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“Je n’ai pas dormi pendant trois jours après mon erreur à Glasgow”
“Je n’ai pas dormi pendant trois jours après mon erreur à Glasgow”

Siebe Van der Heyden, qui retrouve son ancienne équipe,
répond à nos dix affirmations cash.

Siebe Van der Heyden connaît
un début de saison contrasté.
Titulaire lors des six sorties
officielles de l’Union, avec
certaines belles prestations, le Belge a
connu une soirée difficile à Glasgow
en provoquant un penalty qui a
ouvert la voie aux Rangers.

Plus de deux semaines après la dé-
convenue écossaise, l’ancien joueur

d’Anderlecht s’est posé pour faire face

à dix affirmations cash. Avec honnê-
teté et sans jamais se cacher.

1 L’Union version 2022-2023 est moins
forte que l’Union version 2021-2022.
“Je suis d’accord car nous avons

perdu des joueurs de qualité comme
Undav ou Nielsen qui sont difficiles à
remplacer. Mais beaucoup de nouveaux
joueurs de qualité sont arrivés et je suis
sûr que, d’ici quelques semaines, nous
atteindrons le même niveau que la
saison passée. Cela prend du temps
avant que tout le monde s’adapte au
mieux à l’équipe et au système de jeu.

Le top 4 ? Oui, je sens qu’il est atteigna-
ble car il y a une vraie envie chez les

joueurs de revivre des moments spé-
ciaux. Les gens pensent peut-être que ce

ne sera pas possible, mais je crois en ce
groupe avec Karel Geraerts qui vibre
pour le football. Il veut toujours voir son
groupe gagner et a une mentalité que

j’apprécie beaucoup.”
2 Vu la concurrence en défense, vous

allez moins jouer que la saison der-
nière.

“Non, je ne suis pas d’accord, même si
je sais que la saison de confirmation est
toujours la plus compliquée. Je dois
travailler en gardant la tête sur les

épaules. Machida (NdlR : son concur-
rent direct) et moi sommes deux

joueurs avec des qualités différentes. Lui
est très bon dans la relance, il a des
facilités à trouver la solution balle au
pied. Moi, je suis plutôt un joueur qui va
aller à fond dans les duels et qui a plus
que jamais une envie de gagner. Quand
j’ai dû prendre place sur le banc la
saison dernière, cela n’a pas toujours
été facile à gérer. Mais je dois aussi
rester réaliste : quand on atteint un
certain niveau, il est normal de devoir

faire face à une plus grande concur-
rence. Il faut aussi que j’évite le plus

possible de prendre des cartons jaunes.
C’est un de mes objectifs car je sais que
j’ai pris trop de cartes les deux dernières

saisons. Je n’ai pas encore reçu le moin-
dre carton cette saison, je dois continuer

comme cela (sourire).”

3 Vous auriez votre place dans
l’équipe actuelle d’Anderlecht.
“C’est difficile à dire… Je pense que je
pourrais entrer en concurrence avec les
joueurs actuellement à mon poste à
Anderlecht. Mais il y a toujours des
détails qui font que tu joues ou que tu
ne joues pas dans une équipe. Mon

départ d’Anderlecht ? Je suis complète-
ment passé à autre chose. Je voulais

rejoindre le plus rapidement possible le
noyau A d’une équipe pour vivre une
première expérience chez les pros. J’ai
suivi mon instinct et je suis très content
de ma décision. Même si je n’ai pas de
sentiment de revanche par rapport au
Sporting, cela reste un match particulier
puisque j’y ai joué durant sept ans. Cela
me permet de leur prouver qu’il est
possible d’atteindre ses objectifs par ses
propres moyens. Hormis Amuzu, avec
qui j’ai parfois joué en jeunes, je ne
connais plus personne à Anderlecht.
Tout a changé.”

4 Felice Mazzù a fait le bon choix en
quittant l’Union pour Anderlecht.
“Je suis assez d’accord à partir du
moment où c’est sa décision. Je ne sais
pas à quoi il a pensé avant de prendre
sa décision, mais, si c’est ce qu’il a
décidé, c’est qu’il s’agit de la meilleure
solution pour lui. J’ai bien entendu été
très touché par son départ parce que
Mazzù… c’est Mazzù ! C’est un coach
très proche de ses joueurs, qui veut
toujours les pousser vers le haut. Quoi
qu’il arrive, je l’apprécierai toujours.
Dimanche, je serai concentré sur le

match et je ne regarderai pas en direc-
tion du banc adverse, même s’il sera de

mon côté (sourire). Avant le match,
j’aurai surtout la volonté de gagner.
Après la rencontre, j’irai sûrement le
voir et le remercier encore une fois pour
ce qu’il a fait pour l’Union et pour moi.”
5 Vous serez encore sélectionné chez
les Diables rouges.
“Si je n’y crois pas, il vaut mieux que
j’arrête le football maintenant. Je suis
quelqu’un qui aime se mettre tout le
temps des objectifs pour faire en sorte
d’être le meilleur possible. Si je ne suis
plus sélectionné chez les Diables, je
saurai au moins que j’aurai tout fait
pour essayer. La Coupe du monde ?
Honnêtement, je n’y pense pas trop. Je
veux me concentrer sur mes matchs et,
si je réalise de bonnes performances,
cela viendra. À mon arrivée chez les
Diables, j’ai dû prendre le micro et
chanter ‘Billionaire’ avec Bruno Mars
(sourire). Je me sentais bien dans ce
groupe, je me levais chaque matin avec
le sourire. J’étais bien sûr à côté de
Vanzeir dans le vestiaire et il y avait
Kaminski de l’autre côté. Mon maillot ?
Je l’ai emmené à la maison et je l’ai
encadré dans le salon. Je me suis fait
beaucoup d’amis chez les Diables, dont

Youri Tielemans, qui est le plus gentil. Il
te parle, te corrige et veut te rendre
heureux sur le terrain. Et puis, il a des
énormes qualités : parfois, je me disais
‘Mais comment il fait pour contrôler de
cette façon puis réaliser cette passe en
un temps ?’”
6 Avoir loupé le titre la saison dernière

est la plus grande frustration de vo-
tre carrière.

“Oui, c’est clair. Les gens ne parleront
plus de notre deuxième place dans cinq
ou dix ans… Mais nous devons quand
même être fiers de ce que nous avons
accompli. Ce qu’il a manqué ? Peut-être
la maturité avec laquelle Bruges a joué
contre nous. Nous étions meilleurs balle
au pied, mais quand les Blauw en Zwart
étaient mis sous pression, ils restaient
tranquilles. À la fin de la saison, j’ai
essayé de tourner le bouton car il fallait

être prêt pour la saison qui allait rapi-
dement arriver. Je suis parti en vacances

à Dubaï et cela m’a fait du bien de
changer d’air. J’ai visité plusieurs lieux,
j’ai roulé en quad, j’ai nagé avec des

dauphins : ce sont des choses qui per-
mettent de te vider l’esprit.”

7 Sans votre erreur à Glasgow, l’Union
aurait éliminé les Rangers.
“Oui, car, si on rentre aux vestiaires à
0-0, on remonte sur le terrain avec une
énorme volonté et une rage de ne pas
encaisser. Je me suis senti coupable de
mon erreur et je n’ai pas dormi pendant

trois jours. À la mi-temps, mes coéqui-
piers m’ont soutenu en me disant que ce

n’était pas grave, que tout était encore
possible à 1-0. J’ai aussi lu des choses très

difficiles qui m’ont touché : ‘Comment tu
as pu jouer en équipe nationale ?’ ou

‘Comment tu peux faire des fautes pa-
reilles ?’ Les erreurs arrivent et le plus

important est la façon avec laquelle on

les gère. Après le match, j’ai complète-
ment assumé ma faute en venant répon-
dre aux questions des journalistes. Je

reste Siebe et cela ne changera pas : j’ai
toujours tout assumé et il n’y a pas de

raisons de se cacher dans ces mo-
ments-là. Bien sûr qu’il y avait de la

pression après notre victoire au match
aller ; tout le monde voulait voir l’Union
se qualifier. Mais nous n’avons pas su
jouer notre jeu et mettre en place notre
pressing. Des petits détails ont fait que
nous avons perdu le match.”

8 Il sera difficile pour l’Union de pren-
dre des points en Europa League.

“Non, il faut toujours y croire. Nous
avons montré au match aller contre les
Rangers que nous sommes capables de
belles choses. Aucune équipe ne viendra
affronter l’Union en Belgique avec le
sourire. Il faudra réussir à jouer notre
jeu et à mettre la pression comme on
sait le faire. Il faudra voir comment les
premiers matchs se déroulent et on
pourra ensuite se mettre des objectifs à
atteindre. Il faudra en tout cas se lancer
dans chaque rencontre avec la volonté
de gagner le match. Honnêtement, il y a
deux ans, je ne pensais pas un instant
pouvoir jouer l’Europa League. J’avance
jour après jour et je ne m’étais pas mis
cela dans la tête. Mais plus le temps
passe et plus tu te fixes des objectifs
plus élevés.”
9 Pour les supporters, vous êtes
l’icône du club.
“Tout le monde me répète cela, mais
je ne suis pas nécessairement d’accord.
J’adore le club, j’adore les supporters,

mais je ne dirais jamais une chose
pareille de ma propre initiative. Si
quelqu’un dit que je suis l’icône du club,
cela me fait évidemment plaisir et je
suis honoré d’entendre des propos
pareils. Mais nous sommes un vrai
collectif avec les joueurs, le staff et les
supporters. Je pense que les fans aiment
le fait que je me donne à 100 % sur le
terrain et que je lance les chants après
les matchs. Il y a aussi ce tatouage de
l’Union que j’ai fait après le titre en D1B.
Nous avions atteint quelque chose de
totalement fou après 48 ans d’attente et
je me sentais apprécié dans ce club. Je
sentais ce lien si fort avec le public que
j’ai voulu le mettre sur ma peau car
c’est un sentiment qui restera à jamais.”

10 À 24 ans, vous jouez votre der-
nière saison à l’Union avant un

beau transfert.
“Je suis obligé de répondre à celle-là ?
(rires). Je vais dire ‘joker’ car je ne sais
pas regarder dans le futur. Je veux
encore faire des pas en avant dans ma
carrière et je pense avoir le niveau pour
jouer plus haut car je sens que je peux
encore progresser. Mais j’ai essayé de ne
pas trop y penser cet été, même si cela
vient parfois dans la tête. On se dit
qu’on a fait une grosse saison et on se
demande s’il sera encore possible de
faire mieux en championnat. Mais je me
sens trop bien à l’Union, j’aime ce club

et je ressens de l’amour ici. C’est quel-
que chose d’important pour moi car cela

me permet de performer et d’atteindre
mon meilleur niveau. Pour le futur, on
verra ce qu’il se passe.”

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