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UNION SG – ANDERLECHT (J-2) 
UNION SG – ANDERLECHT (J-2) 

Quel retour pour Felice Mazzù ?   « Il sera chambré, mais   dans l’esprit unioniste »  

VINCENT MILLER

Les supporters saint-gillois ne devraient pas épargner leur ex-coach «mais dans un esprit unioniste et de Zwanze», précisent-ils.Reuters

Le nouveau coach anderlechtois reviendra au Parc Duden ce dimanche. Et il peut s’attendre à une réception  très particulière de la part de son ancien public. Car l’amertume est encore grande dans les rangs saint-gillois. prevnext

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Trois mois après avoir coaché son dernier match pour l’Union (le 22 mai 2022 contre l’Antwerp), Felice Mazzù s’apprête à faire son (grand ?) retour au Parc Duden. Un stade Marien qui, pour l’occasion, sera comble. Et lui réservera très probablement un accueil tout particulier. Mais lequel exactement ? À en croire les supporters que nous avons sondés, le nouveau T1 d’Anderlecht peut s’attendre à une très chaude réception « mais qui restera dans l’esprit unioniste », précise d’emblée Patrick Lardinois, le fondateur du club de supporters des « Grognards » à Braine-l’Alleud.

« On veut lui donner une leçon, mais sur le terrain »

« On va être mordant, mais avec le sens de la Zwanze qui caractérise si bien les fans de l’Union », sourit Fabrizio Bassano, membre du conseil d’administration de l’USG mais qui s’exprime avec sa casquette de supporter de très longue date du club. « C’est en tout cas ce que je souhaite. Car on ne sait évidemment pas prédire exactement comment les tribunes vont réagir. »

« J’espère pour ma part qu’on va lui donner une bonne leçon, mais sur le terrain », déclare Daniel Mélard, responsable du club de supporters des « Fidèles ». « Et qu’il n’y aura pas trop de coups de sifflet, d’insultes ou de banderoles haineuses à son encontre. J’espère que sa réception se fera plutôt dans le cynisme et l’ironie. »

« En tout cas, ce qui est certain, c’est qu’il peut s’attendre à être charrié », rajoute Patrick Lardinois. « Et pourtant, ce n’est pas fréquent dans notre chef. Car nous n’avons pas pour habitude de nous en prendre aux adversaires, si ce n’est peut-être à Faïz Selemani la saison dernière. Mais si un joueur comme Casper Nielsen sera accueilli comme il se doit quand il reviendra au Parc Duden, ce ne sera sûrement pas le cas de Felice Mazzù. On avait immédiatement coché ce match dans notre agenda. Et on sera les plus heureux du monde si on bat Anderlecht dimanche. »

« Nous n’étions pas préparés à son départ »

Si les supporters jaune et bleu préparent une telle réception à un coach qu’ils ont pourtant adoré ces deux dernières saisons, c’est que le départ du tacticien carolo pour le voisin anderlechtois reste encore en travers de nombreuses gorges. Le temps atténue certes la douleur, mais ne l’efface pas totalement. Ou en tout cas, pas après trois mois seulement. « Ce qui nous a choqués, ce n’est pas tant son départ en tant que tel mais la façon dont cela s’est passé. On l’avait vu à l’Hôtel de Ville de Saint-Gilles (NDLR : pour une réception où l’Union avait été faite citoyenne d’honneur au lendemain du dernier match de championnat), la main sur le cœur devant le bourgmestre Charles Picqué et l’actionnaire majoritaire du club Tony Bloom. Et on apprend quelques heures plus tard qu’il était en pourparlers depuis plusieurs jours avec Anderlecht », se rappelle Patrick Lardinois.

« Cette annonce est arrivée de manière très abrupte, les supporters n’y étaient pas préparés », abonde Fabrizio Bassano. « Ce jour-là, le réveil fut douloureux. Surtout qu’il s’engageait chez les rivaux d’en face, lui qui catalysait l’image du club depuis deux ans. Il émergeait comme une figure marquante de l’histoire de l’USG. C’était le coach qui avait fait retrouver l’élite à l’Union pour la première fois en près d’un demi-siècle, et qui avait réalisé une saison extraordinaire pour son retour en D1A. Et il avait aussi une très grande empathie avec les tribunes du Duden. C’est pour cela qu’il y a autant d’amertume. La réaction est proportionnelle à l’exceptionnalité de la relation qu’il entretenait avec le public saint-gillois. »

« Il a voulu détricoter 

ce qu’il avait créé »

Mais sur un point bien précis, l’amertume fait place à de la colère dans le chef des supporters de l’Union. « Ce qu’on lui reproche, c’est d’avoir voulu prendre dans ses bagages à Anderlecht certains joueurs, ainsi qu’un maximum de son staff sportif », réagit Daniel Mélard. « Heureusement, ce ne fut pas totalement le cas et Karel Geraerts est resté. »

« C’est comme s’il avait voulu détricoter tout ce qu’il avait mis en place », réagit quant à lui Patrick Lardinois qui résume, en outre, une pensée qui traverse nombre d’esprits saint-gillois envers leur voisin du RSCA. « Anderlecht en avait peut-être un peu marre qu’on n’entende parler que de l’Union. Peut-être s’agissait-il d’une tentative de déstabilisation de sa part. On est en tout cas très nombreux dans notre groupe à partager ce point de vue. Mais qu’à cela ne tienne, on est désormais à fond derrière Karel Geraerts dont la tâche n’est pas évidente. En tant que supporters, on est content qu’il soit resté, car il incarne la continuité. »

Le derby bruxelois s’annonce déjà bouillant, aussi bien sur le terrain qu’en tribunes.

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