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CS BRUGES – UNION SAINT-GILLOISE 
CS BRUGES – UNION SAINT-GILLOISE 

Voici pourquoi l’Union peut rêver du titre  

Trois victoires face à des ténors en une semaine: l’Union frappe très fort en ce début d’année 2023.Belga

Au sortir d’une folle semaine, les Saint-Gillois sont désormais lancés, seuls, aux trousses de Genk. Et si, cette fois, ils allaient au bout de leur rêve et remportaient le championnat ? Ils semblent en tout cas en avoir les moyens.  prevnext

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En ce début d’année 2023, l’Union a frappé les esprits en prenant la mesure successivement d’Anderlecht, de La Gantoise et de l’Antwerp. Et ce, de manière convaincante avec neuf buts marqués pour un seul encaissé. De quoi se mettre à rêver du titre ? Certes la saison est encore longue et parsemée d’embûches, mais les Saint-Gillois ont des raisons d’y croire.

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Une grosse mentalité forgée par des déceptions

L’Union a beaucoup souri ces derniers mois. Mais elle a aussi connu quelques désillusions de taille. Dont la dernière en date, très douloureuse : l’élimination au troisième tour préliminaire de la Ligue des champions face aux Rangers au mois d’août 2022. Vainqueurs à l’aller (2-0), les Unionistes s’étaient vu peut-être un peu trop rapidement en barrages. Une erreur qu’ils avaient payée cash au retour (défaite 3-0 à Ibrox). Mais qui, au final, s’est probablement révélée salutaire. « C’était vraiment la fête après le match aller », se rappelle Teddy Teuma. « Et je pense que c’est cela qui a causé notre chute au match retour. Mais il nous a fallu cela pour en être là aujourd’hui. J’en suis certain. »

Autre expérience « traumatisante » vécue récemment par les Saint-Gillois : la perte du titre durant les playoffs l’année dernière. Et ce, alors qu’ils avaient compté jusqu’à douze points d’avance sur Bruges durant la phase classique. « Par expérience, on sait dorénavant que tout va se jouer dans les Playoffs 1 », poursuit le capitaine. « Notre premier objectif est donc de rester bien accrochés dans le top 4. »

Mieux que quiconque, l’USG sait donc qu’elle ne doit pas verser dans l’euphorie. « Car trois points en plus ou en moins, cela peut faire une grande différence au décompte final », réagit Karel Geraerts. « Nous ne sommes pas en position de prendre un match à la légère. On les joue tous à fond. C’est cet état d’esprit que je veux transmettre à mes joueurs. » Un message qui semble être parfaitement passé car ils restent désormais sur sept victoires d’affilée, étant invaincus en Belgique depuis quinze matches (championnat et Coupe de Belgique compris).

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Une position de chasseur qui lui convient bien

Si l’Union balaye tout sur son passage depuis de nombreuses semaines (avec désormais une avance de six points sur l’Antwerp et de dix sur Bruges), une équipe lui tient encore et toujours tête : le Racing Genk. Il s’agit d’ailleurs de la dernière formation belge à lui avoir fait mordre la poussière (le 11 septembre dernier). Pour l’heure, les Saint-Gillois comptent sept points de retard sur le leader. Pas de quoi pour autant les alarmer. Car la saison dernière, ils avaient mené la danse à partir de la onzième journée (mi-octobre 2021). Avant de perdre leur trône au profit de Bruges le 8 mai 2022, soit près de sept mois plus tard… « Genk occupe le haut du classement depuis le début de la saison. La question sera de savoir s’il sera capable ou non de maintenir le rythme », analyse Senne Lynen. « L’histoire est inversée par rapport à la saison dernière lorsque nous étions poursuivis par le Club de Bruges. C’est bien d’être maintenant dans la position du chasseur. Car peut-être que Genk arrivera avec de la pression et du stress en playoffs. Pour notre part, le fait que nous ayons battu l’Antwerp dimanche nous donne d’ores et déjà une motivation supplémentaire en vue des playoffs. Car nous savons que ce seront ces matches au sommet qui feront la différence. »

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Une concurrence féroce à tous les étages

Autre élément qui laisse augurer le meilleur pour l’Union : son noyau est nettement moins étriqué que l’an dernier. Alors que Felice Mazzù priait pour ne pas voir un de ses titulaires se blesser ou être suspendu, Karel Geraerts peut dormir sur ses deux oreilles. Il sait qu’il a des solutions de rechange à tous les postes. Par conséquent, aucun joueur ne peut se reposer sur ses lauriers, chacun sentant le souffle de son concurrent dans sa nuque. Le « duel » que se livrent Loïc Lapoussin et Simon Adingra sur le flanc gauche en est une belle preuve. Le premier nommé, dont les qualités ne sont plus à démontrer depuis son arrivée à l’Union il y a deux ans et demi, a déjà dû céder sa place à maintes reprises cette saison au second. « J’attends beaucoup de mes joueurs à l’entraînement », explique le coach unioniste. « Si vous donnez beaucoup, vous êtes récompensé. Peut-être pas directement la semaine suivante mais deux ou trois semaines après en fonction des blessures, des suspensions, des joueurs hors-forme, etc. J’essaye de beaucoup communiquer avec les joueurs. Et, point important à souligner, je suis énormément soutenu par le directeur sportif, Chris O’Loughlin. Il engage la discussion avec certains agents de joueurs mécontents ou d’autres personnes qui voudraient faire pression sur moi. Nous faisons face à cela collectivement. »

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Les départs majeurs ont été parfaitement comblés

L’Union a également parfaitement réussi à gérer les départs de quelques joueurs-clés de la saison 2021-2022. Senne Lynen a brillamment pris le relais de Casper Nielsen, permettant à Teddy Teuma de rayonner au milieu du jeu et de réaliser la meilleure saison de sa carrière, avec déjà 9 buts et 12 assists à son actif. En termes d’efficacité, Simon Adingra fait, de son côté, nettement mieux que Kaoru Mitoma, qui avait pourtant enchanté le Parc Duden la saison dernière et qui cartonne aujourd’hui en Premier League avec Brighton. L’Ivoirien en est déjà à 10 buts et 8 assists, tandis que le Japonais avait comptabilisé 8 goals et 4 passes décisives sur l’ensemble de la saison.

Enfin, avec 3 buts marqués en championnat, Victor Boniface est certes encore très loin de Deniz Undav et de ses 26 buts. Mais le Nigérian impressionne par sa vitesse, sa technique, sa vista et sa conservation du ballon. Sans oublier qu’il s’est montré décisif en Coupe d’Europe.

Et si, tout simplement, cette Union-ci était plus forte que celle de l’an dernier ? Pour en avoir le cœur net, il faudra toutefois encore patienter quelques mois. D’ici là, les Saint-Gillois le savent, une baisse de régime leur sera interdite. Et notamment ce mercredi au Cercle de Bruges.

Bormans : « Anderlecht n’est pas un ennemi »
V.M.

Belga
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Le 8 janvier dernier, lors du derby bruxellois, certains supporters de l’Union avaient brandi en tribune une banderole avec l’inscription : « Bormans, si t’as pas la passion, retourne à Saint-Trond ». Les fans saint-gillois ne digérant pas que l’USG joue son 8 e de finale retour d’Europa League, prévu le 16 mars prochain, au Lotto Park d’Anderlecht. Contacté par nos soins, Philippe Bormans a tenu à clarifier cette décision, expliquant d’abord que l’organisation des rencontres à Den Dreef devenait intenable. « Je comprends totalement que les supporters ne sont pas contents que nous ne retournions pas à Louvain. Peut-être aurions-nous dû mieux communiquer sur le sujet. Mais le match contre l’Union Berlin nous a montré que l’organisation était très difficile avec une autre zone de police (NDLR : le Lotto Park et le stade Marien se situent quant à eux dans la même zone de police). Il y avait beaucoup de stress. Berlin n’était pas autorisé à venir avec ses supporters, et certains sont quand-même parvenus à rentrer. Nous avons reçu des remarques de l’UEFA à ce sujet. Nous devions dès lors être proactifs. Nous ne pouvions pas attendre le tirage au sort (NDLR : prévu le 24 février) et ensuite décider où nous allions jouer. D’autant qu’il y a de fortes chances que nous jouions contre une grosse équipe. »
Et c’est donc sur le Lotto Park que l’Union a jeté son dévolu, entraînant un flot de critiques de la part de certains de ses sympathisants. « Je trouve cela dommage car, en été, on avait déjà dit que, si on se qualifiait pour les barrages face au PSV, on jouerait à Anderlecht. Et il n’y avait pas spécialement eu de réaction à ce moment-là. Mais en tout cas, Anderlecht n’est pas un ennemi. »

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