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Je n’ai jamais reçu une chance de montrer que je pouvais réussir en D1A
Je n’ai jamais reçu une chance de montrer que je pouvais réussir en D1A

Co-meilleur buteur de D1B la saison dernière, Dante Vanzeir estime que son heure est venue au sein de l’élite 

Il a retrouvé le plaisir à l’Union.BelgaQuarante-huit ans après sa dernière apparition en Division 1, l’Union Saint-Gilloise s’apprête à faire son grand retour au plus haut niveau. Et par la grande porte, héritant d’un derby face au voisin bruxellois en guise d’entrée copieuse. Le plat de consistance sera, une semaine plus tard, encore plus lourd à digérer avec la réception du Club de Bruges. Mais tout cela n’effraie en aucun cas Dante Vanzeir, révélation de la saison dernière en Division 1B où il se sera (re)fait une santé.  next

Dante Vanzeir, l’Union retrouve enfin la place qui est la sienne, en D1A. Le poids de l’histoire pèse-t-il sur vos épaules ?Les attentes, notamment de la part des fans, seront grandes. Il est évident que tout le peuple unioniste souhaite nous voir prester, réaliser des exploits. Mais le meilleur moyen de passer au travers de notre saison, c’est de nous mettre une pression inutile et… évitable.Vous n’aurez, d’ailleurs, pas le temps de vous adapter à la série, le calendrier vous offrant Anderlecht et Bruges dès vos deux premières journées de championnat…Mais c’est bien de débuter de cette manière-là. Cela nous mettra, d’entrée de jeu, dans le bain. Très peu de joueurs du noyau ont connu ou goûté à la D1 et cela permettra de comprendre l’ampleur de la tâche qui nous attend. L’occasion, aussi, de se tester et de rapidement pouvoir ajouter les pourcentages supplémentaires à l’entraînement pour passer un cap.Rêve-t-on, déjà, de prendre les premiers points ce week-end, au Lotto Park ?Ce serait une excellente chose pour la suite de la saison. S’incliner à Anderlecht ne serait pas anormal, mais nous avons faim. Chacun d’entre nous veut montrer qu’il mérite sa place, que l’Union a le niveau de la D1A. Et puis, c’est peut-être le meilleur moment de croiser la route des grands de notre compétition puisqu’ils sont au début de leur saison et peut-être pas à leur meilleur niveau.L’Union a démontré, pendant sa préparation (sept succès, deux nuls) qu’elle avait consolidé les bases créées l’an dernier. Êtes-vous plus forts qu’au terme du titre conquis ?En conservant la colonne vertébrale de l’équipe, nous avons sans aucun doute fait le plus dur. Les renforts, qu’ils soient jeunes ou expérimentés, ont déjà démontré qu’ils pouvaient apporter quelque chose. En croisant la route d’équipes de D1A et françaises tout au long de la préparation, nous avons déjà pu voir que nous avions des qualités à faire valoir. Honnêtement, je trouve que nous ne devons pas avoir peur de la relégation, parce que le noyau est assez solide pour ne pas vivre une mauvaise saison. En jouant notre jeu, nous pouvons mettre à mal plusieurs formations.L’an dernier, vous avez terminé la saison blessé, mettant un terme à votre très belle année et, surtout, vous privant du titre du meilleur buteur…Cette blessure m’a freiné alors que j’étais en très grande forme, c’est vrai. J’avais l’ambition de dépasser Mikautadze (NDLR : ils ont terminé à 19 buts chacun) et de décrocher un trophée individuel qui aurait récompensé notre très belle saison. Et en quatre matches, je suis certain que j’aurais encore fait trembler les filets. Malgré tout, la déception est rapidement passée puisque le titre, l’objectif prioritaire, était dans la boîte. La saison était donc une franche réussite.Vous ne semblez, en tout cas, souffrir d’aucune séquelle, en attestent vos deux buts et deux assists réalisés lors du dernier amical, à Amiens (3-4). Vous êtes en pleine forme !Je suis en pleine possession de mes moyens, c’est vrai. J’ai su prendre part à toute la préparation et je ne ressens plus aucune gêne. Le plus difficile est toutefois encore devant moi : je vais essayer de retrouver le niveau qui était le mien la saison dernière. C’est un beau défi.Un niveau qui doit vous permettre, à 23 ans, de vous faire une place au plus haut niveau après des essais mitigés du côté de Genk et Malines…Je veux en effet prouver que j’ai ma place à ce niveau-là. Par le passé, j’y ai goûté avec parcimonie, sans terminer une saison sur un bon sentiment. En y repensant, je n’ai jamais reçu une chance de montrer que je pouvais réellement réussir en D1A.Vous faites donc face à une saison importante, non ?Oui, c’est évident. Car au-delà de ce que je veux montrer, je veux aussi réussir pour moi-même, pour mes proches. Et si je suis bien dans ma tête, je sais que je peux aider l’équipe en inscrivant pas mal de buts.Vous semblez serein, comme si les précédents échecs ne vous avaient pas blessé…Je n’ai en tout cas jamais douté de moi, de mes capacités. Je connais mes qualités et je sais que je peux réaliser de belles choses sur le terrain. Je suis capable d’encore progresser, de passer un palier et de devenir un joueur qui compte sur la scène belge. J’en suis sûr ! Et puis, depuis mes premiers pas à Genk en 2017-2018, j’ai engrangé de l’expérience. Celle-là même qui m’a considérablement manqué à l’époque.Genk, votre club de cœur, qui ne comptait d’ailleurs plus sur vous l’été dernier, acceptant sans broncher votre transfert définitif à l’Union. Cela vous a fait mal, après plus de quinze ans passés au club ?Le football est ainsi fait. Ce fut un moment difficile, je ne peux pas le cacher. Certains à Genk ne pensaient pas que j’étais prêt pour percer. Aucune saison n’a finalement été facile là-bas puisque j’ai souvent été prêté(Beerschot, Malines) ou blessé. Il était alors important lors des discussions avec la direction de défendre mes intérêts : je ne souhaitais plus être prêté, balancé de gauche à droite.Intégrer l’équipe A de Genk n’était donc pas une option ?Je voulais, soit découvrir un nouveau club qui me donnerait sa pleine confiance et me permettrait de repartir de zéro, dans un nouvel environnement, soit que Genk me retienne pour jouer. Il était clair pour les deux parties que la seconde option n’était pas une possibilité. Je l’ai compris lorsqu’on ne m’a même plus permis de m’entraîner, l’été dernier, avec l’équipe A ou l’équipe B. Cela aurait été une cerise sur le gâteau, puisque j’y étais depuis mes six ans, mais j’ai dû faire une croix dessus.Aujourd’hui, vous semblez en tout cas relancé, prêt à faire taire vos détracteurs…J’ai retrouvé le plaisir de jouer du côté de l’Union. On parle, là, d’un club ambitieux et avec une certaine chaleur humaine. Après des saisons compliquées, je pense que j’avais besoin de cet encadrement-là. Le club a sans doute frappé à ma porte au bon moment, lorsque je me devais de trouver une solution pour poursuivre positivement ma carrière.Une carrière qui n’a, d’ailleurs, jamais été un long fleuve tranquille. Entre les blessures et ce fameux doublé lors de la petite finale du mondial U17 en 2015, qui offrait le bronze à la Belgique, vous êtes souvent passé de la lumière à l’ombre.J’ai connu deux graves blessures qui m’ont fait perdre deux ans. Je dis souvent qu’en âge footballistique, je n’ai finalement que 21 ans et tout l’avenir devant moi. Je commençais doucement à me faire un nom, une place à Genk.Vous n’avez pourtant jamais semblé abattu par la situation.Si je l’avais été, je ne serais pas là où je suis aujourd’hui. Il faut pouvoir s’en relever et je l’ai rapidement compris. J’ai énormément travaillé pour revenir plus fort, notamment sur le plan mental. Je mentirais évidemment si je disais que cela ne fut pas un frein, mais je n’ai jamais pensé devoir arrêter. C’est sans doute le parcours qui était écrit pour moi. Je suis d’ailleurs fier d’avoir su revenir, grâce au soutien de mes proches, de mes kinés.Mais vous n’aviez que 16 ans, ce qui aurait pu vous faire perdre pied.C’est vrai, mais j’estime que cela a construit le joueur que je suis aujourd’hui. Au final, ces blessures m’ont fait prendre conscience que chaque jour pouvait être le dernier. Et si je voulais n’avoir rien à regretter, je me devais de me donner, au quotidien, sur les terrains. Je suis aussi devenu bien plus fort mentalement, tout en apprenant rapidement à comprendre mon corps, à connaître ses limites et l’équilibre dont il avait besoin.Du haut de votre mètre 75, vous détonnez aussi dans un monde où les avants sont avant tout robustes et prêts à aller au combat physique. Cela ne vous fait-il pas peur ?J’estime qu’il ne faut pas spécialement être grand et fort. Regardez Aguero qui, en Angleterre, a fait son trou sans forcément être un géant. Il est aussi possible de réussir en étant plus petit, plus malin. On peut être un bon attaquant en faisant bouger les défenses, en trouvant les brèches.Ce sont les qualités qui vous permettront d’inscrire de nombreux buts cette saison ?Je l’espère en tout cas. Je suis conscient que je devrai éviter les duels, aller chercher les espaces, utiliser mon corps tout en me retournant rapidement. Dans un système à deux attaquants, comme l’an dernier aux côtés de Deniz Undav, je suis capable de faire mal, profitant du « sale » travail accompli par mon partenaire.

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