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La com’, un sport à part entière
La com’, un sport à part entière

“Le plus dur dans la communication sportive ? On dépend terriblement des résultats ! Vous gagnez quelques fois d’affilée ou votre club est dans une spirale positive, vous avez les demandes d’intérêt et les likes sur les réseaux sociaux qui explosent.”

Communicant de deux clubs pros, l’Union Saint-Gilloise en foot et le Brussels en basket, (un statut unique dans une capitale), Alexandre De Meeter voit des similitudes entre le gazon et le parquet. “Informer ses fans, les tenir au courant et susciter leur adhésion est super important.” La façon d’informer diverge évidemment en fonction du sport et de l’histoire véhiculée par l’entité. “Le Brussels est une formation qui a démarré récemment en D1. On a pu établir un plan communication avec Serge Crevecoeur, le manager. C’est un club en plein boom et qui avance à pas de géant chaque saison. L’Union repose sur une base historique impressionnante. C’est un club en 120 ans qui n’a jamais fusionné, qui n’a jamais fait faillite et qui possède un capital sympathie énorme.”

S’il influence tout ce qui touche au Brussels (“Cela va de la gestion du site internet, des réseaux sociaux du club au briefing du speaker avant les matches, sans oublier les contacts avec les sponsors dans le cadre du Business Club, notre plate-forme d’échange et de contact avec les partenaires”), Alexandre De Meeter collabore activement à l’Union avec Dominique Deprêtre. “On se complète très bien. Il apporte le background historique du club avec sa panoplie d’anecdotes.”

Que ce soit au pied de la Butte ou dans le jardin de Neder, les chantiers ne manquent pas. À court terme tout

d’abord. “Au niveau des réseaux sociaux, on aimerait atteindre de part et d’autre les 10.000 fans. C’est un cap important et ça parle énormément aux partenaires.”

À moyen terme il y aura deux événements importants à organiser. “L’Union aura 120 ans en novembre. On s’est réuni fin décembre pour faire quelque chose de particulier. Le Brussels va, lui, sur ses 70 années en septembre mais en mars, on propose la seconde édition du Wilink Game. On avait attiré plus de 6.500 personnes à Forest National l’an dernier. On va essayer de faire plus au Palais 12…” espère ce pro de la com’.

Alexandre De meeter en 4 points

1 Date de naissance : 23 janvier 1987.

2 Résident ucclois, parfait bilingue, il est diplômé en communication et marketing ainsi qu’en management sportif.

3 Entre travaux pratiques, études dans le milieu du foot (Club Bruges, RWDM, supporters de la Pro League) et stage à l’Union belge de football, Alexandre a crée Sportimize, une société de consultance en marketing et communication sportifs.

4 Il est depuis 3 saisons le responsable communication du

Basic-Fit Brussels, le club professionnel de basket basé à Neder-over-Heembeek. Depuis août 2016, le spécialiste épaule aussi l’Union Saint-Gilloise dans sa communication.

Des jeunes à choyer

“Pendant très longtemps, le sport a été délaissé à Bruxelles.” Le constat d’Alexandre De Meeter est celui de milliers de sportifs, dirigeants, supporters ou sponsors dans la capitale. “L’échevin des Sports Alain Courtois est de bonne volonté, il travaille bien mais le manque d’infrastructure est là, criant.” Alexandre De Meeter veut mettre à l’honneur le public de demain : “Que ce soit en basket ou en foot, pour faire grandir nos clubs, il faut choyer nos jeunes, les mettre à l’honneur et les encourager dans leur pratique.” Ce seront peut-être eux qui composeront le noyau d’ici à 10 ans. “Même si le jeune arrête ou se dirige vers la Provinciale, il faut créer le

sentiment d’identification. Il continuera alors à nous suivre plus tard, dans les tribunes ou ailleurs…”

Un globe-trotter du football

Entre foot et plaisir, joignant l’utile à l’agréable, Alexandre De Meeter parcourt les stades d’Europe. En 2016, il s’est rendu à Mönchengladbach, à Barcelone, à Lens, à Lyon, à Lisbonne (Sporting), à Dortmund et à Bologne (“Je voulais voir ce stade original”), sans oublier l’Euro de foot en France.

Alexandre De Meeter ne passe pas son temps à regarder les bonshommes en culottes courtes. “Je regarde comment les dirigeants dynamisent leur stade et comment ils mettent leurs sponsors à l’honneur. Je trouve que la Bundesliga est un des meilleurs produits à ce niveau-là

en Europe. Déjà, le championnat est attractif. Ensuite, leurs stades sont superbes et pleins !”

L’Allemagne inspire visiblement le jeune homme. “En matière de marketing sportif, la Bundesliga possède une dimension supérieure à celle de la Premier League anglaise, selon moi. Les Allemands activent leurs partenaires à un niveau rarement atteint. Quand un joueur tombe ou se blesse près du poteau de corner, vous avez le branding publicitaire qui se met en branle avec des annonces pour des produits d’assurance. Je ne sais pas si les Teutons ont de l’avance ou si on a du retard, enfin si je crois qu’on a un peu de retard en Belgique…” (rires)

Même constat avec la NBA où Alexandre De Meeter a ouvert des yeux en direction du gigantesque show orchestré dans les salles de Miami ou de Brooklyn (New York). Le spécialiste en com’ n’a pas envie de tirer la sonnette d’alarme, il veut juste conscientiser : “Il faut à la base

un produit attirant. J’ai envie que le monde du sport en Belgique se rende compte que le wagon du marketing avance. Il ne faut pas brûler les étapes et garder à l’esprit la maxime anglaise ‘Think global, Act local’ mais il y a moyen de faire quelque chose ici.”

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