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« Les gens n’avaient pas compris   le départ de Burgess pour l’Union »  
« Les gens n’avaient pas compris   le départ de Burgess pour l’Union »  

VINCENT MILLER

B. Fahy / Belga

Dans la foulée de son doublé contre Genk dimanche, le défenseur avait déclaré avoir « fait le bon choix de carrière » en rejoignant l’Union en 2020. Une décision qui avait pourtant été accueillie avec scepticisme à Portsmouth.  prev

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Christian Burgess a marqué les esprits ce dimanche face à Genk, devant plusieurs de ses amis venant spécialement le voir d’Angleterre, claquant le troisième doublé de sa carrière. Et probablement le plus important de tous, lui qui avait déjà réalisé pareille performance en 2015 avec Peterborough et en 2021 avec l’Union face à Ostende. Car celui-ci permet aux Saint-Gillois de conserver intactes leurs chances de remporter le titre. Aux anges après la rencontre, le défenseur anglais répéta à plusieurs reprises, à qui voulait l’entendre, à quel point il avait pris la bonne décision de rejoindre l’Union en 2020 en provenance de Portsmouth. « C’était le bon choix de carrière ! », s’exclamait-il.

Et pourtant, à l’époque, des dents avaient grincé outre-Manche. Car après cinq années bien remplies à « Pompey », avec notamment un titre de champion de League Two et un EFL Trophy conquis à Wembley, il décida de ne pas prolonger l’aventure, au grand dam de son club.

« Personne ne voulait qu’il parte. Au contraire, tout le monde voulait qu’il reste. Car c’était le meilleur joueur du club. Qui voudrait perdre son meilleur élément ? », interroge John Keeley, l’ancien entraîneur des gardiens de Portsmouth qui a côtoyé Burgess durant trois saisons. « Les gens l’aimaient. Il était très apprécié. C’était toujours le premier à arriver à l’entraînement et le dernier à en repartir. Et chaque année, il s’améliorait. »

Mais en cette fin de saison 2019-2020, rien n’allait y faire : Burgess avait pris sa décision, irrémédiablement. Il allait bel et bien plier ses bagages et les déposer de l’autre côté de la Manche, à Saint-Gilles plus précisément, qui était alors actif en Division 1B. Un choix qui, il y a trois ans, avait fait froncer les sourcils en Angleterre. « Beaucoup de gens étaient surpris, se demandaient pourquoi il faisait ça. Mais ceux qui le connaissaient vraiment avaient totalement compris son choix », explique Neil Allen, journaliste pour « The News » et suiveur de Portsmouth. « Il voulait un nouveau challenge. Il voulait explorer un nouveau pays, découvrir une nouvelle culture, une nouvelle langue. Car Christian est une personne différente dans le monde du football. Il montre beaucoup d’intérêt pour la politique. Il est conscient des grands enjeux mondiaux. Il a d’ailleurs suivi des études universitaires avant de s’engager à Middlesbrough (NDLR : qu’il avait rejoint en 2012). Je me rappelle par exemple que, durant la période du Brexit, il essayait d’en parler avec ses coéquipiers mais il n’avait pas beaucoup de répondant. Les autres joueurs ne connaissaient pas grand-chose au sujet (rires). »

Apprécié sur le terrain, il l’était tout autant, si pas même plus encore, en dehors. « Il était très engagé », confirme Neil Allen. « Par exemple, durant la crise Covid, il aidait à la distribution de nourriture et de médicaments pour les personnes démunies. Et il était également membre de « Pompey in the Community », une association à but social du FC Portsmouth. » Un engagement que le défenseur a poursuivi lors de son arrivée en Belgique, venant notamment en aide à des associations de soutien aux migrants.

Trois ans après son départ de Portsmouth, Burgess a donc relevé son défi haut la main, et fait taire les sceptiques. Car aujourd’hui, il compte un titre de D1B en poche, près d’une soixantaine de rencontres en Division 1 belge et douze matches de Coupe d’Europe. « L’Angleterre est le meilleur championnat au monde. Et donc, les meilleurs joueurs évoluent dans les équipes qualifiées pour la Coupe d’Europe », expliquait-il dimanche soir. « Dès lors, pour beaucoup, il faut partir dans un autre championnat pour recevoir l’opportunité de jouer sur la scène continentale. Comme je l’ai fait moi en Belgique. Même si évidemment, il faut aussi avoir un peu de chance. »

Un championnat belge dont il reconnaît volontiers la qualité. « Il y a vraiment de très bons joueurs ici. La preuve ? Des éléments de l’Antwerp (NDLR : Manuel Benson) et de Charleroi (NDLR : Anass Zaroury) ont rejoint Vincent Kompany à Burnley et ont remporté le titre en Championship. Paul Onuachu a été transféré à Southampton. Et, chez nous, Kaoru Mitoma et Deniz Undav ont rejoint Brighton. Ce dernier reçoit de plus en plus de temps de jeu. Et je suis ravi pour lui qu’il ait marqué ce week-end face à Arsenal. Cela démontre aussi la façon dont on travaille à l’Union. »

Sous contrat à la Butte jusqu’en juin 2024, avec une année en option, l’Anglais de 31 ans devrait, selon toute logique, encore étrenner ses crampons au Parc Duden la saison prochaine. Car il a déjà déclaré à plusieurs reprises se voir sur le long terme chez les Jaune et Bleu. Avec -il l’espère- encore pas mal de buts à la clé, lui qui a déjà fait trembler les filets adverses à treize reprises depuis son arrivée à l’Union !

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