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Droit dans le mur
Droit dans le mur

Seraing a buté sur un Lierse bien organisé et encaisse à nouveau beaucoup trop 

Georges Mikautadze a inscrit son 15e but de la saison.belgaLes Sérésiens ont subi leur troisième défaite de la saison. Ils demeurent deuxièmes du général mais les carences défensives à nouveau affichées commencent à inquiéter, voire même agacer, Emilio Ferrera.

Les hommes d’Emilio Ferrera ont outrageusement dominé le Lierse (74 % de possession de balle), délivrant un nombre quasiment incalculable de centres. Mais ils ont surtout buté sur un mur jaune, une équipe du Lierse regroupée qui a fait bloc de la première à la dernière minute et qui a profité de chaque opportunité de contre pour donner autant de coup au moral sérésien.Impuissant offensivement, même si Georges Mikautadze est parvenu à inscrire son 15e but de la saison, Seraing n’est que trop rarement parvenu à inquiéter le gardien adverse. « Je suis surpris de notre performance offensive », analyse Emilio Ferrera qui n’entend pas se cacher derrière le penalty commis, mais non sifflé, sur Antoine Bernier alors que le score était de 1-1. « Nous avons facilement amené le ballon aux 16 mètres mais la dernière passe fut chaque fois mal ajustée et, surtout, nous ne mettions pas assez de joueurs dans le rectangle. Il n’y avait qu’un, parfois deux Sérésiens, c’est trop peu ! »Les Rouge et Noir furent également inefficaces défensivement… à nouveau ! Trois buts encaissés. Encore. Toujours. Ils ne peuvent continuer à afficher autant de carences défensives. À cet égard, le discours d’Emilio Ferrera change. Marquer une fois de plus que l’adversaire demeure sa philosophie, mais il arrive un moment où il devient impossible d’en planter 4 à l’adversaire à chaque sortie. Face aux Lierse, ce fut la foire aux cadeaux.

Le premier but fut offert par l’arbitre qui a jugé que Brahim Sabaouni avait effectué une faute de main sur la frappe à bout portant de Jef Van Der Veken alors que le ballon allait droit dans le visage du Sérésien. Le deuxième résulte de multiples erreurs individuelles particulièrement naïves, tandis que Benjamin Boulenger et Guillaume Dietsch ont tout simplement laissé le champ libre à l’adversaire pour le troisième. « Cette fébrilité défensive, elle, ne me surprend plus ! » assène, dépité, Emilio Ferrera. « Nous encaissons 3 buts face à une équipe qui n’a fait que défendre, sans porter ombrage au Lierse. Et ce n’est pas nouveau ! Nous avons tenté de le cacher, mais là nous n’y parvenons plus. Lors de chaque match, les joueurs offensifs qui nous sont opposés réalisent un bon match !

Même l’attaquant de Blankenberg, avec tout le respect que je dois à cette équipe. Et là je ne pointe pas la défense du doigt, tout le groupe est en cause. C’est aussi, et surtout, la responsabilité de l’entraîneur. Nous allons tenter de ne plus encaisser… une fois… mais je ne promets rien. » Un zéro au marquoir qui n’est arrivé qu’à une reprise cette saison, face à Lommel. « Et ce fut un miracle. Un véritable miracle ! »Emilio Ferrera est bien conscient qu’il devient primordial d’identifier le problème et de le résoudre, mais la tâche s’annonce ardue. « La mentalité, la tactique, la qualité des joueurs… Le souci vient certainement d’un peu tout cela », tente-t-il d’analyser à chaud. « Il importe de prendre le contexte en compte. Dans le projet sérésien, nous avons fait le choix de conserver les joueurs de N1, comme le Lierse d’ailleurs, mais pas à l’image de Deinze ou du RWDM, et d’y ajouter de jeunes joueurs de Metz, à l’une ou l’autre exception près. Nous avons aussi choisi de développer un jeu ambition, teinté de prises de risques. Nous en fûmes récompensés offensivement mais, chaque fois, nous sommes sur le fil du rasoir. Cela ne peut pas durer ! Je ne parviens pas à corriger cet aspect de notre jeu, je suis déçu de moi. Peut-être faut-il que nous jouions tous regroupés devant notre rectangle… » Mais là, Seraing perdrait tout son pouvoir de séduction, son enthousiasme offensif qui laisse augurer de beaux lendemains… s’il parvient à trouver une certaine solidité défensive.

PREMIER MATCH EN HUIT MOIS ET PREMIER ASSIST POUR DANIJEL MILICEVIC 

« Très heureux d’avoir retrouvé les sensations du terrain »  

 Y.

Milicevic espérait forcément un meilleur résultat..

Danijel, vous auriez, on l’imagine, rêvé d’une autre entrée en matière…Oui, c’est certain. Nous avons eu la maîtrise des débats, durant nonante minutes nous avons proposé un beau football. Mais le Lierse évoluait avec un bloc très bas, ce n’était pas évident de franchir ce mur. Il y a beaucoup de qualités à Seraing, les joueurs effectuent de gros efforts, tout le monde est à 100 %. Il y a de l’intensité, la même qu’en D1A. Il faut soigner les détails, c’est ça qui a fait la différence…

Quels détails ?Sur le premier but, on concède notamment un corner que nous aurions peut-être pu éviter. Sur le deuxième goal, aussi, nous aurions pu agir autrement. Je parle ici de manière générale, collective, je ne blâme personne.

Comment vous sentez-vous sur le plan physique ?Je reviens en forme, il s’agit de mon premier match en huit mois. Ma dernière apparition remontait au 7 mars, avec Eupen, contre Malines. Il faudra un peu de temps pour que ça revienne, mais j’étais content de ne pas me fatiguer aussi vite qu’attendu. J’avais les jambes. Après, je dois encore retrouver des repères, après une si longue période sans disputer de partie, il faut que le toucher de balle et la vision du jeu reviennent. J’espère pouvoir aider l’équipe le plus rapidement possible.

Il y a déjà eu ce très bel assist !Oui, une phase de jeu que l’entraîneur nous avait déjà demandé durant la semaine d’exécuter : il faut couper la défense, être disponible dans cette zone. J’ai vu Georges et on connaît tous ses qualités, il ne rate pas souvent des opportunités comme ça (sourire).

Vos coéquipiers soulignent aussi votre qualité de frappe sur les phases arrêtées : vous devez aussi apporter un plus à ce niveau ?Oui, c’est une arme importante, surtout dans le foot pro actuel. J’ai vécu de nombreux matches disputés, serrés, durant lesquels la décision tombait sur une phase arrêtée. Cela peut faire la différence. Nous n’avons pas un collectif avec des grands gabarits, mais ce n’est pas le plus important, ce qui compte c’est d’avoir le bon timing et l’envie de marquer. J’ai côtoyé des joueurs qui n’étaient pas spécialement grands et qui marquaient tout de même de la tête.

C’est un soulagement pour vous d’avoir retrouvé le chemin de la compétition ?Oui, je suis très heureux, car je suis un amoureux du foot. Et un footballeur pro est toujours content quand il peut jouer. C’est beau de retrouver de telles sensations sur le terrain, de retrouver l’ambiance d’un vestiaire.

Avec un jeu, une philosophie qui vous conviennent parfaitement, non ?Oui, c’est pour ça que j’ai signé à Seraing. Le coach m’avait parlé de sa vision au téléphone, j’avais regardé quelques matches aussi. Et c’est agréable pour les éléments offensifs comme moi de pouvoir évoluer entre les lignes et être décisifs à plusieurs reprises durant un match. C’est beaucoup plus facile de s’intégrer quand vous vous retrouvez dans la manière d’évoluer. Lors de la première année à Eupen, avec Claude Makelele qui cherchait avant tout à bien défendre et à partir en contre, c’était, par exemple, un tout autre style. Je jouais en huit, presque en six même. Ici, je dois reconnaître que je me reconnais bien dans le procédé du coach.

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