VINCENT MILLERprev
L’histoire de l’Union est émaillée de montées et de descentes depuis que le club a quitté l’élite du football belge au terme de la saison 1972-1973. Le dernier épisode douloureux en date s’est déroulé à l’issue de la saison 2007-2008 lorsque l’Union est descendue en Division 3. Il s’agit là de la dernière fois que le matricule saint-gillois a subi les affres d’une relégation.Cette saison-là, c’était l’entraîneur Peter Mommaert qui était aux commandes du groupe unioniste. Naturellement, cette campagne ne lui rappelle pas de bons souvenirs. « La saison précédente, j’étais l’adjoint d’Alex Czerniatinsky », se souvient-il. « On avait fait une super campagne. Alex était ensuite parti à Beveren et on m’avait proposé de reprendre l’équipe première. Je pensais que j’allais travailler sur le long terme, tellement j’aimais ce club et que je m’y sentais bien. Mais ce ne fut malheureusement pas le cas. On a fait un très bon premier tour, mais qui a été suivi d’un très mauvais second tour. On avait eu beaucoup de blessés qu’on n’avait pas su remplacer car le club était en proie à des difficultés financières. Finalement, on avait fait la culbute en D3. Avec le recul, je me dis que c’était peut-être le mauvais moment pour moi d’entraîner l’Union. Si j’avais eu la chance d’y travailler cinq ans plus tard, peut-être que cela aurait été différent. C’est clair en tout cas que cette descente fera toujours tâche au niveau sportif pour moi. J’étais vraiment triste de ne pas pouvoir récompenser les fidèles supporters qui nous ont toujours soutenus, de ne pas pouvoir leur donner un beau cadeau en retour. »Mais malgré cette expérience saint-gilloise douloureuse, Peter Mommaert reste toujours un très grand supporter unioniste. « Il faut séparer le côté sportif, où il y a quelques regrets suite à la descente, et le côté émotionnel. Je suis toujours de très près l’Union qui est un club qui m’a énormément marqué de manière positive. J’aimerais d’ailleurs un jour revenir y travailler. Depuis mon départ, j’ai acquis de l’expérience, notamment en travaillant aux côtés d’Eric Gerets en Arabie saoudite. Une expérience que je pourrais mettre au service du club. Mais félicitations en tout cas à Felice Mazzù, son staff et ses joueurs. Je suis très content et fier que l’Union retrouve sa place après autant d’années et un parcours parfois compliqué. Et je remercie ce club d’avoir pu y travailler. »