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le White Star est champion de division 2
le White Star est champion de division 2

Le White Star Bruxelles  a réussi son pari fou

John Bico et les Étoilés ont réussi à surprendre Eupen et l’Antwerp en finissant champion de D2

THOMAS LELOUP
En mai 2013, le White Star Woluwe dispute le tour final pour accéder à la Division 1 mais le club est alors au bord de la faillite et dispute cette phase finale avec des jeunes du club. Quelques semaines plus tard, John Bico sauve le club étoilé et se montre ambitieux : il veut rejoindre la Pro League à moyen terme.
« Je me souviens de cette journée que nous avons passée chez le président, Charles Simar. Nous nous étions fixés comme objectif de rejoindre la D1 au bout de la troisième saison. Aujourd’hui, nous pouvons clairement affirmer que nous avons accompli notre mission », sourit l’homme fort du RWS Bruxelles.
Après une première saison compliquée, la direction du club étoilé se donne les moyens de ses ambitions et quitte le stade Fallon pour Molenbeek et le stade Edmond Machtens, inoccupé suite à la faillite du FC Brussels. Le club termine à la douzième place mais personne en son sein ne s’inquiète : le RWS Bruxelles veut jouer la montée pour 2015-2016 et se construit une équipe pour atteindre son objectif. Pourtant, la saison avait mal commencé avec un point pris lors des trois premières rencontres.
« Nous avons construit un groupe qui ne devrait pas être trop retouché en cas de montée. Dès le début de saison, nous avons vite compris que ce groupe était bourré de qualités et que la majorité avait le niveau pour évoluer en D1. Au bout du compte, l’histoire se termine de la meilleure des manières. Personne ne pourra dire que le championnat est faussé. Nous avons remporté ce titre sur le terrain. C’est le Bon Dieu qui l’a décidé et personne ne peut l’en empêcher. »
« HEUREUX POUR MOLENBEEK »
Sur le plan extra-sportif, le RWS Bruxelles a également connu une saison pour le moins mouvementée que cela soit avec la commune ou avec le RWDM.
« On nous a accusés d’avoir saboté l’éclairage ou d’avoir voulu racheter le matricule de Waterloo pour empêcher le RWDM de le faire mais ce n’était que des mensonges. Aujourd’hui, il n’y a pas de sentiment de revanche au sein du club. Je suis heureux pour Molenbeek, pour Bruxelles et pour les gens qui vont se reconnaître dans notre projet. Nous avons travaillé dans le silence et avons répondu sur le terrain. Pour faire une équipe, il ne suffit pas juste d’aligner des noms. Il y a une âme dans ce club qui a créé un lien avec la population de Molenbeek. Ce titre est le fruit du travail de toutes les personnes impliquées au sein du club », ajoute John Bico, ému.
Avec ce titre de champion, John Bico a réussi son pari en plaçant les Molenbeekois en Pro League mais un nouveau défi, tout aussi passionnant, l’attend dans les mois qui viennent : stabiliser le RWS Bruxelles au sein de l’élite.

Aurélien Joachim, l’homme du titre

Avec neuf buts en moins de trois mois, l’international luxembourgeois a tiré l’équipe vers le haut

SÉBASTIEN HELLINCKX
Neuf buts et une énorme présence à la pointe de l’attaque : Aurélien Joachim fut l’un des grands artisans du sacre du RWS Bruxelles. Le club étoilé a donc visé juste en le recrutant au début du mois de février.
Contre vents et marrées et contre toute attente, le RWS Bruxelles s’est adjugé, au bout de 32 journées mouvementées, le sacre de champion de D2. Un magnifique scénario que le club bruxellois doit en grande partie à John Bico qui est parvenu à former un véritable groupe, une véritable équipe. Le bloc équipe du RWS Bruxelles a, tout au long de la saison, progressé pour s’imposer comme le meilleur de l’antichambre de l’élite.
Ce collectif a cependant pu se sublimer grâce à des individualités tirant le groupe vers le haut. Noël Soumah, considéré comme l’un des meilleurs arrières centraux du pays en est le parfait exemple. Mais la réussite la plus frappante est celle d’Aurélien Joachim. Débarqué le 4 février dernier au stade Edmond Machtens, l’impact du Luxembourgeois est indéniable. Depuis l’entame de la saison, les Étoilés éprouvaient toutes les difficultés du monde à se montrer efficaces en zone offensive. Tous leurs problèmes ont été résolus dès l’arrivée de l’ancien attaquant de Willem II, du RKC Waalwijk ou encore du CSKA Sofia.
« Aurélien Joachim n’a rien à faire en D2, il dispose de toutes les qualités pour évoluer en D1 », reconnaissait samedi soir son entraîneur, John Bico.
Difficile de lui donner tort, tant le buteur de 29 ans a marqué cette saison de son empreinte. En un peu moins de trois mois, il aura planté la bagatelle de 9 buts.
« Quand je suis arrivé ici, je souhaitais relever un challenge », souriait-il sur la pelouse du RWS Bruxelles alors qu’il était embrassé de toutes parts par les supporters.
« Sur le terrain, nous avons prouvé que nous avions une équipe, une identité. Je suis fier de pouvoir vivre un tel moment. Tout le monde l’a mérité. »
Malgré son apport clair et net, le Luxembourgeois ne tire pas la couverture vers lui, bien au contraire.
« Ce samedi soir, je mets deux buts. Mais j’aurais dû être plus efficace. Les occasions dont j’ai hérité auraient dû faire mouche à cinq reprises. »
Et depuis qu’il endosse le rôle de buteur attitré du RWS Bruxelles, rares ont été les couacs. Pas étonnant dès lors de le voir couvert de louanges par ses équipiers et son staff.
« Joachim est un vrai attaquant de pointe. C’est ce qu’il nous manquait en début de saison, Moussa Traore n’étant pas un buteur né », soulignait John Bico.
Au moment de tirer le premier bilan, force est donc de constater que le mercato hivernal du RWS Bruxelles aura été réussi.
« C’est le travail de toute une équipe, pas seulement de moi », précisait encore Joachim. « Nous savions que nous avions les armes pour y parvenir. Cette semaine, l’Antwerp et Eupen ont beaucoup parlé alors que nous avons travaillé dans le silence. Au final, nous n’aurons même pas besoin des deux points sur tapis vert… »
En cas d’obtention de la licence, il n’y a donc aucun doute : le RWS Bruxelles devra tout mettre en œuvre pour conserver son joyau.
JÉRÉMY HUYGHEBAERT ET FRÉDÉRIC DUPLUS ONT DÉJÀ ÉVOLUÉ À L’ÉCHELON SUPÉRIEUR

Certains vont retrouver la D1

THOMAS LELOUP
C’est donc avec un groupe de qualité que les pensionnaires du stade Edmond Machtens ont décroché leur titre et gagné le droit de jouer en Division 1 la saison prochaine. Afin de faire bonne figure en Pro League, le RWS Bruxelles aura besoin d’éléments d’expérience et il a déjà la chance d’en avoir deux qui ont déjà goûté aux joies de l’élite du football belge : Jérémy Huyghebaert et Frédéric Duplus.
Le premier cité a déjà engrangé beaucoup d’expérience au plus haut niveau avec des passages à Mouscron et à Roulers. Arrivé au stade Edmond Machtens la saison dernière, le back gauche étoilé a été un des artisans du titre et des 15 clean sheet réalisés par les Molenbeekois. Il s’apprête donc à retrouver l’élite avec le RWS Bruxelles.
« Cela fait plaisir de jouer en première division la saison prochaine d’autant plus que j’y ai déjà goûté par le passé. Nous méritons vraiment ce titre de champion pour tout le travail que nous avons accompli cette saison. Nous nous sommes battus comme des lions du début à la fin de championnat et au final c’est la meilleure équipe qui est sacrée. De plus, avec le nul entre l’Antwerp et Eupen, c’est le scénario idéal. »
DUPLUS ET L’EXPÉRIENCE
Arrivé quelques semaines après son compère du flanc gauche, Frédéric Duplus est devenu en peu de temps le patron du vestiaire étoilé grâce à son expérience acquise du côté de Guingamp, Sochaux ou plus récemment Zulte-Waregem. Le capitaine était d’ailleurs un des plus félicités par les supporters sur le terrain.
« Je vous avoue que je n’arrive pas encore à réaliser ce que nous venons de faire », raconte-t-il avec son fils dans ses bras. « Je suis heureux de pouvoir retrouver la Division 1 mais je le suis encore plus pour le club qui va la découvrir. Le premier sentiment qui m’envahit c’est avant tout de la fierté. Le club a accompli un travail incroyable tout au long de la saison. Ce titre est un moment chargé en émotions.»
Courtisé par des clubs de Division 1 durant le mercato hivernal, Frédéric Duplus a fait le choix de prolonger l’aventure avec la phalange molenbeekoise qui devrait donc pouvoir compter son back gauche et son back droit pour apporter toute l’expérience nécessaire pour la Pro League.

Grosjean : « Une saison magnifique sportivement »

O.E. ET M.FA
Les adversaires des Étoilés cette saison en D2 ont aussi commenté le sacre des troupes de John Bico.
Alors que les relations n’ont pas toujours été au beau fixe cette saison entre John Bico et Marc Grosjean, le coach de l’Union a tout de même tenu à adresser ses félicitations au RWS Bruxelles. «Sportivement, ils ont fait une saison magnifique. On ne peut tout de même pas leur reprocher qu’ils montent. Ce n’est pas de leur faute si les autres équipes sont derrière. Ils ont rempli leur contrat et ont fait du super travail cette saison. Je leur souhaite maintenant d’avoir la licence et d’aller en D1 », a-t-il commenté quelques minutes après avoir appris la nouvelle et le sacre du White Star en D2 au nez et à la barbe d’Eupen et de l’Antwerp.
Du côté de Tubize, Mickaël Delestrez, le T2 des Sang et Or, adressait également ses félicitations à la formation étoilée.
« C’est un peu inattendu mais ce qui m’intéresse, c’est le plan sportif », déclarait-il. « Ils ont gagné ce championnat sans avoir besoin des points obtenus sur tapis vert. Sur l’année, ce sont donc eux qui méritent le plus ce titre. Au niveau du jeu, pour moi c’est Eupen qui était le meilleur. Mais c’est le White Star qui mérite le titre. Ils ont été solides défensivement et ont réussi une belle remontée alors que personne n’avait parié sur eux. »
Et ce même si le White Star n’aura été qu’une seule fois premier : lors de la dernière journée !
« Ils sont malins », s’exclame le T2. «Regardez, nous nous étions premiers à la 8 e journée mais ça ne sert à rien . »

John Bico l’a dit, John Bico et le RWS Bruxelles l’ont fait

Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, il faut bien admettre que le White Star de John Bico a déjoué tous les pronostics. Sportivement parlant, le navire étoilé a tracé sa route avec une incroyable régularité à domicile. Sur l’ensemble de la saison, les Bruxellois ont empoché 42 points sur les 48 disponibles. Soit 10 de mieux qu’Eupen et 12 que l’Antwerp. Et c’est bien là que réside le paradoxe pour une formation étoilée décriée de toute part pour son manque de supporters. L’assistance moyenne à domicile ne décolle pas au-delà des 600 personnes et malgré ça, John Bico et ses joueurs ont fait du stade Machtens une citadelle quasiment imprenable où seuls Tubize et l’Antwerp sont venus gagner cette saison.
Quand il avait repris le club, John Bico l’avait annoncé : il se donnait trois ans pour jouer le titre en D2. Une telle déclaration avait évidemment fait sourire. Certains lui prédisaient même un naufrage comme d’autres clubs avant lui. Mais trois ans plus tard, il faut bien admettre que John Bico et le White Star ont tenu parole. Sans prendre la gestion extra-sportive du club en compte, la formation bruxelloise a, cette fois-ci, répondu aux attentes sportives en glanant son titre de champion à la régulière, et donc devant aucun tribunal. Si l’histoire toute récente du White Star continuera sans doute à faire polémique, Bruxelles peut quand même se féliciter de compter un club supplémentaire au sein de l’élite.

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