custom-header
RFC SERAING
RFC SERAING

« Je veux des gars qui ne lâchent rien »  

 

Présenté officiellement ce lundi, Jean-Louis Garcia va tout faire pour maintenir Seraing.

Jean-Louis Garcia, le nouveau coach du RFC Seraing en remplacement de Jordi Condom, exige que les joueurs s’appuient   sur des valeurs qui leur ont sans doute manqué ces derniers temps. prevnext

  •  
  •  
  •  

Jean-Louis Garcia est arrivé sous bonne escorte dans la salle de presse du RFC Seraing. À ses côtés, Mario Franchi, le président, Philippe Gaillot, le directeur sportif et Manu Nogueira, l’adjoint fidèle. Le jour est à la passation de pouvoir. Le nouveau tandem remplace l’ancien. Exit Condom-Grosjean. Comme toujours dans ces cas-là, des plans débordant de bonnes intentions s’établissent. La nomination de Jean-Louis Garcia a surpris. Beaucoup de supporters ou d’observateurs s’attendaient à un coach belge ou assimilé. On avait vu passer les noms de Francky Dury, Yves Vanderhaeghe. Même Laszlo Bölöni ou Arnauld Mercier. Tandis que Mbaye Leye et Eric Deflandre se seraient bien vus au Pairay. Alors pourquoi Garcia ? « Parce qu’il possède de l’expérience et qu’il a su rapidement me convaincre de ce qu’il peut faire », répond Mario Franchi. Philippe Gaillot précise : « En France, nous avons apprécié le fait que, lors de situations délicates, il était capable de remettre un navire à flots. Jean-Louis parvient à gérer les moments difficiles. En outre, il possède des talents de formateur. Pour nous, il répondait aux besoins d’un double projet. »Jean-Louis Garcia, pourquoi avoir accepté une mission qui n’a rien d’une sinécure ?C’est un superbe challenge. Avec Manu (Nogueira), nous avions peut-être la possibilité de poursuivre notre travail en France. À condition de patienter un peu. Ici, à Seraing, c’est exactement le défi qui nous permettait de replonger rapidement. Nous allons vivre une première expérience à l’étranger. Cela décuple notre motivation. Comme l’a dit Philippe (Gaillot), l’association d’idées entre forcer des résultats et aider des jeunes prometteurs me séduit. Maintenant, nous sommes lucides. Nous situons l’ampleur de la tâche. La trêve est arrivée à point nommé à l’issue de cinq défaites consécutives. Seraing a du potentiel. À cet égard, je salue le travail de mes prédécesseurs. Nous concernant, nous allons imposer nos idées et nos principes.Justement, quels sont-ils ?Générosité et humilité sont des mots-clefs pour ce que nous voulons obtenir. J’aime que mes équipes soient structurées et organisées. J’ai analysé de nombreux matches de Seraing. Il y a des points à corriger. Tels que l’état d’esprit, en développant la grinta. Après, on se fixera des objectifs à court terme. Il existe une urgence de résultats. Nous devons être plus solides, cela saute aux yeux. Trop de rencontres démontrent un manque d’efficacité défensivement. J’aime le beau jeu. Mon mentor, c’est Jean-Claude Suaudeau avec lequel j’ai été champion de France en 1995. Bien jouer me parle. Toutefois, le style léché se construit à partir d’un socle. Suaudeau disait toujours : ‘On conçoit notre animation offensive à partir de la récupération du ballon.’ On ne peut pas être chatoyants si c’est la panique chaque fois que l’on perd la balle. Il faut une pensée commune. Mes équipes doivent devenir difficiles à jouer. Seraing a de la qualité technique, des atouts créatifs. Mais aussi une grande naïveté. Quand je vois les matches contre Courtrai et à Malines, c’est interpellant. Lorsqu’on ne parvient pas à marquer, il faut se préserver. Une formation – qui joue le maintien et l’assure – remporte en moyenne 1,2 ou 1,3 point de moyenne par rencontre. Seraing, soit il gagne, soit il perd. Il faut apprendre à arracher quelques nuls. C’est du pragmatisme.Le maintien représente 13 finales à négocier. Dans ce contexte, ne pas connaître le football belge, n’est-ce pas un handicap ?En France non plus, on n’entame pas la saison en apprenant par cœur le jeu de ses rivaux. À chaque jour suffit sa peine. Au début de la semaine, notre staff analyse les données adverses. Cependant, je compte d’abord m’appuyer sur les forces de mon groupe. Je ne suis pas du genre à modifier mon organisation. Il y a juste des ajustements et des réponses à donner en fonction de la rencontre qui arrive. Pas davantage. Sans quoi, on oublie nos propres qualités. Nous présenterons des vidéos de seulement dix ou douze minutes, reprenant ce qu’il est impératif de connaître.Même si l’effectif dispose de certains atouts, il semble indispensable de le renforcer. Quelle est votre position par rapport au mercato ?Nous en avons parlé en interne. Je ne stigmatise pas les défenseurs. Quand je dis qu’il faut progresser défensivement, cela concerne l’ensemble. Maintenant, amener une plus-value ne serait pas superflu. Les dirigeants s’attellent à trouver ce qui nous manque.Le menu de reprise vous propose l’accueil du leader, c’est embêtant ?C’est notre premier objectif. Ce matin, je disais à Manu que j’estimais à 4 % nos chances de battre l’US Gilloise (NDLR : l’Union). Je veux que, dans quinze jours, ce pourcentage soit monté à 45-50 %, grâce au travail que nous allons faire ensemble. À charge de chaque joueur de me montrer ce qu’il est capable d’apporter. Le stage est déterminant et va me permettre de faire connaissance avec les gars en passant 24 heures sur 24 avec eux. On travaillera énormément l’état d’esprit, même si je sais que le groupe est sain. On s’appelle les Métallos ! On n’a pas le droit d’être défaillants sur certaines valeurs. La saison dernière, avec Nancy, sur le deuxième tour, nous étions l’équipe qui revenait le plus souvent au score. Voilà ce que je veux. Des gars qui ne lâchent jamais.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

CLASSEMENT D1A

Prochaine journée - RUSG

Calendrier

Meilleur buteur