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Les stades, même combat pour quatre clubs bruxellois

Le Machtens.

PC

Un jour, le Sporting d’Anderlecht évoluera dans le nouveau stade national. Le lendemain, cela n’est plus le cas. Le dossier a alimenté l’actualité tout au long de l’année 2015. Aujourd’hui, la question de ce nouveau stade national semble réglée. Toujours est-il qu’il faut que ce projet avance dans le bon sens en 2016. Cette nouvelle enceinte a tout pour permettre au club anderlechtois de continuer à grandir même si nombreux sont ceux qui critiquent le fait que le RSCA prenne ses quartiers dans un stade dit « national » et s’expatrie d’Anderlecht.
Au rayon des histoires de stades, le RWDM et le RWS Bruxelles ont écrit un long, très long chapitre en 2015. L’illustre club molenbeekois est revenu dans son « Temple » et de nombreuses tensions ont éclaté entre la commune, le RWDM et le RWSB. Portée en justice, cette affaire devrait encore faire grand bruit en 2016 avec, sans aucun doute, au moins une partie déçue. Jusqu’à présent, aucun des deux clubs n’a accepté le fait de faire des concessions importantes, rendant le dialogue impossible. Espérons que l’an neuf vide un peu les esprits pour permettre de trouver un terrain d’entente. L’espoir fait vivre dit-on.
En D2, l’Union Saint-Gilloise est également dans l’expectation puisque jusqu’à présent, le stade Marien n’est pas conforme avec les exigences de la licence accordée aux équipes du top 8 en fin de saison. Si jamais l’Union belge refuse que l’USG évolue au stade Marien, la piste du stade Roi Baudouin est actuellement privilégiée.

La D2, un marché qui brasse des millions
Pour jouer le top 8, les clubs de D2 ont construit des noyaux qui valent de 4 à 8 millions d’euros

MICKAËL FABRI

Les valeurs de Gertjan Martens (à gauche) et Megan Laurent (à droite) sont en hausse.

Devaux

Le mercato a officiellement ouvert ses portes hier. Les clubs sont donc en mesure de faire des emplettes pour renforcer éventuellement leur effectif. Mais qui dit achat dit aussi potentiellement vente. Avec les bons résultats lors du premier tour, certains suscitent la convoitise mais il faudra y mettre le prix.

Les rumeurs n’ont pas traîné à circuler. Avant même la fin du premier tour, agents et direction négociaient déjà à l’abri des regards. Aujourd’hui, le mercato est ouvert et chacun est sur la brèche. Cette saison est plus que jamais capitale et aucune formation encore en course pour le top 8 ne veut négliger le moindre détail. Certains n’hésiteront pas, une fois encore, à délier les cordons de la bourse pour se renforcer. Petit tour d’horizon des clubs et des valeurs estimées par TransferMarkt, l’un des sites références dans le domaine.
1
Le White Star, c’est un noyau qui vaut presque 5 millions d’euros
De ‘nos’ trois clubs en deuxième division, c’est le White Star qui dispose du noyau le plus cher. D’après le célèbre site allemand, il faudrait donc compter 350.000 euros pour s’attacher les services de Duplus ou de Fall ou encore 300.000 pour Vanhamel. Ensemble, les 28 joueurs du noyau A auraient une valeur qui atteindrait 4,9 millions d’euros.
2
Tubize dispose d’un onze
de base à 3,3 millions d’euros
La saison exceptionnelle de la formation brabançonne wallonne ne passe pas inaperçue et la valeur de certains joueurs est en train de monter en flèche. À titre d’exemple, la valeur de Megan Laurent est ainsi passée de 275.000 euros à 400.000 en l’espace de seulement quelques mois. Les joueurs d’expérience tels que Fabre (350.000) et Diallo (300.000) génèrent également une sacrée somme d’argent. Si la qualité du noyau tubizien n’est plus à démontrer, c’était la profondeur de l’effectif qui était pointée du doigt. Un chiffre l’illustre à merveille : le onze de base tubizien le plus cher est estimé à 3,3 millions d’euros alors qu’ensemble, les 22 joueurs du club, atteignent la somme de 4,2 millions.
3
Union : Rajsel est passé de 75.000 euros à 350.000 euros en quelques mois
Le premier tour réussi de l’Union attire la curiosité. Si l’Antwerp était prêt à mettre entre 100 et 200.000 euros pour Fauré (valeur estimée à 100.000 par TransferMarkt en raison très certainement de l’âge, 36 ans, de l’attaquant français), d’autres joueurs sont en train de voir leur valeur grimper. C’est le cas de Nicolas Rajsel. En D3 l’an dernier, l’ancien joueur du PSG avait une valeur estimée à 75.000 euros. Aujourd’hui, après avoir martyrisé quelques défenses de D2, celle-ci est passée à 350.000 euros. Tracy Mpati, lui aussi en vue depuis le mois d’août, a vu sa valeur doublée pour être évaluée à 300.000 euros aujourd’hui.
Ensemble, les joueurs de l’Union atteignent pratiquement les 4 millions d’euros (soit quasiment le double du budget sportif du club saint-gillois).
4
Eupen, puissance financière, suivi de près par l’Antwerp
À titre de comparaison, on notera qu’Eupen est l’équipe qui est évaluée la plus chère avec une valeur de 8 millions d’euros (dont le seul Jeffren vaudrait 1 million !), suivie de très près par l’Antwerp (7,98 millions). Le Cercle complète le podium avec 7,43 millions pour son noyau 2015-2016.
On le voit, les effectifs recèlent de qualités et d’atouts financiers. Si certains clubs veulent s’attacher les services de bons joueurs, il faudra y mettre le prix. En ces temps plus difficiles, les bonnes affaires sont sans doute à réaliser en bas de tableau, là où sportivement il n’y a plus d’enjeu pour certaines équipes et où certains joueurs ne demandent qu’à faire le bond.

QUATRE TUBIZIENS, QUATRE SAINT-GILLOIS ET TROIS ÉTOILÉS COMPOSENT NOTRE ÉQUIPE-TYPE DU PREMIER TOUR
Un 11 qui pourrait revendiquer la D1
SE.H. ET M.FA.

Après avoir analysé chacune de nos trois équipes au peigne fin grâce aux bulletins d’or, voici l’heure de dresser l’équipe-type de cette première partie de saison. Dans les rangs des Tubiziens, des Unionistes et des Étoilés, les satisfactions sont nombreuses puisque chacune des trois formations se trouve en très bonne posture au moment d’entamer le second tour.
Décisif dans de nombreuses rencontres, Mike Vanhamel a apporté une certaine assurance au RWS Bruxelles. Très vif sur sa ligne, il soulage également sa défense dans le jeu aérien tout en relançant rapidement vers l’avant.
Devant lui, l’ancien portier de Nimègue peut compter sur une défense de fer. Andreï Camargo, à droite, est parvenu à s’imposer comme un incontournable dans le onze tubizien. Présent tant défensivement qu’offensivement, l’ancien Montois est très solide sur l’homme. Dans l’axe, Clément Fabre et Noël Soumah sont deux robustes atouts. Le défenseur des Sang et Or s’est rapidement acclimaté à son nouvel environnement, profitant de son très bon placement pour annihiler les offensives adverses. L’arrière étoilé est quant à lui le plus présent dans le secteur aérien en division 2 et il a passé un cap cette année, alliant sa force physique à un calme certain. Enfin, sur le flanc gauche, Tracy Mpati, normalement aligné à droite, a sorti un début de saison de tonnerre. Défensivement impeccable, il a trois poumons et est l’un des meilleurs à son poste. Sa régularité a d’ailleurs frappé Hein Vanhaezbrouck qui est déjà venu le scouter.
Au milieu de terrain, on retrouve sans surprise Megan Laurent. L’ancien joueur de Mons s’est directement adapté à son nouvel environnement et ses prestations ont grandement contribué à l’état de forme de Tubize. Sa qualité de passe et son jeu ont régulièrement alimenté Diallo qui en a souvent profité pour faire mouche. À ses côtés, on retrouve Charles Morren. Véritable travailleur, l’Unioniste a trouvé le bon tempo à un niveau qu’il n’avait jamais connu auparavant. S’il doit encore progresser physiquement et techniquement, son volume de jeu est déjà très précieux.
Sur les côtés, Mamadou Fall et Nicolas Rajsel s’imposent d’eux-mêmes. Le premier cité a fait très mal aux défenses adverses par sa vitesse. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Charleroi songe à le rapatrier en juin prochain. Quant à Rajsel, ses courses balle au pied et sa technique ont fait des ravages.
Devant, qui d’autres que Mamadou Diallo et Cédric Fauré pouvaient être sélectionnés ? Les deux buteurs en sont respectivement à 15 et 11 buts et contribuent largement aux points récoltés par leur équipe. Il y a fort à parier qu’ils seront tout aussi importants en 2016.

Ne pas relâcher les efforts
Les Sports Bruxelles,
Mar. 22 déc. 2015, Page 24

Une troisième place, à quatre longueurs de l’inattendu Tubize et de l’attendu Antwerp, mais devant Eupen, le Cercle, Lommel et le Lierse, notamment, tous des clubs expérimentés de la D2 et qui ont clairement affiché leurs ambitions, à quinze journées du terme du championnat, si ce n’est pas un exploit, c’est tout de même inespéré pour l’Union, tant la montée de D3 gagnée administrativement plutôt que sportivement avait placé les dirigeants bruxellois devant un énorme chantier : façonner une équipe, en très peu de temps, un groupe capable de se mêler à la course au fameux Top 8. Six mois plus tard, on peut affirmer que le matricule 10 est sur la bonne voie, qu’il s’est tracée lui-même grâce à un recrutement réfléchi.

Le premier excellent transfert fut celui d’un T1 aussi expérimenté que Marc Grosjean. Le Liégeois a réussi à former une équipe compétitive avec des jeunes talentueux et des joueurs… d’expérience dont le porte-drapeau est à coup sûr Cédric Fauré. Le Français arrivé tout droit du Sporting Charleroi,

malgré ses 36 ans, supporte le poids offensif des Unionistes, bien épaulé par un Nicolas Rajsel plus collectif que par le passé. Avec des Morren, G. Cabeke et Mpati aussi réguliers que brillants, les Saint-Gillois épatent. Reste à confirmer cela dès janvier car rien n’est acquis vu les positions serrées au classement.

Eric de Boer

Congé : du 20 décembre au 1er janvier inclus.

Reprise : le 2 janvier.

Amicaux : le 9 janvier à La Louvière, le 10 au RC Malines et contre le RWDM.

Cédric Fauré, l’atout offensif de brillants Unionistes… Tam.be

Réaction
Les Sports Bruxelles,
Mar. 22 déc. 2015, Page 24

Guy Brison Manager sportif

“Mieux que prévu”

“Avant la saison, je pensais que nous avions une équipe pour terminer dans le Top 10, mais que le Top 8 ne serait pas évident. Les joueurs ont fait mieux que prévu. Eux et le staff ont été exemplaires. La plupart des transferts sont des réussites. Nous avons dépensé aussi peu que possible pour les réaliser, mais avec la réforme, on a dû dépasser notre budget. Et si Wallaert et Kaminiaris ont peu joué, c’est parce que Morren et Geoffrey Cabeke disputent une excellente saison. Fauré a été un maître achat et c’est une bonne chose qu’il reste au lieu de partir à l’Antwerp. Merci à notre président d’avoir décliné l’offre anversoise. Pour la première fois depuis très longtemps, l’Union a des joueurs qui pourraient, à terme, lui rapporter de l’argent (Mpati, Rajsel, etc.), même si nous ne souhaitons rien chambouler lors du mercato hivernal. La priorité, c’est l’obtention de la licence.”

Jean-François Delisse

L’Union a sa boutique… européenne
Les Sports Bruxelles,
Mar. 22 déc. 2015, Page 24

FOREST Après une première tentative ratée à Saint-Gilles, dans un passé récent, l’Union relance l’idée d’une boutique à son effigie. Enfin, on dira plutôt qu’un de ses nombreux supporters, Olivier Ghys, en l’occurrence, propriétaire d’Euro City Press Shop, rue Montoyer 66 à 1000 Bruxelles, dans le quartier européen, consacrera un espace de sa boutique à son club de cœur. On pourra y acheter des billets pour des matches (ce sera l’amical contre le RWDM qui ouvrira le bal) et des produits à l’effigie du matricule 10. Des événements de promotion ou des activités liés aux supporters travaillant dans les institutions européennes y seront aussi organisés. “Nous comptons beaucoup de supporters des pays étrangers et grâce à ce partenariat, nous sommes plus proches d’eux”, explique le président, Jürgen Baatzsch. L’ouverture officielle de la boutique sera organisée le lundi 28 décembre, à 14h.