Tristes nouvelles – le père de Luka Elsner, et en vrai légende du foot yougoslave/slovène a disparu ce matin:
Au moins 6 transferts au RWDM
VINCENT MILLER
Quinze joueurs sont sous contrat dont Garlito.Devaux
Depuis ce vendredi soir, le RWDM est assuré de rejoindre la Division 1B la saison prochaine. Si les dirigeants molenbeekois ont naturellement accueilli cette nouvelle avec satisfaction et ont pu savourer ce retour au premier plan de leur club, ils se sont toutefois déjà remis au boulot. Car ils le savent, la tâche reste encore immense. Ce samedi, ils ont d’ailleurs rencontré des représentants de supporters afin de discuter des modalités pour la saison prochaine (prix des tickets, des abonnements, etc.). Et c’est maintenant au noyau qu’ils vont devoir s’attaquer. « Je ne suis pas du style à attendre les derniers instants du mercato pour recruter des joueurs. Et cette réflexion aurait valu aussi bien si nous étions en Division 1 amateurs », déclare d’ailleurs le président molenbeekois, Thierry Dailly.
« Il y a pas mal de dossiers sur lesquels nous étions déjà occupés mais nous attendions évidemment de savoir dans quelle division nous allions être. »
À l’heure actuelle, quinze joueurs sont sous contrat, à savoir Anthony Sadin, Clément Fabre, Benjamin Delacourt, Gilles Ruyssen, Naïm Boujouh, Jordan Massengo, Amaury Mabika, Joeri Dequevy, Anthony Bova, Erwin Senakuku, Shelton Guillaume, Jarno Libert, Shean Garlito, Lucas Walbrecq et Reian Meddour. « Il ne va pas y avoir de gros chamboulements », poursuit Thierry Dailly. « Toutefois, il y aura des arrivées afin que le noyau compte une vingtaine de joueurs. Je ne veux pas d’un noyau pléthorique. Il faut donc compter six transferts entrants, au minimum. »
« De magnifiques affiches »
Certaines positions sont, d’ores et déjà, visées. « Il faudra un deuxième gardien évidemment aux côtés de Sadin. Il faudra également un deuxième attaquant, un joueur de flanc, un milieu, ainsi que du renfort en défense. Sans négliger le fait qu’il pourrait toujours y avoir des départs. On avait en tout cas déjà pas mal avancé dans certains dossiers qu’on va réétudier plus profondément. »
Outre le noyau de l’équipe première, le RWDM devrait également porter une attention toute particulière aux Espoirs. « On va investir, comme on le fait depuis un petit temps d’ailleurs, encore plus au niveau de la post-formation », précise encore l’homme fort molenbeekois.
Un homme fort qui se réjouit des adversaires que son équipe première va affronter en D1B la saison prochaine. En effet, les affiches ne manqueront pas. Pour rappel, l’antichambre de l’élite sera composée, a priori, de Waasland-Beveren, de l’Union Saint-Gilloise, de Lommel, de Deinze, de Seraing du RWDM et de deux formations parmi les suivantes : d’OHL, du Beerschot, de Westerlo. « C’est magnifique comme série ! Pour moi, Beerschot, OHL, Waasland, Westerlo et l’Union ont le niveau de la Division 1A. Lommel est une inconnue par rapport à ses nouveaux investisseurs. Et il faudra voir comment notre intégration, ainsi que celle de Deinze et de Seraing se déroulera. Dans tous les cas, il y a de magnifiques affiches en perspective. »
À voir désormais quand le championnat commencera…
LES GAUMAIS COMPTENT OBTENIR LEUR LICENCE PRO AU TRIBUNAL…
Et si Virton s’invitait finalement en D1… A ?
STÉPHANE MARCHESANI
Si la finale de la Coupe de Belgique devait être annulée, cela ferait les affaires du Sporting de Charleroi. Et si l’apothéose de la D1B n’avait pas lieu, Westerlo, considéré comme le vainqueur de la phase classique du championnat, pourrait en profiter… à moins que Virton ne vienne coiffer tout le monde sur le poteau. En effet, les dirigeants gaumais ont annoncéqu’ils comptaient aller au civil pour tenter de récupérer leur licence pro et donc rester en D1B. Si les Luxembourgeois obtiennent gain de cause devant la justice civile, cela pourrait causer de nombreuses complications pour la D1B. En effet, que déciderait la Pro League ? Jouera-t-on à 9 ou le moins bien classé des promus de D1 amateurs, à savoir le RWDM, serait-il renvoyé à l’étage du dessous ?
De plus, un Virton muni d’une licence professionnelle pourrait également revendiquer le siège de promu en D1A. En effet, si jamais OHL et le Beerschot ne pouvaient pas s’affronter en finale retour, le matricule 200 de Flavio Becca pourrait revendiquer la première place de la D1B en phase classique. Pour rappel, Westerlo n’est considéré comme numéro un final que parce que la victoire de Virton face au Beerschot (1-0 le 25 janvier dernier) a été annulée par la fédération suite à une plainte des Anversois à cause d’un but jugé illicite.
En effet, les Gaumais avaient inscrit le seul but de la rencontre sur un coup franc joué rapidement par Lecomte vers Ribeiro alors que M. Denil, l’arbitre de la rencontre, plaçait le mur à distance à l’aide de son spray. Si Virton venait à avoir gain de cause au tribunal et que Westerlo, qui a terminé avec seulement deux points d’avance, était parachuté en D1A, les Gaumais tenteront tous les recours possibles pour rejouer leur match face au Beerschot ou même réclamer la place de promu.
Si vous ajoutez à ça le dernier communiqué officiel de Roulers qui dit que le club du Schiervelde attend les conclusions de la CBAS pour analyser la situation et éventuellement envisager des actions semblables à celles de Virton, vous comprendrez aisément que l’imbroglio autour de la D1B n’est pas encore totalement résolu !
juraj a déclaré
https://www.walfoot.be/news/2020-05-16/la-proposition-de-faire-monter-westerlo-est-venue–du-ceo-de-lunion-saint-gilloise
Ah ah ah … perso, je trouve sa proposition logique et surtout déterminante pour forcer OHL à jouer cette seconde manche. Comme l’avait fait le bourgmestre de Beveren qui refusait d’autoriser le dernier match à domicile contre Anderlecht même à huis clos (pour sauver son club…) , celui de Louvain a fait de même en affirmant qu’il refuserait le match retour de la finale contre le Beerschot au mois d’août. Il espérait ainsi forcer la Proleague à faire monter les deux équipes ….. comme par hasard , maintenant il cherche à voir comment il va pouvoir autoriser la tenu de cette rencontre …. tous pourris.
Bravo donc (sans ironie aucune) à notre CEO , dommage cependant qu’il soit nettement moins créatif quand il s’agit de pousser l’Union vers la D 1 À.
Furieux et dégoûté, Beveren va au tribunal
Beveren est dégoûté par le résultat du vote. “La décision
est une flagrante violation des règlements et des statuts
de l’Union belge”, dit Martijn De Jonghe, porte-parole du
club. “On ne l’accepte pas. On va au tribunal. L’injustice
que nous subissons est tellement grande, qu’elle nous
rend encore plus combatif. On va se battre jusqu’au bout
pour obtenir gain de cause. On aurait accepté d’être relé-
gués si on avait joué la 30e
journée, mais on n’a pas pu
nous défendre sur le terrain (lors du 30e
match contre An-
derlecht). Chaque membre de la Pro League ne pense
qu’à lui-même. Tout le monde sait que dès qu’on des-
cend en 1B, ce n’est pas évident de remonter en 1A.” Le Beerschot prêt à jouer au pôle nord,
le maire de Louvain parle de chipotage
OHL – Beerschot devra donc être joué. “On a évité le scé-
nario catastrophe sans club qui monte”, dit Walter Damen,
vice-président du Beerschot. “Nous voulons jouer le match
retour. S’il le faut, on le fait au pôle nord. On s’oppose de
toute façon à la montée de Westerlo.” Louvain – et surtout
le bourgmestre Mohamed Ridouani (sp.a) – est plus dur
dans ses propos. “Quel triste spectacle. C’est irresponsa-
ble de donner la responsabilité de l’organisation de ce
match à OHL et au Beerschot. Je vais consulter les servi-
ces de sécurité pour voir si le match peut avoir lieu en
août.” Thierry Dailly, président du RWDM :
“Un accomplissement”
Le RWDM jouera donc en D1B la saison prochaine.
“C’est une joie énorme et bien plus, dit Thierry Dailly, pré-
sident du RWDM. Il y a cinq ans, je relançais le RWDM
avec rien. Nous n’avions même pas une petite cuillère et
aujourd’hui, nous effectuons notre retour au sein du foot-
ball professionnel. C’est un accomplissement, une ré-
compense énorme pour le travail effectué par tous les
membres du club. C’est une belle réponse à tous ceux
qui m’ont pris pour un fou en 2015 mais surtout, je suis
très heureux et fier pour nos supporters. Je suis heureux
pour Bruxelles, pour Molenbeek, pour cette commune
qui a tant souffert ces dernières années, pour ce peuple
molenbeekois.”
Thierry Dailly va savourer ce moment durant le week-end,
avant de commencer le travail de préparation pour que ce
retour au sein du football pro soit une réussite. S. St.
Mario Franchi, président de Seraing :
“J’y ai toujours cru”
Cette fois, c’est officiel : Seraing est en D1B et peut souf-
fler. Il a retenu son souffle jusqu’au bout de l’AG de la Pro
League même si, grâce aux licences qui n’avaient pas été
attribuées, il y croyait très fortement. “Quand on travaille
comme nous l’avons fait et qu’on arrive au bout, il y a de
quoi être fier. J’y ai toujours cru malgré les points de re-
tard que nous avions sur Deinze (NdlR : le champion de
D1 amateurs), dit Mario Franchi, le président. Il faudra
d’abord se sauver mais, vous savez, je suis un guerrier.
J’ai toujours dit qu’il y avait de l’espace pour deux
grands clubs à Liège. Et pour l’instant, le plus apte à oc-
cuper cette seconde place, c’est Seraing. Pourquoi ne
pas revivre un derby Standard – Seraing
prochainement ?”
5 ans de labeur pour retrouver le foot pro
Remis sur pied en 2015, sous l’impulsion de Thierry Dailly, le RWDM a franchi tous les obstacles
SÉBASTIEN HELLINCKX
Pour le plus grand bonheur des fans!Devaux
L’assemblée générale de la Pro League a décidé de faire monter Deinze, Seraing et le RWDM en Division 1B en remplacement de Lokeren, qui a fait faillite, et de Roulers et Virton qui n’ont pas obtenu leur licence professionnelle pour la saison prochaine. Le club molenbeekois peut donc célébrer cette montée, cinq ans après sa résurrection. Retour sur les moments forts de cette formidable ascension.
Le retour du RWDM dans le monde du football professionnel n’aura pas été un long fleuve tranquille, loin s’en faut. Depuis le lancement du projet au début de l’année 2015, Thierry Dailly et son équipe ont dû, semaine après semaine, mois après mois et année après année se battre et jouer des coudes pour permettre au club de retrouver sa place parmi les clubs pros en Belgique. Retour, en cinq points, sur une montée en puissance d’un club qui récolte les fruits de son travail.
1Le club renaît de ses cendres, non sans difficultés
L’annonce du retour du RWDM en 2015 avait fait l’effet d’une bombe et ravivé, dans le cœur de très nombreux supporters, une flamme qui s’éteignait à petit feu. Thierry Dailly et les porteurs du projet ont pourtant dû sortir les crocs pour parvenir à leurs fins. Tout d’abord pour mettre la main sur un matricule d’un club évoluant en Promotion. Si un accord avec Waterloo avait été trouvé, c’est finalement celui du Standaard Wetteren que le club a pu racheter avant de tout mettre en œuvre pour retrouver le stade Edmond Machtens. Son Temple historique.
Ce qui ne fut pas une sinécure, la commune n’étant, dans un premier temps, pas convaincu que le projet tienne la route. Au terme de très nombreuses réunions et conseils communaux, ainsi que des complications avec l’occupant de l’enceinte de l’époque, le RWS Bruxelles, le RWDM de Thierry Dailly signe une convention avec la commune à la mi-juin, avant de lancer, quelques heures plus tard, son renouveau devant plus de 500 fans au Sippelberg.
Après un premier amical contre le Cercle de Bruges, c’est face à Stekene, au premier tour de la Coupe que le grand retour, en match officiel, du club est acté le 25 juillet 2015 par un succès (1-0).
2Une longue bataille pour le Machtens avec le RWSB
La saga de l’été 2015, et même de très longs mois plus tard, fut sans aucun doute celle de l’occupation du stade Machtens. Le RWS Bruxelles y évoluant, et disposant d’une convention avec la commune, le club ne voyait pas d’un bon œil l’arrivée du RWDM. Après de très nombreux coups bas et autres problèmes d’ego, le RWDM a pu obtenir les clés du stade et disputer son premier match à domicile le 17 octobre 2015. Le club molenbeekois devait, jusqu’alors, évoluer à Asse.
Soit 4920 jours après la dernière joute disputée dans son Temple. 4920 jours d’attente pour les supporters molenbeekois, 4920 jours d’espoir et de désespoir, 4920 jours de déception, de trahison, de désillusion. Une longue attente qui, aujourd’hui, est récompensée. Le RWS Bruxelles a disparu des radars après, non s’en fait, de nombreuses querelles entre les deux camps.
3Une première saison mouvementée avant deux titres
Au moment de relancer le projet, l’idée était claire : à nouveau faire briller le RWDM et offrir de la joie aux fans. La première saison, en Promotion, ne répondait pourtant pas à l’attente avec une neuvième place après avoir vu Dany Ost quitter le navire en milieu de saison, remplacé par Christian Rits. En parallèle, « l’ennemi juré », le RWS Bruxelles, mis davantage sous le feu des projecteurs à cause de son bras de fer avec le RWDM et la commune, remportait le titre en Division 2. Le sportif avait ainsi repris le dessus au fil de la saison avec la fin heureuse qu’on lui connaît, même si, quelques semaines plus tard, le club étoilé allait apprendre qu’il ne pouvait pas monter. Le RWDM, lui, signait une convention à durée indéterminée avec la commune.
Douze mois plus tard, après un nouveau changement d’entraîneur et l’arrivée à la barre de Drazen Brncic, les Molenbeekois étaient champions de Division 3 amateurs série A après un bras de fer interminable avec Rebecq (NDLR : les deux formations finissaient avec 61 points). Les Bruxellois, décrochaient, par la suite, le titre de « super-champion » face à Durbuy, vainqueur de la série B.
Le RWDM surfait sur ce précieux succès pour décrocher en 2018, plus aisément, le sacre devant Liège et accéder à la D1 amateurs, soit un étage en dessous du niveau professionnel.
4Deux ans en D1 amateurs, deux obtentions de licence pro
Lancé à vitesse grand V, le RWDM découvrait que la Division 1 amateurs regorgeait de très bonnes équipes. Terminant huitièmes en 2018-2019, les Molenbeekois connaissaient leur première désillusion de leur renouveau, mais ne baissaient pas les bras. Si Drazen Brncic, l’un des hommes du succès actuel, était remercié à la mi-août 2019, voyant Fred Vanderbiest et Fred Stilmant s’installer sur le banc, cela n’allait pas offrir de titre de D1 amateurs aux Bruxellois. Au moment de clôturer la saison suite au Covid-19, c’est bien Deinze qui dominait, outrageusement, le classement. Le RWDM pointait à la sixième place, à quatre petits points du tour final qu’il visait et pouvait encore mathématiquement atteindre.
Dans sa reconquête, la direction molenbeekoise ne laissait d’ailleurs rien au hasard. L’an dernier et cette année, le club a ainsi obtenu, en première instance, sa licence pour le fooball professionnel. Une preuve de la bonne gestion des dirigeants molenbeekois qui ne veulent, pour rien au monde, commettre les mêmes erreurs que celles commises par le passé et qui avaient menées le club à la faillite. Thierry Dailly répétant, à l’envi, qu’il est hors de question que le RWDM vive au-dessus de ses moyens.
Aujourd’hui, le club molenbeekois obtient enfin ce pour quoi il se bat depuis cinq ans : l’accession au monde professionnel. DU CHANGEMENT
Nouveau format pour la D1B
Plus de tranches.Belga
Ces dernières années, les huit clubs de D1B disputaient deux périodes de 14 journées de compétition. Le meilleur de chaque période obtenait un billet pour la finale, qui se jouait en match aller-retour entre les deux vainqueurs des périodes. Le gagnant de la finale était promu en D1A. Le classement général final après 28 journées n’avait aucune importance pour l’accession à l’élite. Mais, la saison prochaine, le format de la D1B va changer.
Les huit équipes s’affronteront encore à quatre reprises, mais les titres des périodes ne joueront plus aucun rôle. L’équipe qui recueille le plus de points après 28 journées rejoint la Jupiler Pro League.
Pendant un moment, il a été question que la D1B soit complétée par un certain nombre d’équipes Espoirs des meilleurs clubs du pays mais ce plan a rencontré trop de résistance.
La Proxius League continuera de se composer de 8 équipes, à savoir la saison prochaine : Waasland-Beveren, l’Union, Lommel, Deinze, Seraing et RWDM. Un club parmi Oud Heverlee Louvain, le Beerschot et Westerlo peut encore espérer évoluer en D1A. Les deux clubs qui ne le feront pas poursuivront leur carrière en D1B. LE DERNIER MATCH OFFICIEL ENTRE LES DEUX CLUBS BRUXELLOIS A EU LIEU LE 12 MAI 1985 ET AVAIT SACRÉ LE RWDM, CHAMPION DE DIVISION 2, AU STADE MARIEN
Union-RWDM, le retour 35 ans plus tard !
V.M. ET S.HE.
Un amical en 2017.Toulet
Pour le football bruxellois, la saison prochaine s’annonce d’ores et déjà passionnante. Et pour cause, la Division 1B offrira -enfin serait-on tenté d’écrire- un derby « brusseleir » teinté d’une grande nostalgie.
Un derby entre l’Union Saint-Gilloise et le RWDM que nous n’avons plus connu depuis la saison 1984-1985 en match officiel, soit… 35 ans ! Une trop longue absence qui méritera, donc, d’être fêtée dans les prochains mois. Avec abondance, puisque les deux matricules de la capitale pourront s’affronter à quatre reprises en championnat, au moins.
Un titre devant 15.000 personnes au Marien
Le dimanche 12 mai 1985, près de 15.000 personnes sont massées dans le stade Marien pour cette rencontre de Division 2. Sur la pelouse, se retrouvent des joueurs bien connus puisque Dany Ost mène les troupes unionistes en tant que capitaine et que Rudy Cossey et Patrick Thairet sont, eux, les figures de proue du club molenbeekois. Dans les dernières minutes de la rencontre, Yves De Greef inscrit le seul et unique but du match, sur penalty, pour le RWDM et… offre le titre aux Molenbeekois ! Cette victoire en terres unionistes ouvrait en effet officiellement les portes de la Division 1 au RWDM. L’Union, pour sa part, termina la saison 1984-1985 à la neuvième place. Un classement honorable sachant que le club venait de remonter en l’espace de deux petites saisons de Promotion en Division 2. Au terme de l’année suivante, le club de la Butte redescendait par contre en D3.
À noter que cette saison 1984-1985 fut la seule où les deux clubs bruxellois se sont retrouvés dans la même série depuis la création du RWDM en 1973. Il s’agira donc seulement de la deuxième saison en 47 ans d’histoire où le RWDM et l’Union s’affronteront en match officiel (on ne compte par contre évidemment plus les nombreux duels entre le Daring et l’USG avant 1973).
Durant ce -très long- laps de temps, des joutes amicales ont toutefois eu lieu, ayant le don d’à chaque fois rallumer la flamme des fans des deux camps puisque les tribunes furent toujours bien garnies, sauf lors du derby de décembre 2017 qui avait quelque peu été boycotté pour diverses raisons.
Une chose est en tout cas certaine : nous avons hâte de pouvoir revivre de grands moments de l’histoire du foot bruxellois.
L’arrêt du championnat a enfin été acté, avec Bruges officiellement sacré, pour la seizième fois de son histoire, et Waasland-Beveren relégué en D1B. La nouvelle formule transitoire, votée pour une saison, a elle aussi été entérinée avec un contingent préservé de 16 équipes en D1A et une D1B sauvée des eaux.
Cet art consommé du compromis à la belge est l’un des piliers du fonctionnement de notre pays. Rien de neuf sous le soleil. Bien qu’elle s’en défende, la Pro League a fait sienne ces petits accommodements qui accouchent de solutions quand tous les horizons paraissent bouchés. La voie sans issue dans laquelle semblait devoir se perdre le football belge, n’en était pas une. Au terme de 44 jours de crise, de palabres et de tensions, on ne peut évidemment pas parler de grande réconciliation nationale entre les clubs professionnels. « Mais on peut tout de même être fier d’avoir trouvé une solution qui recueille 84 % des voix et qui permet de sortir le football professionnel de l’immobilisme », constate Peter Croonen, le président de la Pro League. « La situation était complexe et nous nous en sommes sortis par le haut, en respectant les procédures et les règlements. Si le vote s’était avéré impossible, la seule solution aurait malheureusement été de devoir geler la saison et ses verdicts. »
avec l’accord d’eleven
Dans les grandes lignes, le CA de la Pro League et ses experts ont donc fini par retenir puis par faire approuver, le schéma d’une D1A à 16 formations, comme le prônait le Standard. Un statu quo auquel le G5, Charleroi et l’Antwerp tenaient comme à la prunelle de leurs yeux. Mais comme dans toute négociation, ils ont consenti à lâcher du lest par rapport à une réduction de la formule des playoffs. « Avec l’accord d’Eleven, le nouveau détenteur des droits TV », précise Pierre François.
Sur ce point du tour final, la prise de risques est plus importante pour les grands clubs qui voient leur marge d’erreur réduite par rapport à la poule des meilleurs qui jouent pour le titre. Ils ne seront donc plus que quatre en Playoffs 1, tandis que les quatre équipes des Playoffs 2 se disputeront le dernier ticket européen par le biais de leur mini-championnat assorti d’un barrage contre le 4 e des Playoffs 1. « Un moyen d’anticiper, via la réduction du nombre de journées (36 contre 40), les effets d’une éventuelle deuxième vague de Covid-19 », souligne Pierre François, en s’empressant d’ajouter, au niveau des effets à un an qu’« en fonction de la pertinence et du return populaire, économique ou médiatique, une majorité des deux tiers des membres pourrait parfaitement reconduire l’expérience ».
Concernant la relégation, Waasland-Beveren passerait bien à la trappe et devrait se tourner très vite devant les tribunaux après avoir mené une dernière fois la fronde, en exigeant la tenue d’un vote secret pour tenter de former une minorité de blocage à 9 voix. Le relégué sportif sur base de 29 des 30 journées disputées en phase classique, n’y est pas parvenu. Il aura fallu pour cela que les clubs de D1B parlent d’une seule voix ? Ce qui ne fut pas le cas. Louvain et le Beerschot auraient pu leur emboîter le pas au vu de leur déception de ne pas voir la D1A les intégrer directement. Mais ils ne voulaient visiblement pas se voir priver d’une dernière chance d’en découdre pour propulser le vainqueur en D1A (on repartira bien à 1-0 pour les Anversois dans la manche aller). Idem pour Westerlo dont la seule planche de salut pour être promu au titre d’équipe ayant remporté le plus de points en cours de saison, résidera dans le fait que le barrage entre Louvain et le Beerschot ne puisse se disputer. « S’ils ne trouvaient aucune solution (en Belgique voire par exemple en Allemagne où l’on peut jouer avant le 31 juillet) pour disputer leur match avant la reprise du championnat, fixée au 7 août dans le calendrier idéal de la Pro League, Westerlo monterait en D1A », précisent tant Pierre François que Peter Croonen. Sans commenter outre mesure le coup de pression mis sur les deux barragistes de D1B… et les inciter à éviter le tapis vert.
Dans ce cadre-là, la finale de la Coupe de Belgique, censée opposer le FC Bruges et l’Antwerp le 22 mars dernier, devrait aussi, dans la mesure du possible, se disputer avant le 3 août (à huis clos), date butoir imposée par l’UEFA pour rentrer la liste des clubs qualifiés dans les Coupes d’Europe.
fonds de solidarité
Quant à la D1B, elle devrait reprendre un peu de couleurs avec le maintien de la formule actuelle à 8 équipes. Waasland-Beveren remplacerait ainsi le vainqueur des barrages de D1B (Louvain ou le Beerschot) alors que l’Union, Lommel, Westerlo accueilleraient trois formations issues de la D1 Amateurs : le champion Deinze, Seraing et le RWDM (qui resterait quant à lui dépendant du recours en justice déposé par Virton). Dans ce cas de figure, le Lierse ne monterait pas en D1B. Une antichambre de l’élite qui abandonnerait sa formule actuelle en deux tranches pour une compétition linéaire à 28 journées (chaque équipe se rencontrant 4 fois) dont le vainqueur serait déclaré champion et promu en D1A.
La Pro League semble donc entrevoir enfin le bout du tunnel. À coup de compromis, d’intérêts communs et au prix d’une formule qui lui paraît engendrer le moins de casse (juridique) possible. Elle a aussi fait inclure dans son vademecum de la saison 2020-21 un accord ratifié vendredi en CA : « Les clubs qualifiés en Coupe d’Europe créeront un fond de solidarité de 10 % de primes de départ et du marketpool, à distribuer entre les autres membres de la Pro League non concernés par les deux compétitions continentales. », confirme Peter Croonen.
Un vrai compromis à la belge, finalement…
LE PLAN DE GENK
Une D1 à 18 avec playoffs
Dans les cartons de Peter Croonen depuis une dizaine de jours, le
projet de réforme temporaire de la compétition a fi ltré dans la foulée du passage en force initié samedi dernier par le Club de Bruges. Il
comporte une formule se voulant complète, à la fois en adéquation avec
les réalités juridiques potentielles du moment mais aussi avec les intérêts liés
à la nouvelle distribution des droits TV. A priori, cette option devrait moins faire l’unanimité
contre elle que le statu quo suggéré plus ou moins directement par le Standard ou le retour à
une saison classique prôné par Bruges. + La formule la plus rassembleuse, à la fois dans sa cohérence globale et dans ses
caractéristiques d’adaptation à la situation sanitaire. A commencer par l’impossibilité probable d’organiser la 30e journée et le match retour des barrages de D1B.
Elle réduit au minimum les tentations d’en appeler à la justice civile en cas de
déception (Beerschot et Louvain en tête).
Le maintien d’une formule comprenant des playoffs est assuré à la plus
grande satisfaction d’Eleven, nouveau détenteur des droits TV, qui ne
devrait donc pas être tenté de raboter son offre de 99,1 millions par
saison. Avec des PO1 pour le titre en faveur des 4 meilleurs classés; des
PO2 pour le 5e
ticket européen concernant les formations ayant terminé entre la 5e
et la 8e
place. Mieux, elle se trouve améliorée par la
création de PO3 qui auront pour fi nalité de désigner, de la 13e
à la 18e
place, les trois relégués en D1B à l’issue de la prochaine campagne.
Le retour à 16 équipes, voulu par le G5, Charleroi et l’Antwerp est
garanti pour la saison 2021-22. Un compromis parfaitement
acceptable au vu du cas de force majeure actuel. – La recrudescence des facteurs anxiogènes par rapport
à la relégation. Le gentleman
agreement obtenu lors
de l’abolition des
Playoffs 3 au cours
de la réforme de 2015, prendra
un sacré coup dans l’aile pour un
an : il n’y aurait plus un mais bien
trois descendants en D1B. Compte
tenu des ambitions et des moyens
des propriétaires thaïlandais et saoudien de Louvain et du Beerschot, la moitié des clubs du K11 traditionnellement
abonnés au dernier tiers du classement
(Mouscron, Eupen, Waasland-Beveren,
Ostende, le CS Bruges, Courtrai) se
sentirait en danger dans une telle
formule. Au risque, donc, de ne pas
la voter.
La montée de D1B vers la D1A resterait tout aussi problématique pour
les candidats au titre, placés devant
le même entonnoir en bout de parcours.
Une fi n de saison anticipée pour les clubs
classés entre les 9e
et 12e
places, dès la mimars. Un problème identique à celui soulevé
par le titre en D1B lui aussi attribué juste
avant le début offi ciel du printemps.
La saison, qui débutera au minimum trois semaines plus tard que le calendrier initialement
fi xé au 24 juillet, comptera toujours 40 journées
(34 de phase classique et 6 de playoffs).
LE PLAN DE BRUGES
Une D1 à 18 sans playoffs
Insolent d’aisance sur le terrain, le Club de Bruges l’est parfois aussi dans sa manière de concevoir son rôle de leader à la Pro League.
Du moins est-ce l’image qu’il renvoie. Depuis qu’ils ont repris le Club
en 2013, Bart Verhaeghe et Vincent Mannaert n’ont de cesse de faire
réduire la voilure de la compétition domestique pour mieux cibler leurs
besoins d’expansion, tant au niveau des Coupes d’Europe que d’une BeneLiga dont
ils sont les principaux partisans avec Genk. Le + , Là aussi, la problématique des recours en matière de relégation ou de barrage
de D1B serait résolue.
Avec une saison linéaire à 18 clubs, le nombre de rencontres par saison passerait de 40 à 34. Soit un gain de six week-end qui pourraient être consacrés, au
compte-gouttes, à la récupération des qualifi és belges sur la scène continentale.
Qui plus est en seconde moitié de saison, où la proposition brugeoise prévoirait
un allègement des charges en février, mars et avril, moments-clés pour espérer performer en
Europa League.
Le démarrage de la saison 2020-21 s’effectuera avec du retard. Avec une fi n impérieusement
programmée le 24 mai pour la préparation de l’Euro 2021. Une formule à 34 matches aurait le
mérite de permettre de rester plus facilement dans les clous. Le – , Les risques de voir des verdicts tomber
très tôt dans la saison augmentent avec
une formule classique. Le cavalier seul
du Club de Bruges cette saison (15 points
d’avance sur Gand à l’issue de la 29e
journée) est évidemment édifi ant. La redistribution des cartes qu’impose la division des points par
deux à l’entame du tour fi nal, crée un suspense, certes discutable, mais un
suspense tout de même. A la plus
grand joie des amateurs du genre,
à commencer par les diffuseurs
télés.
Quelle serait l’attitude d’Eleven en cas de retour à une
confi guration d’avant 2009-
10 ? Qui plus est, sachant
qu’il manque encore une
signature au contrat, à savoir celle du grand patron
du groupe britannique.
Une modifi cation des
conditions de ventes des
droits est-elle susceptible
de modifi er l’attitude –
en tout ou en partie – de
l’acheteur ?
Le plan du Club de Bruges
ne mentionne pas le nombre
de descendants. Ce qui peut
paraître bizarre est en réalité
éminemment tactique. Un
retour à 16 équipes, au prix
d’une descente d’un trio de
relégués, ne servirait pas
du tout les intérêts de la cause fl andrienne. L’annonce tout de go reviendrait à se découvrir complètement
sur le sujet. Mieux vaut, aux yeux de
la direction brugeoise, continuer à
avancer masqué le plus longtemps
possible.
LE PLAN DU STANDARD
Le statu quo
à 16 avec playoffs
Il fallait, aux yeux de beaucoup, que quelqu’un s’y colle. Histoire
de faire contrepoids à l’ogre brugeois. En fi n tacticien ou avec un
idéalisme trop exacerbé, Bruno Venanzi a dégainé pour rappeler au Club qu’il
n’était pas le seul dans la pièce. Et encore moins le seul à décider. Le président du Standard
a ainsi publiquement appelé à l’unicité des règles et donc des traitements. Deux scénarios
à ses yeux : on fi ge le classement et dans ces conditions ce qui vaut pour Bruges (le titre
décerné) vaut pour Waasland-Beveren (la relégation automatique). Ou dans le cas contraire,
si l’on choisit de sauver Waasland-Beveren, on ne sacre pas Bruges. Entre les deux, point de
salut. Et encore moins de compromis à la belge.
Le + , Venanzi a repris le credo anti-playoffs de Duchâtelet à son
compte mais en faisant du corsetage de la D1 à
16 équipes et pas une de plus, un impératif
absolu. Raison pour laquelle, il ne déroge pas
à sa ligne politique en prônant le maintien
d’une formule qui a, à ses yeux, le mérite
de ne pas toucher à l’équilibre géopolitique et économique de la D1A.
Au terme des 10 premières éditions de playoffs, le
public a eu toute le loisir de se familiariser avec la
complexité de la formule et de ses menus aménagements (PO2 et disparition des PO3 en D1A) au fi l du
temps. A nouveau tout chambouler engendrerait une
perte de repères et de lisibilité. Le – , Argument n°1 à la fermeture du
dossier d’une D1A à 16 équipes : les
réactions des avocats de Waaland-Beveren (relégation)
et de la doublette
Beerschot-Louvain
(barrage D1B). Impensable que
ces trois clubs n’intentent pas
une action au civil s’ils devaient rester sur le carreau.
Compte tenu d’une compression du temps imparti
pour disputer les deux phases
du championnat selon le modèle existant, les 40 journées
du calendrier devront y être
casées au chausse-pied. Ce
qui repose la problématique
de la récupération entre les
matches pour les équipes
œuvrant parfois sur trois
tableaux.
Que vaut réellement le
nouveau format des Playoffs
2 (en 4 poules de 4 équipes
impliquant à la fois des formations de D1A et de D1B) ?
Nul ne le sait puisqu’il n’a
pas pu être mis en application pour cause de crise
sanitaire. Une valeur étalon qui manquera au
moment de juger de la
pertinence de changer ou non.
LE PLAN DU GROUPE DE TRAVAIL DE LA PRO LEAGUE
Deux saisons à 18
avant un retour à 16
Ménager les susceptibilités, garder
l’église au milieu du village au niveau
juridique et jongler avec les aspirations ou les angoisses des uns et des
autres. Un exercice périlleux que
tente de dompter et de faire aboutir le groupe d’experts désigné
par la Pro League afi n de plancher sur la saison 2020-21. Dans
cette confi guration, ce sont également les campagnes 2021-22 et
2022-23 qui ont été englobées dans
une réfl exion commune destinée à
recueillir l’assentiment général.
En résumé, ce plan partirait sur les bases de
celui de Genk (18 clubs en D1A), avec des PO1 à
4 équipes (titre) et des PO2 toujours avec 4 formations (dernier ticket européen), un barrage (17e
et fi naliste malheureux de la D1B), et un descendant
direct (18e
). La D1B étant composée des 7 clubs ayant obtenu leur licence (Westerlo, Lommel,
Union + Deinze, Seraing, RWDM, Lierse) et des 5 meilleures équipes du dernier championnat
Espoirs (Anderlecht, FC Bruges, Gand, FC Malines, Standard) ou les équipes Espoirs des clubs
du G5 (Anderlecht, FC Bruges, Gand, Genk, Standard). juridiques, maintien des playoffs, droits TV, réduction du nombre de matches,
etc.) seraient repris dans cette formule intermédiaire.
La réintroduction de la notion de barrage pimenterait la lutte pour le maintien. En même temps qu’elle rouvrirait un horizon plus large aux équipes
de D1B. Une manière de repousser quelque peu les murs du mouroir qu’est
l’antichambre de l’élite.
Les craintes des clubs du K11 de passer à la trappe dès la première saison post-coronavirus seraient postposées à la saison 2021-22 où il y aurait cette fois 3 descendants directs.
L’interdiction faite aux équipes Espoirs de monter en D1A, comme aux Pays-Bas
ou en France, résout une bonne partie des problèmes de déontologie sportive.
Eleven devra patienter deux saisons au lieu d’une afi n de
découvrir le format pour lequel il a délié les cordons de la
bourse. Ce ne serait pas avant 2022-23 !
La problématique des vases communicants au sein des
noyaux des clubs ayant une équipe en D1A et une autre en
D1B. Les profi ls des équipes Espoirs alignées par les grands clubs en D1B
seraient trop variables
Les Espoirs des grands clubs auront-ils suffi samment de répondant
face à des équipes plus expérimentées et rompues aux exigences du
football professionnel ?
Ce vendredi, les 21 rescapés de la Pro League sont censés entériner la fin du championnat. Mais c’est la formule de la compétition qui va pimenter les débats. Jusqu’à les envenimer et rendre le vote impossible ? Faute d’accord jeudi soir au CA, toutes les supputations sont de mise. Même si le schéma à 18 équipes avec des playoffs paraît le plus rassembleur.
La sixième fois sera-t-elle la bonne ? De report en report, dictés par les directives successives du Conseil national de Sécurité et par les étapes du processus d’obtention des licences, l’AG de la Pro League, est une nouvelle fois au pied du mur. Une dernière fois ? Y mettre sa main au feu est un pari à risques. Depuis mardi, le groupe de travail des 9 experts mandatés par la Pro League s’est réuni à trois reprises. Et il le fera encore ce vendredi matin en urgence. Avec au menu des travaux, la manière d’obtenir un consensus sur l’arrêt définitif du championnat recommandé le 2 avril et surtout sur les conditions de démarrage de la saison 2020-21.
Dans le premier volet de ce dossier à haut potentiel infectieux, la donne est simple : il faudra obtenir un quorum de 80 % des suffrages (3 par club du G5, 2 pour les membres du K11 et 1 dans le chef des formations de D1B), pour considérer que l’épisode sanitaire tragique que vit notre pays empêche le championnat de reprendre. Certains comme l’Antwerp sont convaincus de la possibilité d’organiser une finale de Coupe à huis clos, avec en ligne de mire, le ticket d’accès direct de Charleroi aux poules d’Europa League.
Menaces en tout genre
D’autres, à l’instar de Waasland-Beveren, du Beerschot ou de Louvain utilisent la menace d’un recours juridique comme moyen de pression pour rester en D1A ou l’intégrer via le soupirail. Le resserrement de la Pro League à 21 clubs, exigera donc un quota de 34 voix sur les 42 possibles. Les clubs sont-ils prêts à assumer la menace des détenteurs de droits TV actuels (Telenet, Proximus, Voo) de vouloir récupérer la dernière tranche de 16 millions versée anticipativement pour la couverture de playoffs qui n’ont pu avoir lieu ?
L’enjeu se situe au-delà d’une question de sous ou de principe qui a écorné l’image du football pro aux yeux du monde politique. L’investissement à consentir par la Pro League réside dans son unité à conserver après les dissensions, les conflits d’intérêts et les propos qui ont fusé ces dernières semaines. Et ce sera au prix d’un consensus sur la formule de redémarrage à huis clos, au plus tôt à la mi-août.
Réuni jeudi soir pendant plus de 4 heures, le CA de la Pro League n’a pas pu entériner l’adhésion de principe de l’ensemble de la communauté. Ses membres les plus influents espéraient présenter une, voire maximum deux formules à faire voter. Quatre scénarios sont défendus par des fractions pouvant se disloquer ou migrer vers d’autres points de vue selon leurs intérêts ou le sens du vent. Deux se dégagent plus nettement : un plan à 18 équipes et des playoffs à 4 (pendant 2 ans avant un retour à la normale) et le schéma actuel à 16 et un tour final des 6 meilleurs.
La fin définitive du championnat sera-t-elle votée ? Un consensus à 16 ou à 18 en D1A pour la saison prochaine ? Avec ou sans playoffs ? Saison blanche ou un titre décerné à Bruges (à négocier contre le fonds de solidarité européen de 10 % réclamé par Anderlecht et Genk), avec une demi-mesure pour le maintien de Waasland-Beveren ? Quel sort réserver à une D1B où certains rêvent d’ajouter les meilleures équipes Espoirs ? Comment ne pas brusquer Eleven, le nouveau détenteur des droits TV ? Autant de questions dont l’accumulation pourrait avoir raison du vote de ce vendredi en fin d’après-midi. Rien n’est à exclure en ce sens. Qui vivra verra…
Mazzù au Standard
si MPH dit stop.L’ancien T1 de Charleroi et de Genk
est à la recherche d’un nouveau défi. O
n entre dans la période
la plus importante de
l’année pour un entraîneur libre : celle où il faut être capable de se vendre afin de s’engager dans un nouveau projet.
Parmi les entraîneurs sans
contrat, on retrouve un certain Felice Mazzù. L’ancien entraîneur à succès de Charleroi
a loupé son passage à Genk
(avec des circonstances atténuantes), mais il n’a pas caché
son désir de retrouver un club
rapidement pour montrer à
ses détracteurs qu’il n’a rien
perdu de ses qualités. Sans
quoi ce sera un retour dans la
salle de gym pour l’ancien
professeur d’éducation physique, dont le congé sans solde
dans l’enseignement se termine le 31 août.
Mazzù n’a donc pas trop le
choix : le 1er septembre, il sera
soit entraîneur, soit professeur. Mais il compte bien retrouver un petit banc rapidement. Différentes options
pourraient s’offrir à lui.
Au Standard, tout d’abord.
Si Michel Preud’homme (qui a
encore une année de contrat
en temps que coach) décide
de dire stop en tant qu’entraîneur principal dans les prochaines semaines (ce
qu’aucun signal ne laisse présager pour le moment), Mazzù est l’option numéro 1 pour le
Standard la saison prochaine.
. L’Union pense aussi à lui
Le Cercle a également coché
le nom de Mazzù, dans une
short-list, mais aucun contact
n’a (encore) été pris.
Si son avenir est bouché en
D1A, l’ancien coach du Sporting pourrait se tourner vers
la D1B, où l’Union pourrait lui
proposer un challenge trayant en vue de jouer la
montée en D1A la saison prochaine. Mais Thomas Christiansen y a encore un an de
contrat (+ 1 en option).
Une fois que l’AG de vendredi aura livré ses verdicts,
les clubs dans le besoin seront
probablement enclins à se
tourner vers les entraîneurs libres. Et le nom de Mazzù ressortira ici et là. Sinon, ce dernier pourrait envisager une
aventure exotique (et lucrative) dans un pays du Golfe.
Pour éviter un retour à l’école.
Pas de Vanhaezebrouck avant 2021, Leko apprend le français
Entraîneurs libres Parmi les entraîneurs à la recherche d’un club, on retrouve deux anciens champions de Belgique : Hein Vanhaezebrouck (titré avec Gand en 2015) et Ivan Leko
(sacré avec Bruges en 2018). Malgré quelques propositions, le premier a récemment confié
qu’il ne reprendrait pas du service avant 2021, suite à une opération chirurgicale qui a été
reportée à cause de la crise sanitaire et qui ne lui permettra pas d’être à 100 % avant janvier prochain. D’ici là, celui qui est sans club depuis son passage à Anderlecht continuera à
exercer son activité de consultant, dans laquelle il est apprécié unanimement.
Pour Leko, la situation est sensiblement différente. Le Croate recherche activement un club
après la fin de son aventure à Al-Aïn en décembre 2019. Il apprend actuellement le français
et ne serait pas contre un retour en Belgique. Mais il figure également sur la liste de certains clubs européens, dont Fenerbahce.
Sans club depuis son passage à Saint-Trond, qu’il a quitté fin novembre 2019, Marc Brys est
également à la recherche d’un nouveau challenge, qui pourrait être le Cercle Bruges, que
Bernd Storck vient de quitter. Après avoir montré toutes ses qualités et son amour du jeu offensif à Mouscron, puis dans la Venise du Nord, Storck pourrait intéresser des clubs belges, mais son avenir semble plutôt se situer en Allemagne.
Enfin, Marc Wilmots est lui aussi sur le marché après son aventure avortée en Iran. Et il est
ouvert à différentes propositions, en Belgique ou à l’étranger.
juraj a déclaré
https://www.walfoot.be/news/2020-05-13/le-ceo-de-lommel-harm-van-veldhoven-a-des-mots-durs–ce-qui-se-passe-est-ridiculeJe suis tout a fait d’accord avec ce mec!!!
C’est également mon avis depuis des semaines. Une seule division pro avec pourquoi pas un système de 2 poules et des PO entre les 4 premiers de chacune de ses deux poules pour le titre, … des solutions il y en a mais pour cela il faut de l’imagination et surtout un esprit solidaire et juste qui tient compte de tous les clubs qui ont fait des sacrifices pour être pro. Pour ce qui est de la descente en première amateure il faut conserver un espoir et une possibilité pour un club amateur de devenir pro mais ne pas condamner un club pro en difficulté une saison de se retrouver en quasi faillite de par la descente (cfr Lokeren). Pourquoi ne pas organiser un PO entre les 3 derniers de la division pro et les trois mieux classés et en ordre de licence pro de la D1 amateure pour désigner les 3 clubs qui joueraient en D1 Pro la saison suivante ? Ou alors le dernier pro est automatiquement remplacé par le champion amateur et les autres joueraient des PO décente/montée ,? Tout le monde aurait sa chance et il y aurait du suspens. Mais en tout état de cause il faut arrêter d’imposer des contraintes budgétaires intenables aux clubs de D1B qui vont disparaître à court terme sans changements. Mais c’est peut être ça le vrai agenda caché des ténors du foot belge.
Je suis tout a fait d’accord avec ce mec!!!
le groupe de travail se creuse les méninges
la dernière idée :
une d1A à 18 et
les U21 en d1B
Les réunions s’enchaînent de manière quotidienne pour le groupe de travail chargé de formuler des réponses aux problèmes sportifs et
financiers résultant de l’arrêt anticipé éventuel
des compétitions. Avec un objectif : proposer
une formule qui puisse convenir au plus grand
nombre de clubs possible lors de l’AG de vendredi et atteindre les 80 % requis lors du vote.
Ce n’est pas simple et cela demande de se
creuser les méninges pour satisfaire les intérêts
de tout le monde. À tel point que la proposition
du groupe de travail pourrait ressembler à ceci :
une D1A à 18 avec playoffs entre les quatre premiers, playoffs entre les équipes classées de la
5
e
à la 8e
place, un barragiste (avec le 2e
de
D1B) et un descendant pour la saison 2020-
2021. Et une D1B à 12 clubs avec les 7 équipes
qui ont reçu leur licence (Westerlo, l’Union,
Lommel, Seraing, le Lierse, le RWDM et
Deinze) et les cinq meilleures équipes U21.
Pour 2021-2022, une formule à 18 clubs avec
trois descendants pourrait alors être envisagée
pour retourner à seize, dans le modèle actuel,
pour 2022-2023 (afin de respecter le cahier des
charges des droits TV).
Cette proposition, qui fait moins peur aux petits
clubs car elle comporte moins de risques de
descente la première année, pourrait agréer au
K11 (qui possède deux votes par club) et à la
D1B (un vote par club). Et le G5 (trois votes par
club) ? La possibilité de jouer à 18 durant deux
ans et l’intégration des U21 en D1B pourrait
convaincre certains clubs. Mais il n’est pas acquis que les défenseurs d’une D1A à 16 marquent leur accord… et le chrono tourne.
Le RWDM se dit prêt pour le monde pro. Infrastructures,
budget, sponsors,
supporters, le club
molenbeekois est
prêt pour la D1B. R oulers et Virton qui
n’obtiennent pas leur
licence pro, voilà de quoi li-
bérer deux places en D1B.
Deux places vacantes qui de-
vraient logiquement (si la
Pro League ne change pas le
format de la D1B) revenir à
Seraing et au RWDM. Un re-
tour dans le monde profes-
sionnel pour lequel le club
bruxellois est prêt.
. Des finances au vert
Depuis sa renaissance en
2015, le RWDM a gravi les
échelons sans faire de folie,
en veillant à s’appuyer sur
des bases solides avant de
franchir une étape. De quoi
lui permettre de posséder
un budget en parfait équili-
bre au terme de chaque sai-
son. Avec un président
comme Thierry Dailly aux
manettes, nul doute que
cette règle ne changera pas
en D1B. “Pour obtenir la li-
cence pro, on ne vous de-
mande pas d’avoir un budget
de 10 millions d’euros, mais
avoir un budget équilibré en-
tre les recettes et les dépenses.
C’est l’ABC d’une entreprise”,
explique le président molen-
beekois.
. Une marque forte
qui attire les sponsors
Le RWDM, c’est une mar-
que forte. Un nom qui attire
les sponsors et ces derniers
sont nombreux à soutenir le
projet. Une montée en D1B
devrait en attirer d’autres.
“La D1B est une belle vitrine.
Cela va nous permettre d’atti-
rer des sponsors venus de sec-
teurs que nous ne touchions
pas encore et de récompenser
ceux qui nous suivent depuis
le début.”
. Le stade Machtens
répond aux normes pour
la D1B. Le stade Machtens a
connu la D1 et la D2.
Un stade qui répond aux
normes et que les dirigeants
n’ont cessé de remettre au
goût du jour au fil des an-
nées. “Chaque année, nous
réinvestissons une partie de
notre budget dans la rénova-
tion du stade. Il est prêt pour
la D1B.”
. Le sportif, plus gros
chantier
La composition du noyau,
c’est le chantier le plus im-
portant des dirigeants.
Une équipe qui a vu quel-
ques cadres quitter le navire
et qui devra être renforcée
pour tenir la route en D1B.
“Nous avons une quinzaine de
joueurs sous contrat mais c’est
clair que nous aurons besoin
de quelques renforts. Nous
avons déjà avancé sur quel-
ques dossiers et nous poursui-
vrons dans cette voie lorsque
notre montée sera officielle.”
Virton ne dépose pas les armes. La réponse était attendue di-
manche, puis lundi soir, elle
est finalement tombée ce
mardi midi. Tremblement de
terre en Gaume, après Roulers, la
Cour belge d’arbitrage (CBAS) a dé-
cidé de ne pas attribuer la licence de
D1B à l’Excelsior de Virton et renvoie
le club gaumais en division 1 ou 2
amateur, aucune confirmation sur
l’échelon n’ayant été communiquée
ce mardi. Alors que les joueurs virtonais sor-
tent d’une saison remarquable en D1B
et ont même frôlé l’étage supérieur
tout au long du championnat, la déci-
sion a eu l’effet d’une bombe en
Gaume. Celle-ci remet-elle en ques-
tion l’avenir du club gaumais et de
son école de jeune ? Flavio Becca,
l’homme d’affaires luxembourgeois
qui se cache derrière l’Excelsior de-
puis deux saisons, continuera-t-il
d’investir son argent dans un club
qui milite au quatrième échelon du
championnat belge ? Rien n’est
moins sûr.
Comme depuis des semaines, le
boss luxembourgeois n’a en tout cas
pas fait de commentaire ce mardi. Les
dirigeants gaumais se sont, quant à
eux, retranchés derrière un simple
communiqué, sans vouloir faire plus
de déclaration, comme ils en ont pris
l’habitude.
Confinés chez eux, les joueurs et le
staff n’ont pas reçu plus d’explication
eux non plus. “J’ai reçu l’information
via mon staff et des journalistes, con-
firme Christian Bracconi, l’entraîneur
toujours bloqué en Corse. C’est une
grosse déception pour toutes les compo-
santes du club. Je pense notamment aux
joueurs, à mon staff et aux supporters.”
Déboutée dans ce dernier recours,
la direction n’a toutefois pas encore
dit son dernier mot et a décidé de
porter son combat devant une juri-
diction civile, parce qu’elle juge les
motifs “futiles et illégaux”. Parce
qu’elle ne peut le faire qu’avec l’ac-
cord des deux parties, la CBAS n’a,
elle, pas motivé sa décision. On ne
peut donc se baser que sur la commu-
nication virtonaise.
Et ce sera donc à la justice de déci-
der si les Gaumais peuvent encore
militer à l’échelon professionnel ou
s’ils doivent retrouver le niveau ama-
teur. Par le passé, Namur et Alost
avaient tenté (et réussi) le pari, mais
la bataille s’annonce longue.
Un sacré casse-tête… et une belle ca-
cophonie. Voilà comment peuvent être
résumées les discussions actuelles au
sein de la Pro League, avant l’Assem-
blée générale de vendredi (par vidéo-
conférence) censée être l’épilogue de
cette série qui n’a que trop duré. Rappel
des épisodes précédents : Bruges a
dégainé une proposition de D1 à 18
sans playoffs, Genk veut innover avec
une D1A à 18 et des playoffs pour les
quatre premiers et les équipes clas-
sées de la cinquième à la huitième
place, quand le Standard veut conser-
ver la formule actuelle. Il y a donc l’em-
barras du choix. Et le choix de l’embar-
ras avec un grand risque de dispersion
des votes puisqu’il faut 80 % des votes
pour modifier la formule de champion-
nat.
Jeudi soir, le CA de la Pro League
(Standard, Charleroi, FC Bruges,
Courtrai, Zulte-Waregem, Gand,
Union, Anderlecht, Ostende) se réunira
autour des conclusions du groupe de
travail (qui s’est vu physiquement ce
mardi, dans une atmosphère positive)
avec l’objectif de présenter à l’AG de
vendredi une formule unanime sur la-
quelle voter. Mais ce n’est pas gagné. Il
n’est pas encore acquis qu’une déci-
sion pourra être prise cette semaine. Le
non-octroi de la licence à Virton a no-
tamment changé pas mal de choses
ces dernières heures. 25 clubs de Pro
League ayant reçu leur licence, il devient mathématiquement impossible
d’avoir une D1A à 18 clubs et une D1B
à 8 clubs. Ce qui complexifie encore
un peu les formules de Bruges et de
Genk.
Des formules pour lesquelles le K11 ne
serait pas très chaud. Des clubs
comme Malines, Courtrai ou Saint-
Trond pourraient se sentir menacés par
la relégation en cas de saison loupée,
puisqu’on pourrait se diriger vers
une saison avec trois relégués. En vue
de retrouver la formule actuelle (D1A à
16 avec playoffs) en 2021-2022.
L’objectif de cet aller-retour : répondre
au cahier des charges des droits TV,
achetés par Eleven Sports pour
105 millions d’euros sur base d’un sys-
tème avec playoffs pour les cinq pro-
chaines saisons.
Plus les jours passent, plus on pourrait
donc diriger vers…. un statu-quo, et le
maintien d’une formule à 16 avec
playoffs. Avec qui comme 16e ? Waas-
land-Beveren, OHL ou le Beerschot ?
Dans tous les cas, il faudra être cohé-
rent. Si le Club Bruges est déclaré
champion, Waasland-Beveren doit
descendre. Mais comment désigner
qui de OHL ou du Beerschot doit mon-
ter, d’autant que le bourgmestre de
Louvain a réitéré son interdiction de
voir le match se tenir, même en août ?
Nouveau casse-tête.
La solution des Pays-Bas, une fin de
saison sans champion ni descendant,
pourrait finalement être la moins com-
plexe puisqu’on repartirait avec les mê-
mes que cette saison. Même si on peut
s’attendre à des recours d’OHL et du
Beerschot. Des recours qui ont peu de
chances d’aboutir si la saison est bel et
bien “annulée” (le terme est important,
il est utilisé par Pieter De Crem dans
l’arrêté ministériel du 8 mai concernant
les mesures du CNS en matière de
sport). Toujours dans cette hypothèse,
le Club Bruges, qui a dominé la phase
classique, ne recevrait pas les lau-
riers… à moins d’accepter le fonds de
solidarité proposé par Genk et Ander-
lecht, afin que les non-européens ob-
tiennent une compensation ? À ce
stade, il ne faut plus écarter aucune hy-
pothèse. Mais une chose est certaine :
ça discute énormément en coulisses.
Et tout reste possible.
« On est dans le top 24 des clubs belges »
Le RWDM est virtuellement en D1B suite à la décision de la CBAS de ne pas attribuer la licence à Virton
VINCENT MILLER
Après Roulers ce lundi, c’est Virton ce mardi qui s’est vu refuser sa licence pour le foot professionnel par la CBAS. Conséquence de ces décisions, le RWDM est virtuellement en Division 1B. Mais rien n’est encore officiel. C’est ce vendredi que la décision devrait tomber.
À l’heure actuelle, la Division 1B, qui est composée de huit équipes, ne compte plus que cinq clubs qui ont reçu leur licence pro pour la saison prochaine, à savoir OHL, le Beerschot, Westerlo, l’Union Saint-Gilloise et Lommel. Il manque donc trois équipes pour compléter la série. Trois équipes qui ont reçu leur licence pro qu’il faudra aller chercher en Division 1 amateurs. Dans l’ordre, il s’agira de Deinze, Seraing et du RWDM. Évidemment, la montée n’est pas encore actée puisque l’assemblée générale de la Pro League se réunit ce vendredi. Mais cela commence à sentir très bon pour le RWDM.
Président, on a l’impression que la montée ne peut plus vous échapper. Êtes-vous du même avis ?
Je constate que, aujourd’hui, le RWDM fait partie du top 24 des clubs de Belgique. Dès lors, je ne vois pas comment on pourrait ne pas être en D1B la saison prochaine. À voir désormais la formule que la Pro League adoptera. J’aurais bien évidemment aimé fêter la montée sur le terrain car je suis un gagneur. Mais je la prendrais comme le trophée de la bonne gestion. Je mets beaucoup de pression sur les gens qui travaillent au club et je sais que ce n’est pas toujours très gai pour eux. Mais nous sommes sur le point d’en être récompensés.
Ce vendredi sera une journée cruciale pour vous avec cette AG de la Pro League…
On peut calculer de la manière qu’on veut, on fait aujourd’hui partie des 24 clubs professionnels de Belgique. Il n’est pas possible de faire un championnat à 22 et donc de ne pas faire monter Seraing et le RWDM.
Pourtant, c’est l’idée émise par certains à la Pro League qui estiment qu’il serait malvenu de faire monter de nouveaux clubs en D1B. Celle-ci serait d’après eux un « mouroir », tous les clubs étant en perte financière…
Cela m’a choqué d’entendre cela. Si des clubs dépensent quatre fois plus que leurs recettes, c’est normal que la série devienne un mouroir. Ce sont les clubs eux-mêmes qui se créent leur propre dette. La commission des licences ne demande pas d’avoir un budget de dix millions d’euros mais tout simplement que celui-ci soit équilibré. Ce sont les clubs eux-mêmes qui décident de donner des contrats énormes à leurs joueurs. Ce que je n’ai pas aimé, c’est qu’on parle à la place de mon club. Personnellement, je n’ai jamais parlé des autres et je demande qu’on en fasse de même pour nous. Et je rappelle que, pour la deuxième année consécutive, on a eu notre licence professionnelle haut la main. Ce qui signifie que nous gérons notre club de manière saine. Pour cette raison, je trouve cela un peu fort de la part de certains clubs de dire que Seraing et le RWDM ne peuvent pas monter car ils risquent de contracter des dettes comme eux. Et puis, comment peut-on dire que la D1B est un mouroir quand on voit des clubs comme Malines la saison dernière, ou le Beerschot qui parviennent à attirer 15.000 personnes à leurs matches ?
Le RWDM est donc bel et bien prêt à monter ?
Cela fait deux ans que je le clame. On a notre place en D1B. On sera une plus-value indéniable à cette série par notre stade, nos supporters et tout simplement notre club qui a l’ADN du professionnalisme dans ses gènes. On va embellir la D1B. On va arriver avec plusieurs centaines de fans dans les divers stades. Même si on sait évidemment que ce ne sera pas évident sportivement parlant.
Justement, en cas de montée, que pourrait revendiquer le RWDM un échelon plus haut ?
Il faut être réaliste, on n’aura pas le même budget que certains autres clubs. Westerlo, l’Union Saint-Gilloise ou Lommel, qui vient d’être repris par Manchester City (NDLR : via sa société City Football Group), ont des budgets trois ou quatre fois plus élevés que le nôtre. On fera avec nos moyens et sans réaliser de folie. Mais le challenge sera magnifique.
Lorsque vous avez repris le club en 2015, pensiez-vous être à deux doigts de retrouver le foot professionnel à peine cinq ans plus tard ?
Je n’avais pas établi de timing bien précis car, d’expérience, je sais que le succès en foot ne se commande pas. Mais je me disais tout de même que ce serait bien de retrouver l’ancienne D2 dans les cinq ans. Au final, si on monte, on fêtera une troisième promotion en cinq ans, ce qui est énorme !
Et à titre personnel, comment accueilleriez-vous cette montée ?
Avec énormément de fierté car il s’agissait d’une folie de reprendre le club sans rien en 2015. Je serais particulièrement content pour nos fans qui ont souffert tant et plus depuis 45 ans avec différentes faillites. Ils pourront cette fois savourer.
Licences : recalé, Virton réclame entre 10 et 15 millions à l’Union belge !
STÉPHANE MARCHESANI
Clement Couturier.PhotoNews
On se doutait que le futur du championnat de D1B allait être assez compliqué, cela se confirme. Avant de commencer à spéculer sur le visage que pourrait avoir cette D1B en 2020-2021, la Pro League devait attendre que la CBAS ait terminé de traiter tous les cas des clubs recalés par la commission des licences. Un travail qui s’est officiellement achevé ce mardi midi avec l’annonce négative concernant l’Excelsior Virton.
Une fameuse catastrophe pour le club luxembourgeois qui, pour rappel, a bouclé son premier exercice à ce niveau à la première place (si on ne tient pas compte du match annulé face au Beerschot). Les Gaumais, repris il y a deux ans par Flavio Becca, riche homme d’affaires luxembourgeois patron de Dudelange, rêvaient de s’installer dans le monde pro et de briguer au plus vite une place en D1A. La commission des licences, puis la CBAS leur ont donc coupé l’herbe sous les pieds en les renvoyant dans le monde amateur.
Toutefois, le club ne compte pas se laisser faire. Ce mardi, dans l’après-midi, Virton a publié un communiqué sur son site Internet annonçant que le club ne comptait pas en rester là. « Le RE Virton et le Groupe Becca sont déterminés à ne pas se laisser maltraiter de la sorte », peut-on y lire. Et d’annoncer ensuite les recours qui seront utilisés pour tenter d’avoir gain de cause. « Une demande de mesure provisoire sera déposée devant l’Autorité belge de la concurrence. » Ensuite il y a aussi « un recours en annulation (TPI Bruxelles) de la sentence rendue par la CBAS, pour violation de règles d’ordre public (notamment les règles de concurrence). » Et enfin, le club sort l’artillerie lourde en visant la fédération au portefeuille avec « une action en dommage et intérêts contre l’URBSFA, visant au remboursement de toutes les sommes investies dans le club et du dommage subi suite au refus de licence, soit à titre provisionnel entre 10 et 15 millions d’euros ».
Reste à voir maintenant quand tout cela sera examiné et jugé ainsi que les conséquences que cela va engendrer. Une chose est certaine, bien malin est celui qui peut dire aujourd’hui à quoi la D1B va ressembler. Si on fait un bref topo, on se rend compte que son visage risque bien d’être totalement différent à partir de cet été. En effet, la D1B risque de perdre les deux finalistes de la saison à savoir OHL et le Beerschot, qui pourraient être appelés à grimper dans une D1A de transition à 18 clubs. Ensuite, Lokeren a fait faillite alors que Roulers puis Virton se sont vus renvoyés dans le monde amateur par la CBAS. Dès lors, il ne reste plus à l’heure actuelle que Westerlo, l’Union Saint-Gilloise et Lommel dans cette D1B. Trois clubs auxquels il faut ajouter Deinze, champion de D1 amateurs. Il manquerait donc quatre équipes pour arriver à une série complète à huit. Pour pallier ce souci, la Pro League peut intégrer les clubs de Seraing, du RWDM et du Lierse, en ordre de licence, mais cela ne ferait toujours que sept participants. Voilà donc un casse-tête de plus pour la réunion du 15 mai prévu à la Pro League.
À quoi ressembleront la D1A et la D1B la
saison prochaine ? Analyse des propositions
sur la table avant l’AG de vendredi. O
n voudrait être une
petite souris pour assister à l’assemblée
générale de la Pro
League ce vendredi. Les débats
y seront animés. Si le vote sur
la fin du championnat actuel
devrait (enfin) être entériné, il
y a énormément de discussions autour d’un point central
et crucial : la formule de championnat qui sera d’application la saison prochaine. À tel point
qu’il n’est pas acquis qu’une
décision à cet égard sera prise
ce vendredi, un nouveau report n’étant pas à exclure.
Ces dernières semaines,
quatre propositions sont arrivées sur la table, mais celle
d’une D1A à 20 clubs (combinée à la disparition de la D1B)
a été tuée dans l’œuf par l’octroi des licences à Mouscron,
au Standard, à Ostende, à Lommel mais aussi à Seraing, et au
Lierse. Aujourd’hui, il reste
trois formules plausibles. Analyse de chacune d’entre elles.
1 Une D1A à 18 avec des PO1
entre les quatre premiers
C’est la proposition jugée la
plus cohérente et la plus équilibrée. C’est celle sur laquelle
travaille actuellement d’arrache-pied le groupe de travail
composé de Peter Croonen
(Genk), Michel Louwagie
(Gand), Eddy Cordier (Zulte
Waregem), Philippe Bormans
(Union SG) et Pierre François
(CEO Pro League), David Meekers (Saint-Trond) et Karel Van
Eetvelt (Anderlecht). Elle se
compose d’une D1A à 18 (avec
OHL et le Beerschot).
Des playoffs 1 seraient disputés entre les quatre premiers.
Des playoffs 2 seraient disputés entre les équipes classées
de la 5e
à la 8e
place pour l’obtention du dernier ticket européen. Des playoffs 3 seraient
disputés entre les équipes qui
se battent pour la descente.
Trois formations descendraient en D1B la saison suivante. Et la formule actuelle (D1A à 16 avec playoffs) ferait
son retour en 2021-2022.
Avantages : les playoffs seraient conservés (c’est important pour Eleven Sports, qui a
mis 105 millions sur la table
pour un championnat avec
playoffs). Les recours de Waasland-Beveren, OHL et du Beerschot seraient évités. Il y aurait
du suspense à tous les étages
la saison prochaine. La saison
se disputerait en 36 matchs au
lieu de quarante actuellement, ce qui est intéressant
pour une saison post-corona
et pré-Euro, lors de laquelle le
calendrier risque d’être serré.
Inconvénients : la D1B serait
privée de PO2. Pour les plus petites équipes, il serait plus difficile de se maintenir en D1A
avec trois descendants. Une
question reste aussi en suspens : quid des équipes qui seront classées de la 9e
à la 12e
place après la phase classique ? Leur saison pourrait être
terminée un mois avant les
autres.
2 Une D1A à 18 et sans
playoffs
C’est la proposition du Club
Bruges, envoyée par mail aux
autres clubs de Pro League ce
week-end. Elle évoque le retour à un championnat classique à 18 (avec Waasland-Beveren, OHL et le Beerschot), sans
playoffs et elle a déjà fait beaucoup parler d’elle.
Avantages : retour à une formule plus commune. Seulement 34 matchs à jouer sur la
saison lors d’une saison postcorona et pré-Euro. Les recours de Waasland-Beveren,
OHL et du Beerschot seraient
évités. Possibilité pour les
clubs belges d’être plus performants en Europe après l’hiver car les matchs s’enchaîneront moins après la trêve.
Inconvénients : moins d’affiches (et de suspense ?) en fin de
saison. Eleven, qui a acquis les
droits TV sur un système avec
playoffs, pourrait décider de tirer son offre ou de la revoir à
la baisse. La formule actuelle
serait modifiée un an seulement après avoir été votée
(pour poursuivre les playoffs).
Il y a également un flou sur le
nombre de descendants en
D1B, qui n’a pas été précisé.
3 Une D1A à 16 avec playoffs
C’est la formule actuelle,
qui a été votée la saison passée
par l’assemblée générale de la
Pro League, avec des PO1 à
six équipes et des PO2 entre
dix équipes de D1A et 6 équipes de D1B réparties en quatre
groupes.
Avantages : les règles sont
connues par tous et ne changent pas (même si le nouveau
format des PO2 n’a pas été
joué cette saison). Les PO1 ont
fait leur preuve en termes de
suspense depuis dix ans.
Inconvénients : des recours
sont à prévoir si Waasland-Beveren descend et si OHL et/ou
le Berschoot ne montent pas.
40 matchs à jouer dans une
année post-corona et pré-Euro,
c’est beaucoup…
Seraing plus proche
que jamais de la D1B . R
oulers étant privé
de D1B après la décision de la CBAS de
ne pas lui attribuer
sa licence, Seraing peut décroiser peu à peu ses doigts :
son rêve devrait s’accomplir
d’ici peu. Cette saison, les
Métallos n’ont pas caché leur
ambition de retourner dans
le monde professionnel et de
rendre à Seraing ses couleurs d’antan, même si beaucoup d’eau a coulé sous les
ponts depuis les années de
gloire. Troisièmes au général
au moment de l’arrêt des
compétitions, ils n’ont pas
pu fêter de montée sportive.
Cependant, ils sont les premiers à pouvoir profiter du
fait qu’un club de l’échelon
supérieur ne soit pas en ordre.
Sur les lèvres du président
Mario Franchi, un discret
sourire se dessine : “C’est certain que c’est une bonne nouvelle mais elle le sera d’autant
plus quand tout sera officiel.
Nous ne voulons pas nous réjouir trop vite au risque de
tomber du ciel par après. Vous
savez, tout peut encore changer, ça va tellement vite”, dit-il.
Pour obtenir le précieux
sésame, Seraing a également
dû passer par la cour d’arbitrage, mais ce ne fut que formalité. “Monter serait une
belle récompense après tous
les efforts fournis. Toute
l’équipe a effectué un travail
formidable.”
Seraing a donc officiellement un pied et quatre orteils dans le monde du football professionnel mais devra encore un peu patienter
pour la suite des événements, en fonction du format des compétitions de la
saison prochaine.
“Impossible de faire plaisir
à tout le monde”
Philippe Bormans (USG), membre du
groupe de travail, s’attend à une AG
mouvementée mais reste pragmatique. M
embre du groupe de
travail chargé de formuler les réponses aux problèmes sportifs et financiers
résultant de l’arrêt anticipé
des compétitions, Philippe
Bormans (CEO de l’Union
saint-gilloise) était l’invité
du Grand Débrief de Proximus 11 et La DH ce lundi.
“On sent que les masques
tombent, que de plus en plus
de personnes ont des opinions”, a-t-il expliqué. “Certains les expriment dans la
presse mais il est important de
garder un certain sérieux et du
respect pour le groupe de travail qui a été mis en place. Les
réunions ont été longues et difficiles car tout le monde a ses
opinions. On travaille vers une
solution en prenant en compte
les décisions des licences, dont
on attend encore les dernières
réponses, pour trouver les dernières réponses et formuler
une proposition qui puisse être
acceptée par le plus grand
nombre de clubs vendredi.”
Lors d’une AG qui s’annonce très mouvementée.
“Les discussions seront animées, c’est sûr. Mais une autre
chose est certaine : on ne peut
plus jouer. On doit donc trouver
une solution. Je ne pense pas
que le scénario des Pays-Bas serait une bonne chose pour le
foot belge dans le sens où on a
déjà joué 29 journées sur 30 de
phase classique. On ne peut
pas faire comme si ce n’était
pas le cas.. Il ne faut pas non plus profiter de la crise du Covid pour tout changer. Il faut
respecter une certaine logique.”
Et trouver un compromis.
“Nous n’avons pas de formule
magique, il y aura toujours des
clubs pour et d’autres contre. On
doit trouver un consensus qui inclut 20 ou 22 clubs. On ne pourra
pas faire plaisir à tout le monde.
On veut absolument éviter que
des clubs aillent au tribunal.”
C’est pourquoi l’idée d’une
D1A à 18 clubs est de plus en
plus probable. “Il faut réfléchir en allant vers ça”, avoue
Bormans. “Car ce n’est pas la
faute de Beveren si on n’a pas
pu jouer le dernier match du
championnat, ni d’OHL et du
Beerschot si la finale retour de
D1B n’a pas pu être jouée.
Quand on a vu ce qui s’est
passé avec Lokeren cette saison, on doit défendre ces clubs
aussi.”
“Nous serons une
plus-value pour la D1B”
Le RWDM se prépare depuis deux ans à
un retour au sein du football pro. C’ est avec attention, et une certaine impatience, que le
RWDM scrutait les décisions prises par la CBAS
puisqu’en cas de refus de licence pour au moins deux
clubs professionnels, les
Molenbeekois, qui ont obtenu leur licence pro en
première instance, devenaient éligibles pour une
place au sein du football
professionnel et donc une
accession à la D1B.
Maintenant que c’est
pratiquement le cas (si Virton n’obtient pas sa licence
ou que OHL et le Beerschot
sont promus en D1A),
Thierry Dailly, le président
du RWDM, sera attentif aux
décisions prises par la Pro
League. “Aujourd’hui, il y a
une certitude : nous faisons
partie des 24 clubs professionnels. Il faudra voir comment la Pro League décide de
répartir ces 24 clubs pros.”
Un retour au sein du
football pro, voilà un rêve
que l’homme fort du
RWDM a en tête depuis
qu’il a décidé de faire renaître les quatre lettres
magiques il y a 5 ans. “C’est
incroyable de se dire que le
RWDM fait de nouveau partie du foot pro. Ce résultat,
nous le devons à notre travail sérieux depuis le début.”
Le RWDM se dit prêt
pour la D1B. “Nous disposons d’une image et d’un capital sympathie forts. Je n’ai
pas peur de dire que nous serons une plus-value pour la
D1B, rien que par nos supporters qui seront 500 à 600 lors
de chaque déplacement.”
Nb max. d'utilisateurs en ligne : 233
Actuellement en ligne :
21 Invité(s)
Consultent cette page actuellement :
1 Invité(s)
Auteurs les plus actifs :
petitjack: 1659
apache26: 1420
danichou6: 1402
Tolkien: 1005
Papy: 919
Dekat: 890
Pierre: 872
foulephil: 863
Greg: 831
r0410w: 809
Statistiques des membres :
Invités : 4
Membres : 5165
Modérateurs : 0
Administrateurs : 2
Statistiques du forum :
Groupes : 1
Forums : 5
Sujets : 977
Messages :23067
Nouveaux membres :
alexanderkoontz, tonyacousins962, vetafulcher61, gregoryradford, karinasantos6, robinsteere, jeffrylonon425, pereezdStymn, veraallen569, sybillawrenson6Administrateurs : tifopat: 1376, dan: 2