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La pire série à domicile depuis… 30 ans !
La pire série à domicile depuis… 30 ans !

Septième rencontre d’affilée sans la moindre victoire à Sclessin pour le Standard

I ncapable de battre SaintTrond, qui a égalisé à la 94e minute, le Standard n’a plus gagné à domicile depuis quatre mois. C’est sa pire série depuis la saison 1986-1987 !

Le 11 décembre 2016 évoque-t-il quelque chose pour les supporters du Standard ? Certainement. C’est la date de la dernière victoire des Rouches à Sclessin. Depuis, le club principautaire vient d’aligner sept rencontres consécutives à domicile sans le moindre succès : Lokeren (1-1), FC Bruges (0-3), Courtrai (0-3), Gand (1-1), Malines (2-2), Ostende (2-2) et Saint-Trond (2-2). Il y a peu, les légendes du club dé- claraient que Sclessin devait redevenir un enfer. Pour l’instant, c’est plutôt le paradis pour les adversaires. Rarement dans l’histoire du club un tel constat aura-til été aussi négatif. Il faut en effet remonter à exactement 30 ans pour trouver trace d’un pire bilan à domicile. C’était lors de la saison 1986-1987. Sous Michel Pavic, qui avait dû céder sa place à Helmut Graf fin février 1987, les Liégeois avaient été incapables de vaincre à Sclessin durant dix matches de suite. Le 26 octobre 1986, le Standard s’imposait 3-0 contre le RWDM. Après 5 partages et autant de défaites, il ne signera un nouveau succès en championnat que le 10 mai 1987 face au FC Bruges d’un certain Georges Leekens (1-0). Le sauveur d’une formation comprenant quand même des Bodart, Hellers, Vandersmissen, Czernia, Luyckx et autre Repcic. Patrick Aussems auteur du but de la délivrance à la 83e minute. Cette saison-là, le Standard avait terminé le championnat à la dixième place avec 31 points. Le pire dans cette triste histoire, c’est évidemment de se dire qu’au train où cela va, les Liégeois sont capables de battre ce record puisqu’ils doivent encore recevoir quatre formations à Sclessin. D’autant que d’ici-là, après leur piètre entrée en matière dans ces Playoffs 2 avec un point sur six, ils auront peut-être déjà fait une croix sur leurs ambitions européennes dès ce vendredi soir puisqu’ils rendront une visite, qui dans leur forme actuelle est plutôt de courtoisie, à l’Union, l’autoritaire leader de ce groupe. « Je ne vais jamais attaquer une semaine de travail avec l’idée d’être battu en fin de semaine », soutient Aleksandar Jankovic. « Et certainement pas dans la difficulté où on se trouve maintenant. » JANKOVIC DANS LE COLLIMATEUR Certes. Mais le technicien serbe est plus que jamais dans le collimateur des supporters même si les joueurs ont une part importante dans la situation actuelle du club. Sans parler des fans qui oublient aussi leur part de responsabilités liées à la rencontre à Charleroi qui a été un des tournants de la saison. Néanmoins, ils ont été une cinquantaine à se présenter à l’entraînement vendredi. Et plus nombreux encore pour manifester leur courroux durant la rencontre par des chants et des banderoles. « C’est logique quand l’équipe ne gagne pas et qu’elle n’est pas bonne », admet Jankovic. « C’est à nous de changer cette atmosphère mais, pour cela, il faut une victoire. Mais nous n’arrivons pas à l’obtenir. Nous sommes loin de nos objectifs. » À tel point que le contrat de trois ans paraphé par le technicien serbe pourrait bien être interrompu avant son terme. Il est de plus en plus évident que la grande faucheuse sera actionnée en fin de saison puisqu’on ne peut pas virer 35 joueurs qui sont, à l’une ou l’autre exception près, tout autant responsables de ce gâ- chis. Remercier Jankovic maintenant et le remplacer par son successeur pour la saison prochaine n’aurait en effet aucun sens vu le climat actuel. Autant repartir d’une feuille complètement blanche dès cet été… –

« Ils avaient des crampes à la pause »

Aleksandar Jankovic pensait tenir son premier succès à Sclessin en 2017. Jusqu’à la toute dernière seconde du temps additionnel. « C’est difficile de faire l’analyse d’une partie quand on encaisse à la dernière minute. Mes joueurs sont déçus et même fâchés sur eux-mêmes mais on ne peut rien leur reprocher sur le plan de la volonté. Néanmoins, une fois de plus on a pris un but sur une phase arrêtée en sachant que c’était la force de Saint-Trond. On a pu réagir, mener au score. Et si l’exclusion d’Andrade a compliqué les choses, nous avons manqué d’intelligence, de lucidité et d’autorité dans les derniers instants de la rencontre. » Avec une raison interpellante quand on écoute l’entraîneur du Standard. « Mes joueurs ont plongé physiquement en seconde période. Certains avaient des crampes à la mi-temps et j’aurais pu changer la moitié de l’équipe. Même Belfodil a terminé difficilement ce match. J’ai donc dû rapidement faire des changements pour rafraîchir l’équipe. Ce manque de physique est un débat compliqué qui remonte au début de saison. » C’est évidemment le préparateur physique Erik Roex, remercié en cours de championnat, qui est le premier visé. Mais si la préparation estivale de la saison menée sous la direction de Yannick Ferrera n’a certainement pas été optimale, et c’est un euphémisme de le dire, le technicien serbe n’est visiblement pas parvenu, lui, à rectifier le tir durant la trêve hivernale. Et notamment durant le stage en Espagne qui aurait dû servir à peaufiner la forme de la formation principautaire. –

L’autodérision pour exprimer le ras-le-bol des supporters

À deux tiers vide (il y avait samedi 9.171 spectateurs, soit un tout petit peu moins qu’il y a douze mois), le stade de Sclessin, sevré de succès depuis le 11 dé- cembre 2016, a grondé lorsque Gerkens, dans les arrêts de jeu, a permis à SaintTrond de repartir avec un point. Comme il l’avait fait juste après le but d’ouverture de De Petter, par des chants hostiles à Aleksandar Jankovic, pour réclamer une fois de plus la démission de l’entraîneur serbe, le temps que Belfodil remette les deux équipes à égalité. Du côté de la tribune 4, ré- servée au Publik Hysterik Kaos, l’un des quatre groupes d’animation, c’est l’autodérision qui a été privilégiée, à travers de nombreuses banderoles. Dont celle-ci, sous forme de question : « Vous êtes en train de tourner la 3e saison des Héros du Gazon ? » Durant la première demi-heure, ce sont six banderoles qui se sont succédé au premier étage de la T4, pour exprimer un rasle-bol ambiant. Dans l’ordre, « On en a marre des fausses ambitions », « On en a marre des fausses excuses », « On en a marre de votre manque de combativité », « On en a marre des Playoffs 2 », « On en a marre de se faire charrier tous les lundis matins au boulot » et « On en a marre d’en avoir marre… » –

En colère

« Des buts de carnaval »

« Encore une fois, nous avons montré que nous savions jouer sans accorder beaucoup d’opportunités à notre adversaire. Nous avons aussi su marquer… Mais au final, nous encaissons des buts de co…, de carnaval ! Nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-mêmes. Nous payons chacune de nos erreurs. À la dernière minute, à même la ligne de but, au lieu de dégager, nous voulons jouer petit et nous encaissons. Cela devient très frustrant. L’accumulation commence à faire beaucoup… Nous menons au score et nous avons tendance à reculer et donc à donner confiance à l’adversaire. C’est une erreur que nous commettons depuis le début de la saison ! Nous sommes pourtant motivés. Il s’agit de notre métier. Nous ne le faisons pas uniquement pour l’argent. Après la saison décevante que nous avons fournie, c’est la moindre des choses de jouer sans prime. Tout le monde le comprend. » –

 

 

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