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Seraing, l’union sacrée
Seraing, l’union sacrée

Face au leader, les Métallos ont démontré leur capacité à rebondir, ensemble : une belle preuve de maturité  

 YOUNG KRUYTSGeorges Mikautadze (ici avec Jonas Bager) fut à l’origine du but suite à une belle incursion dans le rectangle unioniste depuis le côté gauche.BELGA / BRUNO FAHY

Au-delà du résultat et de la bonne opération au classement général, la victoire des Sérésiens sur le leader unioniste a permis aux sympathisants rouge et noir de s’extasier autrement que devant un style flamboyant, sans retenue et risqué devenu la marque de fabrique, au Pairay. Le signe d’un groupe qui vit bien et qui continue d’apprendre de ses erreurs pour avancer, s’améliorer. Et rêver ?  prevnext

Il était jusque-là surtout question d’ivresse offensive, une philosophie défendue bec et ongles par toute une équipe prise dans ce bel enthousiasme et cette manière d’avancer, perpétuellement, sur un fil.Ce dimanche, au Pairay, dans la froideur d’un début d’hiver qui vous picote le visage et vous tétanise les mains, le RFC Seraing a démontré que le football pouvait aussi s’envisager, avant tout, comme un acte de résistance et de résilience. Car le talent ne suffit pas toujours, parce qu’une partition jouée sans fausse note n’a pas forcément besoin de cadence infernale, ni d’envolée lyrique pour être appréciée.La soirée aurait pu être bien différente, si Guillaume Diestch n’avait pas sorti une première tentative de Dante Vanzeir après cinq petites minutes de jeu ou si Christian Burgess, dans un énigmatique moment d’égarement, avait laissé son gardien se saisir d’un ballon quelconque au lieu de le dégager sottement sur Antoine Bernier, mais l’idée générale est là : les Métallos ont affiché l’esquisse d’une nouvelle tendance naissante, celle qui consiste à faire bloc, à limiter les espaces et réduire considérablement l’influence des individualités adverses, sans paniquer.Boulenger : « Bien défendu »Après un bilan d’un point sur neuf, qui avait mis en lumière une certaine naïveté, le matricule rouge et noir s’est remis dans le bon sens de la marche, avec science et application, sans tomber dans la nervosité, donnant un sens aux incroyables efforts fournis par des joueurs qui ont appris à souffrir ensemble.« Il y avait beaucoup de duels et peu de possibilités de bien faire circuler le ballon, nous avons réussi à tous bien défendre, à gagner ce choc au sommet avec maturité », confirme Benjamin Boulenger, jamais pris à défaut et solide comme un roc aux côtés de Yahya Nadrani. « C’est vrai, nous avons aussi eu de la chance sur le but. Et nous la prenons avec plaisir (sourire), parce que ces dernières semaines, nous avons plutôt été malheureux à ce niveau, avec des erreurs qui nous ont à chaque fois coûté cher. Ici, cela fait d’autant plus plaisir que nous gardons le zéro derrière, ce que nous n’avions réussi qu’à une seule reprise depuis le début de saison. Enfin, cette victoire nous permet de continuer à jouer le haut de tableau : les optimistes diront que nous revenons à quatre longueurs du leader, ceux qui sont davantage terre à terre insisteront plutôt sur le fait que nous conservons quatre unités d’avance sur nos poursuivants. »Si l’on peut écouter d’une oreille la frustration des Unionistes, que Felice Mazzù a eu le bon goût de ne jamais exhiber en conférence de presse, eu égard à des statistiques qui leur sont favorables – plus de tirs, plus de centres, plus de corners, plus de duels gagnés, plus de possession, plus de… tout, en fait –, le RFC Seraing a suffisamment connu pareille mésaventure pour ne pas lui reconnaître du mérite, il ne s’est d’ailleurs jamais contenté uniquement de verrouiller sa partie de terrain, cherchant à repartir très vite vers l’avant et se montrant efficaces dans les transitions.Sami Lahssaini, toujours aussi élégant avec la balle, a parfaitement incarné cet esprit autoritaire, le médian prêté par le FC Metz s’est arraché dans les duels et a donné de la voix pour encourager ou repositionner ses coéquipiers. « Nous évoluons dans un système avec deux récupérateurs devant la défense, je ne sais pas si je suis le patron, mais je tente de m’affirmer », explique-t-il. « Je suis positionné derrière les autres, je dois donc les aider en les guidant, tout en étant attentif pour assurer les couvertures. »Sami Lahssaini : « La rage de vaincre »Un vrai chef d’orchestre qui a pris ses responsabilités dans un choc au sommet qui a maintenu les espoirs de conquête des Sérésiens et qui doit les encourager à poursuivre sur cette voie : « Tout le monde ne voyait que l’Union Saint-Gilloise, nous avons montré que nous étions là aussi, les Bruxellois pensaient déjà qu’ils étaient champions, cela nous a donné la rage de vaincre (sourire). Sans oublier que nous avions une revanche à prendre par rapport au match aller, que nous avions perdu après avoir dominé. »Il reste trois rendez-vous – U23 de Bruges ce vendredi soir, RWDM le dimanche 13/12 et Deinze le dimanche 20/12 – avant la trêve hivernale et voilà que ressurgit l’importance de maintenir le cap de l’exigence, afin d’enchaîner les performances et de rêver plus haut. « Nous savions qu’il y aurait des moments de flottement durant la saison, le coach nous l’avait bien expliqué après le revers subi à Deinze. L’important était de stopper la mauvaise série le plus rapidement possible », termine Sami Lahssaini.Avec de la constance dans l’effort et de la concentration, ce RFC Seraing n’a sans doute pas fini de jouer les trouble-fête dans cette Division 1B…

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