Après des changements durant la saison,
le trois arrière semble difficilement modifiable.
Burgess – Machida –
Bager : le trois ar-
rière de l’Union qui
a réussi à garder le
zéro contre l’Antwerp était le
même qui avait entamé la
rencontre face à Anderlecht,
une semaine plus tôt. Avec
deux victimes collatérales
des choix de Felice Mazzù :
Van der Heyden et Kandouss.
Si le T1 unioniste a choisi la
continuité pour le deuxième
match des Champions
Playoffs, cela n’a pas toujours
été le cas. Depuis le début de
la saison, Mazzù a changé à
quatorze reprises au moins
un homme de son trois ar-
rière. En raison d’un choix
tactique, à cause d’une bles-
sure ou d’une suspension ou
encore en se basant sur la
forme des joueurs.
Cela avait été le cas avec
Van der Heyden en début de
saison ou avec Kandouss
après le déplacement à Os-
tende (1-7). Ou plus récem-
ment pour l’entame des
Champions Playoffs. “J’ai dé-
cidé d’aligner ceux qui étaient
le plus en forme à l’approche
des Champions Playoffs”, avait
lancé Felice Mazzù après la
victoire dans le derby.
Pour Alex Teklak, notre con-
sultant, l’entraîneur de
l’Union est resté fidèle à sa
philosophie en faisant con-
fiance au trio Burgess-Machi-
da-Bager. “Felice joue beau-
coup la carte du mérite, expli-
que Teklak. Si un joueur mérite
de jouer, il joue. Avec les Cham-
pions Playoffs, c’est une nou-
velle compétition qui a com-
mencé. Dans ce moment char-
nière et de transition dans une
saison, certains ont été
meilleurs que d’autres à l’en-
traînement durant la trêve et
ont donc été titularisés. Dans le
même temps, si sa défense lui
donne satisfaction, il ne chan-
gera pas du tout au tout du
jour au lendemain.”
. Gestion et frustration
Une manière de faire qui
pourrait être risquée quand
on sait que la continuité est
un gage de sûreté en football,
surtout dans le secteur défen-
sif. Mais à l’Union, les choix
de Mazzù ont payé. “La soli-
dité défensive de l’Union parle
pour Felice, continue Alex
Teklak. Les changements réali-
sés en cours de saison n’ont pas
du tout eu d’impact négatif sur
les résultats. Et cela a même été
positif car tout le monde s’est
senti concerné. La chance de
Mazzù est qu’il a une abon-
dance de biens en défense cen-
trale. En donnant du temps de
jeu à tout le monde en fonction
des moments, il a gardé tout le
monde à bord.”
C’est l’une des grandes for-
ces de l’équipe depuis le dé-
but de la saison : du titulaire
indiscutable à celui qui n’est
pas sélectionné, tous les
joueurs sont pris dans l’effer-
vescence de la saison histori-
que réalisée par le club.
Avec bien sûr plus de frus-
tration pour certains que
pour d’autres. “C’est parfois
décevant pour des joueurs de
prendre place sur le banc après
plusieurs matchs comme titu-
laire mais ils savent que cela
peut aussi tourner dans leur
sens ensuite. La gestion hu-
maine est alors très importante
et je n’imagine pas un instant
Van der Heyden ou Kandouss
commencer à râler en raison de
leur manque de temps de jeu.
Ils doivent ronger leur frein,
sont certainement déçus mais
ne seront pas nocifs pour le
groupe. La grande force de
l’Union est de faire passer
l’équipe avant les individuali-
tés.”
. Encore
des changements ?
Car vu le niveau de jeu affi-
ché défensivement, autant
Van der Heyden que Kan-
douss peuvent se poser une
question : seront-ils encore ti-
tulaires d’ici la fin des
playoffs ? Tout porte à croire
que Felice Mazzù alignera le
même trois arrière dimanche
contre Bruges.
“Il ne va pas bouger son trois
arrière au prochain match car
l’équilibre est trop précaire,
analyse notre consultant
foot. Le début des playoffs
montre que c’est le meilleur
trois arrière possible actuelle-
ment. C’est important pour un
entraîneur de ne pas avoir la
boule au ventre quand un de
ses défenseurs a la balle au
pied. Les trois titulaires actuels
sont très sécurisants et il n’y
aura jamais de mauvaises sur-
prises avec eux. Mazzù sait à
quoi s’attendre avec eux et sait
qu’il y aura une concentration
de leur part durant les 90 mi-
nutes.”
Ce qui n’a pas nécessaire-
ment toujours été le cas de
Van der Heyden et Kandouss
cette saison, le premier étant
toujours à la limite dans son
tackling et le second ayant
déjà fait l’une ou l’autre flo-
che.
“Bager est plus rigoureux que
Kandouss qui peut faire une pe-
tite erreur de temps en temps. Il
a aussi plus de vitesse et de mo-
bilité chez Bager même si Kan-
douss a des qualités athlétiques
impressionnantes. De l’autre
côté, Van der Heyden est un peu
victime de sa polyvalence, lui
qui est presque un latéral re-
converti en troisième défenseur
central. Autant Van der Heyden
et Kandouss sont plus imprévi-
sibles que les autres mais ce ca-
ractère inattendu doit être
laissé aux milieux créatifs ou
aux attaquants. Même si cer-
tains coachs, comme Alfred
Schreuder avec le Brugeois
Nsoki, voient cela comme une
qualité dans le jeu de leur dé-
fenseur.”