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L’Union a les armes pour ne pas imiter le Beerschot.
L’Union a les armes pour ne pas imiter le Beerschot.

La saison dernière, les Anversois étaient
en tête avant de complètement lâcher prise.

Novembre 2020. Le

Beerschot, récem-
ment promu en D1A,

est la véritable sur-
prise de la saison. Avec

28 points sur 42 au terme de
14 journées de championnat,

les Anversois trônent fière-
ment en tête de la Pro League.

Une position de laquelle ils

s’éloigneront après une des-
cente aux enfers terminée à

une décevante neuvième posi-
tion du classement.

Un an plus tard, l’Union
saint-gilloise est à son tour la

grande surprise du cham-
pionnat belge.

Les promus
bruxellois ont
déjoué tous les
pronostics pour

s’installer con-
fortablement

tout en haut du
classement de
Pro League, avec
31 unités en
14 rencontres.

Mais, contrairement aux An-
versois, l’équipe de Felice

Mazzù est armée pour ne pas

dégringoler. Analyse avec no-
tre consultant Alex Teklak.

. Un noyau plus qualitatif
Si l’Union pète le feu, elle le
doit à certaines individualités
mais surtout à son collectif.
Un collectif plus qualitatif
que celui d’Hernan Losada,
l’ex-T1 du Beerschot, la saison
dernière. “Il y a plus de qualités
mais aussi plus d’homogénéité

à l’Union qu’au Beerschot, ana-
lyse Alex Teklak. Les Anversois

étaient fort dépendants de Tis-
soudali mais surtout d’Holzhau-
ser. Le jeu tournait toujours

autour de lui et toute l’équipe
devait se mettre à son service. Il

avait un pied gauche exception-
nel, ce qui lui a permis d’afficher

de belles statistiques (NdlR :
10 buts et 9 assists après

14 journées), mais cela ne fai-
sait que compenser les gros

manquements qu’il affichait

dans ses replis défensifs inexis-
tants. Il a un côté électron libre

qui pose problème à un certain
moment dans une équipe. À
l’Union, le jeu ne tourne pas
autour d’un joueur mais bien
autour du collectif, ce qui aide à

faire des résultats sur la lon-
gueur. Le schéma de jeu et l’exi-
gence demandée à tous sont dif-
férents. Les Unionistes savent

comment ils doivent fonction-
ner.”

Avec des remplaçants
bruxellois prêts à sortir leur
bleu de travail lors de leur
montée au jeu. “Le Beerschot
n’avait pas un mauvais banc,
mais les joueurs qui montaient
au jeu ne se mettaient pas au
service du groupe comme c’est le
cas à l’Union. Honnêtement, on

sentait que les Anversois bluf-
faient et qu’ils étaient là en

trompe-l’œil… Le Beerschot a
vraiment été une surprise vu son
noyau alors que l’Union avait
déjà montré de solides choses la
saison dernière en D1B.”
. Une défense plus solide

Les chiffres sont assez élo-
quents : après 14 journées de

championnat, le Beerschot
avait déjà encaissé 33 buts la
saison dernière. Soit 20 de
plus que l’Union au même
stade de la compétition.
“On ne reste pas au top d’un
classement en encaissant
autant. Holzhauser a joué un
rôle là-dedans car il empêchait à

l’équipe de faire bloc. Les Anver-
sois produisaient du beau jeu,

mais le bloc était trop ouvert et
la distance entre les joueurs sur
le terrain était incroyable.
Quand tout le monde ne défend
pas et qu’on s’expose beaucoup,

on finit par encaisser énormé-
ment de buts.”

Côté bruxellois, l’Union
peut compter sur un bloc

équipe mais aussi sur un der-
nier rempart, Anthony Moris,

déjà auteur de cinq clean-
sheets. “Moris est un très bon

gardien mais tout comme l’est
aussi Mike Vanhamel, avance
Teklak. Si Moris avait dû jouer
au Beerschot la saison dernière,
il aurait été plus exposé tout
comme Vanhamel aurait été
mieux protégé par le bloc
équipe s’il était gardien de

l’Union cette saison. Tout dé-
coule de cet esprit de corps créé

par les joueurs.”
. Un coach
plus expérimenté
Au Beerschot, la carrière de
coach de Losada n’en était
qu’à ses balbutiements, à
38 ans. Au Parc Duden, Felice
Mazzù a déjà pu accumuler
pas mal d’expériences en D1
entre ses passages à Charleroi

et à Genk. Une expérience qui
lui permet de connaître les
pièges d’un championnat pas
toujours facile à négocier.

“Cela se voit dans ses déclara-
tions, lance notre consultant.

Et puis, ils n’ont pas la même
personnalité, ni le même âge. La
saison dernière, j’avais parfois
l’impression que Losada avait
un petit côté m’as-tu-vu. Il y
avait ce côté séducteur lié au
fait qu’il débutait sa carrière
d’entraîneur et qu’il voulait se

montrer. Mazzù a connu beau-
coup de choses dans sa carrière

dont des échecs comme celui à
Genk. Je ne le verrais pas quitter
l’Union en pleine saison comme
Losada l’a fait la saison dernière
pour rejoindre la MLS (NdlR : en
janvier 2021, il a signé à DC

United). Mazzù pourrait, pour-
quoi pas, rejoindre un jour un

club étranger, mais il n’irait pas
n’importe où, d’autant qu’il a
une famille derrière lui. Hernan

Losada est encore dans l’enthou-
siasme du début de carrière.”

. Des ambitions
plus élevées
Si personne n’ose parler

d’autre chose que de main-
tien au sein du staff et du

groupe de joueurs de l’Union,

la direction du club sait ce
dont son équipe est capable,
sans pour autant mettre la
pression sur l’équipe. “Nous ne
voulons pas parler de maintien
car nous sommes persuadés que

le groupe a les qualités pour vi-
ser plus haut”, expliquait Phi-
lippe Bormans, CEO de

l’Union, dans une récente in-
terview accordée à La DH.

Dans les bureaux du club
anversois la saison dernière,
les dirigeants savaient que la
dynamique positive n’allait
pas durer éternellement.

“Ils étaient déjà contents de

connaître un si bon début de sai-
son, commente Alex Teklak. Et

je pense que les joueurs du
Beerschot ne pensaient pas un
seul instant pouvoir rester dans

le peloton de tête toute la sai-
son. Pour eux, chaque point pris

les rapprochait simplement du
maintien. À l’Union, les objectifs

doivent être différents vu le po-
tentiel présent dans cette

équipe.”

Avec désormais une cer-
taine attente autour de la plus

belle surprise de la saison. “Fe-
lice Mazzù arrive à bien désa-
morcer tout cela en calmant les

ardeurs. Il sait que la pression

venue de l’extérieur va augmen-
ter et il ne veut pas que les

joueurs mordent à l’hameçon.
C’est donc normal de dire que le

maintien reste l’objectif nu-
méro 1, mais dans un coin de sa

tête il pense aussi au fait qu’il
est dans une situation rêvée
pour accrocher quelque chose.
L’appétit vient en mangeant et
plus les semaines passent, plus

il serait dommage de ne pas ter-
miner dans le top 8…”

. Attention
au mercato hivernal
L’hiver dernier, en toute fin
de mercato, Tarik Tissoudali
rejoignait La Gantoise après

avoir inscrit huit buts et réa-
lisé six assists en première

partie de saison au Beerschot.
Un départ jamais comblé par

les Anversois, qui ne gagne-
ront plus que trois matchs

jusqu’à la fin de la phase clas-
sique. Comment l’Union réa-
girait si l’une de ses pièces-
maîtresses venait à quitter le

navire durant le mercato hi-

vernal ?
“Un mercato catastrophique

pourrait tout faire capoter, con-
clut Alex Teklak. Le départ d’un

gars comme Nielsen, qui est très
important dans le cœur du jeu,
pourrait par exemple engendrer

des conséquences plus graves
que le départ d’un joueur
comme Vanzeir ou Undav, par
rapport à la philosophie de
l’équipe. Quand un bon joueur

quitte un club, les autres com-
prennent que le groupe est

moins fort. Cela peut faire per-
dre la dynamique positive et de

l’influx. Si une offre irrefusable

arrive sur le bureau de la direc-
tion, elle devra être acceptée,

comme le Beerschot était obligé

d’accepter le départ de Tissou-
dali. Mais cela peut clairement

affaiblir une équipe d’un point

de vue footballistique et psycho-
logique.”

Un scénario loin d’être envi-
sagé actuellement à l’Union,

qui a encore sept matchs à

jouer d’ici la fin de l’année ci-
vile pour montrer que sa pre-
mière partie de saison n’était

pas un feu de paille. Au con-
traire du Beerschot la saison

dernière…

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