En l’absence de Bager, suspendu suite à son exclusion à Lommel, Felice Mazzù a décidé d’aligner Mathias Fixelles dans l’axe défensif. Avec succès.
À l’Union SG, depuis plusieurs saisons, un homme joue, souvent, au pompier de service. Lui, c’est Mathias Fixelles. Milieu de formation, l’Unioniste a été trimballé à toutes les positions depuis son arrivée à la Butte, ajoutant, ce dimanche face à Westerlo, une nouvelle corde à son arc. Aligné en défense centrale à la place de Bager, suspendu, « Mathi » aura tenu son rôle avec une certaine aisance. « Je savais depuis quelques jours que le coach allait m’aligner au sein de la défense », glissait-il. « J’ai tout mis en œuvre pour jouer mon match, sobrement. Je sais, aussi, que je ne serai amené à jouer là qu’à l’une ou l’autre reprise. Et, finalement, je savais ce que l’on attendait de moi, j’ai simplement effectué ma tâche défensive. »
Il n’empêche, Mathias Fixelles est l’homme à tout faire de l’Union. Tel un serpent, il est capable de se muer, comme personne au sein du vestiaire, en une nouvelle fonction en quelques jours à peine. Et depuis son arrivée à l’USG, il aura joué partout… sauf entre les perches ! « C’est un peu fou puisqu’au début de la saison dernière, j’avais débuté en pointe. Aujourd’hui, je me retrouve dans l’axe de la défense. C’est une situation insolite et rare dans le football moderne. Mais je suis quelqu’un qui peut m’adapter et cela fonctionne, généralement, assez bien. Toutefois, je m’arrête là, vous ne me verrez jamais dans le but (rires). »
Sa polyvalence, tous ses coachs l’ont louée au fil des années. Mais depuis quelques mois, il est clair pour le médian de l’Union que son meilleur poste se situe en pare-chocs devant la défense. « Nous en avons longuement discuté avec le coach et il est clair, pour nous d’eux, que je suis le plus utile en milieu défensif », pointait Fixelles. « Je pense avoir trouvé ma place et je tente, dès que je suis amené à jouer, à apporter ma pierre à l’édifice. D’abord défensivement, en récupérant le cuir, mais aussi offensivement, en distillant de bons ballons. »
Ce dimanche soir, Mathias Fixelles s’est en tout cas couché l’esprit serein, après avoir bouclé l’année sur une note positive. Battre Westerlo et éjecter les Campinois à onze points, à la mi-championnat, c’est sans aucun doute l’opération rêvée. « C’était un match engagé et rythmé lors duquel nous avons été bousculés en première période, recevant notamment beaucoup de coups. Nous avons su répondre sur le terrain, faisant preuve de maturité. Il ne faut pas oublier que deux de nos buts valides ont été annulés pour un hors-jeu inexistant. Ce succès est mérité et nous positionne bien. »
Toutefois, à l’instar de l’attitude affichée depuis le coup d’envoi de la saison, les Unionistes gardent les pieds sur terre au moment d’entamer deux semaines de congé. « Le but sera de repartir de plus belle en janvier. Notre avance est certes très intéressante, mais nous avons encore treize matches à boucler. »
39 points étant encore en jeu, l’Union SG ne pourra pas se reposer sur ses lauriers, mais aura l’avantage de ne pas devoir résorber un retard conséquent. « Depuis le premier jour, l’unité du groupe est notre force », concluait Fixelles. « Nous tirons tous dans le même sens et cela se ressent sur le terrain. Cette force, nous devrons la garder, c’est évident. »