custom-header
UNION SAINT-GILLOISE 

« Vanzeir peut donner plus de visibilité à la MLS »  

PH.G. (AVEC HLN)

L. Dieffembacq/Belga

La Major League Soccer est un pas vers l’inconnu pour Dante Vanzeir. Selon Matthias van Halst, journaliste et expert de la MLS, le jeu plus offensif pratiqué aux États-Unis conviendra à l’ex-attaquant de l’Union qui débarque dans un club ambitieux. prevnext

  •  
  •  
  •  

« Les meilleurs joueurs de la Major League Soccer sont supérieurs aux meilleurs joueurs de Belgique, mais les pires joueurs de la MLS sont bien plus mauvais qu’en Belgique. » L’auteur de cette boutade n’est autre que l’entraîneur du Standard, Ronny Deila. Il est bien placé pour le savoir, lui qui, entre 2020 et 2022, a entraîné le New York City FC, voisin des New York Red Bulls qui viennent d’engager Dante Vanzeir…

Matthias Van Halst pense de la même façon. Journaliste pour plusieurs médias américains, il connaît la MLS : « Les noyaux d’équipes en MLS sont beaucoup plus hétéroclites. Il y a des stars – à l’instar d’un Zlatan Ibrahimovic voici quelques années – dont on peut seulement rêver en Belgique, mais les jeunes joueurs de MLS qui viennent en Jupiler Pro League ont du mal à s’en sortir, comme Chris Durkin qui est revenu de Saint-Trond. Chinonso Offor a également très peu joué à Zulte Waregem. »

Les connaisseurs de ce championnat disent souvent que la MLS doit encore beaucoup progresser sur le plan tactique. On y joue généralement de manière plus offensive car il n’y a pas de risque de relégation dans cette ligue fermée. Le jeu va et vient rapidement. Cet aspect pourrait donc jouer en faveur de l’ex-Unioniste qui aime avoir de l’espace. La philosophie du pressing haut qui caractérise les clubs de la galaxie Red Bull peut aussi lui convenir.

Diables rouges

Matthias Van Halst considère le transfert de Dante Vanzeir comme un pari calculé : « J’ai lu dans les médias que l’Union ne pouvait pas rivaliser avec ce que New York offre à Vanzeir. Il est également plus courant pour les joueurs de son âge de tenter leur chance en MLS. S’il s’adapte bien à New York, un grand défi dans un autre championnat l’attend de toute façon. Et s’il réussit, cela donnera aussi plus de visibilité à la MLS. »

Le passage de l’Europe à l’Amérique semble, à première vue, réduire ses chances de rester en équipe nationale. Après ses performances remarquables au cours de l’étonnante saison de l’Union, Dante Vanzeir avait brièvement goûté aux Diables rouges (1 cap). Avant la Coupe du monde, il n’est plus entré en ligne de compte. Mais durant la première moitié de cette saison, Vanzeir avait quand même trouvé facilement le chemin des buts, avec 10 buts dans le championnat belge et 2 en Europe. « Ses chances d’être appelé avec la Belgique dépendent également du prochain sélectionneur national », souligne Matthias Van Halst. « Roberto Martinez n’avait aucun problème avec la MLS. Il l’avait déjà dit lorsque Christian Benteke avait signé à DC United. Et Laurent Ciman était aussi souvent dans la sélection lorsqu’il jouait à Montréal. Lors de la dernière Coupe du monde au Qatar, une quarantaine de joueurs de la MLS au total étaient tout de même présents. »

Les New York Red Bulls adorent les qualités de Dante Vanzeir : « Dante travaille dur. Il peut jouer dans l’axe, mais il se déplace aussi sur le flanc. Il bouge beaucoup sans le ballon. Il est une menace constante devant le but, et marque facilement de différentes manières. »

Comment le Limbourgeois va-t-il digérer une compétition programmée sur une année civile ? Contrairement à ce qui se passe en Europe, il n’y a pas de pause estivale. La saison s’étend de fin février à novembre, et Vanzeir devra s’habituer aux longs voyages. « En Belgique, on dit qu’Eupen est déjà loin. Mais aux États-Unis, il arrive qu’une équipe doive encaisser trois heures de décalage horaire pour un match de championnat. Et en gros, avec la première moitié de saison en Belgique, Vanzeir va jouer sans interruption l’équivalent d’une saison et demie. Le préparateur physique de New York devra bien l’accompagner. »

Les ambitions des New York Red Bulls pour la saison à venir sont difficiles à prévoir, selon Van Halst. Les règlements sportifs américains font qu’il n’y a pas nécessairement un grand écart entre le premier et le dernier : « Au début de l’année, de nombreuses équipes peuvent être ambitieuses. Certains visent le titre, mais beaucoup visent les playoffs. New York en fait partie. »

Sortir de l’ombre du rival

Les Red Bulls ont payé une somme record dans l’histoire du club pour Vanzeir, ce qui indique qu’il veut viser haut. « Le noyau s’appuyait beaucoup sur les jeunes joueurs. Certains cadres et le capitaine sont partis. Cette année, le club a réalisé qu’il devait chercher des joueurs avec plus d’expérience. La rivalité avec New York FC joue également. Les Red Bulls sont dans l’ombre du New York City FC depuis trop longtemps. Ça ne peut plus continuer comme ça. »

Selon Matthias Van Halst, l’importance de la MLS est appelée à croître dans les années à venir. La Coupe du monde 2026 organisée conjointement par les États-Unis, le Canada et le Mexique, offre une belle perspective. La visibilité de la MLS va également augmenter dans le monde entier grâce à un contrat de 10 ans la liant à Apple TV. Les matches et les performances de Vanzeir seront donc faciles à suivre pour les fans en Europe également.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

CLASSEMENT D1A

Prochaine journée - RUSG

Calendrier

Meilleur buteur