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À 90 minutes du Top 8
À 90 minutes du Top 8

Heysel, Anderlecht, Molenbeek, Tubize, Saint-Trond et Charleroi : tels furent les endroits cités pour que ce match au sommet ait lieu après l’interdiction décrétée par le bourgmestre de Forest, averti par la police anversoise d’une horde de supporters. Logiquement, tous ces clubs sollicités ont refusé poliment une hospitalité forcée. Si bien qu’en définitive, un peu de bon sens et de bonne volonté de toutes les parties ont abouti à ce que cette rencontre ait lieu normalement.

Sportivement, ce choc renferme deux pôles d’intérêt diamétralement opposés. Le premier réside dans la qualification de l’Union pour ceTop 8 que les Bruxellois n’ont jamais quitté depuis le début de la saison. Avec quatre points d’avance sur Roulers, le dernier adversaire qui peut leur barrer la route, les Saint-Gillois peuvent voir venir. Si les Roulariens ne s’imposent pas à Dessel, ils tireront le jackpot, quel que soit le résultat contre le Great Old. Néanmoins, dans un stadesold out pour la première fois depuis belle

lurette, les Unionistes seront soucieux de dire au revoir à leur stade Marien, en travaux dans les prochains mois pour répondre aux normes de la Pro League, en beauté.

De leur côté, les Anversois visent tout simplement le titre de champion en se déplaçant dans la capitale, mais même en cas de victoire au Parc Duden, ils devront attendre le verdict d’Eupen – Geel pour fêter cette remontée tant attendue en division 1, qu’ils ont quittée en mai… 2004.

Eric de Boer

Le noyau  : Sadin, Chalon, Mpati, Vandiepenbeeck, Kocabas, G. Cabeke, Martens, Massengo, Wallaert, Rajsel, Kitambala, Da Silva, Neels, A. Cabeke, Boumediene, Cocchiere, Aguemon, Kaminiaris, Zitte ou Haddadou.

Le stade Marien revêtira ses plus beaux atours ce dimanche pour cet Union – Antwerp qui a fait couler beaucoup d’encre

Un stade Marien en folie pour l’apothéose

“Mais la question ne se pose pas : l’Antwerp ne sera pas champion chez nous car je vois mal Eupen perdre des plumes contre Geel.”

Circulez, il n’y a rien à voir si l’on en croit Marc Grosjean. Et pourtant, tous les atermoiements qui ont entouré la tenue de cet Union – Antwerp ont suscité la curiosité. Le stade sera en effetsold out à l’occasion de la dernière apparition des Jaune et Bleu au stade Marien avant longtemps. “Du jamais-vu depuis longtemps”, reprend, enthousiaste, le coach à succès du matricule 10. “On fait ce métier pour connaître ce genre d’ambiance. Il y aura une atmosphère de dingue et je suis sûr que cela boostera mes joueurs. Non, notre priorité ne sera pas de battre le leader. Nous nous concentrerons sur cette qualification pour le Top 8 pour

laquelle nous avons travaillé depuis tant de mois. Et si nous parvenons à nous imposer face au leader cela donnera une dimension supplémentaire à la performance.”

Par ces propos, on comprend mieux pourquoi les Anversois ont confessé craindre ce déplacement dans la capitale, eux qui touchent du bout des doigts ce titre et cette accession à la Pro League après laquelle ils courent depuis tant de saisons. Pour se donner du courage, ils se souviendront de la victoire du match aller, à l’occasion duquel les Bruxellois avaient déçu.“Mes joueurs avaient, à ce moment-là, été impressionnés par le contexte. Ont-ils mûri ? Je le pense quand on voit la manière avec laquelle nous avons évolué contre le White Star il y a un mois. Ils ont pris de la bouteille et vont encore le prouver ce dimanche.”

Un choc au sommet (devant les caméras de Proximus) que Grégoire Neels vivra peut-être dans la peau d’un titulaire comme la semaine dernière à Roulers quand il profita de la blessure de Vandiepenbeeck à l’échauffement.“J’avais été prévenu quelques minutes avant le match que je débuterais. Je me suis pas trop mal débrouillé, même si je manquais de rythme. Et si on fait appel à moi, je donnerai tout pour que nous parvenions à arracher le peu qu’il nous reste à prendre pour que notre qualification soit officielle. Et quand on voit d’où vient le club, on pourra dire que nous aurons signé un réel exploit.”

Eric de Boer

“Être champion à l’Union, ce serait beau”

La venue de l’Antwerp au Parc Duden, c’est l’occasion pour Nicaise Kudimbana de faire son grand retour, là où tout a commencé pour lui. “Je suis très enthousiaste à l’idée d’effectuer mon retour au Parc Duden, pour affronter le club qui m’a lancé”, débute celui qui a porté la vareuse de l’Union de 2005 à 2008.

Ce retour, il l’attend avec impatience, heureux de retrouver ces supporters qui l’ont tant marqué. “Les supporters de l’Antwerp sont géniaux, tout comme le sont ceux de l’Union. En division 2, ce sont les deux seuls clubs possédant une telle ferveur parmi leurs supporters. Je suis très content de les retrouver. Ils ont toujours été présents pour moi et dimanche, avec ceux de l’Antwerp, ce sera un véritable match dans le match.”

L’Union, Nicaise Kudimbana ne l’oubliera jamais. “Ce club représente

beaucoup pour moi. Ce club a lancé ma carrière, avec Joe Tshupula. Je dois beaucoup à l’Union et je suis aussi heureux de retrouver Anthony Sadin, qui avait pris ma succession après mon départ.”

Si l’émotion sera présente dimanche, Nicaise sait qu’il devra mettre tout ça de côté, tant ce match est important pour les Anversois. “C’est un match doublement spécial pour moi. Il y a mon retour à l’Union et en même temps, nous pouvons être sacrés champions dimanche si on l’emporte et qu’Eupen ne gagne pas.”

Les Anversois auront d’ailleurs la pression.“Nos supporters attendent un retour en D1 depuis tellement d’années. C’est la folie pour le moment à Anvers. Je crois même que les supporters sont plus stressés que nous. On se doit de leur offrir ce sacre.”

Et Kudimbana de conclure : “Après Ostende, j’ai l’occasion de vivre un deuxième titre de suite. Être champion à l’Union, ce serait beau.”

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