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L’Union toujours plus surprenante 
L’Union toujours plus surprenante 

Gustaf Nilsson a irradié lors de ce déplacement au Portugal en marquant à deux reprises.

Braga s’est vu remporter le duel des leaders pour s’isoler en pole position de son groupe. Mais un doublé de Nilsson en toute fin de match permet aux vice-champions de Belgique de réaliser la passe de trois. La qualification commence à se préciser. prevnext

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Deux goals en moins d’une demi-heure et pourtant un 0-0 qui s’affiche au marquoir de ce stade municipal de la Pedreira si singulier, taillé à même la roche et dépourvu de tribune derrière les deux buts. L’Union est allée de frustration en frustration face à Braga, mais l’assistance vidéo n’a finalement fait que justifier à chaque fois la pertinence de la décision de la directrice de jeu française, Stéphanie Frappart. Sur la première action litigieuse, un contrôle du bras de Dante Vanzeir (certes involontaire, mais illicite car suivi d’un but) lui avait valu un coup de sifflet juste après avoir trouvé le chemin des filets. Un quart d’heure plus tard, c’est à la base de l’action amorcée puis ponctuée par Bart Nieuwkoop qu’il a fallu chercher l’explication logique de l’annulation de l’action victorieuse du joueur de flanc néerlandais.

Bien regroupée et maîtresse d’elle-même, l’équipe vice-championne de Belgique a conservé un contrôle quasi total de la partie avec à la fois un taux de possession à peu de chose près équivalent à celui de Braga, mais surtout un minimum d’occasions franches concédé à une ligne d’attaque que l’on sait être l’une des plus performantes de la Primeira Liga (24 buts en huit matchs). Sans doute échaudé par la raclée encaissée à Porto vendredi passé (4-1), mais aussi incité à la prudence par rapport aux états de service de l’Union pour son retour en Coupe d’Europe, le Sporting local a longtemps semblé assis entre deux chaises. Entre son absence de droit à l’erreur devant son public et son devoir de faire sortir son adversaire belge de ses positions.

À ce sujet, l’absence de coulissements suffisants sur les flancs a sans conteste contribué au long blocage des échanges durant la première heure de jeu. Hormis quelques combinaisons où les Portugais ont fait parler leur haut degré de technicité, Anthony Moris n’a pratiquement pas dû se cracher dans les gants outre mesure et encore moins à se détendre, hormis sur une frappe de Racic. Alors que dans le rectangle opposé, outre les deux buts annulés, une frappe de Victor Boniface a tout de même trouvé la barre juste avant le repos.

Mais dans l’ensemble, guère de regrets à nourrir de part et d’autre avant que le début de seconde période n’ouvre la voie à un but d’ouverture dûment validé. Malheureusement pour les hommes de Karel Geraerts, c’est du côté de Moris que la perte de vitesse de croisière se paya cash, avec un Siebe Van der Heyden totalement pris de vitesse par Vitor Oliveira, dont le centre parfait permit à Abel Ruiz de clouer Moris sur place.

Vers un printemps européen

Menée au score comme elle l’avait été à Den Dreef face à Malmö, l’Union a cette fois bien failli ne pas s’en remettre d’un match très fermé jusque-là, mais qui s’est soudain ouvert. La bonne volonté affichée par la suite a certes participé à une inversion progressive de la domination portugaise, mais n’a pas immédiatement récompensé les efforts des Saint-Gillois par une égalisation qu’ils furent pourtant en droit de revendiquer bien plus tôt qu’à la retombée d’une superbe louche de Simon Adingra exploitée en un temps par Gustaf Nilsson.

Le sang neuf injecté en fin de partie par l’entraîneur saint-gillois, ne l’a pas été en vain. Et c’est peu de le dire puisque le même Nilsson claqua un second but au bout des arrêts de jeu pour offrir à son équipe un neuf sur neuf impensable il y a semaines encore, au plus fort de la déception d’être passé à côté de la montre en or en préliminaire de la Ligue des champions. « Même si le but de Braga n’était pas tombé aussi vite à la reprise, on se serait tout de même mis à jouer vraiment le coup parce qu’on sentait dès la première mi-temps, qu’il y avait la place pour passer », savourait Karel Geraerts. « Quand les Portugais ont marqué, ils nous ont en réalité facilité les choses vu qu’il n’y avait plus à réfléchir. J’ignore la raison pour laquelle ils se sont arrêtés de jouer, mais nous, on a pris le ballon, on ne s’est plus posé de questions. »

Cette passe de trois, forgée au forceps pèse donc d’un poids plus qu’appréciable dans la perspective de pouvoir continuer à revendiquer la première place. L’Union ne pense désormais plus qu’à poursuivre. À commencer par le second volet de ce back to back face à Braga.

Une 4 e victoire de rang enverrait sans doute directement les Unionistes par-delà les nuages de l’hiver, tout droit jusqu’à un printemps européen. Pincez-les, ils rêvent !

ALEX MUZIO 

« C’est mieux   qu’un rêve »  

VINCENT MILLERprev

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Chez les Unionistes, l’heure était à l’euphorie dans les catacombes de la « 

Pedreira 

», le stade de Braga. Et notamment dans le chef d’Alex Muzio, le président anglais du club qui ne pouvait cacher son immense sourire au moment de revenir sur la rencontre. « 

On a été si bon 

! On a été « 

létal 

», comme on le fut contre l’Union Berlin. Lorsque le score était encore de 0-0, Braga ne nous a pas trop perturbés, mais beaucoup plus après le 1-0. Toutefois, on a réussi à revenir dans le match. Et il y a eu un nombre de ballons incroyables qui ont traversé le rectangle jusqu’à ces buts. 

»

C’est donc sur un petit nuage que les Saint-Gillois prendront l’avion de retour vers la Belgique ce vendredi matin. « 

Je nous donne 10 sur 10 après ce neuf sur neuf 

», s’exclamait encore l’homme fort de l’USG. « 

C’est mieux qu’un rêve. Car on a joué contre des grandes équipes. C’est juste incroyable. Mais il reste toutefois encore trois matches. 

»

LES BULLETINS
Les multiples parades de Moris ont gardé l’Union dans le match

7,5 MORIS : il a multiplié les parades,
surtout en deuxième mitemps,
tenant son équipe dans le
match à de nombreuses reprises.
Il ne peut par contre rien sur le
but. Il était largement à la hauteur
de l’événement.
6 KANDOUSS : il s’est bien sorti
de plusieurs situations délicates
en début de match. Pour le reste,
il a livré une prestation sobre.
4,5 BURGESS : l’Anglais n’était pas
des plus sereins ce jeudi soir. Sa
position laisse à désirer sur le but
portugais, Abel Ruiz se retrouvant
étrangement esseulé dans le
rectangle. Il se fait enrhumer à la
60e par ce même joueur, forçant
Moris à une belle sortie. Tandis
qu’il s’était déjà fait dribbler par
Vitinha en première période. On
l’a déjà connu nettement plus
solide.
5 VAN DER HEYDEN : il se fait
prendre dans son dos par Vitinha
sur le but. Dommage car, pour le
reste, il est à créditer d’une bonne
prestation d’ensemble, remportant
notamment un délicat face-àface
avec ce même Vitinha en
première période.
6 NIEUWKOOP : il s’est surtout
illustré offensivement, lui qui
retrouvait une place de titulaire
pour la première fois depuis le 11
septembre. Il voit son but annulé
pour un hors-jeu à la base de
l’action en première mi-temps. Et
il hérite de deux magnifiques
occasions après la reprise. Sur la
première surtout, il doit faire
mieux, le gardien n’étant plus
dans ses cages.
5,5 LYNEN : il a abattu le travail de
l’ombre, comme à son habitude.
Il a tenté d’orienter le jeu, mais
avec tout de même un peu de
déchet dans son passing.
5,5 TEUMA : très tôt averti, le
capitaine a joué avec une épée de
Damoclès au-dessus de sa tête
toute la rencontre. Assez discret,
on ne l’aura vu que par à-coups,
ne parvenant jamais à véritablement
élever son niveau de jeu.
4,5 LAPOUSSIN : on a déjà connu
l’international malgache beaucoup
plus tranchant en coupe
d’Europe. Auteur de plusieurs
prises de décisions hasardeuses en
première mi-temps. Avec notamment
cette passe assassine dans
l’axe qui obligea Moris à la parade
à la 37e. Ou encore ce dribble
manqué juste devant son rectangle
avant la pause. Heureusement
sans conséquence. Le premier
à être remplacé.
7,5 LAZARE : de retour au Portugal
où il a joué à Estoril il y a deux
saisons, l’Ivoirien était motivé. Et
il a agi tel un poison, surtout en
première période, perçant les
lignes adverses à de nombreuses
reprises par ses coups de rein. Il a
toutefois manqué de sang-froid à
la 66e lorsqu’il catapulte le ballon
au-dessus du but.
6,5 VANZEIR : l’attaquant belge a
vraiment joué de malchance en
première période, voyant tout
d’abord son but annulé pour une
faute de main. Et ensuite son
assist pour Nieuwkoop invalidé
pour une position de hors-jeu peu
évidente. Auteur d’une prestation
encourageante, il semble retrouver
petit à petit ses couleurs.
5,5 BONIFACE : on ne l’a pas beaucoup
vu, à l’exception de cette
terrible volée du pied gauche sur
la transversale, quelques instants
avant la mi-temps.
REMPLAÇANTS
7,5 ADINGRA : quel magnifique
assist sur le premier but. Il est
également à la base du second.
8,5 NILSSON : le sauveur ! Il se
souviendra longtemps de ses deux
premiers buts sous les couleurs
saint-gilloises.
6,5 FRANÇOIS : son débordement
amène le deuxième but.
NC PUERTAS, SYKES.

Malmö (Suè) – Union Berlin (All) . . 0-1
Braga (Por) – UNION SG. . . . . . . . . 1-2
2 Classement:

1. Union 9 pts ; 2. Braga
6 ; 3. Union Berlin 3 ; 4. Malmö 0.

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