Le chouchou des supporters unionistes n’a pas oublié ses années au stade Marien et reste supporter de l’Union.
Ses cheveux sont un peu plus courts et son maillot a changé mais son sourire est toujours présent tout comme sa sympathie. Nous avons rencontré Ignazio Cocchiere dans son nouvel environnement de Dender au stade Van Roy. « Un très chouette stade. Et regarde le terrain, un vrai billard. Dender a la structure d’un club de Division 1 ! Tout est en ordre ici. Ça change de l’Union où c’était parfois un peu… rock&roll (rires) », se réjouit-il en précisant bien qu’il n’a aucune animosité envers le club unioniste. « Mais être professionnel, ce n’est pas que s’entraîner deux fois par jour, il faut aussi une structure. Pour cela, l’arrivée de Grosjean a fait du bien à l’Union car il professionnalise le club et y amène ce qu’il a connu à Dender. »
Il faut dire que l’attaquant italien s’est très vite acclimaté à son nouvel environnement. Dès son second match officiel en Coupe de Belgique, il a d’ailleurs ouvert son compteur but avec les Flandriens.
« Nous disposons d’un nouveau groupe avec seize nouveaux joueurs par rapport à l’an dernier mais j’ai un bon sentiment », sourit-il. « De plus, j’ai pu retrouver le plaisir de marquer. Maintenant, j’ai hâte de commencer le championnat. »
Cette année, Cocchiere tentera de retrouver la D1B avec Dender. Un niveau qu’il n’a pas vraiment eu l’occasion de connaître avec l’Union. Icone des supporters, l’attaquant était très peu utilisé et ne faisait pas partie des plans du coach. Ce qui l’a poussé à partir.
« Je voulais d’abord attendre le dernier moment pour voir si je ne pouvais pas rester », avoue-t-il. « Je ne voulais pas accepter mon départ de l’Union mais maintenant, je l’ai digéré. Mais je continuerai à aller à l’Union le dimanche. J’étais d’ailleurs de la partie lors du déplacement à OHL et je viendrai peut-être dimanche au Heysel. Je suis et je reste un Unioniste. »
« S’ADAPTER MAIS PAS CHANGER »
Pourtant, le joueur formé à l’Inter Milan reste persuadé qu’il aurait eu sa place dans l’équipe unioniste. « Mais le coach a fait ses choix », philosophe-t-il. « Je pensais tout de même qu’après tout ce que j’ai donné au club durant trois ans et demi, j’aurais eu droit à plus de considération, de reconnaissance et de respect. Mais il n’y a pas de sentiments dans le monde du foot. Cependant, je ne veux pas critiquer les gens du club et je n’ai pas de ressentiments envers eux. »
S’il avoue que le club a changé durant son passage, Cocchiere estime que ce changement était nécessaire sans pour autant devoir être aussi vaste. « L’Union doit s’adapter, pas changer et perdre son âme », estime l’ancien chouchou du public. Et de conclure en ne fermant pas la porte à un éventuel retour au stade Marien.
« C’est mon rêve comme celui de la plupart des supporters. Après avoir rendu à Dender ce que le club m’a donné, je voudrais faire mon retour à l’Union et je ne m’en cache pas. Saint-Gilles, c’est mon quartier et c’est mon équipe. On pourrait se demander ce qu’un Italien y connaît à l’Union. Mais je sens que je fais partie de la famille unioniste. »
Nul doute que si les supporters voient Ignazio dans les tribunes dimanche, sa chanson devrait retentir dans les travées du Heysel. E Viva Ignazio.