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Anderlecht inquiète déjà et c’est l’Union qui sourit
Anderlecht inquiète déjà et c’est l’Union qui sourit

Sans automatismes, le RSCA a été surpris par une formation saint-gilloise bien huilée 

Une photo qui résume tout entre des Bruxellois radieux et d’autres beaucoup moins…Photo NewsExtrêmement fébriles défensivement et incapables d’exploiter leurs rares opportunités, les Mauves ont mordu la poussière face à des Unionistes aussi bien en place que la saison dernière en D1B.  next

Deux mois à peine après avoir bouclé la dernière saison rempli d’espoir, Anderlecht est déjà retombé dans ses travers. Des cadeaux de débutants derrière, une incapacité maladive à concrétiser ses trop rares opportunités devant et un moral incroyablement fragile dans l’adversité. Guère étonnant, finalement, que ce Sporting sans âme, orphelin d’un leader pour sonner la révolte et guère aidé par une arrière-garde aux abois, se soit incliné face à l’Union Saint-Gilloise. On était loin, très loin même, du succès 0-5 enregistré au pied de la Butte en février dernier.Près d’un demi-siècle après avoir remporté le dernier derby en D1 grâce à un doublé de Paul Van Himst, les Mauves sont complètement passés à côté de leur sujet pour ce nouveau duel face au voisin. Devait-on s’attendre à autre chose que des sifflets de la part des 6.500 supporters anderlechtois, déjà frustrés vendredi dernier pour leurs retrouvailles à l’occasion du match de gala contre l’Ajax ? Mais pouvaient-ils espérer mieux d’une formation en pleine reconstruction, n’ayant pas joué deux matches de préparation avec le même onze ?Brisé dans son élan relativement encourageant dès la vingtième minute par l’ouverture du score de Deniz Undav contre le cours du jeu (0-1), le Sporting n’aura finalement jamais trouvé ses marques dimanche, les nouveaux Harwood-Bellis, Hoedt, Raman, Gomez et même Kiese-Thelin (en attendant désespérément l’arrivée du remplaçant de Nmecha) ne pouvant camoufler leur absence totale d’automatismes.Pas de nouveaux au coup d’envoi, par contre, chez les Jaune et Bleu – Nieuwkoop, Marcq et Avenatti, entre autres, étaient sur le banc -, mais un onze-type particulièrement bien en place dans sa configuration de champion de D1B. Et tout heureux de voir Lior Refaelov dans son costume de réserviste, côté anderlechtois.raman très décevantMis en confiance par ce 0-1 tombé du ciel et par des Anderlechtois rapidement en crise de confiance – surclassé par Lapoussin, Sardella a logiquement été remplacé à la pause -, l’Union se serait-elle crue trop belle ? Elle a en tout cas oublié un bref instant que, n’en déplaise à Vincent Kompany, cet Anderlecht-là ne fait mal qu’en contre-attaque. Amuzu, à la récupération, Gomez à l’assist et Verschaeren à la finition le lui ont magistralement rappelé dans les arrêts de jeu de la première mi-temps (1-1).Mais, ni Olsson, ni Refaelov, montés respectivement en début de second acte et à l’heure de jeu, ne sont parvenus à parachever le travail. Pas davantage qu’un très décevant Raman ou qu’Amuzu, toujours en conflit ouvert avec la finition.Il n’en fallait pas davantage pour voir Undav profiter d’une nouvelle bourde défensive du RSCA – Murillo se trouait à son tour ! – pour signer un doublé (1-2). Avant que Lazare, d’un envoi magistral, ne scelle le sort des visités (1-3).Anderlecht, qui n’a plus gagné depuis le 18 avril à Saint-Trond – zéro victoire en Playoffs 1 et en préparation- , ne pouvait imaginer pire scénario pour commencer sa saison, à une semaine de se déplacer à Eupen et à dix jours de disputer le match aller du troisième tour préliminaire de Conférence League.De son côté, Felice Mazzù peut savourer son grand retour parmi l’élite. C’est en pleine confiance et en toute décontraction qu’il pourra préparer son groupe, cette semaine, au nouveau choc qui attend son Union, dimanche contre Bruges, dans un parc Duden déjà impatient de vibrer comme à sa plus belle époque

VINCENT KOMPANY ASSURE QU’IL TROUVERA LA SOLUTION 

« Après chaque but, on a perdu les pédales »  

 X.TH.

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En préfaçant ce derby, vous aviez fustigé le manque d’automatismes de votre groupe. Vous ne croyiez pas si bien dire…Je sais que nous n’avons pas encore ces automatismes. Je savais, avant le coup d’envoi, que nous avions encore beaucoup de travail. Mais je veux voir les choses positivement. L’an passé, nous n’avions que des joueurs en prêts, mais ce n’est plus le cas cette saison. On est sur la bonne voie malgré tout, car on envisage les choses sur le long terme. Mais il est clair qu’on doit être plus efficaces, à tous les niveaux. Nous avions la deuxième meilleure défense de l’élite l’an passé. Nous devons absolument engranger des résultats le plus vite possible. C’est précisément le résultat qui constitue ma plus grande déception ce dimanche.Comment retrouverune stabilité qui avait enfin vu le jour en fin de saison dernière ?On a vu ce dimanche toute la différence entre une équipe qui se reconstruit et une autre, comme l’Union, qui jouait avec le même onze que la saison dernière. Mais je ne cherche aucune excuse. Il m’est impossible de justifier cette défaite. Je dois trouver la solution.Au-delà du manque d’automatismes, comment analysez-vous cette défaite ?Le premier but de l’Union a tout changé alors que nous avions tout sous contrôle durant les vingt premières minutes. Tout le monde sortait de position. Après notre égalisation, nous avons bien repris en seconde mi-temps mais, à nouveau, le 1-2 nous a cassés. Ensuite, nous n’avons plus rien amené. Une fois encore, l’organisation était par terre. On a perdu les pédales après chaque but. Chaque but a fait beaucoup de dégâts. Trop de dégâts.Que pensez-vous de la réaction du public par rapport à Sardella ?C’est le public d’Anderlecht, ça fait partie des choses qu’il faut gérer dans une carrière. Sardella n’était pas le pire ni le plus mauvais aujourd’hui. Ce n’est en tout cas pas la réaction du public qui m’a poussé à le remplacer. Murillo n’était prêt que pour jouer 45 minutes, tout comme Olsson. D’une manière générale, même si les buts qu’on encaisse résultent d’erreurs individuelles, le souci était collectif.Comment envisagez-vous les prochaines semaines ?Je reste confiant, je n’ai aucun doute sur le niveau que notre équipe va pouvoir atteindre. Et ça ne prendra pas des mois. En quelques jours, on doit déjà pouvoir trouver des remèdes. C’est mieux de les trouver en trois jour qu’en trois mois… Nous sommes passés par cette période la saison passée. Restons calmes, parlons en interne et on y arrivera. Mais le déclencheur, bien plus que la manière, viendra avec un résultat positif.

FELICE MAZZÙ ÉTAIT SATISFAIT DE LA PERFORMANCE DES SIENS 

« Nous avons   grandi en maturité »  

 S.HE.

La joie du coach unioniste.

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Felice, si la victoire est au bout, l’Union n’a pas connu que des moments faciles dans cette rencontre.C’est exact, notamment parce que les joueurs avaient, peut-être, un peu de stress et de pression durant le premier quart d’heure, où Anderlecht nous a mis sous pression. Mais par la suite, si ce n’est sur l’égalisation, Anthony Moris n’a finalement eu que très peu de boulot.On vous avait vu très attentif lors du duel amical entre Anderlecht et l’Ajax. Les enseignements que vous en avez tirés vous ont-ils aidé ?Oui, évidemment. La priorité était de voir le dispositif, d’analyser leur jeu. Lorsque tu affrontes Anderlecht, qui a des ambitions cette saison, il faut pouvoir s’adapter et ne pas uniquement penser à sa philosophie de jeu. Et cela, nous l’avons bien fait en deuxième période, en gérant mieux nos efforts.La différence entre les deux équipes se situait au niveau des onze de base, avec… onze éléments déjà présents à l’Union l’an dernier !Nous avons toujours dit que nous allions travailler dans la continuité. Nos transferts entrants n’ont, à l’heure actuelle, pas la capacité physique pour commencer une rencontre. Les joueurs de l’an dernier ont, eux, été champions et maîtrisent le système dans lequel nous évoluons. Cela facilite les choses.L’Union a en tout cas retenu les leçons de la défaite en Coupe de Belgique en février dernier (0-5).Ce match, nous l’avions encore en travers de la gorge. Mais force est de constater que nous avons grandi au niveau de la maturité. Il y a cinq mois, après avoir été menés 0-1, nous nous sommes dévoilés, nous faisant prendre par les transitions rapides. En préparation de la rencontre, le mot d’ordre était simple : même si Anderlecht marquait, il fallait conserver notre contrôle, notre organisation.À la pause, on aurait pu croire que l’égalisation vous coupe les jambes, non ?Oui, mais c’était le travail du staff de garder le groupe dans son match. Cela ne fut pas simple de remonter sur la pelouse, mais ils l’ont très bien fait, livrant une très belle deuxième période. Avec l’efficacité qui nous caractérisait la saison dernière, tout en laissant peu de possibilités aux Mauves.Malgré ce succès on vous sent calme et loin d’être euphorique.Tout simplement car nous ne sommes nulle part. Certes, nous poursuivons sur notre lancée, mais la saison est encore très longue. Et de nombreux défis nous attendent encore.À commencer par dimanche prochain, face à Bruges, un autre cador de la série.Ce dimanche soir, nous allons profiter de notre beau succès, sans penser à ce deuxième match. Ensuite, nous pourrons nous concentrer sur cet autre gros morceau, et il faudra faire preuve de la même maturité, du même sérieux.

RÉACTIONS 

« Montrer qu’on n’était pas une D2 »  

 V.M.prevnext

ANDERLECHTHendrik Van Crombrugge.« Il n’y a pas d’excuse à avoir, même s’il faut bien constater que l’Union a joué avec un onze de base similaire à celui de l’année dernière, contrairement à nous. On a vu que cette équipe avait beaucoup d’automatismes. Nous avions pourtant bien commencé, en nous créant pas mal d’occasions et en revenant à la mi-temps sur le score de 1-1. Malheureusement, nous en prenons deux après la pause. Après le match, dans le vestiaire, il y avait forcément un gros sentiment de déception. Mais il ne faut pas non plus dramatiser. On doit grandir. On est encore tôt dans la compétition. Je reste en tout cas confiant pour les prochaines semaines. »UNION SAINT-GILLOISESiebe Van Der Heyden.« Durant les premières minutes de jeu, on ne peut pas parler de nervosité mais peut-être qu’on avait trop d’envie. Mais on savait ce qu’on devait faire. Et on l’a fait. On a vu que, si on restait bien en bloc, on était capable d’inscrire des buts et de prendre un résultat. Personnellement, cela m’a touché de gagner ici au Lotto Park. Car j’y ai passé des bons moments (NDLR : il a joué en équipes d’âge mais n’a jamais reçu sa chance en équipe première). Depuis mon départ, je me suis amélioré et c’est ce que je voulais montrer. »Loïc Lapoussin.« Cela nous tenait à cœur de faire une bonne entrée en matière dans cette Division 1A, de montrer nos qualités. D’autant plus qu’il s’agissait d’un derby. C’est chose faite. Est-ce que je me considère personnellement comme un des hommes du match ? Ce n’est pas à moi de le dire. C’est aux spectateurs de le décider. Mais je suis évidemment très content d’avoir été décisif (NDLR : il a délivré l’assist sur le 0-1). D’autant que j’évolue à un poste qui demande beaucoup d’efforts, autant offensivement que défensivement. Et défensivement justement, j’ai été mis à l’épreuve avec Amuzu dans mes parages, un joueur qui va très vite. À certains moments, c’était compliqué. Mais je ne me pose pas trop de questions et j’essaye de tout donner. En tout cas, on avait vraiment à cœur de montrer qu’on n’était pas une équipe de deuxième division, qu’on avait les qualités pour jouer dans ce championnat, qu’il ne fallait pas nous négliger. Place désormais à la préparation de la prochaine rencontre face à Bruges. On a joué contre Anderlecht, une grande équipe. On va maintenant affronter une autre, la tenante du titre. »

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