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Une ambition sans limite
Une ambition sans limite

L’Union Saint-Gilloise sera forcément très attendue en D1 et ne voudra pas y faire de la figuration 

 VINCENT MILLERLes héros de l’Union n’oublieront jamais ce 13 mars 2021!Photo NewsDans un passé pas si lointain que cela, l’Union n’était pas toujours prise au sérieux par ses adversaires. Mais aujourd’hui, elle ne fait plus rire personne, étant parvenue à forcer le respect du milieu du foot professionnel. Et ce, notamment, grâce à des victoires ces trois dernières années face à des équipes de D1A, que ce soit en coupe de Belgique ou bien en playoffs 2.  next

S’étant donc déjà frottée, avec succès (si ce n’est lors du dernier match de coupe de Belgique face à Anderlecht qui s’était soldé par un score de forfait 0-5, le 11 février dernier), à des écuries de l’élite, il serait dès lors étonnant de voir les Saint-Gillois se contenter de jouer le bas du tableau la saison prochaine. « Il n’y a pas de limite à notre ambition », clame d’ailleurs Philippe Bormans, le directeur général du matricule 10. « Mais l’important, c’est d’y aller étape par étape. Il ne faut pas vouloir courir trop vite trop rapidement. »« EN D1A POUR DURER 1 »Alex Muzio, le président du club, abonde en ce sens. « Le premier objectif qu’on s’était fixé en arrivant était de faire remonter le club. Celui-ci est atteint. Le deuxième, c’est de s’établir durablement en D1A. On verra ensuite pour le futur plus lointain car on souhaite vraiment y aller pas à pas. Mais ce que je peux dire, c’est que la montée n’est pas une fin en soi. Ce n’était pas notre objectif ultime. Mais ce qui est certain, dans le court terme, c’est qu’on voudra réaliser une bonne saison. Une campagne qui nous permettra de construire pour la suite. »Si la prudence est donc encore naturellement de mise à quelques mois de leur arrivée parmi l’élite, nul doute, toutefois, que les Saint-Gillois auront les crocs bien acérés à l’heure de déclencher les hostilités. Et de retrouver cette Division 1 qui s’est tellement fait attendre. Pour ce faire, ils pourront compter, très probablement, sur les services de Felice Mazzù. Puisque l’ancien tacticien, entre autres, de Genk et de Charleroi, arrivé à la Butte en mai dernier, a parfaitement rempli sa mission. « Felice avait signé un contrat d’un an avec une option pour une autre année qui était levée automatiquement en cas de promotion », rappelle Philippe Bormans. « Si tout se passe bien, il sera donc encore là l’année prochaine. C’est en tout cas l’accord qu’on a et, je le pense, c’est également son ambition. Felice l’a d’ailleurs répété à plusieurs reprises depuis qu’il est arrivé : il se sent bien ici. La base est en tout cas là pour continuer à travailler sur le long terme. »Au niveau du noyau, l’Union devrait également miser sur la stabilité, même si des départs de taille ne sont pas à exclure. Ce qui ne serait, en soi, pas étonnant vu la très bonne saison réalisée par certains. « On compte construire sur l’équipe actuelle qui recèle déjà beaucoup de qualités », explique encore le directeur général saint-gillois. « Les joueurs qui sont venus chez nous ont choisi à la base un projet, et non pas une division. Le projet se poursuit et je suppose, dès lors, qu’ils continuent à y croire et voudront rester. Mais évidemment, si une offre arrive que ni le club ni le joueur ne peuvent refuser, alors on pourrait se mettre autour de la table. À l’inverse, on va également se renforcer. Pour ce faire, ce sera désormais probablement plus facile de convaincre des joueurs de venir vu qu’on évoluera en D1A. »Le travail va pouvoir débuterLe titre aujourd’hui en poche, les grandes manœuvres en vue de la saison prochaine vont donc tout doucement pouvoir commencer. « Certains joueurs (NDLR : comme Fixelles ou Lapoussin par exemple) sont en fin de contrat en juin prochain. D’autres sont prêtés. D’autres enfin ont des options qu’il faut lever ou non. Pour ces derniers, on a jusqu’au 31 mars. Ce sont donc tout des dossiers sur lesquels on travaille depuis un petit temps. Mais le plus important jusqu’à présent était de se concentrer sur le titre. Le travail va désormais se poursuivre afin d’avoir une belle équipe pour la saison prochaine. »Reste à voir si le budget de l’Union augmentera en D1A, celui-ci tournant aujourd’hui aux alentours de 10 à 12 millions d’euros. « Il faut savoir que, chaque saison, les équipes qui sont en D1B sont en perte », poursuit Philippe Bormans. « L’objectif sera déjà de tenter d’avoir un budget plus en équilibre. Mais cela ne signifie pas qu’on ne va pas continuer à investir. On l’a déjà beaucoup fait depuis notre arrivée et ce sera encore le cas. Car on veut grandir. Mais il sera important que les revenus soient plus en balance avec les dépenses. »Les choses devraient donc tout doucement commencer à se décanter.

DEUX CLUBS BRUXELLOIS PARMI L’ÉLITE, C’EST UNE PREMIÈRE DEPUIS 2007-2008 

Avec Anderlecht, la fête des voisins  

 G.R.

Jordanov face à l’Anderlechtois Lissens, le 11 février.

Photo Newsprevnext

La saison 2021-2022 marquera donc le grand retour d’une division 1A avec deux clubs émanant de la Région bruxelloise. Une première depuis l’exercice 2007-08 et la bascule du RWDM dans l’antichambre de l’élite. Si le club molenbeekois a souvent fait l’ascenseur entre D1 et D2 lors des dernières décennies, c’est l’Union Saint-Gilloise qui accompagnera le Sporting d’Anderlecht tout en haut de la pyramide du football belge dès l’été prochain. Une première pour la formation de Saint-Gilles – troisième dans la hiérarchie au nombre de titres nationaux (11) derrière le RSCA (34) et Bruges (16) – depuis 1972-73.Cette saison-là, Bruxelles comptait quatre représentants, le Crossing et le Racing White complétant le carré. Depuis lors, la D1 accueillait soit Anderlecht en solo, soit accompagné du RWDM selon ses différentes appellations. Une exception : 1987-88 et la présence du Racing Jet de Bruxelles. Près d’un demi-siècle d’absence des Jaune et Bleu durant lequel Anderlecht a forgé sa suprématie nationale (et donc régionale) dans le landerneau du football belge. Sur les 34 titres nationaux acquis par les Mauves dans leur histoire, 19 l’ont été entre 1974 et 2017.Certes, depuis quelques saisons, le Sporting a perdu son lustre d’antan et court après son glorieux passé en tentant vaille que vaille de reconstruire des bases solides sur les plans sportif et financier. Mais cette période sombre ne coïncide pas avec une crainte du retour de son voisin unioniste, aussi ambitieux soit-il sous l’égide de son homme fort, Toby Bloom. Pratiquement à tous les niveaux, les deux clubs ne jouent pas dans la même cour. Anderlecht détient le plus grand palmarès du pays et brasse des supporters aux quatre coins du Royaume alors que l’Union est revenue du Diable Vauvert et conserve ses fidèles vieux supporters tout en accueillant une nouvelle génération de jeunes Bruxellois branchés dans un stade aussi charmant que désuet.Deux univers différents réunis par moments au nom de la « zwanze » bruxelloise. Où il est davantage question de retrouvailles et de fête que de rivalité entre le RSCA et l’Union. Cela n’a d’ailleurs jamais vraiment été tendu entre les deux matricules comme ce fut, par contre, le cas entre le RSCA et Molenbeek dans les années 60 et 70. On a encore pu s’apercevoir de la bonne entente entre Anderlecht et Saint-Gilles durant les récents affrontements en Coupe de Belgique. Que ce soit en 2018 et il y a quelques semaines à peine. Anderlecht a également été l’un des premiers à féliciter l’Union pour son accession en D1A samedi soir.Les deux clubs ont toujours veillé à avoir une bonne relation de voisinage. Avec le petit coup de main du « grand frère » mauve quand c’était possible.« Sans que cela soit un accord de partenariat, on a prêté quelques joueurs à l’Union quand elle était en D3 et en D2, se souvient David Steegen. Il y a eu notamment Renan Boufleur ou encore Sébastien Siani. » Sur les vingt-cinq dernières années, ils ont été cinq à être envoyés de Saint-Guidon au Parc Duden. Pas de quoi parler d’un club satellite du Sporting, ni d’un circuit privilégié pour refourguer les éléments excédentaires.Et l’Union possédant ses propres réseaux – dont celui de Brighton, naviral-amiral de son riche propriétaire –, il n’y en aura pas forcément un sixième dans les mois à venir. D’ailleurs, on ne lorgne pas trop sur le voisin mauve, à entendre les dirigeants de l’Union Saint-Gilloise. « On ne regarde pas Anderlecht quand on établit nos ambitions. Chaque club a son projet et son chemin », avance Philippe Bormans, CEO unioniste, avant d’ajouter : « J’espère qu’Anderlecht terminera bien cette saison et gagnera beaucoup de matches. Ce serait une très bonne chose pour le foot bruxellois. On a vu avec les derbies de cette saison avec le RWDM que ces rencontres-là aident les deux clubs et les poussent tous les deux vers le haut. » Un principe de cercle vertueux qui concerne bien davantage une Union Saint-Gilloise renaissante et aux ambitions débordantes.

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