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LE NOMBRE DE JOUEURS SYNDIQUÉS A AUGMENTÉ
Les footballeurs aussi chôment

Privés d’activités et des rentrées qu’elles permettent, la question des charges salariales pour les clubs s’est vite posée. Dans la foulée de leur personnel non-sportif, les clubs belges réfléchissent au chômage économique pour force majeure appliqué aux joueurs, inspirés par l’exemple français. « Si les clubs font ça, cela promet pour le mercato, les joueurs risquent de ne pas apprécier », nous signalait alors un agent de joueurs.
Il est autorisé le 20 mars par le SPF Économie et dès le lendemain, Virton enclenche la procédure, alors que Zulte Waregem et le Standard venaient de le faire pour leur staff technique (du moins partiellement à Sclessin). « Sauf qu’en France, outre l’aide de l’État, le club paie 80 % du salaire des joueurs. En Belgique, c’est 70 % d’un salaire brut plafonné à 2.300 euros bruts », relève Sébastien Stassin, responsable foot au syndicat Sporta.
SALAIRES : 30 % DE MOINS
La rapidité avec laquelle ce thème s’est « invité » dans le football belge l’a surpris. « J’aurais cru que certains avantages (notamment au niveau fiscal… et tout cela n’est pas une bonne publicité alors que tout est en cours de renégociation) dont les clubs disposent auraient fait réfléchir », poursuit-il. « Si après une ou deux semaines, des clubs ont déjà des problèmes de liquidités… Cette situation a certainement révélé des cas de mauvaise gestion. Comment expliquer qu’il n’y a pas de réserves ? Les joueurs ont été surpris mais le contrat a été signé par toutes les parties – ils n’ont pas forcé les clubs à leur donner un tel salaire –, ils ont droit à leur argent. Suite à cette crise, on peut estimer à terme qu’un joueur moyen touchera 30 % de moins qu’avant… »
Pour autant, le chômage économique n’a pas été généralisé. « Le Cercle et Waasland-Beveren y ont recouru comme une moitié des clubs de D1B (NDLR : Virton, Lommel, Roulers, Lokeren). Beaucoup de clubs ont préféré passer par des accords en interne. Cela n’a pas toujours été évident et nous avons dû parfois intervenir. Trouver un accord à l’amiable est toujours plus facile parce que les joueurs comprenaient qu’un geste était nécessaire. Nous ne sommes pas intervenus partout, même si des joueurs se sont renseignés sur l’aspect légal… »
Cette situation a réveillé certaines consciences. « À Sporta, 80 % des affiliés proviennent du monde du foot. Avant la crise, nous étions aux alentours de 1.100-1.200, nous sommes passés à plus de 1.500. Compte tenu des autorisations successives du CNS, nous estimons qu’il ne peut plus être question de chômage économique à partir du 1 er juin. Nous devons voir du côté des petits clubs, où tout joueur qui touche plus de 10.600 euros bruts annuels est considéré comme un pro à temps partiel. Notre travail n’a pas diminué. sur certaines questions, il y a un vide juridique. Nous devons gérer aussi la faillite de Lokeren qui représente 40 dossiers. »

Jérémy Perbet reprend l’entraînement à OHL ce lundi
BENJAMIN HELSON

Jérémy Perbet ne revient pas (encore) à Charleroi.Belga

Alors que les joueurs du Sporting de Charleroi reprendront le chemin des entraînements ce mercredi après avoir passé les tests Covid-19, physiques et médicaux d’usage, Jérémy Perbet sera quant à lui sur le pont dès ce lundi du côté de… OHL.
Prêté cette saison au sein de la formation de D1B, l’attaquant français de 35 ans est en effet sous contrat avec OHL jusqu’au 30 juin et retrouvera donc ses équipiers dès ce lundi. Ce retour à l’entraînement des Louvanistes ne signifie toutefois pas encore que Jérémy Perbet sera toujours à OHL au moment de la finale retour de D1B contre le Beerschot (victoire des Anversois 1-0 à l’aller) début août. Il faudra pour cela que le club brabançon prolonge son contrat d’un mois ou d’un an et que Jérémy Perbet accepte de rester là-bas.
Auteur de cinq buts dans l’antichambre de l’élite depuis son arrivée le 2 septembre dernier malgré un temps de jeu réduit, Jérémy Perbet a encore fait parler ses qualités de buteur. Et il peut compter sur l’intérêt de OHL, mais aussi de l’Union Saint-Gilloise pour la suite de sa carrière.
Sans doute plus carolo
S’il dispose toujours d’une année de contrat au Mambourg, l’ancien meilleur buteur de D1A ne devrait pas y rester. Consciente des qualités dont dispose son attaquant, la direction sambrienne ne le bradera pas, même si elle ne lui mettra pas non plus de bâtons dans les roues, que du contraire. Car si Karim Belhocine ne devrait pas compter sur l’ancien attaquant de Villarreal dans le futur, le Sporting de Charleroi permettra à Jérémy Perbet de faire le choix qui est le meilleur pour lui, que ce soit en termes de durée de contrat ou de salaire.
À l’heure actuelle, aucune des deux formations ne tient plus la corde que l’autre. En cas de montée parmi l’élite, OHL disposera d’un argument intéressant supplémentaire, même si on sait que le principal intéressé a beaucoup apprécié ses collaborations passées avec Felice Mazzù, fraîchement arrivé à l’Union.

LE PRÉSIDENT THIERRY DAILLY CROIT EN SON NOUVEAU COACH
« Il y a un règlement à respecter »
S.HE.

Depuis l’annonce du retour au sein du football professionnel, les choses s’enchaînent au RWDM. Entre les arrivées de nouveaux éléments et celle de Laurent Demol, le président Thierry Dailly n’a pas eu le temps de se reposer. « Mais je suis soulagé », souriait-il. « C’était important d’accélérer les choses et de débuter la préparation avec un staff au complet. C’était primordial. D’autant que nous avons trouvé la personne qui nous manquait. »
L’arrivée de Laurent Demol à Molenbeek n’est d’ailleurs pas due au hasard puisqu’elle émane de… l’actuel staff. « Le staff actuel a proposé ce nom par lui-même et nous en avons longuement discuté. C’est un avantage non-négligeable puisque je suis donc certain que nous aurons une bonne cohésion au sein du staff et c’est d’une importance capitale à mes yeux. »
Même si, forcément, le retour au poste de T2 de Fred Stilmant n’était pas prévu voici quelques mois. « Mais nous devons respecter les règlements. Lorsque l’Union belge a confirmé que Fred ne pouvait pas coacher en D1B, nous avons entamé nos recherches. »

Demol pour épauler Stilmant au RWDM
L’ex-coach de Tubize a retrouvé de l’embauche à Molenbeek où il enfilera le costume de T1
S.HE.

Un nouveau coach au RWDM.RWDM
En intégrant la Division 1B et le football professionnel, le RWDM se devait de renforcer son staff. Notamment parce que Fred Stilmant, son T1, ne dispose pas encore du précieux sésame pour coacher à ce niveau. La direction a ainsi renforcé son staff en y intégrant Laurent Demol, passé par Mons et Mouscron notamment et actif à Tubize cette saison.

Il y a près d’un mois nous vous annoncions que Fred Stilmant, le coach du RWDM, ne disposait pas encore du diplôme requis pour coacher en Division 1B. Plusieurs solutions étaient envisagées du côté de la direction du club, qui comptait, avant tout, conserver son coach.
Finalement, c’est le choix le plus logique qui a été retenu puisque Thierry Dailly, le président du club, a décidé d’intégrer à son staff un coach qui a déjà les diplômes nécessaires : Laurent Demol. « Un nouveau défi, et quel défi, m’attend », se félicitait le nouveau T1 des Bruxellois. « Le projet proposé est très intéressant. Rejoindre un club avec une histoire, qui plus est en Division 1B, c’est extraordinaire. »
Un coach qui ne débarquera toutefois pas dans l’inconnu au sein du football professionnel puisqu’il dispose, déjà, d’une expérience au sein de staffs de D1,lui qui est notamment passé par Mons et Mouscron.
L’expérience de la D1A
Assistant de Mircea Rednic, Glen De Boeck, Cedomir Janevski, Frank Defays ou encore Bernd Storck, il a emmagasiné une expérience enrichissante. « J’ai travaillé avec des personnes qui ont un vécu en D1 belge. Se frotter tous les week-ends à des clubs de D1A, cela vous fait grandir. Sans parler des entraînements où j’ai énormément appris, tant sur l’aspect tactique que sur l’aspect managérial. Je pense, donc, que l’aventure à Molenbeek tombe à pic pour moi, que je vais pouvoir faire passer différents messages. »
Le tout, dans une parfaite osmose avec un staff qu’il a déjà découvert et dont il sent le plein potentiel. Fred Stilmant, qui était T1 cette année, passe à nouveau T2 tandis que Fred De Meyer (préparateur physique) et Thierry Berghmans (entraîneurs des gardiens) complètent le groupe de coachs. « Dès les premiers contacts, les échanges ont été constructifs entre chacun d’entre nous. Nous ferons, avant tout, un travail d’équipe. Si je suis T1, je prendrai les responsabilités, certes, mais cela n’enlève rien au droit de collaboration entre tous. Fred, notamment, sera à mes côtés et aura son mot à dire, c’est évident. »
Un passé à Tubize avec Stilmant
D’autant que les deux hommes ne sont pas des inconnus puisqu’ils ont, par le passé, évolué sur la même vareuse : celle de l’AFC Tubize, sous les ordres de Philippe Saint-Jean. « Il m’avait contacté il y a peu par rapport à sa situation (NDLR : pas le diplôme requis). Nous avons toujours gardé contact et respecté la manière de travailler de l’autre. Je pense, donc, que cela ne peut que bien se dérouler entre nous. L’addition de quatre personnes, qui travaillent dans un même but, cela fonctionnera. »
Actif à Tubize cette saison, où il n’a pu empêcher la relégation, le nouveau coach du RWDM devra, ici, montrer de quoi il est capable. « À Tubize, nous n’avons pas trouvé d’accord pour continuer l’aventure. Mais je souhaite de voir ce club revenir en D1 amateurs dans les futures saisons. Avec la nouvelle direction, je crois que ce n’est pas utopique. »
Reprise le 27 juin
La Division 1B, ce sera pourtant un nouveau monde qui s’ouvrira pour Laurent Demol et, forcément, le RWDM. Pas de quoi faire peur à un homme qui apprécie relever les challenges. « Il y aura pas mal de pression inhérente à ce genre de compétition, c’est évident. Mais ce qui est fascinant, c’est de rejoindre un club qui est suivi, tant à domicile qu’à l’extérieur, par ses fans. Cela fait partie de la belle histoire d’un club qui mérite ce qui lui arrive depuis sa reprise par Thierry Dailly. »
Laurent Demol n’aura d’ailleurs pas le temps de s’ennuyer dans les semaines à venir puisqu’il prépare, déjà, activement la future reprise. Les tests médicaux seront ainsi effectués les 25 et 26 juin avant la reprise officielle programmée le 27. « C’est important d’effectuer une bonne préparation avant de rejoindre un championnat où le RWDM sera le petit Poucet. Nous aurons de nombreuses semaines pour peaufiner les aspects tactiques et physiques. Je suis confiant. »

PHILIPPE BORMANS, LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’UNION, DONNE LE POINT DU VUE DU CLUB
« Je peux comprendre la surprise des supporters »
V.M.

Du côté de la direction, on se refuse à communiquer sur les détails du dossier. Mais on assure toutefois que toutes les parties y auraient trouvé leur compte. « C’est un accord qui convient à tout le monde », déclare ainsi Philippe Bormans, le directeur général du club. « Je peux comprendre que les supporters soient surpris mais, dans le foot, c’est normal qu’il y ait des changements. Rien n’est jamais éternel et le deal convient aux trois parties. De plus, l’équipe ne repose pas sur un seul individu. »
Philippe Bormans laisse également entendre qu’il pourrait ne pas s’agir du seul départ d’envergure d’ici à la fin du mercato. « En fait, on regarde au cas par cas. Et oui, il pourrait y avoir encore de gros départs. Mais on va également encore se renforcer. »

L’Excel Virton réclame « au minimum 15 millions d’euros »

Belga
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L’Excelsior Virton et Promobe Finance, le groupe de Flavio Becca, le patron du club, réclament « au minimum 15 millions d’euros » en dommages et intérêts à l’Union belge de football (URBSFA). Le club l’a annoncé mercredi dans un communiqué dans lequel il fait le point sur les diverses actions judiciaires entamées pour contester le refus de lui ocroyer une licence pour le football professionnel.
Le 12 mai, la Cour belge d’arbitrage pour le sport (CBAS) a refusé d’octroyer une licence pour le football professionnel à Virton. Dans la foulée, le club gaumais annonçait son intention d’engager diverses actions judiciaires. « Ainsi, le RE Virton a intenté un recours en annulation de la sentence, conformément aux dispositions du Code judiciaire, devant le Tribunal de première instance de Bruxelles, notamment pour violation du droit de la concurrence », peut-on lire dans le communiqué.
« Par ailleurs, le RE Virton mais également Promobe Finance ont assigné l’URBSFA devant ce même Tribunal de première instance de Bruxelles en dommages et intérêts. Promobe Finance et le RE Virton réclament la réparation d’un dommage qu’ils évaluent au minimum à 15 millions d’euros. L’audience d’introduction aura lieu le 30 juin 2020. »
Le club rappelle qu’il a également une procédure en cours devant l’Autorité belge de la concurrence concernant le règlement des licences. « L’Auditorat de l’Autorité belge de la concurrence a rendu un avis favorable au RE Virton », souligne-t-il. « Certaines dispositions du règlement licences de l’URBSFA violent bien prima facie le droit de la concurrence. L’Audience devant le Collège de la concurrence aura lieu ce vendredi 12 juin. Une décision doit être rendue avant la fin du mois. »

Reprise en douceur et en toute sécurité à l’Union. Première prise de contact
pour les joueurs
et leur nouvel entraîneur,
Felice Mazzù. A
près des semaines d’entraînement individuel et quelques jours de vacances, les
joueurs de l’Union ont repris le chemin de l’entraînement ce
mardi. Une reprise élaborée en concertation avec la cellule médicale du
club afin de respecter rigoureusement les mesures gouvernementales : joueurs en tenue à leur arrivée,
pas de douches et distances de sécurité sur le terrain, petit discours de
Felice Mazzù, échauffement et exercices pour une reprise en douceur.
“Nous n’avions plus touché le ballon depuis le mois de mars, le manque s’était
installé et du coup, nous étions très heureux de reprendre le chemin des terrains, de toucher du ballon et de revoir
les coéquipiers”, confie Teddy Teuma.
Éloignés des terrains pendant cette
période de confinement, les joueurs
ont suivi un programme à distance.
“Ces entraînements à distance ont été
très professionnels. Le club a tout mis en
œuvre pour que nous gardions une
bonne condition physique et chacun a
pu travailler dans de bonnes conditions.”
Cette première séance, ce fut aussi
une première prise de contact avec le
nouvel entraîneur, Felice Mazzù.
“C’est un coach dont on a beaucoup entendu parler et cela démontre les ambitions du club.”
Rayon transferts, le gardien Tibo
Herbots (19 ans) arrive de Saint-Trond
après avoir été formé à OHL et au
Standard alors que le nom de
Danijel Milicevic, dont le contrat n’est pas prolongé à Eupen,
circule à nouveau. Auteur d’une
saison intéressante, le milieu offensif pourrait rebondir à
l’Union, Felice Mazzù n’ayant
pas caché dans Le Grand Debrief son intérêt pour
un joueur qu’il a dirigé à Charleroi et
avec qui l’estime
est réciproque.

Mazzù a fait ses premiers pas à l’Union
La reprise des entraînements a sonné ce mardi, l’occasion pour Felice Mazzù de rencontrer ses joueurs
VINCENT MILLER
Ce mardi, l’Union Saint-Gilloise a repris la direction de son centre d’entraînement à Lier, près de trois mois après le début de la crise sanitaire. L’occasion pour Felice Mazzù, le nouveau coach arrivé à l’USG il y a deux semaines, de dispenser sa toute première séance. Et ce, dans la bonne humeur.

Alors que les écoliers ont repris le chemin de l’école, les Unionistes, eux, ont repris celui des terrains. En « vacances » depuis près de trois semaines et l’annonce de la fin définitive du championnat, les joueurs saint-gillois se sont retrouvés avec grand plaisir, eux qui ont dû garder la forme, chacun séparément, durant de très longues semaines. À cette occasion, ils ont également pu faire connaissance avec Felice Mazzù, leur nouvel entraîneur présenté en grande pompe il y a deux semaines. « J’ai trouvé un groupe avec de l’envie », réagit ce dernier. « La période que nous traversons n’est pas évidente et ce virus a engendré un espace-temps énorme sans football. Mais j’ai trouvé un groupe souriant et c’est ce qui me fait le plus plaisir. »
Mais les Unionistes le savent, ils seront très attendus la saison prochaine. Et pour cause puisqu’ils ont déclaré haut et fort qu’ils veulent être champions et monter en Division 1A. Un objectif que Felice Mazzù a déjà bien en tête, même si le championnat ne débutera pas avant, encore, de nombreuses semaines. « J’ai fait un discours aux joueurs car j’avais envie qu’ils sachent d’emblée que, même s’il reste encore plus de deux mois pour préparer le début du championnat, le club et moi-même avons un objectif bien clair. Il faut que les joueurs en soient conscients directement. Je n’avais pas envie d’attendre un mois pour le leur dire. »
C’est donc pour jouer le titre que les Saint-Gillois vont se préparer durant les prochaines semaines. Mais la préparation ira crescendo. « Ce mois de juin va d’une part servir à bien nous connaître et d’autre part à réaliser les tests », poursuit Felice Mazzù. « Il s’agira au début d’une prise de contact afin d’amener petit à petit les joueurs à un niveau cohérent car cette longue période d’inactivité est très dangereuse pour eux, ainsi que pour tous les sportifs. Il va falloir qu’on les amène, étape par étape, au niveau souhaité pour que début juillet, on puisse vraiment rentrer dans une vraie préparation de six ou sept semaines jusqu’au début du championnat. »
Cette journée de mardi a également permis à Felice Mazzù de (re)découvrir le centre d’entraînement de l’Union à Lier, lui qui l’avait déjà visité avant de signer. « Je suis agréablement satisfait des conditions de travail. Ce sont des conditions hyper professionnelles. Je l’avais déjà remarqué quand j’étais venu visiter le centre mais je le vois encore plus aujourd’hui. Le personnel et le staff sont conséquents. Tout est mis en œuvre au niveau de l’encadrement du groupe pour pouvoir réussir quelque chose de bien. Ce n’est que de l’énergie positive et j’en suis très heureux », conclut le coach carolo, visiblement séduit pour sa première journée.
Après ces premières prises de connaissance dans les prochains jours, les tests médicaux débuteront le 23 juin. Le premier match amical devrait, lui, avoir lieu le 11 juillet (l’adversaire n’a pas encore été dévoilé). Avant le coup d’envoi de la saison de D1B qui devrait être donné le week-end des 22 et 23 août.

L’USG reprend le chemin des terrains
V.M.

RUSG

Petit à petit, les joueurs de football vont pouvoir retrouver le chemin des terrains. C’est le cas des Unionistes qui reprennent le collier ce mardi à leur centre d’entraînement à Lier. « Après deux mois d’entraînements individuels et trois semaines de vacances, notre staff et nos joueurs reprendront du service ce mardi au centre d’entraînement. Une première en près de trois mois, avec toutes les mesures de sécurité nécessaires et des entraînements avec les distances requises afin de reprendre peu à peu le rythme », explique l’Union Saint-Gilloise qui précise encore que les tests médicaux débuteront le 23 juin. Un premier amical devrait avoir lieu le 11 juillet (sous réserve des conditions sanitaires). Le championnat, pour rappel, débutera normalement le week-end du 21 août.
Le club saint-gillois précise que les abonnés pourront renouveler leur sésame à partir du mercredi 10 juin. La vente libre des abonnements, elle, débutera le mercredi 17 juin.

« Je ne suis pas du tout stressé pour la suite, que du contraire »
En fin de contrat à Malines, Clément Tainmont veut trouver un nouveau défi
PROPOS RECUEILLIS PAR BENJAMIN HELSON

Il a passé un peu plus de deux ans à Malines.Photo News
Cela ne faisait plus guère de doutes pour le principal intéressé depuis plusieurs semaines, mais Malines a officiellement annoncé que le contrat de Clément Tainmont ne serait pas prolongé. L’ancien joueur de Charleroi, âgé de 34 ans, est donc sur le marché et prendra le temps de choisir la bonne offre pour le prochain défi de sa carrière professionnelle.
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Vous avez passé un peu plus de deux ans à Malines, mais avec la relégation, le Footgate, le titre en D1B, la Coupe de Belgique et une place virtuelle pour les PO1, vous y avez tout connu. Quel regard portez-vous sur votre séjour là-bas ?
C’est vrai qu’il s’en est passé des choses depuis que j’ai rejoint Malines début 2018. Il y a d’abord eu la descente, mais je savais en signant là-bas que c’était un risque. Malgré tout, je suis resté parce que je sentais que quelque chose se créait et qu’il y aurait une grosse équipe en D1B. Ensuite, il y a eu le Footgate où, en tant que joueurs, on a été spectateur car s’il s’est passé quelque chose, on ne s’en était pas rendu compte. Puis il y a eu la Coupe, une formidable aventure terminée par un succès contre Gand et le titre en D1B où j’ai la chance de marquer le but du sacre. Ce sont des souvenirs inoubliables. Cette saison, je me faisais une joie de retrouver l’élite, mais ça a été compliqué avec un temps de jeu ridicule, même pas 600 minutes (NDLR, 515). Même si je m’entendais bien avec tout le monde, y compris le coach que j’apprécie, ça devenait difficile et j’étais au bout de cette aventure-là car j’attendais autre chose que de cirer le banc. Et au final, ça se finit sur ce virus, sans au revoir.
Cela vous donne un goût d’inachevé ?
Sportivement, j’attendais autre chose, mais humainement, j’ai tellement partagé là-bas… Je n’ai pas fait monter Malines seul, mais inscrire le but du titre dans un scénario incroyable, ça a marqué la vie des Malinois et la mienne aussi. Je n’ai pas eu d’au revoir, mais des banderoles déployées par les Ultras dans le but où j’ai marqué. Ça fait chaud au cœur. Je savais depuis longtemps que ça s’arrêterait, mais j’espérais que ce soit sur un au revoir, même si on recevra peut-être un hommage quand la situation le permettra.
Comment avez-vous vécu cette période d’incertitudes alors que Malines était 6 e et est finalement l’un des perdants de l’arrêt de la saison ?
Il y a des regrets de ne pas avoir été au bout. On aurait pu disputer les premiers PO1 de Malines, ça aurait été génial. Après, vu le contexte, on prend du recul et on se dit aussi qu’il y a plus grave dans la vie que de ne pas avoir pu disputer ces éventuels PO1.
Est-ce facile de trouver la motivation pour s’entretenir ? Encore plus désormais que vous savez que c’est fini.
Ça dépend de chacun, mais j’ai toujours été un compétiteur. On avait un programme exigeant et il n’y a que quand on a su que c’était terminé définitivement qu’on a eu deux semaines de congé, pendant lesquelles je courais quand même. Là, il y a un programme pour les joueurs qui reprendront la saison et je le suis aussi. Certains se sont peut-être laissé aller, mais ce n’est pas mon cas. De toute façon, l’aventure au KaVé était déjà finie dans ma tête. Je me devais de préparer l’après. Ce confinement m’a permis d’être seul et de regarder vers l’avenir pour être à 100 % prêt pour un nouveau club.
Et pour trouver un club, il vous faudra être prêt…
Exactement. Mais de toute façon, ça a toujours été ma façon de faire. Si je regarde ma carrière, partout où je suis passé, je me suis très vite installé parce que, outre les repères footballistiques, j’étais prêt physiquement.
Après 6,5 ans en Belgique, quelle est votre envie ? Votre nom circule à l’Union…
Je ne veux pas parler de cas précis ou de mes priorités. Mes agents les connaissent et les clubs qui se renseigneront les connaîtront aussi. Une chose est sûre, le confinement m’a fait le plus grand bien car il m’a permis d’évacuer la pression et les mauvaises sensations. Un joueur qui ne joue pas doute forcément. Le fait d’être à la maison en famille m’a permis de me recentrer sur moi-même, sur les raisons qui m’ont poussé à faire du foot. Ok, je gagne bien ma vie, mais le principal est de m’épanouir. David Pollet, il s’en fiche d’être en Nationale (NDLR, au Gazélec Ajaccio), il est heureux. C’est ce que je recherche aussi. J’ai une certaine ambition, mais je ne suis fermé à rien. J’ai mes priorités en tête, mais je suis ouvert et si demain un club qui ne correspond pas a priori à mes priorités mais qui a un projet intéressant vient vers moi, les choses peuvent changer.
Vous êtes-vous fixé un timing pour trouver un nouveau club ?
J’attends le bon moment et il viendra de lui-même. Je veux me laisser le temps de faire le bon choix. En France, j’ai parfois pris le premier truc, ça s’est bien passé, mais ce n’était peut-être pas ce que je voulais vraiment. Je ne veux pas prendre une décision rapide et que deux ou trois jours plus tard une proposition où j’aurais été mieux arrive. Je ne veux pas avoir de regret d’être passé à côté de quelque chose parce que je me suis précipité.
À 34 ans, combien de temps vous imaginez-vous encore dans le monde professionnel ?
Je ne sais pas, ça va dépendre de mon corps et de ce que les clubs proposent. Si on prend Hilton à Montpellier, il a 42 ans, c’est une machine, mais il a un club qui lui donne la chance de continuer. 34 ans, pour certains clubs, c’est fini alors qu’ils n’ont jamais vu le joueur. J’ai commencé le foot pro à 22 ans et mon corps n’a donc pas été mis aussi tôt à contribution que celui d’autres joueurs. Ça compte. L’an passé, malgré un faible temps de jeu, j’étais le joueur le plus rapide à Malines, ça montre que je suis toujours là. Si demain, un club me donne un an, ce sera un an ; si c’est deux ou trois, ce sera ça. Ma carrière peut aussi s’arrêter dans un mois si je n’ai pas d’opportunité qui me convient. Mais clairement, je veux continuer à jouer le plus longtemps possible. Ensuite, je sais déjà ce qu’on fera avec ma femme. Entraîner n’est pas dans mes plans, mais on remarque que certains ont dit ça avant de changer d’avis car ils ont le foot dans le sang.
Les clubs pourraient miser sur les jeunes après le virus. Comment voyez-vous le foot d’après ?
Depuis deux ans, on voyait déjà des clubs faire confiance aux jeunes, qui ne sont pas chers et peuvent rapporter à la revente. Là, ils auront envie de profiter du Covid pour le faire. Je ne veux pas prêcher pour ma paroisse, mais il a toujours fallu que ces jeunes soient encadrés par des joueurs d’expérience. J’étais comme eux et j’ai eu besoin de ces mecs-là, qui me recadraient quand il le fallait. Si tu veux maintenir un niveau de performance global, il faut mélanger jeunesse et expérience. Certes, le virus a mis des clubs à mal, mais on sent que beaucoup vont s’en servir pour réduire la folie du foot.
Par rapport à ça, vous vous dites que ce n’était pas le bon été pour être sans club ?
Je suis gratuit. Il y aura un salaire à payer, mais chacun sait que je suis prêt à faire des efforts, tout en restant ambitieux et respecté. À l’heure actuelle, je ne suis pas stressé, que du contraire. Quand je dis que j’ai pris du recul, ça en fait partie.