Qui ? Pietro Perdichizzi ? Il joue à l’Union, lui ? Telles pourraient être les interrogations d’un supporter lambda de l’USG si on lui demandait qui est Pietro Perdichizzi. Le Caroloarrivé en provenance de l’Antwerp, à l’instar de Cédric Fauré, n’a cependant pas encore disputé la moindre minute en championnat. “Je savais en arrivant ici que je devrais me battre. Dans le club, la concurrence est rude, il faut dire que le noyau est de grande qualité”, répond ce Carolo de 22 ans – international chez les jeunes – qui, après une formation au Sporting Charleroi, avait tapé dans l’œil
du Club Bruges qui l’engagea. Il jouera un an dans la Venise du Nord, avant de prendre la direction de Zulte Waregem, sous forme de prêt… “Mais je n’ai pas vraiment joué durant ces deux années. Avec Didier Frenay, mon agent de l’époque, j’ai cassé mon contrat et me suis lié à Roulers car mon but premier était de jouer le plus possible. Si la première saison (2013-14) fut pleine, la seconde le fut moins”.
L’an dernier, il se retrouva à l’Antwerp, mais fit partie de la purge voulue par les dirigeants du Great Old.
À l’Union, cette saison, Pietro Perdichizzi veut donc clairement se relancer. “Non, je ne regrette pas mes choix. Il ne faut pas vivre avec des regrets. Je ne remettrai pas non plus cela sur le compte de mes clubs. J’ai toujours tout fait pour que cela réussisse, mais ce n’était manifestement pas assez. Aujourd’hui, je me sens hyper bien à l’Union, à l’ambiance familiale. Je retrouve un club francophone et proche
de chez moi. Je me sens plus mature, j’ai des responsabilités envers ma femme et mon fils. Je donne tout aux entraînements afin d’être prêt quand le coach fera appel à mes services. La saison est longue et il aura besoin de tout le monde dans ce championnat particulier que tout le monde découvre. Pour ma part, arrivé sans aucune préparation (NdlR : à une semaine de la reprise du championnat, début août) , je me sens aujourd’hui au même niveau que mes coéquipiers. Je suis prêt.”
Et si Marc Grosjean lui faisait une fleur à l’occasion du déplacement à Roulers ce samedi soir ? “Je ne suis pas du genre à ruer dans les brancards parce que je ne joue pas. Je suis plutôt du genre à redoubler d’efforts aux entraînements pour taper dans l’œil du coach. Je ne tiens pas non plus à prendre la place d’un coéquipier blessé. J’attends mon heure sans impatience mais avec envie quand même. (rires) Je voudrais vraiment prouver à mon nouveau
club qu’il n’a pas mal placé sa confiance vis-à-vis de moi. Quand une défense tourne bien, il n’y a lieu de la changer…”
L’entrée de Chinois dans le capital du club a relancé le SV Roulers qui ne doit sa présence en D1B qu’à la rétrogradation administrative du White Star. “Tout y a changé depuis mon passage”, raconte Pietro Perdichizzi. “J’ai cependant gardé des contacts avec Michaël Seoudi. Pour le reste, nous irons là-bas pour viser, comme toujours, la victoire. Cette nouvelle compétition est impitoyable. Jusqu’à présent, on voit bien que tout le monde peut battre tout le monde. Avoir la bonne mentalité, la rage vaincre à chaque match est primordial. Nous ne l’avions peut-être pas au Cercle Bruges, mais nous nous sommes bien repris contre
une très belle équipe de Lommel. Il faut continuer dans cette direction…”