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“On ne s’attendait pas du tout à ça”
“On ne s’attendait pas du tout à ça”

Ancien dirigeant de… Tubize, l’actuel manager sportif de la RUSG est bien conscient que son club va au-devant de deux rencontres cruciales face aux Brabançons wallons.

M. Brison, voilà l’Union au pied du mur avant sa double confrontation face à un club où vous avez travaillé pendant de nombreuses années.

“Oui, c’est vrai. Pour ce qui est de l’Union, on ne s’y attendait pas du tout. L’équipe avait bien achevé la phase classique du championnat et avait disputé un très

bon match de préparation à OHL. Tous les signaux étaient donc au vert, mais dès notre déplacement à Westerlo, on a senti que les joueurs étaient beaucoup trop crispés. Et la défaite face à Roulers n’a rien arrangé. Cela me fait mal de constater que ce sera soit l’Union, soit Tubize qui descendra en fin de saison. J’avais espéré un autre scénario, mais l’Union reste le club de mon cœur. Je croise les doigts.”

Mais peut-être que le Lierse n’obtiendra pas sa licence.

“Jean-Marie Philips, l’un de nos administrateurs, m’a toujours dit de ne pas trop compter là-dessus, un repreneur pouvant toujours se manifester en dernier recours. J’ai d’ailleurs entendu dire que le président Samy avait baissé son prix de vente de 20 à 10 millions et réglé certaines factures. Il semblerait aussi qu’un candidat acquéreur ait déjà versé un acompte.

Même si cela ne veut pas encore dire que le club aura son sésame. De toute façon, nous avons toujours privilégié le maintien acquis sur le terrain.”

Et qu’en est-il justement de la demande de licence de la RUSG ?

“Nous sommes passés mercredi devant la Commission des licences et la défense de notre dossier n’a duré que deux minutes. Nous aurons la réponse le 11 avril prochain, mais nous sommes confiants. J’en profite pour remercier notre président M. Baatzsch qui a déposé la garantie bancaire indispensable pour ficeler le volet financier.”

Vos moyens ne sont pas comparables à ceux des autres écuries de la série.

“En effet, au besoin, cette saison, le Cercle ou OHL pouvaient demander un million à leurs investisseurs. Et le Beerschot vient lui aussi de dénicher un gros sponsor étranger.

Chez nous, le contexte est complètement différent. Notre président est peut-être allemand, mais s’il est à l’Union, c’est par attachement pour un club dont il est tombé amoureux, pas parce qu’il est à la tête d’une grande puissance financière étrangère. Évidemment, si un candidat acheteur venait à se manifester et lui permettait de récupérer partiellement son investissement, il cèderait sans doute le témoin, mais on est loin de ce cas de figure pour le moment.”

Interview > Jean-François Delisse (& S. St.)

Les noyaux

Union : Saussez; El Banouhi, Neels, Perdichizzi, Kis; Massengo, Houdret, Tabekou, Vercauteren, Da Silva; Kabasele (Kudimbana, Martens, Kindermans, Luvumbu, Mboko, Hamzaoui, Morren, Peyre ?, Ferber ?).

Tubize : Defourny, Dudouit, Traore, Vidémont ?, Carlier, Weymans, Ba, Achahbar, Nirisarike, Toure, Kané, De Jonghe, Babic, Zenke, Sawaneh, Kose, Schuster, Naah, Garlito, Stevance

“Se maintenir à tout prix”

Guy Brison mesure bien les conséquences d’une éventuelle descente.

Une relégation serait catastrophique.

“Certainement, surtout vu tous les efforts accomplis pour professionnaliser le club. Sans oublier ces deux saisons passées au stade Roi Baudouin. Tous les supporters ne nous ont pas suivis, ce que nous comprenons. La location des installations a un prix également. Quant aux joueurs,

malgré l’enthousiasme de leurs sympathisants, ils reconnaissent que ce n’est pas la même chose. Ils ressentent moins le fait d’avoir un douzième homme derrière eux. Cela nous a coûté des points. Heureusement, les travaux devraient être terminés pour la fin juin et la commune de Saint-Gilles vient de nous envoyer un mail nous informant qu’elle comptait fêter cela en compagnie de quelques joueurs à l’occasion d’un événement en plein air le 14 juillet prochain.”

La campagne des transferts n’a pas été une grande réussite.

“Après une première saison en D1B qui s’était terminée par une participation inespérée aux playoffs 2, nous espérions plus que le seul maintien. Et les joueurs aussi. Quand Thibaut Peyre a vu les noms qui signaient chez nous au printemps 2018, il n’a pas hésité une seconde à adhérer

à notre projet. Mais nous avons connu une poisse énorme, avec chaque semaine entre cinq et neuf joueurs indisponibles pour cause de blessures. Cela explique beaucoup de choses, même si certains nouveaux venus ont déçu.”

Et ces playoffs 3 ne sont pas les conditions idéales pour préparer la prochaine campagne.

“Non, c’est certain. Toutes les négociations sont bloquées. En cas de descente, les contrats en cours seraient revus à la baisse de 10 %. Et ceux qui obtiendraient de meilleures conditions ailleurs ne seraient évidemment pas retenus.”

S’imposer ce vendredi constituerait déjà un pas de géant.

“Certes. Et je me dois de rester optimiste. Nous nous sommes efforcés de remonter le moral des joueurs. N’oubliez pas qu’ils n’ont eu que quatre jours, soit trois de moins que leurs adversaires, pour préparer cet affrontement crucial. Comprenne qui pourra !”

 

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