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“On ne savait pas si Karel était toujours à 100 % investi”
“On ne savait pas si Karel était toujours à 100 % investi”

La direction de l’Union explique pourquoi
le club a refusé de continuer avec Geraerts
en conservant l’ancien CDI.

E

n marge de la présen-
tation aux médias de

son nouvel entraî-
neur, Alexander Blessin, la

direction de l’Union a forcé-
ment été interrogée sur le

licenciement surprise de

Karel Geraerts. Un sujet dé-
licat, que les dirigeants pré-
sents à la conférence de

presse qui se tenait au cen-
tre d’entraînement de

Lierre ont tenté d’éclaircir.
Alex Muzio, interrogé le

premier, avait du mal à ca-
cher sa déception : “Profes-
sionnellement, je suis déçu,

mais au niveau humain, je

suis très, très déçu, a ré-
pondu le président d’une

petite voix. Karel était quel-
qu’un de formidable. On n’a

pas réussi à trouver un ter-
rain d’entente pour continuer

ensemble.”

Voilà deux étés consécu-
tifs qu’il faut changer de T1,

contre toute attente. “C’est

important d’avoir une rela-
tion à long terme avec un

coach… si ça fonctionne. Il
n’y a pas de date d’expiration
pour un entraîneur.”
Philippe Bormans était
plus disert sur le sujet. On
sentait que le CEO, qui

mène la plupart des négo-
ciations contractuelles, te-
nait à défendre le point de

vue du club et expliquer
comment l’impensable
s’est produit : “Ce n’est pas
facile de se mettre à table le

lendemain de la défaite con-
tre Bruges, on le sentait. On

lui a dit : ‘De notre côté, on
veut absolument te garder’. Et
on a mis des échéances en lui
disant : ‘Voici une proposi-

tion, on en reparle après tes
vacances’. Puis on a senti à
partir de là que nos chemins
partaient dans des directions
opposées.”
. Le contrat de
confiance
L’Union avait fait signer

des CDI à ses deux précé-
dents coachs, ce qui a

comme avantage de mini-
miser le coût d’un licencie-
ment de T1, mais comme in-
convénient de rendre un

départ pour un autre club
en pleine saison beaucoup
plus facile qu’avec un CDD.
Cette fois, l’Union voulait
que le T1 s’engage sur une

durée fixe de deux ans, crai-
gnant qu’il ne quitte le na-
vire trop facilement, dans

le cas contraire. “Continuer
avec le CDI d’avant n’était

pas une option et nous lui
avons dit. On a besoin que
tout le monde soit bien dans
le projet, surtout le coach.
Sans nouvel accord, c’est
compliqué. En restant sur les
bases de l’ancien CDI, il y
avait un contrat oui… mais
pas un véritable accord. Et,
alors, on ne sait pas si vous
êtes à 200 % présent dans le
projet”, estime Bormans.
À tort ou à raison, le
doute s’est immiscé sur la

fidélité de Geraerts au pro-
jet unioniste. “Pour nous, le

risque était que le coach
parte ou qu’il ne soit plus à
100 % là, même s’il disait qu’il

voulait bien rester avec l’an-
cien CDI, mais on avait dit

que ce n’était pas une op-
tion.”

Reste cette interrogation

qui revient souvent lors-
qu’il est question de grille

salariale, chez les Bruxellois
qui étaient encore en D2 il y
a un peu plus de deux ans.
Ne fallait-il pas débourser

plus pour convaincre Ge-
raerts de rester ? “Il y a deux

côtés dans une négociation et
on fait toujours le maximum
du nôtre, poursuit Bormans.
On travaille avec des gens
jeunes et ambitieux et quand
ils progressent, on essaie de
donner quelque chose de

plus. On travaille aussi beau-
coup avec des bonus. Il faut

s’inscrire dans ce projet ou
alors préférer aller chercher le
cash ailleurs. A-t-on proposé
assez ? À nos yeux, oui, mais

on ne peut pas prendre de ris-
ques financiers car si on aug-
mente le coach, il faut amé-
liorer les contrats de tout le

staff. N’oubliez pas qu’on sort
de quatre saisons de pertes
énormes, avant la saison
2022-23 qui a été positive.
Sportivement, on a peut-être
grandi plus vite que prévu.
On a essayé de faire le max,
mais à un moment il y a des
limites. Au niveau financier,

mais aussi au niveau du ti-
ming. Bien sûr que Karel mé-
ritait une augmentation,

mais on a notre budget et ce

ne sera pas le même que Bru-
ges ou l’Antwerp, par exem-
ple. Personne ne pensait

qu’on en arriverait là avec Ka-
rel… même nous. Ce n’était

pas une décision facile à

prendre, mais on doit proté-
ger le projet.”

Celui-ci continue sans Ge-
raerts, au grand regret de

tout le monde, paradoxale-
ment.

Place à l’ère Blessin,
maintenant, un entraîneur
plus expérimenté et moins
cher, à en croire le CEO. “Il

entrait dans nos limites fi-
nancières, sinon on ne

l’aurait pas signé. Pour nous,
un jeune entraîneur ou un
plus vieux, on le paie de la

même manière. Karel Ge-
raerts gagnait la même chose

que Felice Mazzù la saison
avant. Ensuite, on avance pas
à pas et parfois ces pas ne

vont pas assez vite pour cer-
tains.”

Une certaine rançon de la
gloire.

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