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“Il y a deux ans, j’étais fini…”
“Il y a deux ans, j’étais fini…”

Felice Mazzù a remporté le trophée Goethals
pour la seconde fois en quatre ans. Sous les yeux
émus de Pasquale, son papa de 88 ans.

I
l ne faut pas oublier que tout ça n’est
qu’un jeu.”
Philippe Clement a eu la parole
la plus juste lundi midi aux Salons

de Romree à Grimbergen. C’était à l’oc-
casion d’une discussion très sympa

avec… Pasquale Mazzù, le papa de Fe-
lice, qui, toujours alerte à 88 ans, l’in-
terrogeait sur la lutte entre le Club

Bruges et l’Union en tête de la Pro Lea-
gue. On était très loin des insultes ra-
cistes du Topper de la veille.

Son trophée Raymond Goethals de-
vant lui, Felice Mazzù s’amusait de

cette conversation inattendue. Avant
de recevoir une accolade chaleureuse

de son confrère brugeois qui le félici-
tait pour sa récompense du meilleur

entraîneur de l’année 2021. “Felice, c’est

plus qu’un collègue. On a passé la Pro Li-
cence ensemble et on a noué des liens.

C’est lui qui méritait le trophée cette an-
née”, reconnaissait Clement.

L’ambiance était plus aux retrou-
vailles qu’à la compétition dans cette

belle maison bruxelloise. Et l’excellent

menu concocté par le restaurant ita-
lien San Daniele a bien aidé. Des gloi-
res du football belge (Éric Gerets, Aimé

Anthuenis, Jan Ceulemans…), des

(ex-)dirigeants (Lucien D’Onofrio, la di-
rection de l’Union…) et même d’an-
ciens sportifs de haut niveau (Sabine

Appelmans, Dominique Monami, Luc
Van Lierde, Eddy Merckx…) tenaient à
être là pour fêter le 100e
anniversaire
de la naissance de Raymond Goethals,
qui prête son nom au trophée du
meilleur entraîneur depuis dix ans.
Félicité de toute part pour avoir écrit
son nom au palmarès pour la seconde
fois (après 2017), Mazzù était souriant

mais aussi un peu gêné. “Une récom-
pense individuelle quand tu gères un col-
lectif, c’est toujours un peu bizarre. Ce tro-
phée, je vais l’apporter au club dès mardi

pour bien montrer qu’il appartient à tout

mon staff, à tous les joueurs et à la direc-
tion.”

La saison des prix individuels doit
encore connaître son sommet avec la
remise du Soulier d’or le 12 janvier. Un

rendez-vous où l’Union pourrait en-
core être dans la lumière. “C’est bien,

mais je vais être très vigilant à ce que tout
cela ne perturbe pas mon groupe. Je vais
prendre du temps pour bien expliquer

que le collectif prime. Il y a aussi le mer-
cato qui arrive et certains joueurs enten-
dent parler d’offre. Est-ce qu’elles seront

vraiment concrètes ou tente-t-on de nous
déstabiliser ? En tout cas, je n’ai constaté
aucun problème dans le vestiaire pour
l’instant. Mes joueurs ont envie de voir
jusqu’où cette saison peut les mener. On a
très envie de rester ensemble.”
Et quand on lui glisse que l’intérêt

pourrait aussi être valable pour l’en-
traîneur de l’Union, Mazzù sourit.

“Quand j’étais à Charleroi, j’étais naïf. J’ai
eu des envies d’ailleurs, pour l’argent ou

pour l’aspect sportif. Aujourd’hui, j’ap-
prends à profiter du moment présent et

de voir où le destin me mènera. Je
n’oublie pas qu’on disait que j’étais fini
pour le haut niveau il y a deux ans
(NdlR : après son C4 à Genk)…”

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