VINCENT MILLER
Le directeur général ne perd pas espoir.Belga
Philippe Bormans, le CEO de l’Union, espère toujours voir un nouveau stade sortir de terre au Bempt. Et ce, alors que l’offre d’achat des terrains a été rejetée par le conseil communal de Forest ce mardi. next
Philippe Bormans, vous avez fait une offre de 3,5 millions d’euros pour acquérir des terrains au Bempt. Certains, à Forest, estiment que ce montant n’est pas suffisant. L’Union serait-elle disposée à augmenter son offre ?
On a fait une estimation avec des experts qui nous disent que c’est le prix. Si la commune de Forest a des éléments qui prouvent que la valeur du terrain est plus élevée, on est évidemment à l’écoute. Mais juste dire, comme ça, que l’offre n’est pas assez haute… Nous, on a fait une offre qui correspond à la vraie valeur. Si Forest estime que cela vaut plus, qu’elle vienne avec de vrais calculs, pour voir sur quoi elle se base.
Vous attendiez-vous à ce refus ?
Je trouve cela dommage car on travaille sur ce dossier depuis 2018. On est arrivé avec un projet correct, avec quelque chose de faisable. On a travaillé sur des plans de mobilité, sur des budgets, etc. Mais à chaque fois qu’on parle avec la commune, on n’a jamais un oui ou un non franc. On ressent juste du désintérêt. Ce qui est encore pire que si elle avait son opinion.
En attendant, la situation semble être dans l’impasse. Quelle est la suite ? La Région bruxelloise a affirmé vouloir s’impliquer.
J’ai lu que Rudi Vervoort et Pascal Smet vont reprendre le dossier en main. C’est aussi ce qu’on demande : une aide externe. Car on est face à un vrai problème, avec une commune qui ne prend pas position. Or, nos supporters, qui pour certains sont aussi des électeurs de Forest, ont droit à une réponse.
Si aucun accord ne venait à être trouvé pour le site du Bempt, y a-t-il un risque de voir l’Union quitter le territoire bruxellois ?
Oui, c’est clair, même si aujourd’hui, il n’y a pas de plan B. Car on a trouvé un endroit (NDLR : le Bempt donc) et il n’y a pas de raison que le projet ne se fasse pas là. En tout cas, ce serait vraiment triste si on n’y arrivait pas.
Si la situation venait à s’enliser encore plus, les investisseurs anglais arrivés à l’Union en 2018 pourraient-ils se lasser et retirer leurs billes du club ?
Heureusement, ils sont là pour le long terme et ont donné leur engagement pour cela. Mais le problème à l’heure actuelle, c’est que c’est impossible pour nous d’avoir un budget à l’équilibre. Pour le moment, les investisseurs couvrent les pertes. Mais est-ce une situation durable ? Je sais que, si demain, quelque chose se passe, on n’est pas capable de survivre avec nos propres moyens. Or, avec ce nouveau stade, on garantit l’avenir du club.
Si vous obteniez ce précieux permis de construire, combien de temps vous faudrait-il pour voir ce stade sortir de terre ?
En théorie, entre un an et dix-huit mois si tout se passe bien. Mais pour le moment, on est bloqué. Cela ne bouge pas.
Sportivement parlant, l’Union est encore active sur trois fronts. Seriez-vous déçu de ne pas rafler au moins un titre cette saison ?
Oui et non au regard du petit budget qu’on a par rapport aux grands clubs. Mais ce qui est certain, c’est qu’à la fin de la saison, quoi qu’il puisse encore se passer, on sera content. Car on a réussi à gérer une première partie de saison de folie avec de nombreux matches en peu de temps. Et car pour le moment, on est la meilleure équipe de Belgique en 2023. Et évidemment, on va continuer à tout donner jusqu’au bout.
L’Union compte six points de retard sur Genk. Etes-vous capable de revenir sur le leader limbourgeois ?
Oui. Je ne dis pas qu’on va le faire, mais on peut le faire. Vu comment on joue et comment les joueurs ont faim, on est capable de battre tout le monde. Le seul hic, c’est qu’on affrontera Genk en mars entre les deux matches de 8
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de finale d’Europa League. Mais on ne va pas se plaindre.
Fin mars, vous devrez aussi décider si vous levez, ou non, l’option pour Koki Machida, prêté par les Kashima Antlers.
(il coupe) C’est une décision qu’on n’a pas encore prise.
Concernant Yorbe Vertessen, pourrait-il, d’une manière ou d’une autre, rester à l’Union la saison prochaine malgré que vous n’ayez pas d’option d’achat ?
C’est possible. Techniquement, il doit retourner au PSV qui croit encore en lui, mais on reverra sa situation après le championnat.
Et quid de Simon Adingra ?
On n’a pas d’option. Donc normalement, il sera bel et bien à Brighton l’an prochain.