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La chronique de Jean-Marc Gheraille
La chronique de Jean-Marc Gheraille

C’est la der de l’année. Un millésime 2020 qui ne nous laissera pas des souvenirs impérissables. À l’heure des bilans (c’est une tradition de la fin d’une année), un club historique frappe aux portes de la division 1 : l’Union Saint-Gilloise. Le matricule 10 est plus que bien parti pour enfin renouer avec l’élite quittée par la petite porte en 1973 (en compagnie du Crossing Schaerbeek).

Nous espérons ne pas porter la poisse à Felice Mazzù et à son équipe mais cela sent bon. Même si l’Union n’a plus qu’un lointain lien de parenté avec l’équipe aux soixante victoires d’affilée, que les jeunes du cru ne pullulent pas en équipe première et qu’il a fallu (signe des temps…) un mécène anglais pour renaître de ses cendres, le come-back du matricule 10 (cela ferait quatre des dix premiers clubs créés en Belgique qui se retrouveraient parmi l’élite avec l’Antwerp, le Club Bruges et La Gantoise) ne laisse pas indifférent.

Encore moins le petit Bruxellois amateur de foot que j’étais dans les années 70-80. Mon grand-père tenait un des guichets en béton, vestiges d’un autre temps mais toujours en activité (quand le public est admis…) au stade Marien. Après avoir déjeuné chez lui avenue du Roi, nous montions à pied jusqu’au parc de Forest pour rejoindre le stade. Il m’achetait le journal La Butte et un hot dog (oui seulement une demi-heure après le repas…) pour me faire patienter pendant qu’il vendait les billets d’entrée. J’ai eu l’occasion d’assister à de larges victoires de l’Union avec, entre autres, Jan Ver-heyen (le père de Gert) qui avait conservé son statut d’international alors qu’il évoluait en D3, mais aussi la descente aux enfers jusqu’en Promotion (aujourd’hui la D2 amateurs) avec des rencontres du troisième type face à Mormont, Ourodenberg, Rotselaar ou Ciney. J’ai entonné l’hymne officiel “C’est l’Union qui sourit…”. Aujourd’hui, là où il est, mon grand-père doit lui aussi sourire. Sourire de cet improbable retour au devant de la scène même si l’accent de Brighton ne se marie pas bien avec celui de Bossemans et Coppenolle.

Même si la division 1 se profile, rien n’est acquis. Le stade à la façade classée se situe au beau milieu de la ville et est donc peu opérationnel pour accueillir de grands matchs. Mais chaque chose en son temps. D’abord assurer la montée avec un coach, certes carolo mais qui a déjà zwanzé au White Star et à Uccle Léo dans la capitale.

L’Union était un chef-d’œuvre en péril à deux doigts de tomber aux oubliettes mais, comme le dit l’expression, les légendes ne meurent jamais.

Je me permets de vous souhaiter d’ores et déjà une année 2021 sportivement réussie et plus lumineuse.

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