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Pour l’Union,   l’heure est à la conclusion
Pour l’Union,   l’heure est à la conclusion

Le derby de samedi doit permettre aux Unionistes de retourner en D1, 48 ans plus tard

 

Samedi soir pourrait être le grand soir pour l’Union Saint-Gilloise. Lors du derby face au RWDM, le matricule bruxellois fêtera son retour en D1 en cas de victoire. Si les Molenbeekois ne l’entendent pas de cette oreille, les Saint-Gillois peuvent se reposer sur de nombreux atouts pour sabrer le champagne.  prevnext

Près d’un demi-siècle. 48 ans exactement. Voilà la -trop- longue période durant laquelle l’Union Saint-Gilloise fut absente de la Division 1. Le troisième club le plus titré du Royaume (11), derrière le RSC Anderlecht (34) et le Club de Bruges (16), s’apprête à faire son grand retour au plus haut niveau. Pour le plus grand plaisir des fans unionistes, forcément, mais aussi des amoureux du ballon rond. Car l’USG, c’est une histoire, une tradition. Ce retour en D1A, le club bruxellois l’a mérité, sa saison 2020-2021 ayant été abordée avec le plus gros sérieux. Ce samedi soir, la bande de Felice Mazzù peut d’ailleurs définitivement oblitérer son ticket pour un aller simple vers le plus haut niveau belge. Pour y parvenir, l’Union pourra se reposer sur de nombreux points forts pour mener à bien cette mission ce week-end.1Un noyau qui vit bien et tire dans le même sensS’il ne fait aucun doute que les Jaune et Bleu disposent d’un talent certain et de qualités individuelles évidentes, leur grande force a résidé dans leur cohésion au projet défendu par Felice Mazzù. C’est bien simple, le coach carolo a toujours prôné une force collective et une mentalité exemplaire pour arriver à ses fins. « Nous tirons tous dans le même sens », nous expliquait, il y a peu, Siebe Van Der Heyden, défenseur des Saint-Gillois.Chacun a donc décidé de mettre ses ambitions personnelles au placard afin de tirer la quintessence d’une force de groupe. « L’ambiance, l’esprit familial : ce sont des atouts non-négligeables », corroborait l’entraîneur saint-gillois. « Sans cela, vous ne pouvez pas vivre une saison comme celle-ci. »Et surtout, le staff bruxellois a impliqué tout le monde dans son projet, du titulaire le plus indiscutable aux joueurs qui ne profitent que de quelques bribes de match. À charge de ces derniers de tirer leur épingle du jeu et de faire bousculer la hiérarchie. Réservistes en début de saison, Jonas Bager et Siebe Van Der Heyden en sont les parfaits exemples : en quelques matches, ils ont su tirer la couverture à eux et convaincre de la plus-value qu’ils pouvaient apporter. « Il y a une concurrence saine au sein du vestiaire. Cela nous pousse tous à donner le meilleur de nous-mêmes. Les remplaçants, quand ils montent au jeu, n’ont pas le choix : ils se doivent d’être irréprochables », assurait Jonas Bager.2Un secteur offensif qui tourne à plein potSi la force collective de l’Union n’est plus à démontrer, plusieurs individualités ont su hausser leur niveau de jeu pour permettre au matricule bruxellois de dominer, de la tête et des épaules, cette série de D1B. À commencer par les deux avants saint-gillois, Dante Vanzeir et Deniz Undav. Le Belge, 19 buts, et l’Allemand, 14 buts, ont inscrit… 60 % (!) des goals à eux seuls. Des chiffres hallucinants qui confirment la bonne santé de la meilleure attaque de la série. Avec 55 buts, l’Union facture un bilan de 2,5 buts inscrits par match. Quand on sait que les Saint-Gillois en ont encaissé 19 en autant de rencontres, ils partent lors de chaque sortie avec plus d’un but d’avance, virtuellement ! « C’est vrai que nous avons une excellente entente depuis plusieurs mois », relatait Deniz Undav, métamorphosé depuis trois mois. « Nous sommes régulièrement mis dans un fauteuil par nos médians et nos défenseurs, qui nous facilitent le travail. »Une force de frappe offensive qui n’a pas toujours été aussi rose à Saint-Gilles. L’an dernier, les protégés de Thomas Christiansen éprouvaient en effet toutes les peines du monde à faire trembler les filets, confirmant que ce cru 2020-2021 était, de loin, bien meilleur. « Nous travaillons d’arrache-pied pour avoir ce type de résultats », nous confiait Dante Vanzeir. « Nous n’en récoltons, finalement, que les fruits. »3Un système qui sied à merveille aux forces saint-gilloisesOn le répète à l’envi, mais le principal tournant de la saison a eu lieu face au… RWDM. Au soir du premier derby de la saison, le 26 septembre dernier, Felice Mazzù changeait son fusil d’épaule, passant d’un 4-3-3 à un 3-5-2. Rapidement, les résultats furent probants. Alors que le jeu saint-gillois proposé jusqu’alors était loin d’être précis, ce changement tactique a permis à l’Union de changer de style et de trouver le sien, tout simplement. Depuis ce passage en 3-5-2, le bilan est incroyable : 16 victoires pour une seule défaite (NDLR : face à Seraing, 1-0). « Cela a permis à certains joueurs de se libérer », expliquait Mazzù. « Des joueurs comme Vanzeir et Undav ont alors pu exploiter leurs forces à merveille, permettant à tout un groupe de se sentir libéré. »Les deux buteurs n’ont pas été les seuls à profiter de ce nouveau schéma de jeu, la défense à trois redistribuant les cartes. L’occasion pour Bager et Van Der Heyden de se faire une place au soleil et de ne plus jamais l’abandonner. « L’équipe tourne, et je ne peux donc pas exiger de jouer », pointait, pour sa part, Ismaël Kandouss, la principale victime de ce 3-5-2. « Mais je travaille et pousse mes partenaires à être meilleurs. »4Une confianceinébranlables’est installéeSemaine après semaine, la locomotive saint-gilloise poursuit sa route. De quai en quai, elle franchit les étapes la séparant du titre, une à une. Si tout n’est pas toujours parfait, l’USG a le mérite de ne rien laisser au hasard et de ne pas baisser de rythme. Vendredi soir, au Lierse, la phalange bruxelloise a d’ores et déjà battu un record : celui du plus grand nombre de victoires consécutives en D1B (10). Un record qui en appellera sans doute d’autres et qui offre au vestiaire une force mentale certaine et une confiance inébranlable. « Malgré que nous touchions au but, nous ne nous croyons pas arrivés et nous voulons, chaque semaine, continuer à prester », précisait le capitaine, Teddy Teuma. « Forcément, nos résultats apportent une certaine confiance et c’est à nous de travailler pour continuer sur cette voie. »La dernière défaite en date remonte, déjà, au 29 novembre, à Seraing, confirmant que la tâche du RWDM, samedi soir, sera délicate. Mais pas impossible. « Nous ne pouvons pas croire que paraître suffira. Ce serait la plus grosse erreur », confiait-on à Saint-Gilles. Qu’à cela ne tienne : les Jaune et Bleu sont à nonante minutes de l’histoire. Et ils ne comptent pas passer à côté. Mais comme nous l’écrivions ce mercredi, le RWDM, lui, ne l’entend pas de cette oreille et aspire à repousser l’inéluctable d’au moins une semaine. Gageons, dès lors, que le spectacle sera de sortie aux abords du parc Duden !

Le RWDM, déjà 4 buts plantés à l’USG 

 S.HE.

Claes.

Belgaprev

Intraitable depuis l’entame de la saison, l’Union SG n’est pourtant pas invincible. Et pour parvenir à ses fins dès ce week-end, elle devra retrouver tout son sérieux défensivement parlant. Les dernières sorties, avec des buts concédés très tôt dans la partie, doivent servir de piqûre de rappel : rien n’est encore acquis. S’ils parviennent à réagir avec professionnalisme et abnégation, les Bruxellois ont pris conscience qu’ils devaient, notamment, régler leur concentration en début de match. « Devoir courir derrière le score, après une minute, cela ne doit pas devenir la norme », assurait-on du côté saint-gilloisEncore moins face au RWDM qui a déjà prouvé, par le passé, qu’il pouvait leur faire mal. Les Molenbeekois sont d’ailleurs, avec Lommel, ceux qui ont fait sauter le verrou jaune et bleu le plus souvent cette saison : 4 fois. Les protégés de Vincent Euvrard facturent donc, à eux seuls, 20 % des buts concédés par l’Union, confirmant que ce derby ne sera pas une simple formalité. Précisons, aussi, que trois de ces quatre buts ont été marqués lorsque l’Union évoluait encore en 4-3-3, et non en 3-5-2.Tout au long de la semaine, Felice Mazzù n’aura pas non plus manqué de rappeler à ses ouailles que le RWDM avait, depuis le changement d’entraîneur, entamé un nouveau virage, devenant plus conquérant sur la pelouse, plus à l’aise balle au pied aussi.En d’autres termes : ce derby vaudra le détour !

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