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Les abonnements   en Belgique n’ont jamais  été aussi chers !  

JEAN-FRANÇOIS PATTE (AVEC HLN)

Istockphoto

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L’inflation économique frappe aussi le football belge. En moyenne, les prix des abonnements  dans les clubs de Jupiler Pro League ont augmenté de 4,57 % par rapport à la saison dernière.  next

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Le dénouement de la défunte course au titre restera ancré, durant des décennies, dans l’esprit de tous les supporters. Plus particulièrement ceux de l’Antwerp, Genk et l’Union Saint-Gilloise.

La saison 2022-2023 fraîchement terminée, les campagnes d’abonnement pour l’exercice 2023-2024 (certaines comprenant les playoffs, d’autres sans) ont déjà été lancées partout à travers le pays. Avec un constat déjà clair : l’augmentation globale des prix proposés par la majeure partie des clubs (précisément 4,57 %), allant jusqu’à 30 % à certains endroits. La conséquence directe, s’il en est, de l’inflation économique qui touche la société.

Les supporters sont prévenus : ils vont être amenés à puiser plus profondément dans leur portefeuille pour assister aux matches de leurs favoris (voire tableau ci-contre).

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Plus de la moitié des clubs augmentent les prix

Parmi les seize clubs qui formeront la prochaine Jupiler Pro League, neuf ont décidé d’augmenter le montant de leurs abonnements : SC Charleroi, CS Bruges, Westerlo, RWDM, Union SG, Standard, Courtrai, FC Bruges et Genk. C’est au Mambourg qu’est notifiée la plus grande hausse, de 150 à 195 euros. Si les Zèbres atteignent les Playoffs 1, un supplément sera alors demandé, en temps voulu, aux fans. Fort de deux belles saisons depuis la remontée, l’Union a aussi augmenté ses abonnements mais reste tout de même l’un des plus accessibles (13,33 euros par match). Important à savoir : les playoffs et les barrages européens étant compris dans le prix. Si le Standard n’a pas connu de hausse significative ces dernières années, il a dû se résoudre à s’adapter à la situation actuelle. Une augmentation de 11,7 % pour la saison régulière mais les abonnements rouches demeurent parmi les moins chers du pays. Par ailleurs, une politique de tarifs réduits ou d’avantages a été mise en place pour les membres des clubs de supporters, jeunes de moins de 18 ans ou personnes âgées de plus de 60 ans. Promu au sein de l’élite belge, le RWDM a aussi suivi assez logiquement cette tendance. Les supporters molenbeekois avaient dû investir 150 euros la saison dernière, il faudra maintenant 175 euros pour assister aux 15 matches du championnat au stade Machtens.

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Anderlecht et Antwerp ne changent pas de formule

Anderlecht, l’Antwerp, Eupen et Saint-Trond ne modifient pas leur politique d’abonnement. Au Lotto Park, on conserve le même prix pour toute la saison (playoffs compris). La seule distinction provenant de la modalité de payement : un rien plus élevé si c’est étalé sur plusieurs mois.

Auteur d’un doublé historique, l’Antwerp a le tarif le plus élevé du plateau (325 euros) mais entend saluer le soutien et la fidélité de ses fans en conservant le même montant. Avec le même succès ?

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Moins onéreux dans seulement trois clubs

Seuls Malines, La Gantoise et OHL proposent des abonnements moins chers. Il ne faut pas se tromper : c’est essentiellement dû au nombre inférieur de matches à domicile (17 à 15) et, pour les deux premiers, à une saison relativement décevante.

Ces prix sont valables pour la phase classique mais il existe aussi une grille de tarifs pour les playoffs qui, dans ce cas-ci, peuvent grimper jusqu’à 275 euros. La campagne d’abonnements des Louvanistes se porte bien (environ 3.500 vendus). Et ce n’est pas anodin puisque les prix demeurent abordables.

Plus encore pour les places derrière les buts. « Nous voulons offrir une option plus viable aux personnes qui ont un budget plus limité », dit-on au sein du club, qui n’exclut pas une autre formule en cas de PO1.

« La vie est devenue plus chère, l’organisation d’un événement aussi »  

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Cette augmentation de 4,57 

% du prix des abonnements n’étonne pas vraiment la Pro League. Elle s’inscrit finalement dans une certaine logique, celle de l’inflation économique qui touche toutes les franges de la société. « 

Le coût de la vie est devenu 5,2 

% plus cher qu’il y a un an. Ce qui représente une forte baisse par rapport à ces derniers mois. La hausse des prix pratiquée par un grand nombre de nos clubs doit dès lors être considérée sous cet angle 

», pointe Stijn Van Bever, le porte-parole de l’institution belge.

Pour lui, il convient aussi de nuancer cette hausse à la lueur des tarifs pratiqués pour d’autres grands événements populaires sur le territoire. « 

Au festival Rock Werchter, les prix ont augmenté de 10 

% par rapport à l’année précédente. Et les billets pour Tomorrowland encore davantage 

», précise-t-il. « 

Vous savez, les prix de l’énergie ont augmenté, les salaires ont augmenté, tous les coûts en matière de sécurité et d’organisation ont augmenté également. Ce sont des éléments qui jouent un rôle important dans le football. Un club n’a qu’une seule occasion par an de procéder à un tel ajustement des prix, lors de la distribution des abonnements. Et il ne faut pas oublier que la saison à venir comptera également plus de matches, toutes les équipes disputant des playoffs. Il faut donc veiller à ne pas comparer des pommes avec des poires. Je pense malgré tout que nous restons le plus démocratique de tous les sports 

», terminait-il, oubliant fort vraisemblablement les courses cyclistes où les fans peuvent aller voir leurs héros sur le bord des routes gratuitement…

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