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L’Union bat le Sporting pour la sixième foisd’affilée et reste au sommet de la capitale.
L’Union bat le Sporting pour la sixième foisd’affilée et reste au sommet de la capitale.

Et de six. L’Union pour-
suit son incroyable sé-
rie de succès dans

le derby bruxellois en
infligeant à Anderlecht
un sixième revers consécutif.
On a longtemps cru que
l’équipe de Saint-Gilles serait
celle qui allait sortir de cette
rencontre avec des regrets,
mais fidèle à ce qu’elle montre
depuis un moment, elle ne

voulait pas perdre. Et se con-
tenter du nul n’est pas le style

de Karel Geraerts, ni de son
groupe.
Les choses auraient-elles été
différentes si N’Diaye n’avait
pas été exclu par Bram
Van Driessche dès la dixième ?
On ne le saura jamais. Mais ce

dont on est sûr, c’est que la dé-
cision n’a pas été appréciée

par les Anderlechtois. Le VAR
devait-il vraiment estimer
qu’il y avait là une “erreur

claire” de l’arbitre pour l’inci-
ter à mettre rouge ? Lazare

était passé devant le défenseur

anderlechtois, certes, mais al-
lait-il se retrouver en opportu-
nité de marquer pour autant ?

Dur d’en être convaincu.

La bonne nouvelle pour An-
derlecht, c’est que cette déci-
sion n’a pas résumé

son match. Les Mauves ont
montré un visage courageux

et solidaire qui n’avait pas as-
sez été vu cette saison. Ils ont

aussi fait preuve d’une effica-
cité offensive de premier plan

en ouvrant le score sur leur
deuxième véritable occasion,
contrairement à l’Union. “En
dehors de quelques occasions,

on a su tenir l’Union à distance
et je veux dire bravo à mon
groupe, félicite Brian Riemer,

qui est resté mesuré sur l’arbi-
trage. Jouer nonante-cinq minu-
tes à dix, c’est une tâche compli-
quée face à une équipe comme

l’Union et je suis fier de mes
joueurs qui ont tout donné sur la
pelouse. Garder le ballon était
compliqué vu les circonstances,
mais il était important de voir
des joueurs unis se battre les uns

pour les autres. Mais cette dé-
faite fait mal, c’est sûr.”

Les louanges ne font pas

avancer le Sporting, qui pen-
sait tenir trois points flatteurs,

puis un partage qui n’aurait
pas été volé, avant de voir
l’Union lui inscrire trois buts
en dix minutes. Au soir de la
19e
journée, le voilà avec
dix défaites au compteur,

une différence de buts néga-
tive (27-28) et autant de points

de retard sur le septième que
sur le premier relégable (7). Il

va falloir aller chercher quel-
que chose à Bruges, diman-
che, pour en finir avec les re-

grets.
. Même sans Teuma,
l’Union répond présente

Côté Union, c’est tout le con-
traire, évidemment. L’équipe

numéro un de Bruxelles n’a
plus perdu en championnat
depuis le 11 septembre (Genk)
et tient encore et toujours le
bon bout pour le top 4. Défaite
est un mot qui est en train de

disparaître de son vocabu-
laire. Même si tout n’a pas plu

à son entraîneur. “On aurait dû

profiter davantage de la supério-
rité numérique pour jouer plus

vite et nous créer davantage

d’occasions. Mais le but ander-
lechtois nous a réveillés. Le 1-1 a

été un petit uppercut et je sen-
tais qu’il y avait la place pour

gagner”, raconte Geraerts. Ses
changements de système –

passage en 4-4-2 – et d’hom-
mes – montées de Puertas et

Lapoussin notamment – ont
fait mouche. Tout ça sans son
capitaine. Oui, c’est bien
l’Union qui sourit, à Bruxelles.

“On est le premier
club bruxellois”

L’ homme du match,
l’homme du match !” En
montrant Senne Lynen du

doigt au moment de se diri-
ger vers le bus, Dante Vanzeir

ne se trompait pas. Son coé-
quipier a réalisé une grosse

prestation dans le milieu du
jeu avec un assist suivi
d’un but qui ont permis de

débloquer la situation en fa-
veur de l’Union. “Notre

deuxième mi-temps a été diffi-
cile, mais nous avions déjà

réussi quelques retournements
de situation, explique Lynen.
Cela joue certainement dans la
tête des adversaires qui savent
que ce n’est jamais fini avec
nous. Mon assist a permis de
casser les lignes et mon but
nous a mis devant au score. Le
tir est dévié, mais je pense
qu’elle partait dans le but même
sans déviation (sourire).”
L’Union compte désormais

19 points d’avance sur son voi-
sin anderlechtois qu’il a donc

réussi à battre pour la sixième
fois consécutive… “C’est

une série incroyable, car cela
reste tout de même Anderlecht,
continue Lynen. On peut dire
qu’avec six victoires sur six,
nous sommes actuellement le
premier club bruxellois. Il y a
deux ou trois ans, cela aurait
été impossible de penser à
une chose pareille… Chapeau à
tout le club, c’est énorme pour
les supporters de pouvoir vivre
cela.”

DU TAC AU TAC AVEC TEKLAK

1 “La rouge est sévère, mais le Var met
Van Driessche dans l’embarras.”

“Après avoir revu la phase, je trouve dé-
licat de mettre rouge à

N’Diaye. Je suis partagé,
donc, j’aurais préféré qu’on
s’abstienne. Était-ce
une occasion évidente de
but pour justifier que le
Var intervienne ? Il me semble que Debast
aurait pu revenir pour freiner Lazare.
Donc j’estime que c’est sévère. Ceci dit, je
ne suis pas d’accord avec ceux qui visent

l’arbitre. Il est en position délicate à par-
tir du moment où le Var le rappelle. Il est

un peu contraint de suivre le Var sur ce
coup-là.”
2 “Anderlecht aurait dû mieux défendre
sur l’action de la rouge.”
“Au-delà de la décision de l’arbitre, il y

a des choses à redire sur la façon dont An-
derlecht défend sur cette action. Comme

souvent sur les touches de l’Union, Van-
zeir redescend et Lazare plonge dans le

trou qui se crée. Debast doit encore ap-
prendre qu’il ne doit pas accompagner si

haut le mouvement
de Vanzeir et se fait
aspirer pour rien.
Lazare s’infiltre
dans cet espace où il

aurait dû être. Ver-
tonghen aurait pu fermer plus tôt ce côté,

par ailleurs. Quant à N’Diaye, il commet
une erreur. Offensivement, c’est un bon
joueur, mais il a des grosses difficultés à
défendre. Mais tout cela aurait été évité si
Anderlecht s’était mieux positionné.”
3 “Une bonne attitude mauve, mais…”
“Il y a eu de très bonnes choses
dans le contenu anderlechtois. D’abord

l’attitude. C’est une base sur laquelle Rie-
mer peut construire. On a vu une équipe

qui n’avait pas envie de lâcher. Mais on
ne peut pas non plus s’emballer parce
qu’Anderlecht fait ça : c’est la base et cela

doit être présent à chaque match.”

4 “Les choix de Geraerts sont ga-
gnants.”

“Karel Geraerts a fait des choix ga-
gnants, tant au niveau de ses hommes

que du changement de système. Pour tout

dire, j’ai cru qu’il allait passer à une dé-
fense à quatre plus vite vu qu’Anderlecht

était passé en 4-4-1 après l’ex-
clusion. Rester à deux dé-
fenseurs centraux aurait

suffi et cela aurait permis
d’amener une meilleure

supériorité numérique of-
fensive. Karel l’a fait

une fois qu’ils ont
été menés. Je
pousse un peu,
mais cela aurait
été parfait de

la part de Ka-
rel de le faire

avant ce but.”

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