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« Je me fais   du souci pour   la licence des Élites »
« Je me fais du souci pour la licence des Élites »

Après le départ de Samba Diawara il y a quelques mois, l’Union Saint-Gilloise perd une autre personne importante dans sa structure de l’École des Jeunes. Gustavo Lopez, au club depuis près de 12 ans, a décidé de faire un pas de côté et de remettre sa démission. Le coordinateur des jeunes de l’Union se dit « fatigué » et a besoin d’un nouveau défi.

Gustavo Lopez quitte l’Union après 12 ans 

Football 

À l’image de la rénovation du stade Marien, l’École des Jeunes de l’Union Saint-Gilloise traverse également une période de chantier. Gustavo Lopez, au club depuis près de 12 ans, si ce n’est un petit intermède où il est allé relever un défi en Algérie et au Chili, a décidé de quitter son poste de coordinateur et de prendre ses distances avec l’Union, un club où il a naturellement tissé des liens. « Quand je suis arrivé en Belgique, j’ai directement eu le coup de cœur pour l’Union après avoir suivi un match. J’ai eu de la sympathie pour ce club alors que je découvrais la Belgique à ce moment-là. Il y a quelque chose de spécial», confie Gustavo Lopez.

Tout cela alors qu’il avait déjà entamé sa formation de coach. Postuler à l’Union

était donc naturel. « J’ai été pris et j’ai démarré en prenant en charge les U19 », poursuit-il.

S’il s’est ensuite occupé de la réserve et des espoirs, il a ensuite quitté le club pour aller coacher au Chili avant de mettre le cap sur l’Algérie pour raisons professionnelles. « C’était très enrichissant de découvrir le foot dans des pays différents. »

« C’est compliqué »

Des inspirations qu’il a naturellement essayé d’inculquer aux jeunes de l’Union, en reprenant le schéma plus disciplinaire européen agrémenté d’une touche latine, dès son retour avec le statut de coordinateur général. Malheureusement, les circonstances ne sont pas toujours faciles dans un club et si Samba Diawara l’avait découvert à ses dépens, le temps et la frustration ont fini par consumer les dernières onces de motivation de Gustavo.

« C’est compliqué », reconnaît-il. « Il faut fonctionner entre une société coopérative, qui est plus orientée sur le business, et l’ASBL, plus orientée sur le social et le sportif. Je suis persuadé que malgré ces deux pôles, il y a moyen de faire du bon boulot. Mais cela manque d’un rassembleur. À titre personnel, je pense qu’une personne comme Roger Hénuset, ancien capitaine emblématique, aurait pu l’endosser. J’aime le club et je voudrais que ça change. Mon départ ? La fatigue s’est installée. Il y a beaucoup de travail pour n’aboutir à rien, en passant par beaucoup de temps à se justifier. »

Forcément, après autant d’années au sein du club, la décision n’a pas été facile à prendre. « C’est vrai mais je tiens à remercier toutes les personnes au sein du club. Je pars d’un commun accord et sans différend. »

Reste que l’avenir des jeunes à l’Union l’inquiète.

« Une autre politique »

« La direction devrait instaurer une politique axée sur les jeunes. C’est normal que le coach(ndlr. Marc Grosjean), veuille les meilleurs joueurs. Si cela n’est pas imposé au coach, il souhaite avoir la meilleure équipe possible. Cela doit venir de plus haut. Je me fais d’ailleurs du souci pour la licence chez les jeunes. Cette saison-ci, nous avons déjà eu une dérogation. Et cela ne semble pas s’améliorer. Il y a un certain nombre de points requis pour avoir la licence pour les Élites (ndlr. celle qui permet aux jeunes de défier les Élites des 23 autres clubs professionnels). Cela prend notamment en compte le nombre de joueurs formés au club en équipe première et les coachs pros. Nous avions un an pour nous mettre en règle mais c’est

» encore très loin d’être gagné. Si le club n’a pas sa licence, et si la Fédération n’accorde pas une nouvelle dérogation, certains jeunes pourraient décider de partir.

Un signal d’alarme qui ne fera pas oublier au coach chilien tous les bons moments qu’il a passés au club. Comme les quatre titres décrochés avec la réserve notamment.

« Je me sentais prêt à coacher la première »

Avant l’arrivée de Marc Grosjean
à la tête de l’Union, le
nom de Gustavo Lopez avait
brièvement circulé, preuve
que son travail avec la réserve
avait attiré l’attention. « Je me
sentais prêt », confie-t-il. « C’est
l’un de mes regrets parce que
j’avais les compétences pour le
faire mais je ne suis pas fâché. »
Désormais, Gustavo Lopez va
prendre le temps de la ré-
flexion pour voir où il continuera
à poursuivre sa passion.
« J’aimerais revenir dans
le coaching. J’ai très apprécié le
travail avec les jeunes, mais j’ai
envie de retrouver la vie d’un
groupe. Le niveau ? Le plus
haut possible mais j’accorde
plus d’importance au projet du
club. »
Celui qui s’inspire de la philosophie
des Philippe SaintJean,
Pep Guardiola et autre
Marcelo Bielsa, espère pouvoir
recevoir sa chance.
« J’aime le style de jeu qui combine
foot latin et forte intensité.
J’aime aussi prendre des risques
en privilégiant l’offensive. C’est
toujours plus facile de défendre
avec tout le monde derrière que
de bien défendre avec peu de
joueurs. Et j’aime la complexité
», souligne celui qui se passionne
également pour les
échecs. –

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