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L’Union passe sous pavillon anglais
L’Union passe sous pavillon anglais

L’annonce officielle est tombée en ce lundi de Pentecôte. Tony Bloom, le richissime homme d’affaires anglais de 48 ans, est devenu officiellement le propriétaire de l’Union Saint-Gilloise. C’est donc une page qui se tourne pour le club unioniste et son président Jurgen Baatzsch, qui reste toutefois au club.

Tony Bloom, le propriétaire de Brighton, devient l’actionnaire majoritaire du club saint-gillois 

Football – Division 1B 

L’annonce n’en aura pas surpris beaucoup puisque la nouvelle était dans l’air depuis un petit temps. Tony Bloom, le président du club de football de Brighton & Hove Albion en Angleterre, devient officiellement l’actionnaire majoritaire de l’Union Saint-Gilloise (la commune de Saint-Gilles devrait conserver ses 4%). Le club bruxellois précise toutefois directement, par communiqué, que celui-ci « ne sera pas impliqué personnellement dans le management du club et n’occupera pas de poste de directeur».

« Je suis heureux d’avoir reçu cette opportunité d’investir dans un club de tradition avec une tel passé», a déclaré le Britannique. « L’Union fait partie de l’histoire du football belge, et a connu d’énormes succès depuis sa fondation. Nous sommes impatients de continuer à construire afin de pouvoir offrir au club et à ses supporters de nouveaux succès dignes de ce glorieux palmarès. »

Le montant de la revente du club par Jurgen Baatzsch, le président allemand qui restera malgré tout en poste, n’a pas été communiqué. Mais ce qui est certain, c’est que Tony Bloom a les moyens. De très gros moyens même puisqu’il a injecté près de 300 millions d’euros dans le club qu’il a repris outre-Manche en 2009, Brighton & Hove Albion.

Un joueur de… poker

Sa fortune, il l’a construite à coup de poker, en gagnant de nombreux tournois, dont son premier d’envergure en 2004 à Melbourne, en Australie. Il remporte alors la coquette somme de 320.000 dollars. Le « Lézard », comme on le surnomme, fonde alors sa société « Starlizard » qu’il décrit comme consultante dans le monde des paris sportifs.

En 2009, il décide de se tourner vers sa passion de toujours, le football. Il rachète Brighton en pleine crise financière, lorsqu’aucune banque ne veut plus prêter d’argent au club portuaire (Brighton est situé sur la côte sud de l’Angleterre, à deux heures de route de Londres) qui évolue alors en « League One », c’est-à-dire le troisième échelon du football britannique.

S’il rachète Brighton, ce n’est pas par hasard puisque lui-même vient de cette agréable ville du Sussex. Son oncle a d’ailleurs été directeur et son grand-père vice-président des « Seagulls » (« Les Mouettes », le surnom du club). C’est donc un véritable président-fan.

Le succès ne se fait pas attendre puisqu’en 2011, il parvient à faire monter le club en « Championship » (D2 anglaise). L’entraîneur de l’époque est alors l’ancien joueur de Chelsea et de Tottenham Gustavo Poyet. Dans la foulée de cette promotion, en juillet 2011, le nouveau stade, le « Falmer Stadium », est inauguré. Il s’agit d’une enceinte ultra-moderne de 30.000 places utilisée notamment lors de la Coupe du Monde de rugby en 2015.

Un patron en réussite à Brighton

Entre 2012 et 2016, Brighton échoue à trois reprises en playoffs à accéder à la Premier League. Mais la quatrième tentative sera la bonne, à la fin de la saison dernière. Les « Seagulls » retrouvent le plus haut niveau du football anglais après 34 ans (ils avaient passé quatre saisons au sein de l’élite entre 1979 et 1983).

Pour sa première saison en Premier League, Brighton termine à une très honorable 15 e place avec 7 points d’avance sur le premier relégable. Il parvient donc à se maintenir avec une équipe qui n’est pas composée de stars mais qui recèle tout de même quelques connaissances du championnat de Belgique puisque José Izquierdo, Mathew Ryan (tous deux ex-Bruges) et Anthony Knockaert (ex-Standard) ont été titulaires cette saison.

L’arrivée du « Lézard » à la tête de l’Union a en tout cas de quoi raviver les rêves les plus fous des supporters saint-gillois. Et s’il parvenait à faire revivre le glorieux passé en ramenant le club unioniste en D1 ?

Une concurrence féroce
Survivre en D1B

Si l’Union a été rachetée par un
richissime investisseur, c’est
aussi et surtout parce qu’elle
veut, et doit, survivre dans une
Division 1B qui ressemble de
plus en plus à une jungle, tant la
concurrence entre les 8 équipes
engagées devient féroce.
La seule place qui mène à la
Division 1A est synonyme de
pactole. Tandis que la descente
en D1 amateurs s’apparente à
une véritable catastrophe.
Dans ce contexte, il n’est pas
étonnant de voir certains clubs
passer sous pavillon étranger. Le
champion, le Cercle Bruges,
peut compter sur le soutien de
Monaco, dont le propriétaire est
l’homme d’affaires russe Dmitri
Rybolovlev (Vadim Vasilyev,
qu’on voit plus souvent dans les
médias est, lui, le vice-président).
En mai 2017, l’OHL a été repris
par ‘King Power’, un groupe
thaïlandais déjà propriétaire de
Leicester en Angleterre.
Tubize est lui détenu par Chankoo
Shim, le Coréen patron de
Sportizen. La D1B s’annonce en
tout cas plus internationale que
jamais l’année prochaine. –

Baatzsch, un bilan positif à l’USG

Depuis son arrivée au sein du matricule 10 comme investisseur puis comme président, l’Union a rempli ses différents objectifs 

On l’a bien compris, dans la nouvelle mouture de l’Union Saint-Gilloise, Jurgen Baatzsch va rester à la tête du club. Bien sûr, il n’aura plus les pleins pouvoirs et Tony Bloom sera l’investisseur majoritaire, donnant sans doute une nouvelle

impulsion et de nouveaux moyens au matricule 10. Cela n’empêche pas que sous la direction de Jurgen Baatzsch, lisez en tant que décideur, le noyau saint-gillois a, à chaque fois, rempli ses objectifs.

Son arrivée comme investisseur à l’Union avant 2013 a coïncidé avec le réveil progressif d’un des clubs les plus titrés sur la scène belge. La première étape significative franchie a sans conteste été celle du retour des Saint-Gillois en Division 2. Ce n’est qu’à partir de cette transition que l’homme d’affaires allemand a pris les pleins pouvoirs à l’Union en devenant président.

Le top 8 en D2

Son premier défi a été de se doter d’une équipe capable d’assurer

son maintien parmi les huit premières formations en D2. Un écueil de taille quand on sait que les pensionnaires du Stade Marien avaient obtenu leur montée grâce à la non-licence des formations situées devant au classement. Une aubaine dont a parfaitement profité l’Union mais encore fallait-il le mériter sur les terrains de la division supérieure. Au terme d’une haute lutte, et sous l’impulsion d’un homme d’expérience qu’est Marc Grosjean, les Unionistes ont rempli leur mission, donnant à la première saison comme président de Jurgen Baatzsch plus d’éclat encore.

Les PO2 en D1B

Une euphorie qui, malgré quelques périodes de doutes durant sa présidence, a poussé le mentor allemand à vouloir continuer

à développer le club saint-gillois. Pour la première saison en Division 1B, le matricule 10 a encore fait plus fort en terminant quatrième au terme de l’exercice et s’offrant une qualification quasi-inespérée en playoffs 2 où le point d’orgue a été la réception du Standard au Heysel devant 10.000 supporters.

Une saison qui a aussi permis de mettre en vitrine des joueurs tels que Nicolas Rajsel et Tracy Mpati, vendus à des clubs de D1A (respectivement Ostende et Lokeren) et renflouant les caisses, une première depuis bien longtemps.

L’année de la confirmation a été nettement plus difficile à encaisser pour Jurgen Baatzsch et son équipe. Après le départ de plusieurs cadres, il a fallu

renouveler le noyau. Un exercice périlleux lorsqu’on connaît l’exigence d’une telle série où les capacités financières des autres écuries augmentaient chaque année. Pourtant, là encore, direction, staff et joueurs ont réussi leur pari en assurant, tant bien que mal, la place du matricule 10 parmi les 24 clubs professionnels belges.

Cette saison plus difficile a mis en exergue la nécessité d’amener une nouvelle force au sein de l’Union pour poursuivre le développement du club. Là encore, le travail de Jurgen Baatzsch a payé, lui qui recherchait depuis de longs mois du soutien à la tête du club. C’est désormais chose faite avec Tony Bloom. Reste à savoir comment cette nouvelle organisation parviendra à faire gravir un échelon supplémentaire à l’Union.

M.FA.

M.FA. ■

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