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Le physique du promua une tête de champion
Le physique du promua une tête de champion

Bien loin de flancher malgré une approche
atypique, la condition de l’équipe de Mazzù
fait encore la différence durant les playoffs.

La remarque, pleine de
bienveillance, vient de

Greg Vanderidt, l’en-
traîneur du Beerschot,

juste après la phase classique :
“J’aime beaucoup l’Union et le
travail de Mazzù ; j’espère qu’ils
seront champions, mais je
crains que leur physique ne soit
trop juste lors de ces six derniers
matchs, vu l’intensité des
playoffs.”

Les doutes ont été nom-
breux au sujet de la condition

d’un promu au noyau moins
large que d’autres, depuis le
début de l’épopée bruxelloise.
Mais la façon dont Teddy
Teuma et ses équipiers sont

montés en puissance contre
Anderlecht puis à l’Antwerp,

au point de se créer cinq occa-
sions franches dans les vingt

dernières minutes, accrédite
le travail du staff des Jaune et
Bleu.
Pourtant, l’approche n’est
pas la plus courante. Elle est
même franchement atypique,

car à l’Union, la qualité est pri-
vilégiée à la quantité. De loin.

Contrairement à la majeure
partie des équipes, les séances
ne sont jamais doublées en

journée, à quelques excep-
tions près. “Au début, je trou-
vais ça assez surprenant par

rapport à ce que j’ai connu

ailleurs, reconnaît Anthony
Moris. J’étais même sceptique,
mais j’ai directement adhéré,
parce qu’on donne tout sur la
séance du jour.”
Une analyse appuyée par
Thibaut Meyer, le préparateur

physique des Unionistes de-
puis cette saison. “Plutôt que

de regarder le nombre de séan-
ces, ce qui nous intéresse, c’est la

charge qu’on y applique. On a

opté pour une seule, très in-
tense, de deux heures, où les

joueurs doivent se donner à
fond. Vous savez, parfois, quand

il y en a une deuxième l’après-
midi, les joueurs ont tendance à

être dans la réserve sur la pre-
mière.”

“On ne calcule pas, reconnaît
Moris. Et, de toute façon, il y a le
GPS avec lequel on s’entraîne
pour vous rattraper si vous
n’avez pas couru assez. Dante

(Vanzeir) est d’ailleurs souvent
celui qui a droit à quelques

séances de course supplémen-
taires à la fin de l’entraîne-
ment”, sourit-il.

Et puis il y a ces fameux
deux jours de congé, voire
trois, accordés par Mazzù à
même la pelouse ; un rituel
désormais célèbre et qui fait

rire les joueurs après les vic-
toires, ou les beaux matchs

nuls, comme dimanche passé.
Voilà une autre pratique qui
casse les codes. “Je dois dire que
j’ai découvert cette façon de
faire cette année”, poursuit le
préparateur, qui officiait à

Eupen la saison passée, mais a
aussi été actif au Paris FC ou
encore à Nancy. “Le principe de

ces pauses qui permettent de re-
charger les batteries fonctionne.

Les joueurs reviennent avec une
énergie positive. Mais, attention,
quand on dit qu’il y a deux jours
de congés, ce n’est pas tout à fait

exact. Seuls les titulaires ne s’en-
traînent pas à J+2, les rempla-
çants oui. Et ils viennent de

toute façon au club pour des

soins, bains froids et autres mas-
sages de récupération.”

En contrepartie, il faut ré-
pondre présent dès la reprise,

le mercredi. “On sait qu’on doit
rendre la confiance que le coach
nous accorde avec ces congés en

étant à 100 % dès le premier en-
traînement, explique Anthony

Moris. On doit directement met-
tre de l’intensité pour préparer

le match suivant. À mi-saison,
un joueur que je connais d’un
autre club m’avait avoué qu’ils
en étaient déjà à plus de 200
séances d’entraînement depuis
le début de l’année et qu’ils
étaient lessivés. Cela peut user
mentalement et amener à un

point de non-retour avec l’en-
traîneur.”

. Plus de 200 sprints à
haute intensité à l’Antwerp

Au-delà de ces grands prin-
cipes, les résultats unionistes

et, surtout, le contenu des
deux premiers matchs des
playoffs valident l’approche.

“On était parti en stage en Espa-
gne à la fin de la phase classique

pour préparer les playoffs de fa-
çon optimale, explique Thibaut

Meyer. Ici, les signaux sont tou-
jours au vert. Les performances

physiques des joueurs ne sont

pas en baisse, malgré une inten-
sité qui est bel et bien supérieure

à la phase classique.”

Face à l’Antwerp, les Unio-
nistes ont couru 114,4 kilomè-
tres, contre 112,9 à l’adversaire,

d’après les statistiques offi-
cielles de Stats Perform. Mais

c’est surtout au niveau des
sprints à haute intensité que
la différence se marque le

plus : 205 côté bruxellois, con-
tre 184 pour le Great Old. Oui,

l’Union semble bien prête à
enchaîner deux finales en

quatre jours face au Club Bru-
ges.

. À l’image de Lazare, les Unionistes tiennent la cadence. Ils l’imposent même aux autres.

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