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Le Standard coule même   contre Waasland/Beveren
Le Standard coule même contre Waasland/Beveren

Réduits à dix après une demi-heure, les Liégeois ont une fois de plus touché le fond. Pire, ce n’est même plus une surprise. Sans âme, sans confiance, sans inspiration, sans solidarité et sans agressivité, les Playoffs 2 sont de plus en plus longs.

Mardi, les Rouches ont aligné un huitième match consécutif sans succès à domicile 

Avec un huitième match consécutif sans succès à Sclessin, le Standard, qui a disputé une heure en infériorité numérique contre Waasland/Beveren, est dans la course pour battre son

record (10) de 1986-1987. Depuis, il n’avait jamais aligné plus de cinq rencontres de suite sans vaincre dans son enceinte. Mais, vendredi, en accueillant l’Union, le club principautaire pourrait porter son chiffre actuel à neuf. Et vu le déroulement de ces Playoffs 2, on est plus proche de cette réalité-là que de celle de voir le Standard signer une première victoire en 2017.

Pour les amnésiques, rappelons quand même que les hommes de Jankovic, puis de Jeunechamps, n’ont plus goûté au succès depuis le 12 décembre 2016. Cela fait un fameux bail. C’était précisément contre l’adversaire du soir, le seul que les Liégeois ont battu deux fois cette saison et sans encaisser. Mardi, ils en ont pris deux. Signe que les entraîneurs passent mais que les résultats demeurent. Et preuve que le malaise se trouve bien sur la pelouse, dans la tête de onze, voire dix-huit joueurs, qui ne savent plus quoi faire et qui prennent

une flopée de mauvaises décisions. Au point de lâcher complètement mentalement malgré la fraîcheur, dans les têtes, apportée par les Luyindama, Ndongala et Laifis titularisés en ce mardi soir frisquet.

gillet arrête un penalty

Evidemment, la température n’explique pas la première période affligeante de la formation liégeoise dénuée d’inspiration, de combativité, de solidarité et d’abnégation. A un point tel que la possession de balle était waeslandienne. Le premier volet de la rencontre aurait même pu être pire dans les chiffres si Gillet n’avait pas arrêté un penalty, à la suite d’une faute de Laifis, nonchalant même s’il a été poussé par Cerigioni. Avec comme conséquence principale l’exclusion de celui que Jeunechamps avait décidé de relancer, mais en défense centrale. A charge pour Luyindama de fêter, comme Ndongala, sa première titularisation dans un rôle qui n’est pas le sien : médian défensif. Bref, un joueur de Mazembe

remplaçait un autre (Bokadi) dans l’axe de la ligne médiane.

Pour le reste, même si cette action fut la seule concédée par les Liégeois, ils ne furent guère remuants offensivement malgré des essais de Belfodil et de Sa. C’était quand même très peu, trop peu, pour réchauffer la famélique assistance (5.490 spectateurs). Une assistance digne même d’un match de Coupe de Belgique contre une formation de division inférieure. C’est dire. Et les absents n’ont pas eu tort.

fin de match à neuf

Evidemment, en infériorité numérique – le Standard allait même terminer le dernier quart d’heure à neuf suite à l’exclusion de Goreux –, il ne fallait plus s’attendre à voir une équipe en manque total de confiance se ruer à l’assaut du but adverse. On fut même d’ailleurs loin du compte quand le Standard toucha le fond, une fois de plus, en se retrouvant mené au score. Une surprise ? Pas vraiment.

La preuve, complètement abandonné par la défense liégeoise pour ajuster sa reprise de la tête, Valtteri Moren salua son but sans exagération. Comme s’il venait d’ouvrir la marque contre une équipe de bas de classement que Gano crucifiait en fin de rencontre… Parce que le Standard n’est rien d’autre que cela aujourd’hui. Et dans les bureaux, on doit décompter les jours menant à la fin d’une saison bien pourrie et d’une succession de prestations aussi pathétiques les unes que les autres…

« Peut-être avec des jeunes et un retour au 4-4-2 »

José Jeunechamps n’abdique pas 

Sclessin, morne plaine. Les 5.490 courageux supporters présents hier soir en bord de Meuse n’ont, une fois de plus, eu que leurs yeux pour pleurer. Et pour se rendre compte que ce Standard-là, sans rythme, sans inspiration, aura bien du mal à encore remporter un match cette saison. Entre un Déom qui se prend les pieds dans le tapis et tire à côté du ballon et un Kosanovic capable, sur coup de coin, d’expédier le cuir à l’autre point de corner, en passant par un Laifis auteur, sur Cerigioni, d’une faute de débutant, c’est toute l’équipe liégeoise qui a pris l’eau, sans sembler mesurer la gravité de la situation.

« Ce match résume la saison du Standard », reconnaît José Jeunechamps. « Des faits de match ne nous sont pas favorables, même si je n’ai pas encore revu les images et que je ne me prononcerai donc pas. »

« pas transcendés… »

Le technicien sprimontois fait référence à la poussée de Cerigioni sur Laifis avant l’intervention fautive et l’exclusion du Chypriote. Mais comment expliquer que le Standard ait eu 40 % de possession de balle ? Comment expliquer la deuxième carte jaune reçue par le pourtant expérimenté Goreux pour s’être accroché au maillot de Gano ? Et comment expliquer les absences de marquage sur le premier but waeslandien ? La veille, Jeunechamps avait dit vouloir voir des joueurs en colère. On a surtout vu des enfants de chœur. « Effectivement, je n’ai pas senti qu’ils étaient transcendés », dit-il. « Cette équipe est blessée, atteinte psychologiquement ».

Le chemin de croix se poursuit. Encore cinq matches avant de siffler la fin de la récréation. Avec, sans doute, quelques nouveautés supplémentaires, puisque le Standard n’a plus rien à jouer. Au niveau des joueurs d’abord. « Parce qu’il faut travailler en fonction de la saison prochaine, on va peut-être donner du temps de jeu à des jeunes. Cela fait partie d’une stratégie de club, celle-là même qui m’a incité à relancer Laifis dans le grand bain. C’était cohérent ». Au niveau du système de jeu aussi. « Il n’est pas impossible qu’on repasse en 4-4-2 puisque le 4-1-2-3 ne nous permet quand même pas de gagner un match… »

José Jeunechamps n’abdique pas. « Je vais continuer, malgré le contexte, à transmettre mon énergie positive à ce groupe que j’aimerais voir, une fois, mener au score… »

« Cette défaite doit nous mettre la rage »

Alexander Scholz veut voir une réaction face à l’Union, vendredi 

Les Liégeois furent copieusement sifflés en quittant le terrain. Et c’est la tête basse qu’ils sont rentrés au vestiaire. Le capitaine, Alexander Scholz, n’a pas fui ses responsabilités, mais il ne pouvait cacher toute sa déception. Le Standard est dans une impasse. Le défenseur ne trouve pas la solution aux multiples problèmes qui gangrènent l’équipe. Cette défaite face à Waasland/Beveren vient mettre un nouveau coup sur la tête de Liégeois qui n’avaient certainement

pas besoin de cela. « Tous les joueurs dans le vestiaire sont déçus», lance-t-il tout en baissant les yeux. « C’est dur ! Je n’ai jamais connu pareil enchaînement de mauvais résultats de toute ma carrière. C’est particulièrement difficile à encaisser. Cette situation est tout simplement incroyable… » Et le Danois d’à nouveau chuchoter ce mot : « Incroyable… » D’autant que cette équipe de Waasland/Beveren était à prendre, largement. « Peut-être. Nous avons tout donné pour nous imposer. À 11 mais aussi à 10 puis à 9. Quand on perd deux joueurs, il y a cependant trop de terrain à couvrir. Les distances sont alors très grandes. Cela devient automatiquement très, très compliqué. Mais une chose est certaine, personne ne peut affirmer que nous n’avons pas fait le maximum pour gagner ce mardi. Moi-même, j’ai tenté de faire plus. De tacler plus. De courir plus. Parfois la malchance s’en mêle aussi. Malgré la situation, d’un point de vue personnel, je tente de garder la tête haute.

» C’est tout le Standard qui doit la relever sous peine de terminer ces Playoffs 2 dans un stade vide. Ils n’étaient même pas 6.000 ce mardi. Fait incroyable pour le club liégeois alors que ce vendredi, il recevra l’Union. « Ce qui s’est passé face à Waasland/Beveren, notamment suite à nos deux exclusions, doit nous mettre la rage ! Pour cette rencontre face aux Bruxellois, nous afficherons cette rage. » C’est tout ce que le public demande.

Et de 42 !

Excédentaires. Ce sont Antoine Lejoly et Danilo qui ont « sauté » de la sélection de José Jeunechamps.

Luyindama. Le défenseur central congolais a été le 42 e joueur aligné en championnat.

Cavagnera. Le jeune (18 ans) nº 6 liégeois a fêté hier sa première sélection en équipe A.

Programme. Au menu de ce mercredi (10h30), décrassage pour ceux qui ont disputé le match face à Waasland/Beveren.

Espoirs. Ils ont repris la tête du championnat, à deux journées de la fin, grâce à un succès 2-1 contre Genk et des buts de Dinsifwa et Bolingi. Ils se déplaceront le 1 er mai à Lokeren

puis défieront le FC Bruges le 8 mai à l’Académie.

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