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À Brighton , les yeux sont rivés sur Mitoma
À Brighton , les yeux sont rivés sur Mitoma

Son triplé contre Seraing a marqué les esprits à Brighton.

Championne d’automne, l’Union suscite l’intérêt également hors de Belgique. Comme c’est le cas du côté de Brighton, cette ville anglaise de moins de 300.000 habitants dont le club phare est détenu par Tony Bloom, qui est l’actionnaire majoritaire de l’USG depuis 2018. 

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Le retentissement de l’épopée de l’Union a largement dépassé les seules frontières de notre Royaume. Ainsi, récemment, des médias de renom comme Marca (Espagne) ou le Corriere dello Sport (Italie) -pour ne citer qu’eux- se sont intéressés à la belle histoire du matricule 10, surprenant leader de la Division 1A. Une division qu’elle retrouve 48 ans plus tard.Mais qu’en pense-t-on de l’autre côté de la Manche ? Et dans le Sussex plus précisément ? Une région d’où est originaire Tony Bloom, le président de Brighton & Hove Albion, actif en Premier League, et qui est également l’actionnaire majoritaire de l’Union. C’est la question que nous avons posée à Brian Owen, journaliste à « The Argus », le quotidien local de Brighton.« On s’intéresse aux joueursprêtés à l’Union »Côté anglais, il semblerait que ce ne soit pas spécialement la première place des Jaune et Bleu qui intrigue. Mais plutôt les prestations du Japonais Kaoru Mitoma. Acheté par Brighton durant l’été 2021 au club nippon du Kawasaki Frontale, il a été directement prêté à l’USG. Et il a déjà fait des étincelles. Le 16 octobre dernier restera d’ailleurs gravé dans les mémoires. Monté à la pause alors que l’Union était menée 0-2 et réduite à dix face à Seraing, il a renversé la situation à lui tout seul, plantant un triplé. « On a les yeux rivés sur ce que fait Mitoma », explique le journaliste britannique. « Car depuis le début de la saison, Brighton éprouve des difficultés au niveau offensif (NDLR : 12 buts inscrits en 13 matches joués). On se souvient que, le jour où il a marqué ses trois buts, Brighton a fait un match nul et vierge face à Norwich, qui occupait alors la dernière place en Premier League. Les gens se demandent dès lors si un retour en Angleterre avant la fin de la saison est envisageable ou pas. Et plus globalement, si Brighton serait en position privilégiée pour acquérir un joueur de l’Union. On pense par exemple à Dante Vanzeir. On s’est posé cette question quand on a appris que Brentford et l’Atalanta seraient intéressés par ce joueur. »À noter toutefois que le néo-Diable rouge a déclaré récemment vouloir rester à l’USG cet hiver. Il ne devrait donc pas, dans un avenir proche, retrouver Leandro Trossard, son ancien coéquipier de Genk. « De manière générale, à Brighton, on s’intéresse surtout aux joueurs prêtés dans d’autres clubs, et donc à l’Union. On suivait, pour ce faire, avec attention Alex Cochrane la saison dernière et Percy Tau en 2018-2019. »Un stade Marienqui donne envieUn autre élément suscite une grande curiosité du côté de Brighton : le stade de l’Union. Un stade à l’ancienne (inauguré en 1919), niché dans un écrin de verdure. « Je vois de temps en temps des images sur les réseaux sociaux de collègues ou d’amis qui ont fait le déplacement jusqu’à Bruxelles. À chaque fois, ils disent qu’ils ont adoré l’ambiance. C’est un stade comme on n’en fait plus, comme on en avait en Angleterre dans les années 60 ou 70. Lorsque les anciens, ici, voient ces images, on sent une pointe de nostalgie les traverser. C’est le genre d’enceinte qu’ils appréciaient fortement. Aujourd’hui, en Premier League, tout le monde est assis et il y a parfois moins cette ambiance propre au football, comme on la connaissait dans le temps. Personnellement, lorsque je vois ces images de soleil, d’arbres bordant le stade et de tous ces gens qui chantent debout, cela me donne vraiment envie de venir. Mais j’ai appris qu’il était devenu très compliqué de se procurer des places. »En effet, l’Union suscitant un vif intérêt, les tickets pour le stade Marien partent désormais comme des petits pains. Les deux dernières rencontres à domicile face à Charleroi et OHL étaient sold-out. Et il ne serait pas étonnant que ce soit à nouveau le cas lors du prochain match à la maison face à Malines le dimanche 12 décembre prochain (les places sont en vente depuis ce mercredi).Bloom, actionnairede l’USG et « roi de Brighton »L’incroyable remontée vers les sommets de l’Union n’aurait pas été possible sans Tony Bloom. L’homme d’affaires anglais a débarqué à la Butte en 2018 avec des moyens considérables. Mais il a laissé la présidence du club à un autre Anglais, Alex Muzio (« Il est l’investisseur majoritaire mais passif », avait éclairci le PDG saint-gillois dans nos colonnes il y a quelques semaines). « Mais il faut bien reconnaître que, du côté de Brighton, on ne sait pas exactement pourquoi Tony Bloom est allé acheter l’Union. Il ne l’a jamais trop expliqué. »Les fans des Seagulls (les Mouettes) ne lui en tiendront cependant pas rigueur. Car Tony Bloom leur a redonné le sourire, faisant remonter leur club en Premier League en 2017, après 34 ans passés dans les divisions inférieures. « Bloom, c’est avant tout un supporter du club. Son grand-père était d’ailleurs président lui aussi. Les jours de match, il voyage en train avec les fans, et avec son écharpe. Il se rend dans le pub à côté de la gare. Lorsqu’il est arrivé à la tête de Brighton, le club était en D3. Il a mis la main à la pâte pour la construction d’un nouveau stade. Il a fait construire un nouveau centre d’entraînement. Il a fait monter l’équipe féminine de D3 en D1. Et tout cela, il l’a fait non pas uniquement grâce à son argent, mais aussi grâce à une grande intelligence. En fait, Tony Bloom, c’est vraiment le roi de Brighton ! »

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