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Francesco D’Onofrio: «J’avais promis à mon père de ne jamais abandonner»
Francesco D’Onofrio: «J’avais promis à mon père de ne jamais abandonner»

Marc Grosjean dit de lui qu’il est un homme à la mentalité irréprochable. Et c’est justement cette force de caractère qui a permis à Francesco D’Onofrio d’enfoncer les murs qui se sont dressés devant lui pour revenir aujourd’hui à Seraing. « À la maison », comme il dit.

Francesco D’Onofrio sort du vestiaire sérésien. Il affiche un large sourire. « Me voilà, je suis à vous », lance-t-il d’une voix ferme teintée d’un ton particulièrement amical. Ces dernières années, il s’est fait très rare dans la presse, même s’il fut toujours d’une grande correction et d’une politesse exemplaire. « Je ne suis pas quelqu’un qui cherche la publicité, je préfère la discrétion », avoue le Sérésien presque du bout des lèvres, en parfait contraste avec l’exubérance dont il fait preuve lorsqu’il s’exprime. Francesco, quand il parle, on l’entend. Sa voix porte, ses gestes sont amples et son regard passionné. Il vit !

L’homme de 29 ans a déjà traversé pal mal de galères mais ne comptez pas sur lui pour le voir s’apitoyer sur son sort. Son entrée dans le monde du football professionnel, il l’a faite sous les coups de sifflet, lors d’un match à Sclessin avec la vareuse du Standard sur le dos. « Je fus hué, oui » acquiesce-t-il avec une certaine retenue. « Je savais comment ça allait se passer. Tout au long de ma carrière, il y a toujours eu ces critiques. C’est le foot. Il s’agissait de mes supporters, certes, mais il ne faut pas globaliser, ces quolibets venaient d’une minorité. Sur le moment, ça fait mal. Après, on relativise. » Etre « fils de » est quelques fois un fardeau. Une étiquette injuste qu’il faut supporter. Elle rend service aussi, parfois, mais certainement pas toujours.

« Une première saison au Pairay magnifique »

Ses plus belles années étaient cependant à venir. Une saison au Portugal, en D1, à Olhanense puis deux exercices à Seraing. « Une première saison au Pairay absolument magnifique » raconte Francesco tout en regardant la tribune Echelle. « Il s’en est fallu de peu pour que nous montions. Nous avons craqué dans les derniers matches, dommage. L’année réalisée fut sensationnelle. Nous avons donné le maximum. Ces deux saisons à Seraing furent les plus belles de ma carrière, footballistiquement. » Un dernier mot d’une importance capitale dans son discours.

Le 12 février 2016, juste après une rencontre à l’Antwerp disputée sous les cloueurs sérésiennes, il apprend le décès de son père, Dominique, alors en voyage en Argentine. « Mes premières pensées te sont destinées papa. Tu aurais été si fier. Je n’oublie pas ce que je t’ai promis. J’enfonce les murs quand les portent claques », écrit-il à l’époque sur les réseaux sociaux. Nous lui rappelons ces phrases. Il se penche en avant, regarde le sol et : « Je lui avais promis de ne jamais abandonner. De toujours aller de l’avant. De sans cesse vouloir m’améliorer. Je savais que ça ne serait pas facile, mais je n’ai pas choisi la facilité. » Promesse tenue.

« Je n’ai pas fui au Portugal »

Même dans les moments les plus compliqués qui ont suivi, il n’a jamais lâché. Même lorsqu’il s’est retrouvé sur la touche à Penafiel, même lorsqu’il s’est retrouvé une année complète sans terrain où user ses crampons, même lorsque le Lierse l’a versé dans le noyau B. « Je n’ai pas fui au Portugal », explique-t-il évoquant son départ pour le club de D2, 5 mois après la disparition de son père. « J’estimais qu’il était temps de tenter autre chose. Il aurait certainement été plus aisé de demeurer en Belgique, auprès de mes proches. Mais non. Je voulais sortir de ma zone de confort, de connaître d’autres expériences. Cela ne s’est pas bien passé du tout. Je suis resté 6 mois dans une équipe qui ne tournait pas, dans de mauvaises conditions. Puis, plus rien. Pendant un an ! Je n’ai jamais voulu arrêter le foot pour autant. Trop facile. Je ne suis pas quelqu’un qui s’arrête au moindre petit obstacle. Ce n’est pas dans ma mentalité. J’ai travaillé de plus belle. Les choses ne tombent pas du ciel ! J’avais très peu joué à Penafiel et dans ce cas, les portes ne s’ouvrent pas, elles se referment. » Il les a cependant enfoncées, comme il l’avait promis, s’imposant une hygiène de vie irréprochable afin d’être prêt pour toute opportunité. Celle-ci est venue du Lierse. « Je n’ai pas hésité une seconde et la saison fut magnifique. » 21 matches disputés avant… une galère supplémentaire. « Le nouveau coach ne comptait plus sur moi et je me suis retrouvé dans le noyau B… »

« Je peux juste remercier mes parents »

Francesco grimace légèrement, avant d’afficher un sourire de satisfaction lorsque nous lui faisons remarquer que malgré cela, il est à nouveau revenu dans le parcours, à Seraing cette fois où il est, de son propre aveu, comme à la maison. « Je pense que c’est dû l’éducation que j’ai reçue. Il faut être fort mentalement et travailler. On m’a inculqué ces valeurs. Dans la vie, on n’a rien sans rien. Il faut se battre pour obtenir ce qu’on veut. Cette détermination me définit. Je peux juste remercier mes parents de m’avoir donné cette éducation. Tout vient de là ! »Sami Lahssaini a repris

Lahssaini. Le médian est sorti, blessé, prématurément le week-end dernier face à l’Union. Son état est rassurant, sa blessure à la cuisse, n’est (presque) plus qu’un mauvais souvenir. Il s’est entraîné normalement ce jeudi lors de la séance matinale.

Coupe. Lors de son entrée en lice en Coupe de Belgique, Seraing affrontera l’équipe de P1 de Blankenberge le 11 octobre à 16h. Emilio Ferrera devrait cependant être privé d’Ablie Jallow. Ce dernier est en effet sélectionné pour un stage avec l’équipe nationale de Gambie.

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