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Union – FC Bruges : le mano a mano   aura bien lieu  
Union – FC Bruges : le mano a mano   aura bien lieu  

La joie de Lazare et Mitoma après le but du Japonais, le troisième des Unionistes.

Mise sous pression par Bruges, l’Union Saint-Gilloise a répondu à son concurrent direct pour le titre en infligeant une sévère et logique défaite à Anderlecht (3-1). Le Sporting ne s’est pas remis de sa défaite en Coupe et luttera pour la 3 e place avec l’Antwerp.  next

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Dans nos colonnes ce week-end, Wouter Vandenhaute avait insisté sur le fait que les « Champions Playoffs » seraient un révélateur pour Anderlecht. Qu’on saurait enfin où se situe le Sporting dans sa lente remontée vers les sommets. Après le premier match, le président du RSCA peut faire grise mine. Dominé dans tous les aspects du jeu par l’Union, Anderlecht a entamé de la pire des manières le « money time » de la saison.En l’espace de sept jours, il vient même de subir un double uppercut. En finale de la Coupe au Heysel lundi. Au parc Duden ce dimanche. Amorphes pendant les vingt premières minutes, les Anderlechtois ont payé cash leurs errements face à un leader qui ne lâche jamais sa proie et n’hésite jamais à lui asséner le coup de grâce.Pour la troisième fois de la saison, Anderlecht est tombé face au voisin. Avec une constante : concéder l’ouverture du score dans les vingt premières minutes de jeu. Et plutôt deux fois qu’une ce dimanche. À 2-0, des œuvres de Nieuwkoop et Vanzeir, les Mauves semblaient sur le chemin de l’humiliation. Ils ont trouvé quelques ressources pour se remettre la tête à l’endroit via un but de Cullen. Avant et après cette réduction du score, Anderlecht est passé proche d’un autre but et doit se demander pourquoi le VAR ne s’est pas positionné sur un tacle de Bager sur Refaelov. Insuffisant cependant pour contester le succès du voisin et une nouvelle leçon administrée par Mazzù à un Kompany renvoyé à ses chères études et dont les ouailles se sont brûlées en jouant avec le feu. Le 3-1, au terme d’une nouvelle absence collective symbolisée par Cullen, a confirmé le constat et mis fin à tout suspense. Une nouvelle claque pour la bande à Vincent Kompany. Une gifle méritée tant la supériorité des Unionistes ne se discute pas.Dans l’intensité, la grinta et la volonté d’en faire toujours plus, personne en Belgique n’est à la hauteur de l’Union Saint-Gilloise. Durant le premier acte, on avait presque l’impression de voir des adultes jaune et bleu contre des petits jeunes mauves timorés de mettre le pied. Comme si l’Union était l’épouvantail et Anderlecht le petit Poucet bien trop gentil dans les duels. C’est principalement dans cette composante et non dans les chiffres de la possession du ballon (31-69) qu’on trouve la clé de la rencontre. Dans cette envie qui vous permet de soulever des montagnes et de prendre l’ascendant sur votre adversaire.Anderlecht et l’Antwerp en lutte pour la 3 e placeDans les cordes, le Sporting n’a jamais montré une quelconque force de caractère ou de rébellion. Guère étonnant tant cette dimension manque à cette équipe lorsqu’un coup dur survient. En parlant de coup dur, on attend toujours celui qui est promis à l’Union depuis des lustres.Leader du championnat depuis la 11 e journée et sa « remontada » contre Seraing le 16 octobre, le promu ne cesse de repousser ses limites. Et il a montré qu’il avait du répondant après le coup de pression de Bruges vainqueur de l’Antwerp quelques heures plus tôt. Voir votre plus grand rival revenir à votre hauteur aurait pu paralyser les Saint-Gillois. Cela les a galvanisés. Un match entamé tambour battant sans snober aucun des ingrédients qui font la force de la formation érigée par Felice Mazzù. À l’image d’un entrejeu qui a marché sur son homologue anderlechtois. Le tout comme si la pression glissait sur l’Union et qu’elle était insubmersible. Son coach principal réfutera avec force mais son groupe montre des ressources incroyables.Elle vendra chèrement sa peau dans son duel pour le titre à Bruges. Si Alfred Schreuder parlait de quatre favoris pour les lauriers nationaux, le mano a mano ne les concerne plus que tous les deux. Deux formations distantes de trois points alors qu’Anderlecht, qui n’a gagné qu’un seul de ses vingt derniers matchs en playoffs (le 5 mai 2019 face au Standard), et l’Antwerp pointent à sept longueurs du deuxième et à dix du leader. RSCA et « Great Old » rêvaient secrètement de refaire le coup du Racing Genk la saison dernière. Il n’en sera rien. Ils lutteront à couteaux tirés pour la troisième place. En observant au loin le splendide duel entre l’USG et les Blauw en Zwart. Roi de sa ville, l’Union part désormais à la conquête du pays.

FELICE MAZZÙ 

« On a exécuté notre plan à la perfection en début de match »  

Felice Mazzù a offert deux jours de congé à ses joueurs.

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Felice Mazzù était naturellement ravi de la tournure des événements. Et surtout du début de match canon de la part de ses ouailles qui ont planté deux buts dans le premier quart d’heure. « Dans les vingt à vingt-cinq premières minutes, on a exécuté notre plan à la perfection », déclarait-il. « On est allé chercher Anderlecht le plus haut possible et on a mis une bonne pression. On se retrouvait parfois à quatre joueurs anderlechtois face à nos trois défenseurs mais cela n’a pas été préjudiciable. Par contre, on a eu plus de mal dans les vingt dernières minutes de cette première mi-temps. On a reculé et Anderlecht a été meilleur. On se retrouvait souvent en infériorité numérique au milieu du jeu, notamment à cause du fait que Verschaeren et Refaelov rentraient régulièrement dans l’axe. »Mais le tacticien carolo a pu compter sur ses hommes forts, et notamment sur Deniz Undav, qui s’est offert un triplé d’assists. Le meilleur buteur du championnat avec ses vingt-cinq réalisations s’est cette fois mué en passeur décisif. « On a vu le Undav qui a signé à Brighton. C’est un attaquant atypique, qui met des assists. Et ça, c’est important pour nous. De plus, il abat un gros travail défensif. Si Dante Vanzeir a été élu homme du match, on peut aussi tirer un grand coup de chapeau à Deniz. »« J’ai dit que je privilégierai les hommes en forme »Le coach saint-gillois en a également profité pour donner des explications quant à trois de ses choix : ceux d’aligner Bager, Machida et Mitoma. Et dès lors de laisser sur le banc Kandouss, Van der Heyden et Lapoussin. « Durant le stage (NDLR : l’Union est partie en Espagne durant quelques jours la semaine dernière pour préparer les Champions Playoffs), j’ai dit que je démarrerais les Playoffs avec les joueurs en forme, par rapport aux derniers matches de la phase classique et également par rapport à l’amical qu’on a disputé. Durant la phase classique, j’ai toujours privilégié les joueurs qui ont participé au projet depuis deux ans. Mais maintenant, c’est une nouvelle compétition qui commence. »Grâce à ce succès, l’Union compte désormais dix points d’avance sur Anderlecht et l’Antwerp et trois sur Bruges. De là à dire qu’on se dirige vers un duel avec les Blauw en Zwart, il y a un pas que Felice Mazzù ne veut pas franchir. « On va se satisfaire de la victoire mais ne pas se projeter plus loin. Le plus important restera l’aspect mental. Il va falloir être capable de gérer toute cette atmosphère qui nous entoure. Il ne faudra pas avoir de suffisance et se voir trop beau. Il est beaucoup trop tôt pour parler de mano a mano avec Bruges. »

Vanzeir : « Ce but, une véritable libération »  

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Si elle veut aller au bout de son rêve insensé, l’Union Saint-Gilloise aura bien besoin de son duo offensif particulièrement percutant et performant. Dimanche, tant Deniz Undav que Dante Vanzeir ont brillé. Collectivement, d’abord, puisqu’on a toute de suite senti que l’osmose entre ces deux joueurs était totale. Individuellement, ensuite, ils ont soigné leurs statistiques : le premier en réussissant trois assists, le second en inscrivant son premier but depuis sa suspension, le premier surtout depuis la visite de Genk au parc Duden, le 23 janvier dernier. Sur assist d’Undav, qui n’avait plus non plus réussi une passe décisive depuis ce même match. « Je suis heureux pour Dante parce qu’il a énormément travaillé pour revenir après sa suspension », expliquait Undav. « Ce dimanche, je n’ai pas marqué mais j’ai donné trois assists, avec le premier assez chanceux, j’en conviens. Mais peu importe. Il était surtout important de montrer à tout le monde qu’on mérite amplement notre place en Champions Playoffs. Certains doutaient encore de nous parce qu’on n’a pas l’expérience de ces Playoffs. Mais quand on ne l’a pas, on compense avec une faim de victoires plus grande. Dès le début du match, on a montré qu’on abordait cette mini-compétition avec l’envie de s’y illustrer, en inscrivant rapidement deux buts, puis en gérant le reste de la rencontre avec un certain métier. Cela n’a pas trop mal fonctionné, je trouve… »12 assists pour UndavEn tête du classement des buteurs avec ses 25 réalisations, l’attaquant allemand a également franchi le cap de la dizaine d’assists, signant dimanche ses 10 e , 11 e et 12 e passes décisives de la saison, un exploit assez rare dans notre championnat.Son compère offensif, Dante Vanzeir, savourait ce retour à la normale d’un buteur à nouveau efficace. « Sur cette action, je n’ai pas pensé à grand-chose », confirmait-il. « En réalité, j’ai juste voulu attendre de voir la sortie du gardien pour m’appliquer au mieux afin de le tromper. Marquer était important pour le moral et la confiance mais surtout pour aider mon équipe après avoir été, de mon côté, longtemps privé de matches. »Suite à son but, Deniz Undav se signala en mimant le geste des mains croisées comme si Vanzeir avait été prisonnier, ce qui n’a pas manqué d’étonner. « C’était un message qui était quelque peu préparé, juste pour s’amuser mais c’est vrai que j’ai senti que ce but avait en quelque sorte agi comme une véritable libération. Après celui-ci, je me suis senti mieux, plus en confiance pour tenter pas mal de choses, pour m’amuser sur un terrain. Collectivement, on a montré qu’on avait su transformer la pression, qui peut entourer notre situation, en stress positif, celui qui nous fait avancer et progresser. »

« L’Union est une équipe excessivement intelligente »  

 V.M.

Deux déceptions en sept jours pour Kompany.

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C’est un Vincent Kompany réaliste qui s’est présenté à la presse après la rencontre. Un entraîneur anderlechtois qui reconnaissait la supériorité de son adversaire. Mais qui déplorait un certain manque d’intelligence de jeu de la part de ses joueurs sur quelques actions. « Ce dimanche, ce qu’il s’est passé dans le match, c’est un peu la même chose que lors des rencontres précédentes face à l’Union (NDLR : qui s’étaient soldées par deux défaites en phase classique). Dans les moments-clés, c’est une équipe excessivement intelligente. Et c’est l’ancien joueur qui dit ça. Avec tout le respect qu’il se doit. »Vincent Kompany faisait notamment référence au premier but des Saint-Gillois après moins de deux minutes de jeu lorsque sa défense a été surprise par la rapidité avec laquelle le coup franc a été joué. Un but qui a mis, d’emblée, un coup sur la tête de ses ouailles. « Quelqu’un qui a de l’expérience et qui voit que l’attaquant regarde juste au-dessus de son épaule doit savoir qu’il va partir en profondeur », expliquait l’ancien défenseur, intronisé au Hall of Fame de la Premier League cette semaine. « Tu dois déjà retirer l’espace avant qu’il ne joue le ballon pour démotiver l’action. Et après, il jouerait le ballon comme n’importe quelle équipe et la phase serait complètement différente. Sur tous ces genres d’action, on n’a jamais été au niveau de l’Union cette saison. Et cela explique le fait qu’on a toujours eu du mal contre cette équipe. J’espère en tout cas que mon équipe aura réalisé dans quels moments les matches se jouent. Pour que, les prochaines fois qu’on fera face à ce genre d’adversaire, on soit mieux armé. »Mais malgré la légitime déception, Vincent Kompany se montrait toutefois beau joueur avec l’Union. Une équipe dont il a chanté les louanges. « Dans ma frustration, il y a un compliment énorme. Il y a une équipe en face qui a plus que des automatismes. C’est une intelligence de jeu qui vient avec le temps, avec les profils et avec la culture du club. Ce sont plein de choses qui font en sorte que cette équipe est redoutable. »Le week-end prochain, Vincent Kompany devra assurément trouver des solutions face au FC Bruges.

« Comme en Coupe, on ne méritait rien »  

 XAVIER THIRION

Déçu, le capitaine.

Belgaprev

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Josh Cullen, qui n’aura pas profité de son premier but mauve, était formel à l’issue de la rencontre au parc Duden : « La finale de la Coupe n’était plus dans nos têtes, cela ne peut justifier notre défaite ce dimanche. » Hendrik Van Crombrugge, l’un des rares Anderlechtois à tenter d’expliquer la nouvelle désillusion du Sporting face aux médias, ne cherchait pas d’excuse non plus, à défaut de pouvoir déterminer précisément les raisons de l’échec. « Si, après deux minutes, vous encaissez déjà un but aussi stupide, sur phase arrêtée, tout est dit », pestait le capitaine. « C’est la preuve que nous n’étions pas prêts. Et tout le reste devient forcément encore plus compliqué à 2-0 après un quart d’heure. Notre prestation était largement insuffisante. Nous avons manqué de concentration. La créativité et la verticalité étaient absentes également alors que nous aurions dû aller résolument vers l’avant à 2-1 et 3-1. Au lieu de cela, on optait pour la solution la plus facile. L’Union, elle, a gagné tous les duels et les deuxièmes ballons. On devra avoir une analyse approfondie de la situation. Lorsqu’on joue mal, on doit au moins gagner, comme nous l’avions fait à Courtrai. Grâce à la mentalité. Mais ce dimanche, comme le week-end passé au Heysel, nous ne méritions rien. » Si l’on excepte la belle réaction face à Charleroi, cela fait plusieurs semaines qu’Anderlecht passe à côté de son sujet et qu’il a complètement perdu son football. Que peut encore espérer le RSCA de ces playoffs pourris avant même d’avoir commencé ? « J’attends encore… cinq matches », concluait, amer, le capitaine anderlechtois.

« L’Union a retrouvé son jeu de la   phase classique »  

 PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE GERDAY

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1L’Union sans Van der Heyden et Lapoussin, c’est dire le répondant.« Lors des derniers matches à domicile, l’Union avait éprouvé des difficultés face à des équipes qui défendaient bas. Elle s’était montrée moins percutante dans le jeu mais, comme Felice Mazzù l’a rappelé après le match, cet aspect a été travaillé lors du stage en Espagne. À l’occasion de cette première journée, on peut dire que l’Union a retrouvé le jeu qui était le sien durant une bonne partie de la phase classique. Il n’y a pas photo : les deux meilleures équipes du pays sont bel et bien l’Union et le FC Bruges et tout va sans doute se jouer lors des 3e et 4e journées lorsque les deux candidats au titre vont s’affronter. Après la victoire difficile des « Blauw en Zwart » contre l’Antwerp, l’Union était sous pression mais elle a apporté la meilleure réponse, notamment lors des 20 premières minutes. Dans l’ensemble, les hommes de Mazzù étaient au-dessus au niveau de la mentalité, de l’engagement et du jeu proposé. Imaginez que Van der Heyden et Lapoussin étaient sur le banc, c’est dire le répondant qu’il y a dans ce noyau. Et le leader a très bien exploité les trois cadeaux d’Anderlecht. »2Après la Coupe,Anderlecht peutfaire une croix sur le titre.« Je suis très déçu de la seconde mi-temps des Anderlechtois, je ne m’attendais pas du tout à cela. Vincent Kompany a travaillé avec de grands entraîneurs qui ont toujours défendu leurs joueurs contre vents et marées. Il était obligé de protéger son groupe face aux micros mais je sais que cela va chauffer en interne. Quand tu as l’honneur de porter le maillot du Sporting, tu ne peux pas offrir un tel visage après le repos. Anderlecht avait deux possibilités de réussir une belle fin de saison. Le gain de la Coupe aurait libéré les Mauves mais en l’espace de deux matches, ils ont foiré leurs deux compétitions. Avec dix points de retard et cinq matches à jouer, le titre est perdu, sachant qu’ils peuvent, comme l’Antwerp, jouer leur rôle d’arbitre. »3La défaite de Gandrend un 6/6 à domicileindispensable pour les Zèbres.« Tout s’est resserré dans les Europe playoffs puisque la défaite de Gand contre Genk atténue un peu le résultat négatif du Sporting de Charleroi à Malines. À condition bien sûr de réussir le sans-faute dans les deux prochains matches à domicile : contre les Buffalos samedi prochain, puis contre Genk le samedi suivant. Dans le cas contraire, les autres risquent de s’envoler. Face à Gand, Edward Still ne pourra pas compter sur les services de son attaquant Vakoun Bayo. Je ne peux m’empêcher de trouver ça comique, pour ne pas utiliser un autre mot. Si tu laisses partir un gars en prêt ailleurs, c’est parce qu’il n’était pas un titulaire habituel. Je sais que c’est le règlement mais je ne le comprendrai jamais. Tu ne devrais pas avoir peur d’avoir en face de toi un mec que tu n’utilisais presque jamais. Je trouve que les grands clubs devraient être capables de passer au-dessus de ça. »

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