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« On est compétiteur, on va se battre pour protéger notre deuxième place »  
« On est compétiteur, on va se battre pour protéger notre deuxième place »  

Il s’est rapidement révélé, glanant de nombreux succès, dont des prestigieux en Europa League.News

Karel Geraerts a été intronisé T1 de l’Union en juin dernier en remplacement de Felice Mazzù.News

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Deuxième en championnat, qualifié pour les 8 es de l’Europa League et les quarts de la Coupe de Belgique : Karel Geraerts ne pouvait rêver meilleur début de carrière comme T1. Mais le jeune coach saint-gillois en veut plus et affiche clairement ses ambitions pour 2023.  next

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Intronisé T1 au début du mois de juin dernier après le départ de Felice Mazzù pour Anderlecht, Karel Geraerts se révèle depuis lors, réalisant des résultats dépassant toutes les attentes. Alors que l’Union reprend le chemin du championnat ce lundi face à Ostende, le Limbourgeois s’est confié sur ses premiers mois dans son nouveau costume, dévoilant au passage ses objectifs pour l’année 2023, sans manquer d’évoquer le mercato hivernal qui ouvre ses portes d’ici quelques jours.

Karel Geraerts, retrouver l’Union à la deuxième place à la mi-saison, est-ce une surprise ?

Oui et non. C’est évidemment magnifique ce qu’on est parvenu à réaliser jusqu’à présent. Mais j’étais vraiment convaincu qu’on ferait une bonne saison.

Et pourtant, personne ou presque, ne vous pensait capable de rééditer le même genre de campagne que l’an dernier…

Mais il faut savoir qu’on travaille bien à l’Union. C’est la raison principale de notre succès. Il y a une certaine stabilité dans tout le club, avec les dirigeants, le staff, les joueurs. Et je suis moi-même bien placé pour le savoir (NDLR : il est arrivé à l’USG en 2019).

Vous parlez de stabilité mais il y a tout de même eu pas mal de remue-ménage durant l’intersaison…

Effectivement, il y a beaucoup de différences avec l’année dernière. Des joueurs clés sont partis et il a fallu les remplacer, ainsi qu’étoffer le noyau. Et on a également changé le staff technique, ce qui n’est pas spécialement évident. Mais on y a été pas à pas. Tandis que, sur le terrain, j’ai essayé d’ajouter mes idées.

Et quelles sont-elles ?

La possession de balle par exemple, c’est quelque chose sur laquelle je mets beaucoup le « focus ». Mais également la manière dont on presse, qui est différente de l’an dernier. Les joueurs apprennent étape par étape et sont assez intelligents pour assimiler tout cela.

Comment analysez-vous personnellement vos premiers pas en tant qu’entraîneur principal ?

Je me suis beaucoup amusé, c’est qui est très important. J’ai vécu de très bons moments mais aussi des plus difficiles. J’ai également la chance de bosser avec un bon staff autour de moi, qui me donne beaucoup de confiance. Je suis satisfait de mes débuts.

Avez-vous noté une grande différence entre le poste de T2 et de T1 ?

Oui car, comme T1, c’est toi qui prends la décision finale. Cela te donne beaucoup de responsabilités par rapport au groupe, par rapport au club. Mais je n’ai pas de problème à supporter la pression. Cela fait vingt ans que je suis dans le foot professionnel. J’ai appris à vivre avec, ce n’est pas nouveau pour moi.

Que pensez-vous de la trajectoire de votre ancien mentor à l’Union, Felice Mazzù, de retour à Charleroi après son limogeage d’Anderlecht ?

J’ai suivi sa situation. J’étais content au début lorsqu’il était bien parti avec Anderlecht, réalisant de bons résultats et glanant beaucoup de victoires. Malheureusement, le vent a tourné. Après, j’ai été très heureux pour lui qu’il soit parti à Charleroi. Je pense qu’il est très content d’avoir retrouvé sa maison.

Il vous avait proposé de l’accompagner à Anderlecht. Avec le recul, vous dites-vous que vous avez bien fait de ne pas le suivre ?

C’est toujours facile de dire cela par après. Mais personnellement, j’ai toujours été convaincu d’avoir pris la bonne décision. Et cela, même si Anderlecht avait été premier et que l’Union avait réalisé de moins bons résultats.

Revenons-en à vos premiers pas comme T1. Y a-t-il des rencontres lors de lesquelles vous avez nourri des regrets ?

Oui, surtout le match perdu face aux Rangers, mais également les défaites à Anvers et Malines. Toutefois, j’ai essayé d’en tirer des leçons.

Et quelles sont-elles ?

Les erreurs font partie du foot bien sûr. Mais aux Rangers par exemple, j’estime qu’on n’a pas assez joué avec le ballon. On essaye en tout cas de trouver des solutions afin de ne plus commettre les mêmes erreurs lors des matches suivants. Et pour ce faire, il faut bien analyser les rencontres, montrer beaucoup d’images aux joueurs de ce qui n’était pas bon et bien s’entraîner par rapport à tout cela.

Vous avez déjà évoqué à plusieurs reprises ce match face aux Rangers. Est-ce en quelque sorte l’un des grands tournants de la saison de l’Union ?

En tout cas, c’est un moment difficile qu’il ne faut pas sous-estimer car tout le monde pensait qu’on allait se qualifier. On a pris une grosse « patate » là-bas. C’était important de bien réagir, et on l’a fait. On a perdu 3-0 mais je suis persuadé que, si on rejoue cette partie, jamais on ne la perd. Dans le jeu, ce n’était pas catastrophique mais on a fait des erreurs individuelles aux mauvais moments.

À l’inverse, quel est votre meilleur souvenir de cette première partie de saison 2022-2023q ?

Je dirais peut-être bien le match à domicile contre Bruges, lorsqu’on est parvenu à revenir à 2-2 alors qu’on était mené 0-2 et réduits à dix.

Et maintenant, quel est l’objectif de l’Union dans cette deuxième partie de saison ? Accrocher le top 4 comme l’an dernier ?

On est tous des compétiteurs et on va se battre pour protéger cette deuxième place, oui. On peut être ambitieux. Mais être deuxième à mi-championnat ne te garantit toutefois rien pour la suite.

Ne pas vous retrouver dans le top 4 en fin de phase classique serait-il vécu comme une déception ?

Je ne réfléchis pas comme cela. Je dis juste qu’on va se battre pour protéger notre position. Si on réussit, c’est magnifique. Si pas, on verra pourquoi on n’a pas réussi. Mais cela ne sert à rien de parler des mois de mars ou d’avril maintenant.

D’autant que vous êtes encore engagés en Coupe de Belgique où vous rencontrerez La Gantoise en quarts de finale au début du mois de janvier. Quelle importance cette compétition revêt-elle à vos yeux ?

Ce sera intéressant d’aller le plus loin possible. Car il y a un prix à la clé. On ne peut pas lâcher la chose comme cela. On jouera pour se qualifier pour le prochain tour, comme tous les autres clubs encore en lice.

Au mois de mars, il y aura aussi le 8 e de finale d’Europa League à disputer, avec le tirage au sort qui aura lieu le 24 février. Préférez-vous tomber sur un gros morceau ou bien sur un nom moins ronflant qui vous laisserait peut-être plus de chances de passer en quarts ?

Un grand nom, c’est toujours magnifique. Mais jouer contre une équipe moins connue ne voudra rien dire. Car de toute façon, tous ceux qui tireront l’Union ne nous connaîtront pas et seront sûrement contents d’affronter un petit club belge. Pour moi, c’est égal. Et c’est déjà magnifique de se retrouver là.

Une rencontre qui se disputera au Lotto Park, suscitant la semaine dernière la colère de certains de vos supporters. Les comprenez-vous ?

J’espère, et je suis presque convaincu, que le club et les supporters vont aller au dialogue et qu’une solution sera trouvée. Nos fans sont très importants pour nous. Mais, mon avis est clair, c’est qu’on se sentait très bien à Louvain. Mais dans le foot, il y a parfois plusieurs paramètres à prendre en compte.

Dans quelques jours, le mercato hivernal va ouvrir ses portes. Craignez-vous des départs de taille ?

C’est possible qu’il y ait de l’intérêt pour nos joueurs vu leur très bonne première partie de saison. Mais j’espère que personne ne partira, aussi bien parmi les titulaires que les réservistes. Car je suis satisfait de tout le noyau. Je le souhaite vraiment. Mais après, cela reste le foot. En tout cas, j’ai toute confiance en la direction.

L’année dernière à pareille période, une sorte de pacte avait été passé entre les joueurs et la direction afin que personne ne parte avant la fin de la saison. Sera-ce à nouveau le cas ?

Je n’en ai aucune idée mais il n’y a pas de pacte pour le moment. Et ce n’est pas nécessaire car c’est assez rare et bizarre dans le foot. Mais ce que je constate, c’est que tous les joueurs que je vois à l’entraînement montrent beaucoup d’envie de jouer pour l’Union. Ce qui est le plus important. Et puis, le club est très stable et sait ce qu’il fait. Si quelque chose arrive, il a toujours des plans B et C dans son armoire. Mais je le répète : je souhaite que tout le monde reste.

Durant l’intersaison, vous aviez dû déployer toute votre énergie pour convaincre Teddy Teuma de rester. Y a-t-il d’autres joueurs avec lesquels vous devrez faire la même chose durant ce mercato hivernal ?

C’est mon job. Quand il y a de l’intérêt pour des joueurs, je vais écouter leur histoire. J’ai eu la chance d’être moi-même joueur. Et donc, souvent, je peux comprendre leur situation. Je ne suis pas quelqu’un qui va tuer une carrière mais si j’estime que je dois convaincre un joueur, je le ferai. Si en janvier, ils ont des offres, je parlerai avec eux mais je ne les pousserai pas à gauche ou à droite. Je leur dirai ce que je pense. Ensuite, ce sera à eux de décider.

À l’inverse, de nouveaux joueurs pourraient-ils débarquer ?

La donne est très simple. Si personne ne part, je n’ai besoin de personne. On a déjà un nouveau (NDLR : Casper Terho qui ne pourra jouer qu’à partir du 1 er janvier). Et j’apprécie tous les autres que j’ai déjà à disposition. Ils ont beaucoup de qualités et sont très forts mentalement et physiquement. Le groupe avec lequel je travaille est bien construit, bien équilibré. Je n’ai pas besoin de nouveaux.

Pour conclure, comment voyez-vous la suite de votre carrière d’entraîneur ? Vous êtes encore très jeune dans le métier, vous n’avez que 40 ans…

Je ne suis pas quelqu’un qui rêve beaucoup. Je ne dis pas : « Et si ça, et si ça… » Si quelque chose arrive, je commencerai à réfléchir. Mais je ne le fais pas a priori. Je suis très heureux à l’Union. Je travaille dans un superbe club, avec un bon groupe et une bonne direction. Et ça, c’est important pour un coach.

Dante Vanzeir et Loïc Lapoussin sont de retour 

V.M.prevnext

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Ce lundi, Karel Geraerts pourra compter sur son groupe au grand complet. Il récupère Dante Vanzeir qui avait loupé la rencontre de Coupe face à Ostende il y a six jours, légèrement touché au genou. « 

Dante a repris les entraînements jeudi 

», a précisé le T1 saint-gillois qui pourra aussi compter sur les services de Loïc Lapoussin, également absent mardi dernier. L’international malgache ayant été sanctionné par son club suite à son contrôle positif à l’alcoolémie au volant de sa voiture le dimanche 4 décembre dernier. « 

Et Machida est aussi sélectionnable (NDLR 

: il n’était pas sur la feuille de match la semaine dernière) 

», a rajouté Karel Geraerts qui s’attend à une nouvelle joute accrochée. « 

Je ne pense pas qu’Ostende changera sa manière de jouer par rapport à la Coupe. Je m’attends au même style de rencontre… 

»

« On a été trop négatifs avec ces Diables qui nous ont tant apporté »  

V.M.

Vertonghen et Geraerts en 2007.

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En tant qu’ancien Diable rouge (avec lesquels il a joué une vingtaine de matches entre 2005 et 2009), Karel Geraerts a suivi avec attention le parcours des Belges lors du Mondial au Qatar. Forcément déçu, le T1 saint-gillois déplore surtout la sinistrose ambiante qui a régné autour de l’équipe nationale lors de cette compétition. « 

Ce Mondial n’était certes pas le meilleur, c’est clair. Il y a eu des erreurs, des choses pas bonnes. Comme chaque Belge, j’ai râlé, j’ai pesté lorsque le ballon ne rentrait pas au fond. Mais que ce soit l’opinion publique ou la presse, je trouve qu’on a été un peu trop négatif par rapport à nos Diables qui nous ont tellement donnés durant autant d’années. Or, c’est justement dans les moments difficiles, comme c’est le cas dans la vraie vie, que tu as besoin de positivisme. Même si on a des problèmes, il faut essayer de supporter l’équipe avec une énergie positive. Ce qu’on n’a pas assez fait. 

»

Un raisonnement qu’il applique également à Roberto Martinez. « 

Je comprends qu’on discute de ses choix. Car cela fait partie du football. C’était normal de parler de sa tactique. De se demander si ses décisions étaient les bonnes. Mais de manière générale, tout était aussi trop négatif par rapport à lui. 

»

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