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L’Union n’a pas besoin de Mazzù pour être roi de la capitale 
L’Union n’a pas besoin de Mazzù pour être roi de la capitale 

Boniface a inscrit le premier but après 90 secondes alors que Vanzeir a ouvert son compteur pour sceller le 2-1.Belga

Pour la cinquième fois d’affilée, l’Union a dicté sa loi à Anderlecht. L’USG a mérité son troisième succès de la saison.  De retour au parc Duden, Felice Mazzù, chambré sympathiquement par les joueurs et les fans, a payé cher ces mauvais choix de départ. next

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Pour paraphraser un célèbre ex-international et présentateur vedette de « Match of the day » sur la BBC : « Un match de foot se joue à onze contre onze et à la fin, dans le derby bruxellois, c’est l’Union Saint-Gilloise qui gagne. » En d’autres termes, même si on a l’impression que tout change au gré des mercatos, finalement, sur le terrain, rien ne change.

Malgré le tohu-bohu provoqué par le débauchage de Felice Mazzù, les supporters de l’Union ont gardé ce sens de l’humour qui les caractérise.

À l’image de ce tifo inspiré : « F€lic€ on tour ». Dans les chiffres aussi, les derbys de Bruxelles se ressemblent. Avec un mimétisme interpellant. Pour la troisième fois d’affilée, l’Union a ouvert la marque dès la deuxième minute de jeu. Cette fois-ci, c’est Victor Boniface – physique de déménageur et habileté avec les deux pieds – qui a déposé sa carte de visite dans le championnat belge. Après Nieuwkoop et Mitoma lors des derniers playoffs, le Nigérian de 21 ans a idéalement lancé les siens. « On a parfaitement commencé le match avec un pressing haut et une volonté d’aller vers l’avant », se félicitait Karel Geraerts, l’élève qui a dépassé le maître dimanche.

Un ancien mentor dont la vision était, sans surprise, diamétralement opposée. « On ne peut pas commencer un match de la sorte », déplorait Mazzù. « On n’était pas prêt à démarrer comme des guerriers. Sur le but, Amuzu la joue trop facilement. »

La recette unioniste fonctionne toujours

Une action illustrant à merveille ce qui a fait la différence. Nieuwkoop n’a laissé aucune chance dans son duel avec Amuzu pour récupérer le cuir et Boniface s’est montré « tueur » dans le rectangle d’un Van Crombrugge qui aura eu le mérite, à de multiples reprises, de garder son équipe au contact en deuxième période. Mais, malgré les changements (NDLR : Sadiki, Refaelov et Silva sont montés à la pause), Anderlecht n’a jamais donné l’impression de pouvoir arracher un point qui aurait été miraculeux.

Sur deux phases où le VAR a contredit Nathan Verboomen qui avait donné penalty – pour un hors jeu de Stroeykens et une faute hors rectangle –, Anderlecht peut s’estimer malchanceux.

Sans plus. Tant l’Union lui a été supérieure dans l’impact physique. Criant dans le cœur du jeu où le trio Lynen-Teuma-Lazare a dominé de la tête des épaules les infortunés Kana, Arnstad et Verschaeren. Aussi bons soient-ils avec le cuir, quand la rencontre se durcit – ce fut également le cas contre les Young Boys –, les Mauves sont en souffrance. Et pas que dans ce secteur-là.

En défense, Anderlecht a peiné face à Boniface et aux incursions des médians comme Lazare. En attaque, il n’a pas existé lors du premier acte avec le duo Raman-Esposito. Un peu plus avec Refaelov et Silva.

Insuffisant face à un mort de faim déterminé autant à prolonger sa magnifique série face aux Mauves qu’à faire tomber son ancien T1. Avec la hiérarchie que vous voulez, le résultat revenant au même. Comme depuis le début de l’exercice 2021-22, l’Union est le maître de la capitale. Au plus grand bonheur de ses supporters qui pourront continuer à chambrer le voisin.

Après l’un ou l’autre raté en championnat et une douloureuse élimination en Ligue des champions d’une soirée cauchemar à Glasgow, l’Union a démontré dimanche qu’elle serait encore un empêcheur de tourner en rond dans le championnat belge.

Voire plus si affinités comme elle l’a fait la saison dernière. Elle a, en tout cas, des recettes qui fonctionnement toujours. En particulier face au voisin anderlechtois dont l’effervescence européenne est déjà un peu retombée.

FELICE MAZZÙ 

« J’ai apprécié ce chambrage sans méchanceté »  

PROPOS RECUEILLIS 

PAR VINCENT JOSÉPHY

Felice Mazzù a cette fois perdu le derby bruxellois.

D. Pintens/Belgaprevnext

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Felice Mazzù a vécu une soirée délicate, dimanche, dans ce stade Marien où il a laissé tant de bons souvenirs. Battu pour ce premier derby bruxellois vécu dans son costume de T1 anderlechtois, le Carolo est revenu sur cette défaite et sur le chambrage en bonne et due forme qui l’a suivi, venu de ses anciens joueurs et supporters. Après avoir au passage souligné « 

la classe 

» de Karel Geraerts, qui venait de rappeler tout le respect qu’il voue pour lui…

Quelle est votre analyse de ce derby ?

On a rapidement offert un surplus de confiance à cette équipe unioniste qui n’en avait pas vraiment besoin. On s’est mis tout seuls dans les problèmes. On a aussi manqué d’intensité et d’agressivité dans le bon sens du terme. Ensuite, mes joueurs ont fait de bonnes choses en seconde mi-temps. Je sentais cette équipe capable de marquer l’un ou l’autre but même si, sur certaines phases de transition, Hendrik (NDLR : Van Crombrugge) a dû sortir un ou deux ballons chauds.

Cela avait déjà été flagrant face aux Young Boys : vous manquiez tout de même de force physique, non ?

Certainement, mais ce sont de jeunes joueurs. Tout le monde était content de voir autant de jeunes joueurs alignés conjointement ces derniers temps. Il faut pouvoir accepter qu’on manque de force physique par moments. Ces joueurs sont là pour progresser et nous, on est là pour les aider à évoluer à ce niveau aussi. Rien ne doit être remis en question à cause de cette défaite. Jeudi soir, on était heureux, contents et positifs et trois jours après, je sens déjà une certaine forme de négativisme qui s’installe autour de l’équipe. Je suis là pour essayer de garder cette atmosphère positive.

Encaisser un but dès la 2 e minute, ça doit être d’autant plus compliqué à accepter que cela s’était déjà produit quand vous étiez sur l’autre banc, non ?

Tout simplement, on n’était pas prêts à débuter ce match comme des guerriers. Or on sait que dans ce genre de match, il faut être animé de cet état d’esprit.

Est-ce que le match de jeudi a joué un rôle ?

Non 

! On ne doit pas se servir de la fatigue comme excuse. Sur la durée du match, on a passé plus de temps dans la partie adverse du terrain que dans la nôtre.

Comment avez-vous vécu ce match en dehors du terrain, avec les supporters et vos anciens joueurs ?

Très bien. Il y a eu beaucoup de fair-play. Les supporters n’ont pas arrêté de chanter, de me chambrer, sans jamais faire quoi que ce soit de méchant. J’ai apprécié cette atmosphère. C’est le jeu. Il n’y a aucun problème avec cela. J’ai vécu deux ans avec ces joueurs-là et il y a beaucoup de respect mutuel entre nous. J’ai vu que Van Der Heyden avait tenté ma danse, c’est qu’il a été rapide sur la balle…

Union SG

Majorque veut 

Van der Heyden

Le RCD Majorque est passé à l’offensive pour Siebe Van der Heyden. Le club des Baléares, qui est remonté en Liga en 2021, a scouté le défenseur gaucher de l’Union à plusieurs reprises cette saison. Et il s’est récemment décidé à faire une offre de 2,5 millions d’euros pour s’offrir ses services. Une offre jugée insuffisante par la direction saint-gilloise qui l’a donc rejetée. Arrivé à l’Union en juillet 2019 en provenance du FC Eindhoven, Siebe Van der Heyden est sous contrat avec le club de la Butte jusqu’en 2024.

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