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Union – Bruges : leurs armes dans la lutte pour le titre  
Union – Bruges : leurs armes dans la lutte pour le titre  

La couronne de D1A se jouera peut-être lors des deux prochains affrontements entre l’Union et Bruges, dimanche et mercredi. Deux équipes qui disposent chacune d’atouts redoutables pour s’en emparer. Nous les avons passés en revue avec d’anciens joueurs et entraîneurs. next

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La grande explication va enfin avoir lieu. En quatre jours de temps, ce dimanche et mercredi prochain, l’Union et le FC Bruges s’affronteront à deux reprises. Un double duel qui sent la poudre et qui pourrait se révéler décisif dans la course au titre. Un sacre qui semble promis à une de ces deux formations (même si l’Antwerp et Anderlecht peuvent encore mathématiquement le revendiquer).Mais laquelle ? En compagnie de plusieurs anciens joueurs et entraîneurs, nous avons -déjà- lancé le match, pointant les forces et faiblesses des deux équipes ainsi que les éléments qui pourraient faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. La différence entre les deux clubs semble en tout cas infime. Seule certitude : l’Union débutera cette double confrontation avec un avantage de trois points sur les Blauw en Zwart.

LA PRESSION 

« Être capable de contrôler ses nerfs »  

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Ce dimanche sur le coup de 13h30, le stade Marien sera, l’espace d’un après-midi, l’épicentre du football belge. Tous les regards des amateurs du ballon rond seront braqués sur cette enceinte plus que centenaire nichée au cœur du Parc Duden.Avec une seule question qui trottera dans les têtes : l’Union peut-elle le faire ? Peut-elle vraiment aller au bout de son rêve et remporter le championnat, 88 ans plus tard ?DécontractionInévitablement, la pression médiatique et du public sera très forte autour de Felice Mazzù et de ses troupes. Mais ne le sera-t-elle pas encore plus pour les Brugeois, doubles champions en titre ?« Pour moi, c’est clair, la pression est surtout sur les épaules des joueurs du Club », déclare sans retenue Alex Czerniatynski, qui fut l’entraîneur de l’USG en 2006-2007. « Imaginez-vous que l’Union gagne. Elle aurait alors six points d’avance sur Bruges ! Ce qui serait une avance considérable à trois matches de la fin. Mais je pense surtout que, ce qui va faire la différence, ce sera avant tout le fait de savoir contrôler ses nerfs. »Une affirmation que complète Nordin Jbari, l’ancien attaquant reconverti comme consultant à la télévision. « Beaucoup de nos analyses sont démontées par ce qu’est en train de réaliser l’Union depuis le début de la saison. On disait que la pression allait être de plus en plus forte et qu’elle aurait peut-être du mal à la gérer. Mais on voit plutôt qu’elle lui coule dessus. On l’a encore vu à l’Antwerp. Elle joue de manière décontractée et a beaucoup mieux terminé la rencontre que son adversaire. »ExpérienceToutefois, Bruges semble avoir un avantage de taille par rapport aux Bruxellois : l’expérience des playoffs.« Les Brugeois ont l’habitude des grands moments », confirme Philippe Vande Walle, l’ancien gardien des Blauw en Zwart. « Mais je ne pense pas que cela va vraiment jouer un rôle. En effet, l’enthousiasme et la fougue de l’Union pourraient totalement jouer en sa faveur. En tout cas, j’ai beau être un Brugeois pure souche, cela ne me dérangerait pas que l’Union soit championne cette année. Car je ne suis pas partisan de ce type de compétition avec les playoffs. Pour moi, en foot comme en cyclisme, le premier qui franchit la ligne d’arrivée a gagné. Point à la ligne. »

LES NOYAUX 

« Bruges n’est pas meilleur que l’Union »  

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Les Unionistes tiennent la cadence depuis la fin du mois de juillet dernier. Et ils ont tenu la dragée haute face aux Flandriens lors de leurs deux affrontements lors de la phase classique, malgré une défaite et un match nul. Paradoxalement, alors que les budgets des deux clubs sont aux antipodes l’un de l’autre, la qualité intrinsèque des joueurs, elle, ne semble pas si éloignée que cela. « Qualitativement, on ne peut pas dire que Bruges est vraiment meilleur que l’Union », analyse Nordin Jbari. « Défensivement, les deux équipes jouent avec trois arrières dont, du côté de Bruges, un très bon Mata, et du côté de l’Union, un Burgess qui est vraiment très fort. Dans le milieu brugeois, il y a Vanaken et Rits. Mais ce dernier est blessé (NDLR : il souffre d’une déchirure du ligament croisé antérieur du genou et est sur la touche pour plusieurs mois) et il y a de grandes chances que Balanta le remplace. De l’autre, il y a des joueurs de la trempe de Teuma, Nielsen ou Lazare. Ce qui est aussi très costaud. Enfin, l’Union a Vanzeir et Undav devant qu’on ne présente plus. Tandis que Bruges n’a pas vraiment d’attaquant de pointe cette saison. On ne peut donc pas dire que les qualités sont moindres à l’Union. »« Détails »« Je pense que les deux équipes sont très bien armées », abonde dans le même sens « Czernia ». « Des deux côtés, des joueurs savent faire la décision sur un coup d’éclat. Je pense dès lors que ce double affrontement va se jouer sur des détails. Et les décisions arbitrales auront toute leur importance, comme ce fut le cas lors d’Anderlecht-Bruges où il y avait penalty sur De Ketelaere. Ou encore à Antwerp-Union où Haroun méritait la carte rouge. Il va falloir que les arbitres soient au haut niveau. »« Pour moi, l’Union est totalement capable de battre Bruges », réagit quant à lui Georges Leekens, ancien joueur et entraîneur du Club. « Il faudra surtout voir à quel niveau joueront les Blauw en Zwart. Ces dernières semaines, ce qu’ils ont proposé n’était pas mal. Mais ce n’était pas non plus fantastique. L’Union, de son côté, n’aura strictement rien à perdre. »

LES ENTRAÎNEURS 

« Felice Mazzù est le papa de l’équipe »  

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Il n’y a pas que sur le terrain que le duel s’annonce serré, il le sera également le long de la ligne de touche où se côtoieront Felice Mazzù et Alfred Schreuder. Deux entraîneurs aux philosophies différentes mais qui, chacune de leur côté, portent leurs fruits. « Ce que Felice a réalisé en deux ans est incroyable », s’exclame « Long Couteau ». « C’est un homme fantastique, aussi bien au niveau professionnel qu’émotionnel. On l’a notamment vu au moment du décès de sa maman. Il a réussi à créer une véritable âme, à instaurer une mentalité dans cette équipe. On voit qu’il y met tout son cœur. Et puis, c’est est un bon communiquant, il sait rigoler. Et il sait danser (sourire). »« Felice sait comment gérer un groupe et il l’a toujours protégé. Il est en quelque sorte le papa de l’équipe », rajoute Czerniatynski.« Pas de favoritisme »Alfred Schreuder, lui, est arrivé à Bruges au mois de janvier avec la lourde tâche de remplacer Philippe Clement parti à Monaco. Aujourd’hui, il semble avoir mis tout le monde d’accord en Venise du Nord puisqu’il restait sur neuf succès consécutifs avant le match nul face à Anderlecht le week-end dernier. « Personnellement, je suis un fan de Clement qui est un de mes anciens élèves », explique Georges Leekens. « Quand il est parti, ce ne fut pas évident pour le Club de choisir un nouveau coach. Je dois bien avouer qu’à la base, j’avais quelques doutes sur Schreuder. Sa tactique était basée sur la possession et le beau jeu. Alors que moi, ce que j’aime, c’est la verticalité. Mais on a vu que, au fil du temps, la conservation du ballon est devenue moins importante à ses yeux. Il a quelque peu changé son fusil d’épaule. En outre, il a montré qu’il ne faisait pas de favoritisme. Il n’a pas hésité à mettre Lang et Dost sur le banc à un certain moment alors qu’ils sont eux aussi Néerlandais. »« Et au final, il répond aux attentes », complète Nordin Jbari. « Il fait le travail et pourrait bien décrocher le titre. Le tout sera de savoir s’il restera ou pas après la saison. Car on parle de lui à l’Ajax Amsterdam… »

LE PHYSIQUE 

« Une grande synergie entre les staffs »  

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Et si, au final, c’était l’aspect physique qui faisait la différence au cours de ces deux confrontations espacées de quatre jours à peine ? Pour mettre toutes les chances de leur côté, les Saint-Gillois sont partis en stage en Espagne durant la mini-trêve précédant les playoffs. L’Union fut d’ailleurs la seule des quatre équipes engagées dans ce mini-tournoi à s’offrir une telle escapade hors de nos contrées. « Le but était de faire un bilan de l’état de fraîcheur des troupes », explique le préparateur physique de l’USG, Thibaut Meyer. « Cela nous a permis de retravailler nos fondamentaux physiques mais aussi technico-tactiques, ainsi que l’aspect mental. »Bruges, la référence belgeEt ce stage a, semble-t-il, porté ses fruits car les Saint-Gillois ont paru affûtés lors des deux premiers matches des playoffs, prenant d’ailleurs considérablement le dessus sur l’Antwerp en fin de rencontre. Mais tiendront-ils encore le choc face à une équipe brugeoise habituée à de tels événements ? « Bruges fait assurément partie des meilleures équipes du championnat sur le plan athlétique. Si ce n’est pas tout simplement la meilleure », poursuit Thibaut Meyer. « On a beaucoup de respect pour ce club qui a été champion et a joué la Ligue des champions. À la base, les Brugeois étaient programmés pour aller jusqu’au titre, pas nous. Mais nos objectifs ont évolué en cours de saison. L’appétit est venu en mangeant. Si on dit maintenant aux joueurs qu’il faudra disputer quatre matches supplémentaires pour atteindre notre objectif, ils le feront sans rechigner. À un certain moment, c’est surtout l’aspect mental qui prend le dessus. Et c’est justement sur le mental que ces rencontres vont se jouer. On a toutefois remarqué que l’intensité est beaucoup plus élevée dans ces matches de playoffs. Et que dès lors, la débauche d’énergie est beaucoup plus grande. »La poisse épargne l’USGMais jusqu’à présent, et comme c’est le cas depuis le début de la saison, l’Union est épargnée par la poisse et parvient à éviter les blessures. Contrairement à Bruges qui vient de perdre Rits. Ou encore à Anderlecht qui voit des joueurs comme Amuzu, Verschaeren ou encore Refaelov ennuyés par des pépins physiques. « Ce qui n’est pas un hasard. C’est le résultat d’une grande synergie entre les staffs. On a tous bien bossé ensemble pour mettre les joueurs dans les meilleures conditions. »Nul doute que les Saint-Gillois seront donc aptes pour le combat ce dimanche.

LEUR PRONO 

Union   ou Bruges ? Difficile de   se prononcer… 

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Alors, qui décrochera le titre ? Difficile de se mouiller, mais ce que l’on ressent dans les témoignages de nos interlocuteurs c’est qu’un sacre de l’Union, aussi surprenant soit-il, ne serait pas pour leur déplaire. Même si la plupart sont passés par la Venise du Nord…Georges Leekens :« Bruges a l’avantage au point de vue de l’expérience des playoffs. L’Union par contre n’a rien à perdre. Ce seront deux matches très intéressants. Mais attention, il en restera encore deux après. »Nordin Jbari :« Je pense que Bruges va être champion. C’est le sentiment profond que j’ai depuis de nombreuses semaines. Mais j’espère me tromper… »Alex Czerniatynski :« Tous les supporters en Belgique espèrent que l’Union sera championne. Même les fans de Bruges disent qu’elle le mériterait. Mais on y verra déjà un peu plus clair ce dimanche. »Philippe Vande Walle :« Je suis né bleu et noir. Je suis un Brugeois pure souche ! Mais cela ne me dérangerait pas que l’Union soit championne cette année. »

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