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Pourquoi l’Union s’est (bien) plantée
Pourquoi l’Union s’est (bien) plantée

C’ est une claque, un
petit uppercut.”
Karel Geraerts

n’a pas caché l’évi-
dence, samedi, après la défaite

de son équipe, sa première en

tant que T1 en dix matchs, pré-
paration comprise. L’entraî-
neur de l’Union, qui avait ré-
pété pendant quatre jours

qu’il ne fallait pas louper ce
rendez-vous domestique calé

entre deux rencontres euro-
péennes, n’a pas été entendu.

Il s’agit de la première dé-
faite en championnat par trois

buts d’écart pour l’équipe

bruxelloise depuis octo-
bre 2019. “Tout le monde doit ré-
fléchir à ce qui s’est passé, moi

aussi. Et se reconcentrer sur le
match de mardi prochain pour
que ce soit différent. Si on tire les
bonnes conclusions, ça peut être
utile”, assure le T1.

Reste à comprendre pour-
quoi ça n’a pas été.

UN PHYSIQUE
ABSENT
Trop peu de duels gagnés

36 % de duels gagnés en pre-
mière période seulement :

voilà la statistique qui résume
le mieux la soirée de samedi.
Un manque d’engagement

qui est à l’opposé du visage ha-
bituel des Unionistes. Contre

les Rangers, ils en avaient rem-
porté 56 %, contre 39 % pourles

Écossais seulement. “On n’a
pas respecté les principes de
base du foot : aller au duel, aller

chercher le deuxième ballon”, re-
grette Geraerts. “C’est la même

chose pour chaque équipe au
monde : si vous ne jouez pas en y

mettant le cœur, vous ne gagne-
rez pas. Nos valeurs sont restées

au vestiaire.”
“Dans les aspects du jeu qui

sont propres à l’Union, on n’était
pas présent”, appuie Anthony
Moris, le regard noir. “On s’est

mis nous-mêmes dans les pro-
blèmes en ratant notre entame.

Peut-être a-t-on manqué de res-
pect à Malines sous prétexte

qu’ils avaient zéro point ?”
UN ESPRIT
AILLEURS
Du beau monde au repos
Difficile de ne pas se dire
que le match retour de mardi
à Glasgow était déjà dans les
têtes bruxelloises.

Karel Geraerts, qui avait
pourtant assuré qu’il ne ferait
pas tourner, a lancé le tout

jeune Ziani en attaque aux cô-
tés de Vanzeir. La paire a vécu

un match compliqué. À sa dé-
charge, deux de ses nouveaux

attaquants sont sur le flanc
(Nilsson et Eyckert), alors que
le troisième n’est pas qualifié

(Boniface). Malgré ça, il a pré-
féré ménager Adingra. “J’ai pré-
paré ce match pour le gagner”,

se défend le T1. “J’ai mis de bons
joueurs aux trois postes où j’ai
effectué des changements.”
Surtout, à 3-0, le T1 n’a pas

insisté, sortant illico Teuma,

Lazare et Vanzeir et rempla-
çant ces trois cadres par Senne

Lynen et les jeunes Mohamed
Salah (18 ans) et Oussama El
Azzouzi (21) alors qu’Arnaud
Dony (18) a remplacé
Nieuwkoop ensuite.
On sentait clairement à ce
moment que la priorité de la
semaine n’était pas à Malines.
On peut le comprendre, tant

le match aux Rangers sera im-
portant pour tout le club puis-
que, pour rappel, 5 millions €

sont en jeu.

La première de Ziani : “Un peu stressé”
Petit rayon de soleil dans la grisaille malinoise pour l’Union :
la première titularisation d’Ilyes Ziani. Un jeune formé au club
dans le onze, cela n’était encore jamais arrivé depuis que
l’Union est propriété anglaise. Le Bruxellois de 19 ans a vécu
une première compliquée, mais en est sorti avec le sourire
malgré tout : “J’ai su vendredi que j’allais être titulaire, mais je
n’avais pas de pression. Bon, c’est sûr que j’étais un peu
stressé, c’était ma première titularisation dans le monde pro,
mais j’ai réussi à me relâcher. Je me suis dit que je devais

jouer et me montrer. J’aime ce poste de deuxième atta-
quant.” Voilà une étape franchie. “Je sens que ça évolue. J’ai

beaucoup joué en préparation, ce qui m’a donné confiance.
J’ai envie de jouer plus que l’année passée.”

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