foulephil a déclaré
Une D1A à 18 avec des playoffs 1 à quatre : la proposition qui pourrait agréer à tout le monde. En proposant une D1A à 18 et sans playoffs,
le Club Bruges a mis la pression sur le groupe
de travail créé par la Pro League, qui a une
autre idée derrière la tête. La proposition du Club
Bruges a fait le tour
des boîtes mail des
clubs de Pro League ce
dimanche (et des médias).
Outre le fait que la direction
brugeoise ne s’oppose pas à jouer la finale de la Croky Cup
face à l’Antwerp le 1er ou le
2 août (si la santé publique
l’autorise), qu’elle demande un
audit externe du contrôle des
licences en vue de le réformeret de la clarté sur les 4,3 millions d’euros reçus par l’Union
belge de l’UEFA suite à la crise
du Covid-19 (voir ci-dessous), lesujet majeur concerne la for-
mule du championnat.Le Club Bruges propose en ef-
fet une D1A à 18 sans playoffs pour la saison prochaine, avec
Ostende (qui a reçu sa licence
via la CBAS ce dimanche soir),Waasland-Beveren (qui ne se-
rait pas relégué), OHL et leBeerschot (qui seraient pro-
mus). Le but : offrir un boncompromis à tout le monde
pour éviter les recours en tout
genre dans les semaines à venir.Cette proposition a le mé-
rite de nourrir la réflexion surle fond mais sa forme pose un
peu question, à quelques
jours de l’Assemblée générale
de la Pro League qui a lieu ce
vendredi. S’il est important de
rappeler que chaque membre
de la Pro League a le droit
d’ajouter des points à l’ordredu jour de l’AG jusqu’à ven-
dredi, le fait que le Club pro-
pose une nouvelle formule decompétition ressemble à une
mise sous pression du groupe
de travail chargé de formuler
les réponses aux problèmes
sportifs et financiers résultantde l’arrêt anticipé des compé-
titions. Dont le club brugeoisne fait pas partie.
Rappelons-le : ce groupe detravail a été créé spécifique-
ment pour répondre à la tion de la future formule du
championnat. Il se composede Peter Croonen (Genk), Mi-
chel Louwagie (Gand), EddyCordier (Zulte Waregem), Phi-
lippe Bormans (Union SG) etPierre François (CEO Pro Lea-
gue), David Meekers (Saint-
Trond) et Karel Van Eetvelt(Anderlecht).
Ces derniers multiplient les
réunions. Ils se sont déjà vuscinq fois ces dernières semai-
nes. Et ils doivent encore se réu-
nir à cinq reprises d’ici le15 mai, afin de présenter leurs
conclusions à l’assemblée gé-
nérale de vendredi. L’une despropositions, qui apparaît
comme l’une des plus cohéren-
tes, est la suivante : une compé-
tition à 18 la saison prochaine(les 16 de D1A cette saison, OHL
et le Beerschot) avec desplayoffs entre les quatre pre-
miers (et des playoffs entre le 5eet le 8e
pour le dernier ticket
européen) et trois descendants.
Cette formule permettraitd’éviter les litiges ces prochai-
nes semaines tout en conser-
vant les playoffs et en permet-
tant un retour à la formule ac-
tuelle dès la saison 2021-2022.Un point important pour Ele-
ven, qui a payé 105 millionspour un championnat avec
playoffs lors des cinq prochai-
nes saisons. Reste à savoir sicette proposition atteindra les
80 % de votes ce vendredi…
donc d1a avec 18 clubs cette saion mais pour en revenir à une d1A à 16 la saion d apres. donc 3 descendants de d1A vers la d1B. La d1B compterait donc (en tenant compte des 3 descendants et du montant de B vers A) 10 clubs. Faut il donc comprendre que la d1B devra trouver 3 decendants en fin de saison prochaine afin de reequilibrer le binzz et se retrouver à 8??
L’Excel, as de la
bataille juridique. Pour la cinquième fois en six ans, le club
a réussi à se sauver par la force du droit. Les saisons se suivent
et se ressemblent
pour l’Excel. Quand
des clubs comme Ma-
lines parviennent à trouver
l’argument juridique pour se
sauver d’une corruption de
matchs avérée, ils obtiennent
l’immunité. On les interdit
d’une participation à la
Crocky Cup et en Europa Lea-
gue car par manque de
chance, les pensionnaires de
l’AFAS Stadion avaient gagné
la coupe de Belgique la même
année où ils militaient pour
la montée en D2 tout en se
battant contre des accusa-
tions de rencontres arran-
gées. Il fallait agir pour ne pas
perdre la face. Mais une insti-
tution comme le Kavé, soute-
nue par la “vox populi” fla-
mande et ses nombreux sup-
porters, ne pouvait pas
tomber sous l’échafaud mal-
gré une tricherie avérée.
Pour Mouscron, la loi sem-
ble malheureusement diffé-
rente. Chaque année , le ma-
tricule 216 est condamné à
s’expliquer sur les mêmes
griefs qui lui sont reprochés
d’année en année. La seule chose qui ne change pas, c’est
que les pensionnaires du Ca-
nonnier parviennent tou-
jours à obtenir gain de cause
par la force juridique. Car la
Belgique est un état de droit,
n’en déplaise à l’Union belge.
Pour la cinquième fois en six
ans, Mouscron a dû s’expli-
quer sur une prétendue parti-
cipation d’agents de joueurs
dans la direction du club.
Les mauvaises langues pré-
tendront toujours que le club
hennuyer est malhonnête
mais l’éthique n’est pas le
droit. En 2016, l’Excel s’était
sauvé car Latimer rachetait
les parts de Gol Football
Malta LTD. Autrement dit,
Adar Zahavi reprenait les
parts de son oncle Pini. Mal-
gré les protestations, Mous-
cron restait dans les règles ju-
ridiques. La même année, la
démission de Rautenberg
avait déjà suscité des réac-
tions. Celui-ci désirait se met-
tre en accord avec les règles
de la fédération. C’est grâce à
cela que l’Excel avait gagné sa
bataille devant la CBAS. Mais
les soupçons semblent deve-
nir des preuves certaines
quand on s’approche de la
rue du Stade. Chaque année,
les Hurlus représentent le
mal absolu. Pourtant, chaque
saison, la loi innocente les
Hennuyers. Bernd Storck, trop proche de
Jurgen Rober, l’ancien direc-
teur sportif de Mouscron, lié
à l’Excel. Ça n’a pas empêché
le technicien allemand de ne
pas prolonger son contrat. Et
de migrer au Cercle dès que
Fabien Mercadal fut licencié.
Des liens moins étroits qu’on
voudrait le montrer.
Bien sûr, il n’est pas ques-
tion d’offrir le blanc-seing
aux Hurlus. Mais il ne faut pas
les accabler. Cette année,
Mouscron s’en est sorti grâce
à l’article B1706 du règlement
fédéral. Les supposées écou-
tes entre Paul Allaerts et
Marc Rautenberg ne sont
plus valables car elles datent
du 6 mars 2018. Le délai de
2 ans de prescription est at-
teint. Et si l’UB venait à dépla-
cer le combat vers les juridic-
tions civiles, elle ne respecte-
rait pas l’article 27 de la CBAS
qu’elle a modifié elle-même
le 27 mars et qui dispose que
“la sentence de la CBAS est défi-
nitive et rendue en dernier res-
sort”.
Un an après ne pas avoir
respecté son propre règle-
ment face à Malines et Waas-
land-Beveren, la fédération
oserait-elle agir face à l’Excel
alors que le droit lui donne
raison ? S’opposer au club
wallon des méfaits contredits
par trois juristes serait-il rai-
sonnable ? En agissant de la
sorte, l’Union belge se discré-
dite. Et une fois de plus, c’est
tout le football belge qui per-
drait en crédibilité.
Une D1A à 18 avec des playoffs 1 à quatre : la proposition qui pourrait agréer à tout le monde. En proposant une D1A à 18 et sans playoffs,
le Club Bruges a mis la pression sur le groupe
de travail créé par la Pro League, qui a une
autre idée derrière la tête. La proposition du Club
Bruges a fait le tour
des boîtes mail des
clubs de Pro League ce
dimanche (et des médias).
Outre le fait que la direction
brugeoise ne s’oppose pas à jouer la finale de la Croky Cup
face à l’Antwerp le 1er ou le
2 août (si la santé publique
l’autorise), qu’elle demande un
audit externe du contrôle des
licences en vue de le réformer
et de la clarté sur les 4,3 millions d’euros reçus par l’Union
belge de l’UEFA suite à la crise
du Covid-19 (voir ci-dessous), le
sujet majeur concerne la for-
mule du championnat.
Le Club Bruges propose en ef-
fet une D1A à 18 sans playoffs pour la saison prochaine, avec
Ostende (qui a reçu sa licence
via la CBAS ce dimanche soir),
Waasland-Beveren (qui ne se-
rait pas relégué), OHL et le
Beerschot (qui seraient pro-
mus). Le but : offrir un bon
compromis à tout le monde
pour éviter les recours en tout
genre dans les semaines à venir.
Cette proposition a le mé-
rite de nourrir la réflexion sur
le fond mais sa forme pose un
peu question, à quelques
jours de l’Assemblée générale
de la Pro League qui a lieu ce
vendredi. S’il est important de
rappeler que chaque membre
de la Pro League a le droit
d’ajouter des points à l’ordre
du jour de l’AG jusqu’à ven-
dredi, le fait que le Club pro-
pose une nouvelle formule de
compétition ressemble à une
mise sous pression du groupe
de travail chargé de formuler
les réponses aux problèmes
sportifs et financiers résultant
de l’arrêt anticipé des compé-
titions. Dont le club brugeois
ne fait pas partie.
Rappelons-le : ce groupe de
travail a été créé spécifique-
ment pour répondre à la tion de la future formule du
championnat. Il se compose
de Peter Croonen (Genk), Mi-
chel Louwagie (Gand), Eddy
Cordier (Zulte Waregem), Phi-
lippe Bormans (Union SG) et
Pierre François (CEO Pro Lea-
gue), David Meekers (Saint-
Trond) et Karel Van Eetvelt
(Anderlecht).
Ces derniers multiplient les
réunions. Ils se sont déjà vus
cinq fois ces dernières semai-
nes. Et ils doivent encore se réu-
nir à cinq reprises d’ici le
15 mai, afin de présenter leurs
conclusions à l’assemblée gé-
nérale de vendredi. L’une des
propositions, qui apparaît
comme l’une des plus cohéren-
tes, est la suivante : une compé-
tition à 18 la saison prochaine
(les 16 de D1A cette saison, OHL
et le Beerschot) avec des
playoffs entre les quatre pre-
miers (et des playoffs entre le 5e
et le 8e
pour le dernier ticket
européen) et trois descendants.
Cette formule permettrait
d’éviter les litiges ces prochai-
nes semaines tout en conser-
vant les playoffs et en permet-
tant un retour à la formule ac-
tuelle dès la saison 2021-2022.
Un point important pour Ele-
ven, qui a payé 105 millions
pour un championnat avec
playoffs lors des cinq prochai-
nes saisons. Reste à savoir si
cette proposition atteindra les
80 % de votes ce vendredi…
L’ARRÊT DES COMPÉTITIONS REMIS EN CAUSE
Quinze clubs amateurs vont saisir la CBAS
J.B ET G.I.
Les instances du football belge n’avaient pas attendu que la crise sanitaire atteigne son pic en décidant, le 27 mars dernier, d’arrêter définitivement toutes les compétitions « amateurs » et en décidant de figer le classement du 12 mars, avec en prime une méthode de calcul à première vue complexe mais jugée légitime pour mettre tous les clubs sur le même pied d’égalité.
Avec dans ce scénario, malgré tout, des équipes touchées plus que d’autres.
L’affaire semblait réglée, mais elle pourrait connaître une suite inattendue : quinze clubs amateurs (dont un seul côté wallon) ont, en effet, décidé de déposer une plainte, mandatés par le cabinet d’avocats Christophe De Sadeleer et Johnny Maeschalck, concernant la décision de la cellule de crise corona de l’Union belge. Si celle-ci aboutit, l’hypothèse de finalement en arriver à une saison blanche est désormais bien réelle.
L’identité des quinze clubs n’a pas été rendue publique, mais on imagine fort bien que ceux-ci ont été lésés par les décisions de la cellule.
Si les noms de Solières (Liège) et Onhaye (Namur) ont été évoqués, ces clubs ont nié faire partie de cette démarche. Au sein du club liégeois, le vice-président Jean-Marc Fortin estime tout de même que les décisions rapides prises par les dirigeants du football belge méritent d’être contestées. « Ce système est anti-sportif et pas du tout loyal. »
Du côté de l’ACFF, si on ne s’oppose pas à cette démarche qui est tout à fait légale, on regrette toutefois que l’effet de solidarité présent dans l’air ambiant quand la crise du Covid-19 n’en était qu’à ses prémices ne se soit déjà dissipé.
« Nous ne sommes pas au-dessus des lois. 15 clubs ne sont pas d’accord, chaque partie ira plaider sa cause », a réagi David Delferière, le président de l’ACFF. « Dans le cadre de l’épidémie de coronavirus, il y avait une solidarité au début. C’est dommage… C’est la première fois, depuis 1940, qu’on arrête le championnat. La décision n’était pas prévue dans le règlement. Rien n’était prévu. Il fallait trouver une solution et la faire admettre. Nous avons agi en âme et conscience. Il y avait un comité de crise, qui a fait des propositions qui ont été acceptées par les entités à ce moment-là. Si on avait décidé autre chose, d’autres auraient pu se plaindre. C’est un désaveu, oui, mais un désaveu de quinze clubs sur un total de 1.985… »
L’affaire sera donc plaidée le 26 mai prochain devant la Cour Belge d’arbitrage pour le Sport (CBAS) qui pensait certainement pouvoir respirer un peu après l’épineux dossier des licences. Une décision devrait être rendue dans la foulée.
LA DIRECTION, LE STAFF, LES JOUEURS ET LES SUPPORTERS FONT BLOC FACE AUX ATTAQUES INCESSANTES QUI PLEUVENT SUR L’EXCEL DEPUIS VENDREDI
Les Hurlus ne se laisseront pas marcher dessus
SÉBASTIEN HUZLER
Ils sont unis.Belga
Cible récurrente d’attaques frontales, l’Excel Mouscron est désormais prêt à sortir aussi les crocs. Le président Patrick Declerck, au même titre que Paul Allaerts, le directeur général, n’ont guère apprécié les accusations portées contre eux. Dans son communiqué qui a suivi la décision de la CBAS, l’Excel a fait savoir qu’il se battra « au quotidien pour poursuivre l’aventure en D1A ».
Au final, c’est le club dans son ensemble qui se trouve dans le viseur de nombreux détracteurs, venant en majorité de Flandre.
Au-delà des dérives liées à sa structure épinglées par le passé, l’Excel doit faire face à un certain mépris. Or, la formation mouscronnoise continue à véhiculer les valeurs d’une région caractérisée par son sens de l’accueil, mais pas seulement. Depuis deux ans, les joueurs ont d’ailleurs davantage adhéré à ces principes, présents au quotidien grâce aux employés du cru et des bénévoles.
Sur les réseaux sociaux, les supporters mouscronnois ont réagi en masse aux protestations qui ont suivi la décision de la CBAS. L’un d’entre eux a même partagé l’idée de créer « un collectif de supporters pour contre-attaquer tout cet acharnement tant médiatique que clubiste car à un certain moment c’est trop, ça salit notre club, nos concitoyens et notre ville ». Rentré en Allemagne depuis le début de la crise sanitaire, Bernd Hollerbach est tenu informé de la situation par Éric Deleu, l’entraîneur des gardiens de l’Excel.
« Quand on voit ce qui se passe maintenant, en comparaison avec les événements de l’année dernière, c’est assez fort », commente l’intéressé. « Au final, la fédération critique un système qu’elle a mis elle-même en place… Elle parle de contester notre licence, sans avoir même lu le rapport de la CBAS. Est-ce qu’elle connaît son règlement ? D’autant plus que la décision de la CBAS est définitive… Je ressens de l’acharnement à notre égard, je n’aime pas ça ! À partir du moment où nous obtenons notre licence, c’est que nous sommes en droit de l’avoir, c’est le côté juridique à respecter. Mais quand on voit la réaction des gens… »
Même les clubs s’y mettent
Westerlo et Waasland-Beveren ont d’emblée réagi après l’octroi de la licence à l’Excel. « Ce sont toujours les mêmes clubs. Waasland-Beveren devrait se taire. Je ne comprends pas que les clubs savent réagir de la sorte. Cependant, nous ne voulons pas rentrer dans une polémique linguistique. Mais ce qui est clair, c’est que tout le monde préfère ne plus voir le « petit » Mouscron au plus haut niveau. J’étais vraiment fâché, là, c’est trop gros ! Vu la situation, la fédération a tout intérêt à faire marche arrière. Ça pourrait avoir des conséquences importantes et elle n’a pas besoin de ça », conclut Éric Deleu. Arrivé au Canonnier en juin 2017, l’ancien gardien du RWDM, qui a également eu les portiers du Standard sous sa houlette, sera en fin de contrat le mois de prochain. Il a un accord verbal qui doit logiquement déboucher sur une prolongation pour une saison supplémentaire.
Un système digne d’une république bananière ?
La presse flamande déchaînée, le système sans doute réformé, la CBAS peut-être abandonnée !
PHILIPPE DEWITTE
Après avoir été recalés par la Commission des licences, les Standardmen ont eu gain de cause devant la CBAS. Un procédé très fréquent.Belga
Le 8 avril, la Commission des licences provoquait un tremblement de terre en recalant 7 clubs pros. Depuis, Lokeren a disparu, le Standard, Mouscron, Ostende et Lommel ont obtenu leur sésame devant la CBAS, Roulers et Virton espèrent les imiter ce lundi. Certains s’en offusquent, d’autres sont morts de rire…
>
1Depuis 2012, 21 clubs
sur 24 ont été exaucés
par la CBAS…
Depuis l’entrée en fonction de la Cour Belge d’Arbitrage pour le Sport (CBAS) en 2012, seuls 3 des 24 clubs jugés jusqu’ici ont vu leur refus de licence confirmé : le Brussels en 2014, le White Star en 2017 et Tubize ce samedi (il est relégué en D2 amateurs). Pour les 20 autres (et cinq fois en six ans pour Mouscron !), le feu rouge de la Commission des licences est devenu vert devant la CBAS. Anormal ? Joris De Tollenaere (164 matches en D1 avec Harelbeke entre 1996 et 2001), aujourd’hui avocat et parfois arbitre pour la CBAS, s’inscrit en faux : « Les critiques sont exagérées. Ne croyez pas que si un club choisit un arbitre et la fédération un deuxième, c’est automatiquement un contre un avec le président, avalisé par les deux parties, qui tranche. Cette année, j’ai siégé dans les dossiers de Winkel et Lommel. Ce que personne n’a dit, c’est que Nils Van Brantegem, le manager des licences qui les avait recalés en première instance, a admis que le dossier était cette fois complet et a donc approuvé lui-même la licence. » Il se dit d’ailleurs que pas mal de clubs sont négligents en première instance et plus vigilants devant la CBAS. Ce ne serait donc pas nécessairement la Commission qui est trop sévère et la CBAS qui ne l’est pas assez, les dossiers évoluant parfois nettement entre leurs deux comparutions. Un état de fait que regrette Nils Van Brantegem : « C’est frustrant, pas tellement pour moi mais pour les clubs qui ont bien travaillé pour être en ordre dès le départ. »
2Mouscron : un cas
qui fait débat, surtout
au Nord du pays
Le cas de Mouscron (qui a obtenu sa licence vendredi devant la CBAS) fait débat, particulièrement notamment au Nord du pays, où son éviction aurait profité directement à Waasland-Beveren. Mon excellent confrère Niels Vleminckx n’a pas hésité, dans Het Laatste Nieuws, à titrer son édito « République bananière ». L’Union belge a également réagi vivement avant de sans doute rétropédaler (voir en page précedente). En réalité, l’article 27 de la CBAS verrouille sa décision, qui est « sans recours possible », à partir du moment où l’on fait appel à ses services. Sur le fond du dossier, tout le monde s’attendait à un échec des Hurlus dans la mesure où des mails et des écoutes indiquent bien que des agents œuvrent ou ont œuvré pour le club. Mais, selon la CBAS, ces éléments n’étaient pas utilisables car faisant partie d’une procédure pénale non terminée. Jean-Marie Philips (juriste, arbitre de la CBAS hors football, ex-CEO de l’Union belge, ex-président de la Pro League et actuel administrateur-délégué de l’Union Saint-Gilloise) nous donne son avis : « Je n’ai pas eu accès au dossier de Mouscron mais si des pièces ne sont pas recevables juridiquement, c’est normal de les rejeter. Et puis, concernant les agents, je connais le règlement qui leur interdit d’intervenir dans la gestion d’un club. Mais en droit, je ne vois pas ce qui les empêcherait de le faire, dans le cadre du libre exercice d’une profession. La FIFA, l’UEFA, les fédérations et les ligues ne sont pas au-dessus des lois. Et donc, selon ce que j’en sais, la décision de la CBAS est logique. »
3« Van Brantegem
est sérieux, travailleur
et non influençable »
Reste que tout ce pataquès fait pour le moins désordre. Jean-Marie Philips poursuit son analyse : « Les approches sont différentes. La Commission des licences, dont j’ai participé en son temps à la mise en place, est relativement pragmatique, axée principalement sur la solvabilité, la régularité et la continuité. Et je tiens à souligner les qualités de Nils Van Brantegem qui est sérieux, travailleur et non influençable. Il a fait preuve de caractère en contestant le rôle de Kompany à Anderlecht et en refusant la licence au Standard. La CBAS a une approche plus juridique, tenant davantage compte des textes de lois et des droits de la défense. Par ailleurs, je ne vois pas comment l’Union belge pourrait contester en justice la décision de la CBAS. Attaquer éventuellement Mouscron, c’est une autre affaire. Mais ça prendrait du temps et si Mouscron avait finalement gain de cause, les dommages seraient importants. Enfin, j’entends qu’on veut revoir le système mais je pense qu’il n’y a pas de solution miracle. La procédure actuelle n’est pas mauvaise, à défaut d’être parfaite. »
4Le système réformé
et la CBAS abandonnée
ou rénovée ?
La première chose à faire est sans doute de revoir le règlement de la fédération, ainsi que cela avait été décidé il y a un an après l’affaire Malines. Un groupe de travail dirigé par le professeur Frank Hendrickx de la KUL est sur le coup et espère aboutir avant le 30 juin…
Peter Bossaert, CEO de l’Union belge, qui a parlé de « débâcle », et Gilbert Timmermans, vice-président, réclament une réforme du système des licences.
Des voix s’élèvent pour ne plus avoir recours à la CBAS mais à une procédure d’appel interne. Un fin observateur des arcanes fédérales lance : « La CBAS était plutôt destinée au niveau amateur. Il faudrait une CBAS professionnelle, avec des juges à plein-temps, et qui ne soient pas payés presque rien pour un énorme boulot. Plutôt sur le modèle du TAS, qui dispose dans chaque secteur des meilleurs juristes et avocats suisses. Ici, ce sont les clubs qui engagent les meilleurs avocats ! Et ça décrédibilise la Commission des licences, qui travaille bien… » Le débat est lancé. Reste à savoir quand, et à quoi, il aboutira…
Vendredi, l’AG de la Pro League devra se pencher à la fois sur la fin de la saison actuelle (qui est finie sur le terrain mais vraiment pas en coulisses) et le format de la suivante. Les points d’interrogation restent nombreux, et les tensions aussi…
1La licence de Mouscron est définitive, l’UB doit l’accepter et envisager l’avenir
Si certains ont critiqué l’élection de Mehdi Bayat à la présidence de l’Union belge le 22 juin 2019, on ne connaît personne qui rêverait d’être actuellement à sa place, tant la situation est compliquée. C’est peut-être d’ailleurs pour cela qu’il est resté injoignable hier. Selon certaines sources, il devrait s’exprimer ce lundi. Les mêmes sources indiquent que le communiqué (non signé !) envoyé samedi par l’attaché de presse de la fédération à propos de la licence de Mouscron accordée par la CBAS (« Sur la base du dossier, l’URBSFA est en désaccord sur le principe avec cette décision, nous attendons la motivation de la décision, que nous devons recevoir de la CBAS dans les 10 jours au plus tard, afin d’envisager d’éventuelles étapes supplémentaires ») a été transmis dans l’émotion, et a surpris jusqu’au plus haut niveau de la fédération. Il y aurait donc eu un manque de concertation et un excès de précipitation. Alors que pourtant, vendredi, le CEO Peter Bossaert avait déclaré : « La procédure d’appel incombe à la CBAS. C’est ce qu’on appelle la séparation des pouvoirs et nous devons l’accepter, aussi difficile que cela puisse être. » Apparemment, on en reviendra ce lundi à cette version-là, d’autant qu’un recours en Justice n’aurait quasi aucune chance d’aboutir. Autre chose est évidemment de s’interroger, pour l’avenir, sur une procédure qui pourrait être revue et corrigée (voir en page suivante)…
2Une obsession : éviter les
recours… même s’il y en
aura probablement !
Les recours, en revanche, de nombreux clubs y pensent. Waasland-Beveren s’il est relégué sans avoir pu jouer la 30 e journée. Westerlo, qui conteste la licence de Mouscron et estime devoir monter (en étant l’équipe ayant pris le plus de points en D1B) si on ne joue pas la finale retour entre le Beerschot et l’OHL Virton, toujours en attente de licence, estime aussi devoir jouer son match annulé face au Beerschot qui lui permettrait de devancer Westerlo. Bref, ça pourrait ester dans tous les sens. Pour obtenir seulement des compensations financières dans un an ou deux ? Voire. En 2007, Namur et Geel avaient contesté leur non-licence pour la D2. Après bien des péripéties, à la mi-septembre, le Tribunal des référés avait suspendu les championnats de D2 et de D3 déjà commencés et obligé l’UB à intégrer les deux plaignants dans une D2 à 19 équipes, le calendrier étant réaménagé…
3Valider le classement avec Bruges champion et Waasland-Beveren non relégué ?
L’AG de vendredi devra d’abord entériner la fin de saison. Probablement avec Bruges champion et en poules de la C1 avec La Gantoise au 3 e tour préliminaire, le SC Charleroi en poules de la C3, l’Antwerp au 3 e tour préliminaire et le Standard au 2 e tour, et Waasland-Beveren non relégué, pour éviter une procédure au Tribunal. Et décider, presque certainement, de faire jouer, si la situation sanitaire le permet, la finale de la Coupe le 1 er ou le 2 août, où l’Antwerp, en cas de victoire contre Bruges, hériterait du ticket européen plus avantageux des zèbres.
418 clubs en D1A, provisoirement ou pas ? Avec 3
descendants et playoffs ?
Ensuite, toujours vendredi, il faudra se pencher sur le format de la saison prochaine, qui démarrerait au plus tôt le 8 août, à huis clos. Pour valider une solution, il faudra une majorité de 80 %, soit 36 voix sur 44 (3 voix pour chaque club du G5, 2 voix le K11, 1 voix pour la D1B, sauf Lokeren qui a disparu). Pas simple. Au niveau du nombre, la tendance va vers une D1A à 18 avec la 16 actuels (car Ostende a aussi reçu sa licence dimanche soir, grâce à l’augmentation de capital de 2,7 millions d’euros réalisée par le fonds d’investissement américain Pacific Media Group), plus le Beerschot et l’OHL qui seraient promus de concert. Le FC Bruges a envoyé une lettre dans ce sens à tous les clubs et l’idée fait vraiment son chemin car elle limiterait les recours. Reste à savoir selon quelle formule. Certains, et notamment Bruges, militent pour rester définitivement à 18. D’autres rêvent de… 20 (sans D1B), d’autres encore veulent revenir à 16 après une saison de transition qui nécessiterait donc de faire descendre trois équipes dans un an, ce qui effraierait pas mal de « petits » actuels de D1A, moins bien nantis financièrement que l’OHL et le Beerschot. Selon nos informations, à condition que le coup d’envoi du championnat ne soit pas reporté à septembre, un projet de mini-playoffs serait également sur la table, les quatre premiers jouant pour le titre et les meilleures places européennes, les quatre suivants pour le dernier strapontin continental et les quatre ou les six derniers pour le maintien. Cela pourrait faciliter un consensus car Genk, La Gantoise et le SC Charleroi, qui tiennent absolument aux playoffs, y trouveraient plus ou moins leur compte. Or, ces clubs pèsent 8 voix à eux trois, il ne leur en manque donc qu’une pour former une minorité de blocage ! Enfin, ces mini-playoffs pourraient également rasséréner Eleven Sports, qui a acheté pour cinq ans une D1A avec playoffs et risquerait, en leur absence, de réclamer une diminution de son investissement d’une centaine de millions par saison… Mais avant le vote, tout cela sera discuté en début de semaine au sein de la commission comprenant des dirigeants de Genk, La Gantoise, Courtrai, Zulte Waregem, Anderlecht, Saint-Trond et l’Union. Avec l’espoir de présenter vendredi LE plan qui contenterait à peu près tout le monde.
5Il y aurait toujours bien 8 clubs en D1B, en repêchant des clubs de D1 amateurs
Reste le cas de la D1B. Même si Roulers et Virton sont toujours en attente de leur licence (décision aujourd’hui), il y aurait toujours 8 clubs possibles avec les rescapés de l’actuelle saison (Union, Westerlo, Lommel, Roulers ?, Virton ?) et les clubs de D1 amateurs en ordre de licence D1B (Deinze, Seraing, RWDM et le Lierse). Le « mouroir » serait donc prolongé ? « Je ne suis pas d’accord avec ce terme », précise Jean-Marie Philips, administrateur-délégué de l’Union. « Les investisseurs étrangers de D1B sont solides et nos clubs plus sains que pas mal de membres du K11. D’ailleurs, à l’Union, on n’a mis personne en chômage économique, hormis quelques entraîneurs de jeunes ! »
Licences
Mouscron fixé
sur son sort à 16 heures
Après avoir bataillé durant 4 heures, les Hurlus vont savoir cet
après-midi vers 16 h s’ils décrochent leur licence. Du côté de la
direction, on estime que la décision de la CBAS peut basculer
d’un côté comme de l’autre. La
plaidoirie de Me
Dessart, avocat
du club, a marqué les esprits par
sa qualité. En cas de décision négative, les Hennuyers pourraient
porter l’affaire devant la juridiction
civile en guise de dernière chance.
Virton : un nouveau délai
Après sa parution de mercredi,
Virton a demandé un délai à la
CBAS pour produire des documents lui permettant de décrocher
sa licence pro, à l’instar de celui
octroyé à Ostende. Le club de
D1B regrette que l’Union belge
fasse “preuve d’un acharnement
extrêmement douteux (…) au motif qu’il ne serait pas établi que tel
ou tel paiement (on parle de quelques centaines d’euros) aurait
bien été effectué.” Le club gaumais assure en outre que Flavio
Becca a réitéré son appui au club
tout en refusant de “signer un
chèque en blanc”, comme l’exige
l’URBSFA : “Ne pas donner la licence à Virton reviendrait à mettre une entreprise en faillite et
donc mettre au chômage joueurs,
entraîneurs et personnel administratif
E n quelques minutes de comparution devant le CBAS – la Cour d’arbitrage belge du sport –, Lommel a convaincu son auditoire. Débarrassé de ses dettes et de son propriétaire-agent de joueurs – un cumul qui pique aux yeux de la commission des licences –, le club campinois voit l’avenir en bleu ciel désormais.
Tout en une après-midi. Une virevolte complète en quelques minutes. Sans licence et endetté à hauteur de 2 millions d’euros, Lommel (D1B) est ressorti avec un passe-droit pour le football professionnel et une ardoise effacée. Une « clean sheet » pour le dire en anglais, la nouvelle langue désormais au Soeverijnstadion.
C’est que l’ASBL incarnée par l’ex-président Paul Kerkhofs est, de fait, entrée dans une autre dimension, un événement relevant de la science-fiction encore il y a quelques jours avant que le Tijd vende la mèche la veille de la comparution en appel du club campinois. Le quotidien financier avait, en fait, annoncé que Lommel graviterait dans la galaxie du City Football Group (CFG), qui chapeaute entre autres Manchester City.
L’effort financier du groupe, détenu à 77 % par le fonds d’Abou Dhabi, également propriétaire des « Cityzens », est risible : 2 millions d’euros (les dettes de Lommel) pour une compagnie qui en facture 723, c’est « peanuts. ».
Lommel devient ainsi le 9 e club planétaire dans lequel le City Group détient des parts. À l’égal des champions d’Angleterre en titre, de Melbourne City et de Montevideo City, Lommel appartiendra même à 100 % au cheik Mansour.
12 des 24 clubs pros belges dans des mains étrangères
Cette stratégie planétaire a été implantée en 2012 par le CEO du club de Premier League (et de CFG), Ferran Soriano, prépondérant d’ailleurs dans la venue à l’Etihad de Pep Guardiola, qu’il avait côtoyé au FC Barcelone jusqu’en 2009 en qualité de directeur financier « blaugrana. »
Planétaire, on veut bien l’admettre, avec un relais sur chaque continent sauf l’Afrique, mais de là à planter son drapeau dans un coin reculé de Campine, on voit moins l’intérêt, fût-ce pour une bouchée de pain. Cependant, si 12 des 24 clubs pros belges sont désormais en des mains étrangères (OHL dans le giron de Leicester City, par exemple), ce n’est pas par pur attrait exotique. Bien entendu, la vulnérabilité financière expose nos clubs, mais la Belgique est, au niveau du football en tout cas, une sorte de « petit paradis fiscal », pour reprendre l’expression éloquente du Tijd, avec une pression sociale et fiscale toute relative pour cette catégorie de travailleurs ; un minimum salarial également très bas pour les ressortissants non communautaires.
Un « bel » endroit donc pour faire maturer les talents, de surcroît dans des conditions climatiques et physiques tout de même exigeantes. Mais ce n’est pas tout, City ne sait pas trop où son litige avec l’UEFA, transféré à Lausanne devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), le mènera. Privé d’Europe pour deux ans en l’état actuel, et, peut-être dans une impasse sur le marché avec une éventuelle interdiction de transferts…
Et puis, il y a l’autre Brexit aux conséquences encore floues : le gouvernement anglais était déjà très exigeant avec les critères d’admission des joueurs extra-communautaires sur l’île. Ces restrictions pourraient désormais s’appliquer à tous les joueurs non britanniques…
Dans le cas de Lommel, la CBAS s’est également assurée qu’Udi Shochatovitch, qui avait repris le club il y a un an, ne figurait plus dans la structure du SK : la commission des licences avait trouvé à redire sur son rôle d’agent de joueurs, sous affiliation chypriote, et de propriétaire de club. Et c’est précisément ce double jeu que s’emploie à démontrer cette même commission dans le chef d’un autre Israélien, plus fameux, le super-agent Pini Zahavi. Mouscron a eu à s’en défendre ce mercredi devant la Cour d’arbitrage…
foulephil a déclaré
Intégrer les U21 en D1B ? “Oui,
mais pas n’importe comment” Manu Ferrera (Gand), Stéphane Guidi
(Standard) et Samba Diawara (Charleroi)
souhaitent une réforme intelligente. I
ntégrer les meilleures
équipes U21 à la D1B
pour remplir les places
que les clubs recalés par
la Commission des licences
(et par la CBAS) laisseraientvacantes. C’est l’idée propo-
sée par plusieurs grandsclubs pour conserver la for-
mule de championnat ac-
tuelle. Cette saison, lesmeilleures équipes U21 du
pays ont été celles du ClubBruges (champion), d’Ander-
lecht, de Gand, de Malines,du Standard et de Genk.
Si un groupe de travail
sera chargé d’analyser cette
proposition, nous avons
voulu savoir quel était l’avis
de trois coachs U21 de Pro
League sur la question :Manu Ferrera (Gand), Sté-
phane Guidi (Standard) etSamba Diawara (Charleroi).
“Cela se fait déjà aux Pays-
bas ou en Espagne et je penseque cela serait une bonne
chose pour nos jeunes, cela leur permettrait de progresserplus rapidement”, débute Sté-
phane Guidi. “C’est toujoursavantageux pour des jeunes
joueurs de jouer contre des
adultes pour être confrontés à
la réalité du football et pour se
développer”, poursuit Samba
Diawara.
“Mais, à l’heure actuelle,aucune équipe U21 n’est capa-
ble de rivaliser avec les forma-
tions de D1B”, ajoute ManuFerrera. “Quand on parle de la
réserve de Gand, par exemple, on parle de l’équipe C. L’équipe
A et l’équipe B étant le noyau
professionnel. L’écart avec des
formations de qualité comme
Westerlo ou l’Union me paraît
trop grand et il y a un risqueque les jeunes se fassent ba-
layer chaque week-end. Celapourrait également créer un
championnat à deux vitesses :
les clubs de D1B se battraient
pour la montée ; les U21, pour
ne pas descendre.”
Pour éviter un tel scénario,les clubs vont devoir recru-
ter et mettre de nouveauxjoueurs sous contrat. “Mais
est-ce le bon moment ?”, se de-
mande Manu Ferrera. “L’anpassé, cela aurait peut-être été
possible. Mais cette année les pertes financières des clubssont énormes à cause du confi-
nement.”Samba Diawara nuance. “À
partir du moment où ils se-
raient autorisés à jouer en D1B,les clubs s’organiseraient pour
ne pas être ridicules. Le but ne
serait pas de parachuter des
jeunes dans un championnat
inconnu mais de les guider, de
les accompagner grâce, par
exemple, à l’expérience dejoueurs plus âgés et expéri-
mentés autour d’eux. Desjoueurs du noyau A en manque
de temps de jeu.”
“Mais il ne faut pas tomber
dans l’extrême et faire jouer
onze pros non plus, sinon cela
n’aurait aucun intérêt pour les jeunes”, ajoute Stéphane
Guidi. “Les règles doivent êtreclaires, avec un nombre maxi-
mum de joueurs de plus de 21ou 23 ans qui peuvent être ali-
gnés. Dans ces circonstances,on pourra voir éclore des jeu-
nes car les matchs de D1B se-
ront des révélateurs de talent.Il y aurait du public, les ren-
contres seraient télévisées, lesjeunes du noyau A seraient
motivés pour venir jouer uncran plus bas. Tout cela est po-
sitif.”Même si les équipes U21 ne
pourraient pas monter. “Mais
ils pourraient descendre, cequi donne forcément un en-
jeu”, souligne SambaDiawara. “On pourrait égale-
ment imaginer intégrer lesautres équipes U21 en D1, D2,
voire D3, amateurs.”Ce qui impliquerait une re-
fonte assez drastique du footbelge. Mais c’est peut-être le
bon moment pour faire cette
réforme. “Et elle nécessaire”,soulignent nos trois interlo-
cuteurs, conscients que lechampionnat U21 actuel
n’est pas idéal pour l’émer-
gence de talents, malgré laqualité de la formation en
Belgique.
Les masques à l’effigie de nos clubs ont la cote
V.M.
RUSG
Depuis peu, le RWDM et l’Union Saint-Gilloise ont lancé une vente de masques. Et le moins que l’on puisse écrire, c’est que le succès est au rendez-vous. En quelques jours à peine (le RWDM a lancé la vente le 30 avril), le club molenbeekois a déjà reçu près de 2.500 demandes. « Nous avions décidé d’offrir un masque par abonné, par bénévole ou pour nos sponsors afin de les remercier de leur soutien tout au long de l’année », explique Thierry Dailly, le président du club. « Et d’autres personnes peuvent bien évidemment aussi s’en procurer (NDLR : ceux-là sont alors payants). Et c’est une grosse réussite. On avait parlé d’un délai de livraison d’une quinzaine de jours donc il faut encore attendre un peu avant de pouvoir effectivement les porter. »
L’Union Saint-Gilloise, de son côté, a lancé la vente de packs de deux masques ce mardi. Et l’engouement a été immédiat puisque la barre des 1.000 masques commandés (à peu près 500 packs donc) devait être franchie ce mercredi en fin de journée ou ce jeudi. « Nous avons attendu d’être certains de la qualité de ces masques et du fait qu’ils soient réutilisables avant de lancer la vente », explique-t-on du côté du club saint-gillois. « Nous avons essayé de trouver un design assez sobre afin que les masques puissent être portés un peu partout. Nous devrions être livrés aux alentours du 20 mai. »
Encore un peu de patience donc.
W.-Beveren conteste la licence qu’Ostende… n’a pas encore
PH.G.
Lundi, Ostende a plaidé sa cause pendant près de trois heures devant la CBAS mais ne savait toujours pas ce mercredi s’il avait convaincu les juges pour conserver sa licence. Le précieux sésame n’est même pas encore en poche qu’il est contesté par Waasland-Beveren devant la même juridiction. La pierre d’achoppement pour le club waeslandien concerne toujours l’implication de Marc Coucke au sein du club côtier en tant que propriétaire de la tribune principale (via son holding Alychlo) et avec lequel le nouveau propriétaire du KVO (le groupe américain Pacific Media Group) a trouvé un accord pour acter la reprise du club à la fin du mois d’avril. C’est bien sûr ce rachat qui a permis à Ostende de défendre son dossier de licence lundi dernier.
Il reste à voir si la CBAS sera sensible à cette objection dans la mesure où elle a été déjà « évacuée » par la Commission des licences lors de l’étude du dossier d’Anderlecht, rassuré sur sa licence le 8 avril dernier. Une licence qu’Ostende avait renoncé à contester pour se concentrer sur son propre dossier.
Dans l’attente de la décision de la Pro League le 15 mai, Waasland-Beveren (descendant après 29 matches) considère toutes les options pour rester en D1A.
MOUSCRON SAURA CE VENDREDI SI LA CBAS LUI OCTROIE LA LICENCE DE D1A
L’Excel a dû se défendre durant quatre heures !
SÉBASTIEN HUZLER
PhotoNews
Comme de coutume, malgré les remaniements organisationnels nécessaires en raison de la crise sanitaire, la défense mouscronnoise aura pris du temps, beaucoup de temps. Il aura en effet fallu quatre heures de vidéoconférence pour faire le tour du dossier avec la CBAS.
Pour rappel, l’Excel n’a pas obtenu sa licence pour deux raisons. La Commission des licences a estimé que le club hurlu n’avait pas les garanties financières pour assurer sa continuité, elle a aussi pointé du doigt la présence d’agents au sein de sa gestion en 2018. Les débats ont duré autant de temps qu’il y a deux ans, lors de la plainte déposée par Malines contre la licence de l’Excel. Lors de sa plaidoirie, l’avocat Bruno Dessart s’est montré convaincant, selon le clan mouscronnois. Il aura en tout cas réussi à répondre à toutes les interpellations des membres du jury de la Cour Belge d’Arbitrage pour le Sport. Westerlo, Waasland-Beveren et Virton ont suivi les débats, en tant que parties intéressées.
au club, c’est « No comment »
Silencieuse depuis qu’elle a pris acte du refus de la Commission des licences de lui octroyer le précieux sésame, la direction mouscronnoise n’a pas souhaité commenter davantage son grand oral, à cause du traitement qui lui a été fait ces derniers jours dans les médias néerlandophones. Le directeur général, Paul Allaerts, en a notamment pris pour son grade. L’Excel sera fixé sur son sort vendredi, dans le courant de l’après-midi. Si Mouscron se voit à nouveau refuser la licence, le club sera relégué en D1 Amateurs et Waasland-Beveren, pourtant dernier en D1A, évitera la culbute à l’échelon inférieur. En attendant la décision, c’est tout un club qui retient son souffle.
Bernd Hollerbach et son staff prennent leur mal en patience avant de pouvoir penser à la saison prochaine. L’entraîneur allemand souhaite pouvoir construire rapidement un noyau, ou du moins une base solide.
L’Excel accablé, mais loin d’être résigné devant la CBAS
Les Hurlus doivent se défendre sur deux volets
SÉBASTIEN HUZLER
Belga
Pour la cinquième fois en six ans, les dirigeants mouscronnois passeront ce mercredi midi devant la Cour Belge d’Arbitrage pour le Sport. Ils devront prouver que la continuité du club peut être assurée et démontrer surtout que des agents ne sont pas intervenus dans la gestion financière.
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1. La lettre de confort
de Pairoj Piempongsant
sera-t-elle suffisante ?
Depuis son passage devant la Commission des licences, l’Excel Mouscron a pu réunir les fonds nécessaires (3,2 millions d’euros) pour assurer sa continuité, grâce à une lettre de confort signée par Pairoj Piempongsant, son actionnaire majoritaire. Sera-ce suffisant ? A priori, oui. Même si selon toute vraisemblance, les dirigeants mouscronnois tablent dans un premier temps sur un budget raboté de deux à trois millions d’euros. Ce qui n’avait pas convaincu la Commission des licences, qui avait déclaré que « le club n’a pas fourni de nouveau budget approuvé par son Conseil d’administration. Il a uniquement fourni une note contenant toutes les économies budgétaires qu’il pense pouvoir réaliser dans le but de garantir sa continuité jusqu’au 30 juin 2021. » L’apport d’argent frais peut encore survenir durant le mercato estival, qui avait rapporté trois millions dans les caisses de l’Excel la saison passée, grâce aux transferts de Selim Amallah, Noë Dussenne et Mergim Vojvoda.
2. Une transaction suspecte de Rautenberg en 2018 : des fuites organisées vers la presse.
Si l’Excel a repris des couleurs ces deux dernières années (engouement retrouvé avec Storck, maintien facilement acquis avec Hollerbach), l’Excel reste considéré comme le vilain petit canard de l’élite au Nord du pays, en raison de ses connexions dangereuses avec les agents. La Commission des licences reproche à l’Excel d’avoir été contrôlé par Pini Zahavi en 2017 et 2018. La semaine passée, nos confrères du Het Laatste Nieuws ont eu accès à des documents judiciaires, qui épinglent notamment une transaction de deux millions entre Marc Rautenberg, considéré comme agent, et Phubate Piempongsant, membre du CA mouscronnois. Les enquêteurs du tribunal d’Hasselt auraient démontré que cette transaction a été établie pour gonfler le capital de l’Excel. Ce qui prouverait l’influence notable d’un agent dans la gestion du club. Ce n’est pas anodin si ces révélations sont tombées quelques jours avant le passage des Hurlus devant la CBAS. Selon certaines indiscrétions, un club tiers aurait pu participer à la fuite des documents.
3. Les grands thèmes
de la ligne de défense de l’Excel,
très discret sur le sujet.
Depuis un mois, les dirigeants hurlus ont ficelé leur dossier dans la plus grande discrétion. En coulisses, l’optimisme reste de mise. C’est l’avocat bruxellois Bruno Dessart qui assure la défense de l’Excel, alors que Renaud Duchêne, l’ex-avocat d’Anderlecht, représentait les intérêts hurlus devant la Commission des licences. Il a été contraint de faire un pas de côté puisqu’il est inscrit comme arbitre à la CBAS. Mouscron devra prouver ce mercredi qu’il n’a pas transgressé l’article 407.2 du règlement fédéral relatif au refus de l’octroi de la licence à un club dont une ou plusieurs personnalités juridiques liées exercent l’activité d’intermédiaire.
Dans le passé, Mouscron s’est déjà défendu sur le sujet. Le club hurlu avait même été suspecté d’avoir déposé de faux documents devant la CBAS dans le cadre de son recours qui visait la décision de refus de la Commission des licences en 2017. C’est la présence de Marc Rautenberg au sein du Conseil d’administration de l’Excel jusqu’en février 2016 qui posait notamment problème, puisqu’il était renseigné comme agent. Un p.-v. d’une Assemblée générale extraordinaire du 27 février 2016 avait été déposé au greffe du tribunal de Tournai le 22 mars 2016, faisant référence à sa démission du CA. Dans sa quête contre l’Excel, Malines a reproché au club hurlu d’avoir antidaté le document. Mouscron a toujours réfuté ses accusations, Maître Dessart devra prouver à la CBAS que le club ne s’est pas retrouvé sous l’influence notable d’agents. Dans le cas contraire, l’organe d’appel pourra-t-il sanctionner Mouscron pour des faits antérieurs ?
4. Westerlo intervient
comme partie intéressée.
Le Cercle de Bruges, le Lierse, Saint-Trond, OHL, Lommel, Westerlo et Malines sont les clubs qui ont contesté la licence de l’Excel ces six dernières années. Cette saison, Westerlo s’est constitué comme partie intéressée dans la procédure introduite par l’Excel. OHL a souhaité emboîter le pas dans un premier temps, mais son président thaïlandais, Aiyawatt Srivaddhanaprabha, a refusé de mettre des bâtons dans les roues de son compatriote Pairoj Piempongsant, l’actionnaire majoritaire de l’Excel avec qui il noue des contacts privilégiés.
5. Clap de fin
pour Paul Allaerts.
Il ressort que Paul Allaerts, en fin de contrat en juin prochain, ne prolongera pas l’aventure au Canonnier. Sa décision n’a pas été dictée par la situation actuelle du club. En coulisses, le staff sportif, emmené par Bernd Hollerbach, n’attend qu’une seule chose, c’est l’octroi de la licence après le passage devant la CBAS, pour lancer pleinement la confection du nouveau noyau. Le nom de Philipp Ziereis, défenseur central de Sankt-Pauli, a notamment été cité ces derniers jours. Aussi bien les joueurs que le staff regrettent de ne pas être informés précisément sur l’évolution de la situation. Certains agents ont déjà activé des pistes de secours pour leurs protégés dans le cas où l’Excel bascule en D1 amateurs. Alessandro Ciranni est notamment courtisé par le Rapid Vienne et des clubs du top en Belgique.
Les trois clubs wallons défendent leur dossier
licence devant la CBAS ces prochains jours. T
raditionnellement, au
début du mois de
mai, les décisions
sportives commencent à se dessiner sur le terrain, entre lutte pour le titre,
lutte pour les tickets européens et bagarre pour l’accès
au barrage PO1-PO2. Mais
cette saison, la crise du Covid-19 est passée par là et on
n’aura droit à rien de tout
cela.
Mais même sans ballon, les
enjeux de la semaine à venir
sont cruciaux pour six clubs
recalés par la Commission
des licences (le septième, Lokeren, a fait faillite il y a peu).
À commencer par Ostende,
qui sera le premier club à se
défendre devant la CBAS ce
lundi. Avec confiance, suite
au rachat du club côtier par
un fonds d’investissement
américain qui assure plus que
probablement l’avenir du
KVO.
Pour Roulers (où les
joueurs n’ont pas été payés
durant plusieurs mois) et
Lommel (où deux pistes d’investissement étaient
à l’étude), la défense aura lieu jeudi et s’annonce plus compliquée suite
aux ennuis financiers que
connaissent les deux clubs.
Entre-temps, les trois clubs
wallons menacés par le nonoctroi de la licence se défendront par vidéoconférence
devant la CBAS : le Standard ce
mardi 5 à 19 h, Mouscron ce
mercredi 6 à 12 h et Virton le
même jour à 16 h. On fait le
point sur leurs dossiers.
. Le Standard reste serein
◾ Pourquoi la licence a été
refusée : Pour quatre raisons.
D’abord parce que le versement d’une prime à la signature à huit joueurs a été
déposé tardivement (six heures avant l’audience) et n’a
pas été pris en compte par la
Commission des licences.
Ensuite, parce que le compromis de vente du stade à
l’Immobilière Standard de
Liège a été interprété, à tort, comme un
projet par le manager des
licences. La Commission des
licences a aussi estimé qu’il
n’y avait pas suffisamment de
preuves que l’Immobilière
(qui doit racheter le stade)
est solvable. Et enfin, parce
que le club présentait au
31 décembre 2019 un fonds
de roulement négatif de
14 millions d’euros qui n’était
pas couvert dans sa totalité.
◾ La défense du club devant la
CBAS : Défendu par Grégory
Ernes, le Standard reste serein avant de se présenter
devant la CBAS. Un dossier de
plusieurs milliers de pages a
été déposé la semaine dernière. On y retrouve le paiement effectif de la fameuse
prime à la signature et la
preuve qu’il s’agit bien d’un
compromis de vente en ce
qui concerne le stade. Le club
liégeois a également apporté
des preuves de la solvabilité
de l’Immobilière, où Axel
Witsel (apport de 1,5 million)
et Marouane Fellaini (prêt de
3 millions) ont récemment
investi, tout comme Michaël
Markowicz (associé de Witsel) et deux autres tisseurs. L’argent de la vente
du stade à cette Immobilière
permettra au club de retrouver des liquidités, de manière
à couvrir entièrement le
fonds de roulement négatif.
. Mouscron a la pression
◾ Pourquoi la licence a été
refusée : Deux motifs ont été
retenus par la Commission
des licences dans le dossier
des Hurlus. Le premier : la
continuité de l’activité du
club n’était pas garantie.
Contrairement aux autres
années, l’actionnaire majoritaire Pairoj Piempongsant n’a
pas signé la lettre de confort
où il se serait engagé à verser
3,2 millions d’euros pour
assurer la comptabilité de la
saison 2020-2021.
Deuxièmement, la
Commission aurait
des documents
prouvant que le
club a été dirigé par
les agents de
joueurs Pini Zahavi
et Marc Rautenberg
en 2017 et en 2018.
C’est grâce à un litige
opposant le
matricule 216 et Jean-Luc Gripond, ancien
intermédiaire de l’Excel, que
la Commission aurait trouvé
ces documents affirmant la
présence de managers dans
l’organigramme du club.
◾ La défense du club devant la
CBAS : Les Hurlus avaient peu
goûté à leur passage par
vidéoconférence devant la
Commission des licences. Ils
n’ont dû répondre à aucune
question, ce qui leur a donné
l’impression que tout était
joué d’avance. Devant une
CBAS qu’ils connaissent bien
au fil des ans, les dirigeants,
qui restent confiants, pourront présenter une lettre de
confort signée par Pairoj
Piempongsant qui couvre
une partie des 3,2 millions
d’euros. Ils apporteront aussi les
prévisions
d’un budget
réduit de
manière
drastique,
passant de
8 à 5,5 millions
d’euros. L’Excel invoquera également la vente future de
Jean Butez pour convaincre la
CBAS. En ce qui concerne
l’ingérence d’agents de
joueurs dans la direction
en 2017 et 2018, Mouscron
plaidera l’autorité de chose
jugée, puisque lors des années incriminées, le club
avait reçu sa licence. La jurisprudence Saint-Trond pourrait également être évoquée
car en 2016, les Trudonnaires
avaient enfreint les règles de
tierce propriété sans pour
autant être recalés par la
Commission des licences.
. Virton en deux temps
◾ Pourquoi la licence a été
refusée : Le club a présenté un
dossier incomplet devant la
Commission des licences.
Par ailleurs, le stade Yvan
Georges ne répond pas
aux normes professionnelles et la masse salariale est démesurée. Des
retards de paiement à
l’encontre de certains
joueurs et fournisseurs ont
également été constatés.
◾ La défense du club
devant la CBAS :
Elle s’articule en deux temps.
La première partie de la
défense a déjà eu lieu, le
23 avril, devant la CBAS. Le
club y remettait en cause une
partie de la procédure de
licences, contestant la légalité de cette dernière. Virton
a même proposé la suspension de la procédure des
licences pour cette saison,
suite notamment à la crise
du Covid-19 qui touche tous
les clubs. En se basant notamment sur le modèle autrichien… La deuxième partie de
la défense des Gaumais aura
lieu mercredi avec, cette fois,
un dossier complet.
La CBAS, mode d’emploi. Explication du fonctionnement de la Cour
belge d’arbitrage du sport, qui va statuer
sur les licences cette semaine. L
e football est à l’arrêt
depuis plusieurs semaines mais elle, elle ne
chôme pas. Dans les prochains jours, la CBAS va
être sous le feu des projecteurs, avec l’audition de six
clubs professionnels. Focus
sur cette instance.
. La CBAS, c’est quoi ?
La Cour belge d’arbitrage
pour le sport, créée en 1991
(et renommée en 2012) et
située à Bruxelles, est un
organisme neutre et indépendant chargé de trancher les litiges en matière
sportive. Elle peut être
comparée à une sorte de
Tribunal arbitral du sport
(TAS) à dimension nationale.
. De qui se
compose-t-elle ?
De trois arbitres au minimum. En matière de licences, le premier arbitre est
choisi par le club dans une
liste exhaustive. Le second est choisi
par l’Union belge. Le troisième arbitre
est choisi par les deux premiers et devient le président des arbitres. La matière étant principalement
financière, une quatrième
personne, experte en
comptabilité et révision
d’entreprise, s’ajoute aux
trois arbitres. Ces derniers
doivent signer une déclaration d’indépendance et ne
doivent pas faire partie du
monde du football. C’est
une manière de garantir
leur impartialité.
. Comment elle
fonctionne ?
Les arbitres analysent la
décision de la
Commission
des licences
et le dossier
complet
communiqué par le
club (qui
fait parfois plusieurs milliers de pages), qui est représenté par
un avocat. Le jour de
l’audience, les débats sont
souvent assez rapides.
. Pour quand doit-elle
prendre sa décision ?
Pour le 10 mai au plus
tard mais elle peut très
bien statuer avant, même dans les heures qui suivent
l’audience si sa décision
est déjà prise.
. Peut-on ajouter
des pièces au dossier
avant d’aller à la CBAS ?
Oui, c’est possible depuis
2014. Les clubs avaient jusqu’au 30 avril dernier pour
le faire. Les délais ne sont
donc pas les mêmes que
devant la Commission des
licences (tout devait être
bouclé pour la fin du mois
de février) ce qui permet
aux clubs d’ajouter de nouveaux éléments, de nouveaux documents ou de
faire d’autres paiements
entre-temps.
. La CBAS est-elle plus
souple que la Commision
des licences ?
Ses critères en matière
de solvabilité et de continuité, deux aspects fondamentaux pour l’octroi de
la licence, sont aussi stricts
que ceux de la Commission des licences. Mais le
fait que de nouveaux éléments puissent être apportés au dossier entre
l’audience en première instance donne un peu plus
de souplesse à la CBAS.
Cela se vérifie d’ailleurs
dans les chiffres. Lors des
cinq dernières années,
10 clubs ont contesté le refus de leur licence devant
la CBAS. Seuls trois (Alost
en 2015, le White Star en
2016 et le Lierse en 2018)
n’ont pas obtenu leur précieux sésame (même si
Alost l’a finalement reçu
devant un tribunal civil).
«Nous pourrions être prêts en seulement 2 semaines»
Perdichizzi et les Saint-Gillois ne relâchent pas leurs efforts. – Belga
Malgré le confinement, les joueurs de l’Union Saint-Gilloise poursuivent, encore et toujours, leur préparation à la reprise des hostilités qui, jusqu’à présent, n’a pas encore été programmée. Pietro Perdichizzi, le capitaine, se livre en cette période compliquée. Il revient également sur la saison écoulée et évoque son avenir.
Pietro, tout d’abord, comment vous portez-vous ?
Je vais bien, ainsi que ma famille. C’est le principal. Même si, évidemment, en tant que joueur professionnel, ce n’est pas facile de rester ainsi enfermé alors qu’on est habitué à aller tous les jours à l’entraînement. Mais on fait tout pour tenir la forme.
Justement, parvenez-vous réellement à vous maintenir physiquement ? Ne perdez-vous pas trop de votre condition ?
Il faut souligner le professionnalisme du staff qui, tous les jours, concocte des séances différentes. C’est très bien organisé et cela nous permet de garder la forme. Je pense que, lorsque le football reprendra, il ne nous faudra pas longtemps pour être prêts.
Combien de temps, d’après vous, vous faudrait-il ?
Il ne nous faudrait pas un mois, c’est certain. Je pense qu’en deux semaines, nous serions aptes. Nous n’avons pas beaucoup de retard, je peux le certifier. La seule chose qui nous manque, c’est le terrain, retrouver nos appuis et retoucher un peu le ballon. Certes, nous faisons quelques exercices avec ballon dans nos jardins mais ce n’est pas évident. En tout cas, l’état d’esprit du groupe est excellent et tous les joueurs restent très professionnels. C’est la moindre des choses envers le club. Car nous sommes bien conscients que nous avons de la chance d’être toujours payés. Certains clubs ont mis leurs joueurs au chômage temporaire, ce qui n’est pas le cas de l’Union. Pour cela, je tiens à remercier la direction.
Aucune décision n’a, pour le moment, été prise quant à une reprise ou non de la saison. Quelle est votre position à ce sujet ?
Du côté des joueurs, nous ne pouvons pas y faire grand-chose. Cette décision ne nous revient pas. Tout ce que nous pouvons faire, c’est d’être prêts en cas de reprise. Évidemment, nous sommes dans une situation plus confortable que certains autres clubs, comme -avant qu’il ne fasse faillite- Lokeren ou Roulers. Nous nous réjouissions tout de même de pouvoir nous frotter à des équipes de D1A en Playoffs 2. Mais, de toute façon, notre sort était déjà scellé cette saison. Nous avions raté notre objectif d’accrocher une des deux tranches pour jouer la montée.
Justement, quel regard portez-vous sur la saison écoulée ?
J’ai des sentiments mitigés car nous étions vraiment proches d’atteindre cet objectif. Malheureusement, nous n’avons pas réussi à prendre le dessus dans certains moments clés. C’est dommage car nous avons toujours répondu présent au niveau footballistique et avons réussi à démontrer les qualités du groupe. Au final, il y a de la déception mais le groupe a mûri et essayera d’atteindre cet objectif la saison prochaine.
Serez-vous toujours présent à l’Union l’an prochain ?
Dans le football, on ne peut jamais être sûr de rien. Mais, dans ma tête, je serai à l’Union. J’ai un contrat qui court jusqu’en 2023. Je me sens bien ici, les gens croient en moi, sont derrière moi et je suis le capitaine de l’équipe.
Vous ne rêvez pas de regoûter à la D1 ?
Bien sûr. J’ai joué quelques rencontres en D1 avec Charleroi et Zulte et tout sportif de haut niveau rêve évidemment d’évoluer parmi l’élite. Mais je suis dans un club qui joue la tête chaque saison et qui vise la montée. Ce serait en tout cas magnifique de pouvoir atteindre la D1 avec l’Union. Mais le niveau de la D1B est déjà très élevé. On l’a d’ailleurs vu en Playoffs 2 la saison dernière. Les équipes de 1B ont su rivaliser avec celles de 1A. L’écart entre les deux divisions tend à se restreindre de plus en plus. Mais de toute façon, pour l’heure, nous ne pouvons rien faire d’autre qu’attendre et être prêts au moment voulu.
Mouscron a les fonds nécessaires pour assurer sa survie en D1A
SÉBASTIEN HUZLER
Pairoj Piempongsant.Belga
Fumée blanche au Canonnier : selon plusieurs sources concordantes, les dirigeants mouscronnois pourront présenter une lettre de confort devant la Cour Belge d’Arbitrage pour le Sport le 6 mai prochain. La commission des licences a refusé d’octroyer le précieux sésame à l’Excel, qui n’avait pas pu apporter un montant de 3,2 millions d’euros, nécessaire pour garantir la continuité du club jusqu’en juin 2021. C’est Pairoj Piempongsant, l’actionnaire majoritaire du club, qui serait prêt à mettre à nouveau la main au portefeuille. De quoi assurer le bon fonctionnement du club en D1A. Les Hurlus peuvent aussi tabler sur la vente de Jean Butez, qui quittera l’Excel lors du prochain mercato, alors qu’il lui reste encore un an de contrat.
Après l’annonce du refus de la licence, l’Excel avait uniquement pointé les doutes émis par la commission des licences quant à la continuité du club, occultant délibérément les faits liés au non-respect du règlement lié à la tierce propriété. « La commission des licences constate l’existence d’activités de gestion du club réalisées par les agents de joueur, Pini (supposé Zahavi) et Marc Rautenberg », a relevé la Commission des licences, après avoir consulté un jugement du Tribunal de l’Entreprise du Hainaut relatif à un litige entre l’Excel et Jean-Luc Gripond, intermédiaire lors de la vente de l’Excel à un fonds maltais. La présence supposée des deux agents dans la gestion du club remonte à 2017 et 2018, comme en attestent deux mails. La commission des licences estime que des déclarations sur l’honneur inexactes ont été rédigées par les dirigeants des Frontaliers.
devant la CBAS le 6 mai
L’Excel Mouscron aurait cependant les armes juridiques (vice de procédure dans l’élaboration du rapport ?) pour convaincre la CBAS. La plus grande discrétion reste cependant de mise à ce sujet dans les rangs hurlus, avant la défense du 6 mai prochain.
Virton demande la licence… pour tous
Selon nos confrères de la RTBF, l’Excelsior Virton, qui contestera les critères de la licence le 23 avril devant la CBAS, va propposer que les licences soient attribuées cette saison à chaque club pro (à l’instar du championnat autrichien). Dans leurs conclusions, les avocats du club gaumais ont juste émis comme réserves des dettes existantes à l’ONSS ou envers les joueurs , l’influence d’un agent dans un club ou d’un dirigeant de club dans un autre..
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