custom-header
Après 100 jours, Geraerts a déjà séduit son monde
Après 100 jours, Geraerts a déjà séduit son monde

Devenir T1 est toujours

une transition pé-
rilleuse. Un grand

saut, non pas dans

l’inconnu, mais dans une nou-
velle fonction. Karel Geraerts

l’a fait il y a tout juste cent

jours quand l’Union annon-
çait officiellement le 9 juin

qu’il succédait à Felice Mazzù.
Un grand défi pour l’adjoint
du Carolo, qui allait découvrir
le costume de T1 sur le banc

d’une équipe de première di-
vision, en prime.

Après un peu plus de trois
mois, force est de constater
que le Limbourgeois s’en tire
bien. Bien sûr, il démarre dans
un club qu’il connaît et il
prend un rôle qui n’est pas à
l’opposé de celui de T2 qu’il
occupait à l’Union déjà avant
l’arrivée de Mazzù, avec qui il
formait un véritable tandem,
les deux saisons passées.

Il n’empêche, Geraerts réus-
sit ses débuts d’entraîneur

principal. Par ses résultats,
déjà, qui le placent parmi les

meilleurs “bleus” de la décen-
nie en D1 (voir infographie).

Seuls trois novices ont fait
mieux que lui sur leurs douze
premiers matchs : Besnik

Hasi, qui avait mené Ander-
lecht au titre en 2014 après

avoir pris la place de John Van
Den Brom ; Carl Hoefkens, qui
pourrait dépasser le record de
l’Albanais dimanche contre le
Standard ; et Adnan Custovic,

dont on a oublié qu’il avait sé-
rieusement redressé la barre

d’Ostende, lanterne rouge à
son arrivée, à l’automne 2018.
Avec sept succès, dont trois

en Coupe d’Europe, et un par-
tage, contre quatre défaites,

Geraerts rend une belle copie.
Mais il séduit aussi au-delà du
seul bilan comptable.
LA TACTIQUE
Le 3-5-2 et l’offensive
Adjoint de Felice Mazzù la
saison passée et grandement
impliqué par l’ex-T1 dans les
choix tactiques, Karel Geraerts
n’a jamais dérogé au 3-5-2 de

2021-22 en douze rencontres

officielles, ni même en prépa-
ration. Il s’est logiquement

appuyé sur l’ossature de
l’équipe vice-championne :

Moris, Burgess, Van Der Hey-
den, Lazare, Lynen, Teuma,

Nieuwkoop, Lapoussin et Van-
zeir sont indéboulonnables

s’ils ne sont pas victimes d’un

pépin physique ou suspen-
dus.

Pourtant, la concurrence est
arrivée, en attaque surtout,
mais la méforme de Vanzeir
ne pousse pas Geraerts à le

mettre de côté. Il était an-
noncé blessé jeudi. On verra

dimanche. Au milieu, il a re-
lancé Lynen, de retour d’une

longue blessure et qu’il appré-
cie beaucoup. Derrière, après

avoir un moment privilégié le

nouveau Ross Sykes, il est re-
venu à l’option Kandouss de-
puis la défaite à l’Antwerp.

C’est aussi le paradoxe de
cette Union : renforcée dans
toutes les lignes, elle présente
un onze composé à 90 % de
joueurs déjà présents avant
l’été. Seul Boniface s’est fait
une place, celle d’Undav, parti.
Sykes et Adingra ont eu droit à
pas mal de temps de jeu, eux
aussi, mais sans s’imposer
dans l’équipe de base, alors
que Rodriguez tente de faire
son trou depuis que Lazare a
été suspendu.
Si Geraerts a un banc
autrement plus épais, il n’a

eu recours à cinq change-
ments qu’à deux reprises. Et

il a toujours fait trois rem-
placements en Coupe d’Eu-
rope. L’envie de conserver

une structure cohérente
est essentielle à ses yeux
dans cette compétition.
Geraerts affiche un

tempérament plutôt of-
fensif. Dans ses composi-
tions de base, mais aussi

dans ses remplacements. Il
n’a encore jamais sorti un

joueur offensif pour un dé-
fensif. Son Union n’est pas

une équipe qui veut se con-
tenter d’un point ; lui non

plus. Et tant pis si cela coûte
une défaite sur le fil, comme
face à Genk dimanche passé.
“J’ai appris à croire au plan
prévu avant le match et à rester
calme en toutes circonstances”,
disait-il jeudi soir. Sa ligne de
conduite tactique est claire.
LA GESTION
DU GROUPE
Une approche humaine
Karel Geraerts a la
chance de déjà connaître
son groupe et vice
versa. Pendant trois
ans, il a pu créer une
relation de confiance

via son statut d’entraî-
neur adjoint avec cer-
tains joueurs encore

présents aujourd’hui.
Quand il est devenu T1,
sa relation avec ses
hommes a changé,

même s’il a gardé son ap-
proche humaine qui le ca-
ractérisait en tant que bras

droit de Felice Mazzù. “Il jouait

parfaitement son rôle de T2, ex-
plique Guillaume François.

Comme T1, il a été obligé de
mettre une sorte de barrière,
mais on sent qu’il est ouvert à
la discussion.”
Personnage chaleureux,
Geraerts s’est rendu
compte des bienfaits de
l’approche humaine de
Mazzù les deux dernières
saisons. S’il n’est pas

aussi bon people ma-
nager que l’actuel

entraîneur ander-
lechtois, le Lim-
bourgeois a dé-
montré qu’il

était un coach
accessible…
qui savait
aussi poser
des choix

forts. Comme lors de la toute

première journée de cham-
pionnat à Saint-Trond, où il a

décidé de ne pas sélectionner
Loïc Lapoussin, qui ne s’était
pas présenté à l’heure à l’un

des entraînements de la se-
maine.

Karel Geraerts a aussi repris

certains éléments de la ges-
tion de groupe de Felice

Mazzù, comme ces speechs
réalisés au milieu du terrain
après chaque rencontre.
“Comme T2, il avait l’air un peu
réservé, mais il sait faire vibrer
les choses devant le groupe,
avance François. C’est un coach
qui sait motiver ses troupes le

matin au début de l’entraîne-
ment ou dans ses discours

d’avant-match. Il a ce côté ras-
sembleur et motivateur que

j’ignorais chez lui. Il a été à
bonne école avec Felice, mais il
fait son truc à lui : ce n’est pas

une copie ou une variante de Fe-
lice.”

Pour gérer son groupe, Ge-
raerts peut compter sur un

staff presque totalement nou-
veau qui semble être à son

image. “Le staff est très compé-
tent et sérieux, analyse

Guillaume François. Il est peut-
être moins dans la déconnade

que l’ancien, qui était plus ‘la-
tin’.”

LA COMMUNICATION
Un discours mesuré

Karel Geraerts avait an-
noncé la couleur dès sa pre-
mière prise de parole en tant

que T1, le jour de sa présenta-
tion face à la presse. Durant la

vingtaine de minutes de ques-
tions-réponses, l’homme de

40 ans s’était montré très pru-
dent face aux médias. “Les ob-
jectifs de la saison ? Produire du

beau football et gagner beau-
coup de matchs”, avait par

exemple lancé le nouvel en-
traîneur unioniste.

Avec Geraerts, les journalis-
tes ne doivent pas s’attendre à

des phrases chocs. Si Mazzù
lançait par moments l’une ou

l’autre punchline, son rempla-
çant ne dévoile jamais ses car-
tes face à la presse, quitte à

passer pour un entraîneur qui
cache certaines choses.
Plus bavard en néerlandais,
Karel Geraerts a la faculté de
passer d’une seconde à l’autre
en français ou en anglais avec
toujours un objectif : protéger

son équipe du monde exté-
rieur avec un discours de ga-
gnant (la phrase “on veut ga-
gner chaque match” revient

chaque semaine) tout en enle-
vant la pression des épaules

de ses joueurs (“Il ne faut pas

oublier qu’on vient du Pot 4”, a-
t-il lancé avant chaque duel

d’Europa League). Cette pru-
dence ne l’empêche pas de se

montrer très aimable face aux
journalistes, avec toujours

une poignée de main, un sou-
rire ou une tape dans le dos

qui ne semblent pas être for-
cés.

Celui qui peut passer aussi
vite du jeans au pantalon de
costume que de la chemise au
t-shirt – n’attendez pas de lui
qu’il coache en training – est
moins démonstratif que son

prédécesseur face aux suppor-
ters. Toujours un peu en re-
trait lors des célébrations de

victoire, Karel Geraerts est
toutefois très apprécié par ses

supporters, qui ont vite rem-
placé Felice Mazzù dans leur

cœur par un coach qui a fait
forte impression lors de ses
cent premiers jours à la barre
unioniste…

“L’énergie
positive de
la victoire va
compenser”

L es blessures s’enchaî-
nent à l’Union. Alors

que Koki Machida n’est tou-
jours pas remis de celle qu’il

s’est faite à la hanche, Bart

Nieuwkoop sera sur la tou-
che ce week-end. Sorti blessé

dimanche dernier contre
Genk, le Néerlandais souffre
d’un problème musculaire à
la cuisse qui l’empêchera
d’être présent à Eupen. “Il va

pouvoir profiter de la trêve in-
ternationale pour se soigner, a

expliqué Karel Geraerts. Il

sera absent quelques semai-
nes. Ce n’est pas vraiment une

déchirure, mais il faut lui don-
ner quand même un peu de

temps.”
Alors qu’Ayensa est sorti
blessé jeudi et est incertain

pour dimanche, Dante Van-
zeir est, lui, incertain pour le

déplacement chez les Pan-
das. Laissé au repos contre

Malmö, il s’était blessé à la

cuisse gauche en fin d’entraî-
nement mercredi. Vanzeir a

passé des tests à l’hôpital ce
vendredi pour connaître la
gravité de sa blessure.
L’enchaînement des
matchs a un impact certain
sur le corps des Unionistes,

qui ont joué douze rencon-
tres en cinq semaines. Avec

souvent une grande débau-
che d’énergie, comme cela a

été le cas jeudi contre
Malmö. “Cela demande de
l’énergie de revenir au score

par deux fois puis de passer de-
vant contre un adversaire qui

défend bien, avance Geraerts.
Mais l’énergie positive venue
de la victoire va compenser. Il

faut encore tout donner di-
manche avant de pouvoir souf-
fler. Durant la trêve, certains

devront récupérer alors que
d’autres travailleront plus dur.

Un match amical sera sûre-
ment organisé pour les joueurs

en manque de temps de jeu.”

EUPEN
Prevljak toujours pas à 100 %
Réserves : 33. Nurudeen, 31. Innocent,

  1. Gassama, 14. Déom, 21. Kral, 3. Davidson,
  2. Jeggo, 23. Christie-Davies.
    Blessés : Prevljak, S. Keita.
    Observations : Storck pourrait modifier son onze
    de base vu la mauvaise prestation de certains
    joueurs à Ostende. Prevljak n’est, lui, pas encore
    à 100 %.
    UNION SG
    Vanzeir et Ayensa incertains, Lazare suspendu
    Réserves : 21. Pirard, 14. Imbrechts, 3. Boone,
  3. Sykes, 85. Dony, 6. El Azzouzi, 23. Puertas,
  4. Ayensa, 13. Vanzeir (?), 29. Nilsson.
    Blessés : Nieuwkoop, Machida.
    Suspendu : Lazare.
    Observations : blessé à la cuisse gauche à
    l’entraînement mercredi, Dante Vanzeir est
    incertain pour le match de ce dimanche. Bart
    Nieuwkoop, qui a un problème musculaire à la
    cuisse, est forfait. Il sera absent plusieurs
    semaines. Machida est toujours blessé alors que
    Lazare est suspendu.
    LE SEUL EUPEN – UNION
    21-22 : 2-3 (Kayembe, Agbadou/
    Undav sur pen., Teuma, Nielsen)
    LE 2E
    EUPEN – UNION
    Période : 21-23. 1 confrontation, 1 succès
    bruxellois ; 0 pt à 3 et 2 buts à 3 pour les
    Unionistes. Répartition des points : Eupen 0 %/
    Union 100 %.
    Depuis 6 matchs.- Eupen : DDDVDD = 3/18 ou
    16,7 %. Union : DVVDVD = 9/18 ou 50 %. Séries
    en cours : Eupen 0 match sans défaite at home,
    Union 1 match invaincu away.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

CLASSEMENT D1A

Prochaine journée - RUSG

Calendrier

Meilleur buteur