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2 “Luxos” pour 1 titre

Joachim (White Star) et Cornet (Antwerp) pourraient être sacrés champions samedi

STÉPHANE MARCHESANI
A près une semaine agitée, le rideau va tomber ce samedi sur le championnat de Division 2. Enfin peut-être ! Car le White Star, actuellement 3 e avec une unité en moins que les deux premiers – Eupen et l’Antwerp – pourrait récupérer deux points sur tapis vers suite à l’affaire Rentmeister, le joueur de Seraing qui n’était pas bien affilié chez les Liégeois. En attendant la décision de la CBAS suite à l’appel (suspensif) des Eupenois et Sérésiens, deux provinciaux pourraient fêter (sur le terrain) le titre ce samedi. Tout d’abord Aurélien Joachim (Etalle). Mais aussi le Mormontois Mathieu Cornet avec l’Antwerp qui affronte… Eupen !
Arrivé cet hiver au White Star, Aurélien Joachim pourrait fêter le titre de champion de D2 ce week-end avec son nouveau club. Actuellement troisièmes, les Bruxellois sont en effet sur le point de récupérer deux points supplémentaires suite à l’affaire Rentmeister. L’attaquant de Seraing n’était en effet pas bien affilié lors du match face aux Etoilés qui pourraient donc en profiter et passer devant Eupen et l’Antwerp, les deux premiers. « Déjà lorsque j’ai signé, le coach m’avait parlé de cette affaire et des deux points qu’on pourrait récupérer », glisse le natif de Mortinsart (Etalle), convaincu que la décision de l’Union belge de retirer deux points aux Sérésiens ne sera pas changée par Cour d’Arbitrage Belge pour le Sport. «C’est vrai que le timing de cette décision n’est pas très judicieux mais qu’importe, nous sommes maintenant à une victoire du titre. Je sais que Seraing va en appel avec le soutien d’Eupen mais ça ne nous regarde pas. Si l’Union belge a donné raison au White Star, c’est que c’est comme ça. Dans notre tête, on sera champion si on arrive à battre le Patro ce samedi. »
Un match qui ne devrait pas trop poser de problèmes à une équipe bruxelloise qui a un bilan de 42/45 au stade Machtens. «Ne croyez pas qu’on se voit déjà champion. On sait qu’en football tout peut aller très vite. Demandez aux Anversois ce qu’ils en pensent, eux qui ont compté jusqu’à neuf points d’avance sur le second. Et puis, notre défaite à Heist (1-0) est là pour nous rappeler qu’il ne suffit pas de paraître pour l’emporter. »
Et ce n’est pas tout. Le White Star ne possède pas encore sa licence pour la D1. Le club ne connaîtra la décision de la Cour Belge d’Arbitrage pour le Sport qu’après s’être défendu auprès d’elle ce lundi à 18 heures. « Pour moi, il n’y a pas de stress à avoir, le club aura sa licence. Maintenant, je reconnais que si on est champion samedi (NDLR : cela pourrait aussi être le cas sportivement si le White Star s’imposent et que l’Antwerp et Eupen se neutralisent) et qu’on apprend deux jours plus tard qu’on n’a pas la licence, ce sera horrible. Mais je sais que les dirigeants ont fait ce qu’il fallait pour que cela n’arrive pas. »
Pour sa part, l’ancien joueur de Burton pète des flammes depuis son retour en Belgique. L’attaquant a en effet inscrit sept buts en neuf matches. « Je me sens très bien. J’étais en pleine forme pour les deux ou trois premiers matches et puis j’ai connu un petit creux. Il y a eu ensuite la trêve internationale et j’ai eu beaucoup de mal contre la Bosnie où j’étais très fatigué. Au match suivant, contre l’Albanie, j’ai senti que ça allait mieux. Mais de toute façon, même s’il y a de la fatigue, cela ne changera rien pour samedi. Quand vous jouez un match du titre, vous mettez ça de côté et vous vous donnez à fond. » En cas de titre, ce sera le deuxième pour Aurélien Joachim. Le premier, c’était avec Dudelange en 2012.
MATHIEU CORNET RESTE PERSUADÉ QUE ANTWERP – EUPEN EST LA FINALE DU CHAMPIONNAT

« Je rêve d’inscrire le but décisif »

S.M.
Le Mormontois Mathieu Cornet (ex-Givry et Virton) est arrivé l’hiver passé en provenance d’Ostende. Celui qui a inscrit 5 buts et donné un assist avec les Anversois rêve de fêter son premier titre.
Mathieu, quel est votre avis sur la situation actuelle ?
C’est bien évidemment dommage qu’une affaire qui dure depuis des mois soit décidée à la veille de la fin du championnat. Maintenant, on entend beaucoup de choses, l’appel de Seraing et Eupen (NDLR : l’Antwerp et… Roulers sont entrés aussi dans la danse), l’absence de licence du White Star… On m’a même dit que si la décision de faire perdre ses points à Seraing était maintenue, le club liégeois pourrait être forfait général puisqu’il aurait été trois fois forfait sur la saison.
Tous ces imbroglios ne perturbent pas trop la fin de saison ?
On en a un peu parlé entre nous mercredi et dans nos têtes c’est très clair : si on bat Eupen samedi soir, on sera champion. On espère juste qu’on pourra fêter le titre avec nos supporters après le match et pas apprendre lundi que la décision est tombée sur tapis vert.
Vous avez donc la pression…
Cette situation, on ne la doit qu’à nous-mêmes. Quand on voit l’avance qui était la nôtre, on devait avoir plié ce championnat il y a déjà deux ou trois semaines.
Maintenant, on va affronter Eupen, une très belle équipe, dans un stade comble et on sait que le public sera derrière nous. Pour moi, c’est l’équipe qui sera la plus forte mentalement qui va l’emporter.
Avez-vous déjà joué un match avec un enjeu aussi important ?
Je ne pense pas. Tout le club attend ce moment depuis 12 ans. On peut dire que c’est le match le plus important de ma carrière et c’est, je pense, le cas de pas mal de joueurs dans le noyau.
Vous vous imaginez marquer le but décisif samedi ?
C’est un rêve pour tout attaquant. La personne qui marquera le but qui envoie l’Antwerp en D1 sera pratiquement considérée comme un dieu ici. Je pense que tout le monde a ça dans un coin de sa tête.

Il revit après une expérience loupée en Angleterre

Après deux saisons en Eredivisie et une année plus difficile en Bulgarie, Aurélien Joaachim avait posé son sac à Burton Albion l’été passé. Le club venait de monter en League One (la D3) avec à sa tête l’ancien international hollandais Jimmy-Floyd Hasselbaink. « Je restais sur une année compliquée au CSKA Sofia, minée par des blessures », se souvient l’international luxembourgeois. « Je suis alors parti en Angleterre à Burton car le coach me voulait absolument. Au début, je n’étais pas fit et dans ces conditions, il est impossible de t’imposer dans un championnat anglais. Ensuite, lorsque je suis bien revenu, le club réalisait de supers résultats (NDLR : il occupe depuis le début de saison une place de montant) et il était difficile de rentrer dans l’équipe. Après, le coach est parti (NDLR : en Championship à QPR) et on ne m’a jamais vraiment laissé ma chance. » Cela restera donc un regret pour l’ancien Virtonais vu la forme qu’il tient au White Star. « C’est clair que si j’avais eu un tel rendement à Burton, je ne serais pas resté longtemps en League One. Quant au niveau de cette compétition, c’est très physique. Tu joues toutes les semaines sur des pelouses magnifiques, pas comme en D2 belge, dans des stades quasi toujours combles et le jeu va d’un côté à l’autre pendant 90 minutes. »

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