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Coupes d’Afrique et d’Asie des Nations :   quel impact pour les clubs belges ?  

JEAN-FRANÇOIS PATTE

Ashimeru (Anderlecht).P. News

Onyedika (FC Bruges).Photo News

Amoura (Union).Belga

Watanabe (La Gantoise).Belga

O’Neill (Standard).Belga

El Khannouss (Genk).Photo News

Koffi (Charleroi). Photo News

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Trente joueurs désertent leur club en Belgique pour disputer la Coupe d’Afrique ou d’Asie.  Si certains cercles ont été épargnés, d’autres pourraient payer cher ces absences… next

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Un hiver sur deux, c’est la même rengaine. Celle de l’exode des joueurs africains vers leur sélection pour disputer la CAN. Cette fois, deux grandes compétitions continentales vont devoir cohabiter en ouverture de cette année 2024 puisque la Coupe d’Asie des Nations, qui se dispute tous les quatre ans, est venue compliquer encore un peu plus la vie de tous les noyaux. Partout à travers la planète football. Les cercles belges n’y ont évidemment pas échappé puisque plusieurs de leurs internationaux ont pris la direction de la Côte d’Ivoire (pays-hôte de la CAN, organisée du 13 janvier au 11 février) et du Qatar (pays-hôte de la Coupe d’Asie, disputée du 12 janvier au 10 février).

Au total, trente éléments (25 de Jupiler Pro League, 5 de Challenger Pro League) ont déserté le sol belge en ce mois de janvier. Élément important à prendre en compte : si un joueur atteint la finale d’une de ces deux compétitions, cela signifiera qu’il manquera cinq journées de championnat, plus éventuellement le quart de finale et la demi-finale aller de la Croky Cup en fonction du club concerné… Quel impact ces deux tournois majeurs auront-ils ? Quels clubs sont les plus mal lotis ? Décryptage.

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La Gantoise et Genk,

les plus dépouillés

Numériquement, le Racing Genk et La Gantoise sont les deux clubs les plus impactés par ces compétitions continentales puisqu’ils doivent chacun se passer de quatre joueurs. Et non des moindres. Du côté limbourgeois, c’est principalement le secteur offensif qui va être clairsemé étant donné que Wouter Vrancken sera privé d’Alieu Fadera, Joseph Paintsil et surtout de Bilal El Khannouss, son maître à jouer et le joueur de champ avec le plus de minutes jusqu’ici. L’absence de Joris Kayembe au poste de latéral gauche est également une épine de plus dans le pied de l’entraîneur belge, alors que son équipe a alterné le chaud et le froid durant la première partie de saison.

Pour Hein Vanhaezebrouck, la situation est également préoccupante puisque le manager gantois a vu Tarik Tissoudali, Tsuyoshi Watanabe, Hyun-seok Hong et Nurio Fortuna déserter la Ghelamco Arena en ce début d’année 2024. Si le dernier a été ralenti par des pépins musculaires, les trois premiers faisaient partie des pions majeurs du dispositif flandrien. Avec notamment le retour en grâce du créateur marocain (15 buts, 6 assists). À la tête d’un noyau riche qualitativement et quantitativement, HVH dispose de plusieurs solutions pour compenser ces absences. L’inquiétude est donc toute relative. Parce que, pour le coup, le vestiaire des Buffalos aurait pu se retrouver encore plus dépeuplé… Des garçons comme Jordan Torunarigha, Ismaël Kandouss, Noah Fadiga, Gift Orban et même le nouveau venu Daniel Schmidt n’ayant finalement pas été repris dans leur sélection respective.

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Union SG :

trois absences qui

pourraient faire mal

Après une première partie de saison qui a frôlé la perfection (1 er en championnat, quart de finale de la Croky Cup et reversé en Conference League), l’Union Saint-Gilloise sera attendue au tournant dès la reprise des hostilités. Pour ce faire, elle sera privée de trois éléments importants du système d’Alexander Blessin : Koki Machida, Jean-Thierry Lazare Amani et le feu follet Mohammed Amoura. Trois absences de marque que l’entraîneur allemand va devoir négocier pendant plusieurs semaines. À première vue, le défenseur japonais devrait être remplacé par Ross Sykes ou Fedde Leysen. Avec vraisemblablement un petit avantage pour le géant anglais. En ce qui concerne la position du milieu de terrain ivoirien, deux options se détachent : Noah Sadiki ou Mathias Rasmussen. Il ne serait pas étonnant qu’une certaine forme de rotation soit opérée entre les deux pour accompagner l’intouchable Charles Vanhoutte dans le cœur du jeu. Last but not least : Mohammed Amoura, qui a rejoint la sélection algérienne, est incontestablement la révélation de la saison et sera difficile, voire impossible, à faire oublier. Parce que, tout simplement, aucun élément ne dispose de telles qualités de percussion et de vitesse. Kevin Rodriguez et Dennis Eckert devront saisir leur chance quand celle-ci se présentera.

Dans l’hypothèse – loin d’être utopique – que le Japon aille en finale de la Coupe d’Asie et que la finale de la CAN oppose l’Algérie à la Côte d’Ivoire, Blessin ne pourrait retrouver ses trois joueurs qu’à la mi-février. Ce qui serait très/trop juste… pour le barrage aller de la Conference League contre l’Eintracht Francfort (15/02).

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Quatre clubs de D1

ne ressentiront

aucune secousse

En dehors de Genk, Gand et l’Union, les autres grands cercles du Royaume ont aussi envoyé au moins un de leur sociétaire en Côte d’Ivoire ou au Qatar. C’est le cas du FC Bruges (Onyedika, Odoi), d’Anderlecht (Ashimeru, Diawara), de l’Antwerp (Yusuf) et du Standard (O’Neill). Le Sporting de Charleroi devra aussi se passer de deux éléments importants : Koffi et Dabbagh. Mais force est de constater que tout le monde n’a pas été logé à la même enseigne.

En effet, seulement quatre formations de Jupiler Pro League vont continuer à travailler sans la moindre répercussion. Presque comme si de rien n’était. Le Cercle Bruges (7 e avec 31 points) est, par exemple, la seule équipe en lice pour les Playoffs 1 à n’avoir aucun international sur le front. Le RWDM, Eupen, et Courtrai – qui occupent trois des quatre dernières positions du classement – sont dans la même situation. Rester ensemble, soudé et uni dans cette mission commando leur permettra-t-il d’éviter in extremis les Playdowns ? Il est bien trop tôt pour le prédire. Mais il paraît évident que les Coupes d’Afrique et d’Asie joueront, dans un sens ou dans l’autre, un rôle au décompte final le dimanche 17 mars…

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Cinq joueurs de

Challenger Pro League sur le front

Outre les vingt-cinq joueurs émanant de la Jupiler Pro League, cinq éléments issus de la Challenger Pro League vont également vivre une compétition internationale de l’intérieur. Zinho Gano (Zulte Waregem) est assurément la figure la plus connue, lui qui va disputer sa toute première CAN avec la Guinée-Bissau. L’attaquant du Essevee risque de manquer dans le dispositif de Vincent Euvrard puisqu’il avait déjà inscrit huit buts en championnats. Les autres heureux élus étant Ouparine Djoco (Francs Borains/Guinée-Bissau), Alfons Amade (Ostende/Mozambique), Marselino Ferdinan (Deinze/Indonésie) et Souleymane Anne (Deinze/Mauritanie).

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