custom-header
Un sacré défi attend Alexander Blessin à l’Union  
Un sacré défi attend Alexander Blessin à l’Union  

VINCENT MILLER

Un ancien attaquant à la carrière plutôt modeste.Photo News

C’est officiel depuis ce lundi midi : Alexander Blessin est le nouveau coach de l’Union Saint-Gilloise. Reprendre le flambeau de Karel Geraerts s’annonce tout sauf évident. Mais le coach allemand de 50 ans, qui était libre depuis son limogeage du Genoa en décembre 2022, a des arguments à faire valoir.  

  •  
  •  
  •  

Alexander Blessin a signé un contrat de deux saisons à l’Union et sera épaulé dans ses fonctions par le staff technique actuel. Il prendra en charge le groupe de joueurs à partir de ce mercredi 5 juillet, jour où il sera également présenté à la presse. Mais qui est cet entraîneur au parcours paradoxal ? Quelle griffe va-t-il apposer à l’Union ? Et quels sont les défis qui l’attendent du côté du Parc Duden ?

Leipzig, Ostende, Genoa : il a de l’expérience

Né le 28 mai 1973 à Stuttgart, Alexander Blessin est un ancien attaquant à la carrière plutôt modeste. « Je n’ai jamais joué au plus haut niveau. Je n’étais simplement pas assez bon », avait-il déjà reconnu lors d’interviews précédentes. Malgré tout, il goûte à la Bundesliga en 1998 avec le VFB Stuttgart, prenant part à sept rencontres. Ce qui constitue le sommet de sa carrière de joueur, passée majoritairement dans les divisions inférieures allemandes à l’exception d’une pige à Antalyaspor en Turquie en 2001. En 2012, il prend sa retraite et rejoint le RB Leipzig où, pendant huit ans, il s’occupe des différentes équipes de jeunes, des U16 aux U19. C’est durant cette période, et au contact de Ralf Rangnick (qui était directeur sportif avant de devenir le coach du club), qu’il apprend son nouveau métier.

En 2020, il est repéré par Gauthier Ganaye, à l’époque directeur sportif d’Ostende (aujourd’hui au RWDM), qui le nomme entraîneur principal. Ses débuts comme T1 avec le club côtier sont tonitruants. Il termine la phase classique aux portes des Playoffs 1 (à la cinquième place) et est nommé entraîneur de l’année en Belgique lors de la cérémonie des Pro League Awards en mai 2021.

Quelques mois plus tard, en janvier 2022, il s’engage au Genoa où il va vivre une aventure paradoxale. Il reprend une équipe moribonde, en très mauvaise posture, et parvient à lui redonner un second souffle. Il n’évite toutefois pas la relégation en Serie B au terme de la saison. Mais son travail est apprécié par la direction du club appartenant au groupe 777 Partners (détenant également le Standard) qui le confirme à son poste pour la saison suivante. En décembre dernier, il est finalement démis de ses fonctions après avoir encaissé cinq défaites d’affilée (et alors que le Genoa occupe la cinquième place). C’est Alberto Gilardino qui reprend les commandes… et qui parvient à faire remonter le club ligure parmi l’élite du football italien, un an donc après sa rétrogradation. Depuis son limogeage, Alexander Blessin se cherchait un nouveau défi. Son attente a pris fin ce lundi.

Contre-pressing et construction depuis l’arrière : ses crédos

Quel style de jeu Alexander Blessin va-t-il développer avec l’Union ? Pour s’en faire une petite idée, nous avons contacté Kevin Vandendriessche, son ancien joueur à Ostende lors de la saison 2020-2021 (aujourd’hui aux Francs Borains). « À l’époque, presque toutes nos séances d’entraînement étaient basées sur le pressing et le contre-pressing », se souvient-il. « Le but, c’était de récupérer le ballon cinq ou six secondes après l’avoir perdu. Il fallait faire une incroyable chasse de balle. Et celle-ci devait être réalisée en équipe. Si l’un ou l’autre ne faisait pas son boulot, on passait à travers. On évoluait souvent en 3-5-2. Et il demandait aux défenseurs de jouer haut et d’être très agressifs sur l’homme. En possession, il n’avait pas peur de repartir de l’arrière et de jouer avec les défenseurs et le gardien. Les séances d’entraînement étaient très courtes. Elles ne duraient guère plus d’une heure et quart. Mais elles étaient très intenses. »

À voir désormais s’il parviendra à transposer cette méthode à l’Union. « Je pense qu’il peut y arriver et que les joueurs vont vite s’adapter à lui. D’autant que c’est quelqu’un de très ambitieux », poursuit Kevin Vandendriessche.

Plusieurs chantiers urgents en perspective

C’est ce mercredi matin, au lendemain du match amical de l’Union face à Nijlen (ce mardi soir à 19h), qu’Alexander Blessin dispensera sa première séance d’entraînement. Et il n’aura pas de temps à perdre puisque l’USG ouvre déjà les débats en Pro League dans moins de quatre semaines, le vendredi 28 juillet. La tâche du coach allemand s’annonce pour le moins ardue, le matricule 10 restant sur trois saisons exceptionnelles (avec un titre en D1B et deux podiums en D1A). Inévitablement, les attentes seront fortes de la part des supporters qui ont pris goût aux victoires et aux exploits. La preuve : tous les abonnements ont trouvé preneur en un temps record.

Pour mener sa mission à bien, Blessin devra avant toute chose trouver les mots justes pour remotiver ses nouveaux joueurs, eux qui ont connu une énorme désillusion, voire même un traumatisme, il y a un mois de cela en laissant s’envoler le titre lors des ultimes instants du championnat face à Bruges.

Il devra ensuite rapidement trouver son équipe-type puisque le mercato saint-gillois est très animé. L’Union a en effet déjà perdu Simon Adingra, Yorbe Vertessen et Teddy Teuma (dont l’officialisation du transfert à Reims ne devrait plus tarder). Avant probablement encore l’un ou l’autre départ de taille. Tandis que six nouveaux joueurs sont déjà arrivés, et qu’un septième serait en route : le défenseur Kevin Mac Allister (le frère d’Alexis, le joueur de Liverpool) qui a fait ses adieux à son club d’Argentinos Juniors et qui pourrait signer un contrat à la Butte jusqu’en 2026.

Il devra enfin parvenir à gérer des premières semaines de compétition particulièrement délicates. En effet, d’ici à la fin du mois d’août, l’Union affrontera – entre autres – Anderlecht, le Standard et le RWDM. Sans oublier qu’elle fera aussi son entrée en lice en coupe d’Europe, en playoffs de l’Europa League.

Un sacré défi l’attend…

Sadiki dans le viseur de l’Union et de Gand 

GUILLAUME RAEDTS

Belga

Le Sporting pourrait, à nouveau, perdre un jeune élément de son centre de formation. Le voisin unioniste est à l’affût. prevnext

  •  
  •  
  •  

Alors que Burnley fait moins le forcing après une offre d’un million d’euros refusée par Anderlecht, Noah Sadiki (18 ans) voit d’autres clubs s’intéresser à lui. Et pas très loin d’Anderlecht. L’Union Saint-Gilloise et Gand sont séduits par le profil du latéral droit capable également d’évoluer dans l’entrejeu. Or, un départ d’Anderlecht n’est pas du tout à exclure. Sous contrat jusqu’en juin 2024 chez les Mauves, Sadiki ne semble pas enclin à prolonger son contrat. Si Anderlecht veut récupérer une somme d’argent (sa valeur est estimée à deux millions d’euros), le club doit le vendre cet été. À partir de janvier, Noah Sadiki sera libre de s’engager avec le club de son choix.

Un argument suffisant pour laisser partir le joueur chez un concurrent pour une place dans le Top 6 ? Anderlecht devra trancher cette question…

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

CLASSEMENT D1A

Prochaine journée - RUSG

Calendrier

Meilleur buteur