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Lapoussin offre le derby   à l’Union sur le fil !  
Lapoussin offre le derby   à l’Union sur le fil !  

FRÉDÉRIC LARSIMONT

Lapoussin a offert à l’Union son cinquième succès de la saison en championnat.Belga

Les retrouvailles du RWDM et de l’Union en D1 ont accouché d’un match très moyen. Seules les deux périodes de temps additionnel (deux buts pour les Molenbeekois et le but du KO de l’Union) ont valu le déplacement.  next

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Tout le monde en conviendra, dans le camp des vainqueurs comme celui des vaincus, le derby bruxellois s’est révélé relativement moyen dans l’ensemble… exception faite des deux périodes d’arrêts de jeu.

Un début de partie sans la zwanze, principale absente attendue d’une soirée sujette à polémique comme le rappelait la banderole du kop molenbeekois (« On arrive, on est dans les embouts ») qui, jusqu’au bout, n’en a pas démordu. En l’absence des supporters de l’Union, les joueurs des deux camps avaient tenu à marquer leur solidarité avec les tribunes, qu’elles soient désertes du côté de l’Union ou plutôt bien garnies dans le secteur du RWDM, en arborant un t-shirt noir avec la mention teintée de surréalisme belge « Ceci n’est pas une heure pour un derby # for the fans ».

Une fois évacué, pour de bon, le lot de frustrations, le ton de la première moitié du match ne fut qu’à consonance unique. Maître de l’entrejeu, grâce au musellement parfait de Mercier, l’Union a pu dicter sa loi sans frayeur. Et quand bien même la controverse s’invita sur les deux premières actions de but, la validation (sans check du VAR) de la pichenette de Nilsson, sans aucune garantie de franchissement de la ligne à l’œil nu sur tous les ralentis, puis l’annulation du 0-2 signé Castro Montes, au sortir du premier quart d’heure, il n’y avait qu’une seule équipe sur le terrain.

8 minutes d’arrêt pour passer de 0-2 à 2-2 !

Et lorsque l’Union doubla cette fois vraiment la mise sur une pépite d’Amoura, depuis l’entrée de la surface, on se dit que la cause était déjà entendue. Jusqu’au moment où le 4 e arbitre s’apprêtait à afficher… 8 minutes d’arrêts de jeu. À cet instant précis, Gueye crut voir son seul bon ballon négocié être sanctionné d’un hors-jeu. Sauvé une deuxième fois à l’autre bout du terrain, le promu molenbeekois puisa dans le correctif de l’assistance vidéo, une motivation presque herculéenne. Soudain plongée dans l’obscurité totale, alors que le jour commençait à décliner, l’Union connut un nouveau grand moment de solitude lorsque Dwomoh égalisa d’un but carambole comme on le dit dans le jargon bruxellois. Le stade Machtens se souleva comme un seul homme et faillit même décoller à la verticale lorsque Gueye, au bout du bout du temps complémentaire, trouva la barre d’un ultime coup de tête ! Toutes les impressions venaient de s’envoler, toutes les analyses ne valaient plus que le classement vertical, et l’éternelle beauté du foot, dans un match pourtant fort brouillon, triomphait déjà.

« C’est le genre de moment où une équipe qui domine pendant 40 minutes peut soudain passer par toutes les émotions », reconnaissait Alexander Blessin qui comme ses joueurs, ne s’attendait pas à pareil retournement de situation, de 0-2 à 2-2 en l’espace de 4 minutes. « Le RWDM a exploité son momentum à 100 % pour nous faire mal et cela aurait pu tourner encore davantage à notre plus grande confusion. »

Et ce retour du diable Vauvert à 2-2 aurait pu se matérialiser par un retournement de situation encore plus complet. « Avec un peu d’audace on aurait pu appuyer encore un peu plus fort là où on avait réussi à piéger l’Union dans sa maîtrise », analysait Claudio Caçapa, le T1 du RWDM. « Avec un fifrelin de courage supplémentaire en début de seconde période, notre circulation de ballon aurait pu nous valoir un troisième but. Au bout du compte, ce sont nos adversaires qui l’ont marqué sur la dernière action. »

Le 2-3 de Lapoussin 

à la 96 e minute

Il était donc dit que ces retrouvailles au plus haut niveau allaient effectivement réserver des surprises jusqu’au bout. Et, encore une fois, bien au-delà du temps réglementaire. Au terme d’une seconde période où, au fil des minutes, les meilleurs ennemis avaient semblé se résigner à se quitter bons amis, les arrêts de jeu sont une nouvelle fois venus démontrer qu’ils ne servaient pas à faire durer le suspense. Ils étaient le suspense dans l’acception la plus charnue du terme. À la 96 e , retournement de situation complet : Rodriguez s’enfonçait dans la surface, décalait Lapoussin qui démontrait que son mauvais pied ne lui servait pas qu’à monter dans le tram. Le banc unioniste pouvait exulter : la victoire venait de choisir son camp.

Théo Defourny : « Nos supporters peuvent   être fiers de notre deuxième mi-temps »  

JULIEN DENOËL

Photo News / Jimmy Bolcinaprevnext

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Au moment de réagir à chaud, à la sortie du terrain, Théo Defourny ne mâchait pas ses mots. « 

Franchement, ça fait chier 

», lançait le portier et capitaine d’un Molenbeek qui ne méritait probablement pas de gagner ce derby mais ni de le perdre comme ça. « 

On était là pour prendre des points contre une grosse équipe, dans un derby. 

»

Ce derby, justement, le RWDM a eu du mal à rentrer dedans avec deux goals (et même un troisième annulé par le VAR) pris dans la première demi-heure. « 

Je pense qu’en première mi-temps, on n’a pas joué un derby. On était en retard sur tout et on a commencé à jouer qu’à la 40 

», pestait le gardien, passablement énervé sur le 0-2 annulé. « 

Avec un retard de deux buts, c’est plus compliqué de gagner un match. 

»

Malgré tout, les Molenbeekois ont su revenir au score et ont montré un visage intéressant en deuxième période, n’hésitant pas à bousculer les Saint-Gillois. « 

On encaisse à la fin et ça fait chier parce que la deuxième mi-temps était meilleure 

», jugeait Defourny pour qui il était important de faire bonne figure auprès des supporters qui attendaient ce match depuis très, très longtemps. « 

On voulait rendre nos supporters fiers. Je pense que sur la deuxième mi-temps, ils peuvent l’être parce qu’on n’a rien lâché. 

»

Et si Molenbeek s’est forgé quelques possibilités au-delà des buts, c’est surtout en première période qu’elles sont tombées, la deuxième étant bien plus stérile de ce côté-là alors que l’Union l’a plus d’une fois mis à contribution. « 

On ne s’est pas créé énormément d’occasions non plus. Le score fait chier mais est logique 

», soufflait-il encore. « 

Mais prendre ce but à la fin, c’est frustrant et ça fait mal. 

»

Peut-être encore plus parce que le gardien rate son dégagement sur l’action du but. « 

Mon ballon n’est pas assez long, oui, il lui manque 5 mètres 

», reconnaissait le capitaine. « 

Mais il y a encore 45 ou 50 mètres derrière pour stopper l’action. C’est dommage. On montre qu’on est sur la bonne voie. On fait de meilleures choses chaque semaine mais maintenant il faut arriver à passer ce cap d’aller gagner contre un gros. 

»

Dimanche contre Gand 

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Loïc Lapoussin : « Mon premier but tombe au bon moment ! »  

VINCENT JOSEPHY

Belgaprevnext

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Buteur décisif, Loïc Lapoussin ne s’expliquait pas les deux visages radicalement différents de son équipe. Mais il était heureux comme un gamin, ayant notamment célébré son but en provoquant les supporters molenbeekois. « 

Il y avait juste un petit esprit revanchard parce qu’ils m’avaient chambré 

», expliquait l’international malgache. « 

Cela aurait pu être n’importe quel adversaire que cela n’aurait rien changé. C’était juste ma manière de leur répondre, dans un esprit bon enfant. Je suis heureux parce que j’attendais ce premier but depuis longtemps. Le fait qu’il tombe au bon moment, dans ce derby, et qu’il nous offre une victoire que je pense méritée renforce évidemment le plaisir qu’il me procure. Après, je regrette qu’on ait connu une période de flottement incompréhensible avant le repos. On a peut-être manqué d’expérience sur ce moment, celle qui aurait dû nous permettre de mieux gérer les événements après leur premier but… 

»

Moris : « Deux minutes de flottement inexcusables »

D’habitude assez calme, Anthony Moris a pour sa part exulté comme rarement au coup de sifflet final, s’en allant plonger de joie devant des tribunes visiteurs… désertes « pour montrer que nos supporters nous manquaient mais qu’on peut tout de même gagner sans eux ». Sifflé, insulté durant tout le match, il a savouré ce succès arraché in extremis dans ce « derby de la zwanze » pour le moins particulier. « Et cela n’a rien à voir avec les supporters adverses, qui peuvent continuer à me chambrer si ça leur fait plaisir», expliquait le portier unioniste. «C’est juste parce que cette victoire, on la mérite et qu’il s’agissait d’un derby. Ceci dit, on a juste eu quelques poignées de minutes de flottement inexcusables juste avant le repos qui auraient pu nous coûter deux unités. En enchaînant des matches tous les trois ou quatre jours, on doit être capable de mieux gérer ce genre de rencontre, ce qui nous aurait permis de faire tourner davantage, plus tôt. Tout le monde a vu qu’on maîtrisait le match avec une certaine expérience, une certaine maturité pendant 43 ou 44 minutes et puis tout s’est effondré en à peine deux minutes sans que je puisse en donner les raisons. Ce n’était pas, à mes yeux, de la suffisance. En tout cas, le coach nous a engueulés à la mi-temps et on s’est dit des choses en face, ce qui est parfaitement logique. Les derbies, cela reste toujours des matches particuliers, où il se passe des choses incroyables. Qui aurait prédit un tel scénario ? »

Parking à 25 € : l’Union s’insurge  

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La semaine passée, nous avions relayé l’étonnement -pour ne pas dire la colère- des fans de l’Union. Le club jouant ses rencontres de Coupe d’Europe au Lotto Park d’Anderlecht, ceux-ci avaient pris l’habitude la saison passée de garer leur voiture au parking du Westland Shopping en payant 10 euros par soirée (comme c’est le cas pour les supporters du Sporting d’Anderlecht). Sauf que le centre commercial a, désormais, augmenté ses tarifs pour les Unionistes en les faisant passer à… 25€.

Contacté par nos soins, le responsable presse du Westland Shopping, Nicolas Godon, avait donné sa version des faits. L’Union SG conteste certains points évoqués et tient à les rectifier.

« 

Le Westland déclare « 

On nous a dit que les supporters de l’Union ne venaient pas en voiture 

». Effectivement, tous ne prennent pas leur voiture pour se rendre au stade, certains privilégiant les transports en commun. D’ailleurs, nous mettons à disposition et gratuitement des navettes du stade Marien au Lotto Park 

», explique l’USG via son responsable communication Maarten Verdoodt.

Qui poursuit 

: « 

Le Westland explique que s’il peut « 

proposer un tarif de 10€ au RSCA, c’est parce que le Sporting prend en charge l’engagement d’agents supplémentaires avec des maîtres-chiens, le placement d’urinoirs, le nettoyage des allées 

». Or, l’Union avait également proposé de prendre ces coûts en charge mais avec un échange commercial équitable. Également refusé par le Westland. 

»

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